Mis à mal par plusieurs crues successives de l'Isère fin 2023, les digues qui entourent la boucle et le lac de la Taillat ont été fragilisées. Le syndicat mixte des bassins hydrauliques de l'Isère mène actuellement des travaux de consolidation, nécessaires pour la survie de cet espace naturel aux portes de Grenoble. Peinture, danse et comédie musicale. À la Baj’art, tout type d’artistes se rencontrent. Inauguré en octobre 2023, ce tiers-lieu artistique accueille des compagnies à l’année ou pour de courtes durées. L’objectif est de mettre des salles à disposition des artistes pour leurs créations. Et puis on parlera justice, ses moyens, ses délais, mais aussi les violences faites aux femmes, le trafic de drogue, la prison, et peut-être un peu de cinéma à la fin de ce JT. Le procureur général de la cour d'appel de Grenoble Christophe Barret est l'invité du JT
Category
📺
TVTranscription
00:00 [Musique]
00:09 Mise à mal par plusieurs crues successives fin 2023.
00:12 Les digues qui entourent la boucle et le lac de la Thaïa ont été fragilisées.
00:16 Le syndicat mixte des bassins hydrauliques de l'Isère mène actuellement des travaux de consolidation.
00:21 Peinture, danse, comédie musicale, la bage-arte, tout type d'artistes se rencontrent.
00:26 Inauguré en octobre 2023, ce tiers lieu artistique accueille des compagnies à l'année ou pour de courte durée.
00:32 Et puis on parlera justice, ses moyens, ses délais, mais aussi des violences faites aux femmes,
00:36 trafic de drogue, prison et peut-être un peu de cinéma à la fin de ce JT.
00:40 Le procureur général de la Cour d'appel de Grenoble, Christophe Barré, est l'invité du JT.
00:45 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver dans ce JT du mercredi 31 janvier 2024.
00:52 Du lundi au vendredi, à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
00:57 À qui le tour ? Après les chauffeurs de taxi en début de semaine,
01:01 ce sont les syndicats de l'éducation nationale qui appellent à la grève jeudi.
01:05 Un mouvement prévu de longue date et qui devrait conduire à des emplois du temps gruyères pour les enfants,
01:10 à défaut d'avoir la cantine.
01:11 Les mots d'ordre de meilleur salaire pour attirer vers les métiers de l'éducation,
01:15 contre les suppressions de postes, abandon du pacte, du choc des savoirs,
01:19 défense de l'enseignement adapté, refus du SNU, le service national universel,
01:24 qui risque d'empiéter sur le budget et le temps scolaire, je cite.
01:28 Une assemblée générale est prévue à 14h devant le rectorat de Grenoble.
01:32 Les agriculteurs, eux, que le discours de Gabriel Attal n'a pas satisfait,
01:37 poursuivent leur mouvement, notamment à Grenoble, du côté de la 480, à hauteur du pont de Gatane.
01:44 Une délégation devrait être reçue par le préfet de l'Isère vendredi après-midi,
01:48 selon à Cédric Ruzin, représentant FDSEA, sur le barrage.
01:53 Permettre une meilleure circulation de l'Isère et éviter les débordements,
01:57 c'est le rôle des digues, qui sont aussi là pour protéger la plaine du Grésivaudan.
02:01 Malheureusement, les récentes et violentes inondations de novembre et décembre
02:05 les ont endommagées.
02:06 Lieux habituels des promeneurs, la boucle de la Taïa est désormais fermée.
02:10 Le temps de procéder à des travaux de consolidation.
02:13 Jérémy Pinar.
02:15 Quand l'Isère s'agite, ses digues s'affaiblissent.
02:18 À Mélan, autour du lac de la Taïa, les pelteuses et camions s'activent
02:22 pour restructurer les tronçons de berge, érodés par une montée des eaux exceptionnelle.
02:27 L'objectif de ce chantier, c'est de réparer, de conforter la digue de la Taïa.
02:33 Donc là, on est sur un premier tronçon, le tronçon le plus amont.
02:36 Il y en a un autre en aval.
02:38 En tout, ça représente presque 400 mètres qui vont être à conforter.
02:42 Une restructuration d'apparence identique,
02:45 mais consolidant considérablement la résistance de la digue.
02:48 Il faut imaginer, quand on regarde au bout du chantier, on voit un rideau d'arbres.
02:51 Celui-là, on le conserve parce que le talus n'a pas glissé.
02:54 Donc, voilà l'emprise qu'on avait, c'est-à-dire que la berge avançait
02:58 de plusieurs mètres dans l'Isère avec un rideau d'arbres.
03:00 L'aménagement qu'on est en train de mettre en place, le confortement,
03:03 lui, va s'inscrire dans le même profil.
03:05 C'est-à-dire qu'on ne va pas empiéter dans la rivière plus que la berge avant qu'elle s'effondre.
03:09 Dans le creux de cette boucle, sur la durée des crues,
03:12 le plan de l'Athaya avait presque disparu.
03:14 La rivière a débordé dans le lac et de l'autre côté,
03:18 le lac a lui aussi abîmé une portion de digue pour se reverser dans l'Isère.
03:22 Des phénomènes dits de surverse.
03:25 Donc, on a eu deux points de surverse.
03:28 Le premier au nord de l'Isère vers le lac et le second du lac vers l'Isère.
03:34 Si le phénomène s'était poursuivi et si on fait face à d'autres érosions
03:40 comme celles qui ont été observées, ce qu'on pourrait craindre,
03:43 le scénario catastrophe, serait une rupture des digues de l'Athaya
03:47 avec un changement du lit de l'Isère qui pourrait adopter un tracé
03:51 qui serait plus direct, qui viendrait traverser le lac
03:55 et qui pourrait engendrer directement sa disparition.
03:58 Une crue exceptionnelle dont le débit n'a été dépassé qu'une seule fois en 1955.
04:04 Un chantier de trois mois qui permettra aux usagers de profiter du site en toute sécurité.
04:09 Et ça va mieux du côté de la voie sur berge à Grenoble
04:13 qui a finalement rouvert à la circulation mardi à 18h30.
04:17 Elle était fermée depuis plusieurs semaines.
04:20 Le temps de dégager les voies, les inondations ayant charrié Limon, Branches et Trondarbre.
04:26 Yoga dynamique, danse, swing, musique ancienne et bien d'autres.
04:30 En 2024, on s'y met à la Bajarte,
04:33 ce lieu de rencontre pour artistes amateurs et professionnels
04:36 a ouvert ses portes à l'automne dernier à la Bajatière.
04:39 L'idée c'est aussi de pouvoir créer une dynamique dans ce quartier grenoblois.
04:43 Cléa Dubré.
04:44 Une salle de sport transformée en lieu de vie culturelle et artistique.
04:48 Voilà le projet de l'association La Bajarte à Grenoble.
04:52 Rénovée en 2020, il aura fallu attendre octobre 2023
04:56 pour qu'une cinquantaine d'artistes prennent leur marque.
04:59 Le membre fondateur de La Bajarte, c'est une association qui s'appelle Pimencenne
05:04 qui fait de la comédie musicale avec des jeunes de 5 à 25 ans.
05:08 Et pendant des années, on a été logé par la ville de Grenoble à l'école Beauvais.
05:13 Et en fait, suite au couvent, on sait que ça ne serait plus possible d'aller dans les écoles.
05:17 Et du coup, on s'est mis à chercher un lieu.
05:20 Et en fait, on a trouvé ce bâtiment.
05:23 Salle de danse, studio de mixage ou atelier de peinture,
05:27 tous ces espaces de création sont mis à disposition des artistes professionnels comme des amateurs.
05:33 C'est la mise à disposition de lieux qui est intéressante.
05:37 Et c'était un peu l'idée première de La Bajarte, à la fois de faire croiser des gens,
05:42 mais aussi d'offrir des mises à disposition d'espaces à des prix qui sont très raisonnables.
05:50 Pour les artistes, tout l'intérêt est de se retrouver et partager un moment.
05:55 Certains résidents annuels accordent même leur violon et créent des projets ou des expositions ensemble.
06:01 Moi, ce que je trouve vraiment super chouette à La Bajarte,
06:04 c'est qu'il y a énormément de personnes qui font des choses très différentes,
06:09 qui viennent ici aussi selon des rythmes différents.
06:12 Il y a des personnes qui viennent au quotidien et qui viennent faire de la musique, de la danse,
06:17 qui sont chorégraphes, qui sont artistes visuels, plasticiennes.
06:21 Et des personnes qui viennent de façon beaucoup plus ponctuelle pour faire des stages,
06:25 pour faire des cours, pour donner des cours.
06:27 Et du coup, il y a plein de rythmes qui se mélangent et qui se rencontrent.
06:31 Et on se retrouve les midis pour manger, on se retrouve pour faire des événements divers et variés.
06:37 Et c'est vraiment, ça foisonne et c'est très stimulant quand on crée.
06:42 La Bajarte s'étend aussi en dehors de ses murs et organise des rencontres avec des écoles du quartier de la Bajatière.
06:49 Un moyen pour les petits artistes en herbe de faire leur première gamme.
06:53 Un mot de sport et la très belle victoire de Grenoble.
06:57 Mardi soir, à Pôle Sud, face à Marseille en Ligue Magnus,
07:01 les Brûleurs de Loulon ont emporté 9 buts à 1.
07:05 On ne va pas tous vous les montrer, mais sachez que les buteurs se nomment Coudry, Fleury, Bachelet ou encore Deschamps.
07:11 Un vrai festival et une victoire sans contestation.
07:14 Il faut dire que toutes les lignes s'y sont mises.
07:17 Les grenoblois tenteront le blanchissage vendredi à Bordeaux, avant la trêve internationale.
07:24 Comment se porte la justice à Grenoble ?
07:26 On va en parler à présent avec mon invité, Christophe Barré. Bonsoir.
07:31 Bonsoir Madame.
07:32 Vous êtes le procureur général de la Cour d'appel de Grenoble,
07:36 qui comprend l'Isère mais aussi la Drôme et les Hautes-Alpes.
07:40 L'audience solennelle de rentrée a eu lieu il y a quelques jours.
07:44 Et lors de cette audience, vous avez notamment dit que seule la justice ne peut pas changer la société, pas toute seule.
07:51 Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
07:53 Le processus judiciaire est un processus qui est complexe et qui est évidemment indispensable dans toutes les sociétés
07:59 pour apaiser les tensions, les conflits, pour apporter une réponse,
08:03 sanctionner les comportements qui ne sont pas acceptables.
08:06 Mais nécessairement, ça implique beaucoup d'autres institutions et ça implique aussi chacun de nos concitoyens.
08:13 Pour faire une enquête, il faut des enquêteurs, donc des policiers.
08:17 Ce n'est pas le service de la justice à proprement parler.
08:20 Pour exécuter des peines de prison, il faut une administration pénitentiaire.
08:24 Pour exécuter d'autres peines, par exemple des peines pécuniaires, l'administration fiscale.
08:28 Donc vous voyez que chacun est nécessairement impliqué.
08:31 Pour agir mieux, plus rapidement, la justice a besoin de moyens.
08:35 Est-ce que des renforts sont prévus dans les prochains mois dans le ressort de la Cour d'appel de Grenoble ?
08:39 Pour le ressort de la Cour d'appel de Grenoble, il y en a dans un cadre plus général au niveau national.
08:46 Il y a eu des efforts budgétaires qui sont très importants, qui ont été effectués ces dernières années,
08:52 qui sont historiques, qui sont inédits et que nous allons recevoir au fur et à mesure
08:57 parce que ça demande beaucoup de temps pour former un magistrat, pour former un greffier.
09:01 Et donc ce sont des renforts qui vont arriver petit à petit.
09:04 Ça devrait satisfaire les greffiers qui étaient en grève il y a peu de temps.
09:08 Ils étaient venus manifester notamment lors de la venue du garde des Sceaux.
09:12 Pour d'autres raisons aussi, pour des raisons statutaires.
09:16 Mais en effet, un greffier, c'est quelqu'un aujourd'hui qui a en général Bac +6,5.
09:22 Il faut évidemment que le statut s'accorde avec cette compétence.
09:27 C'est ce qui a été arrêté avec le ministre de la Justice.
09:31 Le gros du contentieux, c'est quoi en Isère ?
09:33 Est-ce qu'à Grenoble, c'est particulièrement les trafics de drogue ?
09:36 Oui, ça en fait partie.
09:38 Chacun sait que c'est une région qui est très sérieusement touchée par les trafics de drogue,
09:43 mais qui sont le fil rouge de la délinquance.
09:45 Si par miracle, on pouvait les faire cesser, on ferait chuter considérablement la délinquance
09:50 parce qu'il y a toute la délinquance périphérique.
09:52 Par exemple, chacun y pense, les règlements de compte.
09:55 Les règlements de compte, c'est évidemment très directement lié au trafic.
09:59 Est-ce qu'à Grenoble, il y a aussi les violences faites aux femmes ?
10:05 Elles sont de mieux en mieux prises en compte,
10:08 et pourtant, le pourcentage de plaintes pour viol qui aboutissent à des condamnations est toujours extrêmement faible.
10:14 C'est complexe, mais ce qu'on compare, on dit que c'est faible, ce ne sont pas les plaintes.
10:23 Ce sont les gens qui disent qu'ils ont été victimes de viol, et ça peut évidemment être le cas.
10:29 Mais une procédure, c'est long, et sur les procédures d'infraction sexuelle,
10:34 ce qui est très compliqué, c'est la preuve.
10:36 C'est-à-dire la preuve que non pas d'un rapport sexuel, quand il s'agit d'un viol,
10:41 ça en général, ce n'est pas tellement la question, mais c'est quelle est l'intention ?
10:48 Est-ce que celui qui est poursuivi avait l'intention de commettre un viol ?
10:52 Est-ce que la personne avec laquelle il a eu un rapport sexuel était consentante pour ce rapport sexuel ?
10:58 Et c'est ça qui est souvent très difficile à établir,
11:01 parce que dans un certain nombre de cas, on se retrouve avec la parole de l'un contre celle de l'autre.
11:06 Et donc évidemment, en termes de preuve, c'est compliqué.
11:08 – La maison d'arrêt de Vars est souvent pointée du doigt pour ses conditions carcérales.
11:13 Est-ce qu'il faut aussi envisager d'autres peines que l'emprisonnement ?
11:18 – Bien sûr, et on les envisage depuis assez longtemps.
11:21 On a célébré les 30 ans du TIGE, du Travail d'intérêt général,
11:25 dont tout le monde connaît le nom, donc vous voyez, plus de 30 ans.
11:29 Donc bien sûr, il faut toutes les peines.
11:31 Et dans les peines, il y a aussi ce qu'on appelle les peines pécuniaires,
11:35 c'est-à-dire l'action patrimoniale, les confiscations, les amendes.
11:40 Et ça fait partie des choses qui sont très importantes.
11:43 C'est vraiment l'effort, et ce à quoi j'appelle les uns et les autres,
11:48 c'est nous aider à diversifier les peines.
11:50 Elles existent dans la loi, après le sujet est aussi de les mettre en œuvre.
11:56 Si on prend le Travail d'intérêt général, on a plusieurs centaines de postes en Isère,
12:01 et ce n'est pas suffisant. Il faudrait sans doute les doubler et les tripler
12:05 pour qu'on puisse y avoir recours, ce qui n'est pas toujours simple,
12:10 parce que certains de nos condamnés sont complètement inaccessibles à ce genre de peine.
12:15 Lorsque vous avez affaire à des gens qui sont des multirécidivistes
12:18 et qui choisissent de se marginaliser dans la délinquance,
12:21 inutile de vous dire que c'est très compliqué pour obtenir leur adhésion,
12:25 pour qu'ils effectuent un TIGE.
12:26 Donc l'un ne va pas sans l'autre, il faut rénover aussi les maisons d'arrêt,
12:31 et notamment celle de Vars.
12:32 Bien entendu, et il faut aussi construire d'autres prisons.
12:35 Dans le ressort, je l'ai dit, nous manquons d'un établissement de 600 places de prison
12:39 pour être au niveau de la moyenne nationale.
12:41 Donc vous voyez que c'est très important, c'est deux fois la maison d'arrêt de Vars.
12:46 Donc il nous manque deux maisons d'arrêt de Vars
12:48 pour qu'on soit au même niveau que la moyenne nationale.
12:51 Mais la prison, ce n'est pas la seule peine.
12:53 C'est très important qu'on le retienne.
12:55 Il y a d'autres peines qui sont très efficaces et qu'il faut évidemment utiliser.
12:59 Le film de l'année 2023, c'est bien sûr « Anatomie d'une chute »
13:03 de Justine Trier, « Palme d'or » qui concourt aux Oscars,
13:07 au César dans lequel une scène de procès avec un avocat général qu'on va adorer détester.
13:13 Est-ce que vous avez vu ce film et qu'est-ce que vous en avez pensé,
13:15 notamment des scènes de prétoires ?
13:18 Alors oui, je l'ai vu, comme vous le voyez.
13:21 C'est un film magnifique.
13:23 C'est une œuvre d'art magnifique.
13:25 Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce n'est pas un documentaire sur la justice.
13:29 Parce que la manière dont l'action judiciaire et le processus judiciaire est présenté
13:34 ne correspond pratiquement en rien avec la réalité.
13:38 Mais, pas surtout, il y a au moins deux choses qui sont vraies.
13:42 La première, c'est qu'une affaire criminelle comme celle-ci,
13:45 ça bouleverse forcément des vies.
13:47 Indépendamment évidemment de celui qui a perdu la vie.
13:50 La deuxième chose, c'est que, et ça on le voit très bien dans le film,
13:53 on mobilise des moyens, heureusement, considérables,
13:57 pour essayer de trouver la vérité.
13:59 Mais là où c'est très, très éloigné de la réalité française,
14:03 c'est que nous avons une justice qui est dominée par un principe
14:07 qui est celui de l'impartialité.
14:09 C'est-à-dire que, par exemple, l'avocat général, en France,
14:14 n'a pas à soutenir une thèse.
14:16 Ce n'est pas un avocat de l'accusation,
14:18 c'est vraiment ce que beaucoup de gens pensent.
14:20 – Parce que là, il a l'air d'avoir déjà sa petite idée quand même.
14:22 – Ah ben c'est plus que sa petite idée,
14:24 il cherche à tout prix à démontrer…
14:26 – On ne va pas raconter la fin, mais voilà.
14:28 – Si, enfin on peut dire qu'il cherche à tout prix à démontrer
14:31 que la personne qui est jugée coupable…
14:33 – La culpabilité, oui.
14:35 – Et ça n'est pas du tout ce qu'on vit en France,
14:38 où l'avocat général est à égale distance des partis
14:42 et son rôle, c'est de contribuer dans le rôle du ministère public,
14:49 c'est-à-dire du défenseur de la loi, et non pas d'une thèse,
14:52 il défend la loi et pas une thèse,
14:55 de contribuer à ce que la loi dise,
14:58 on parvienne à la manifestation de la vérité.
15:01 Donc vous voyez que c'est un positionnement qui est très différent.
15:03 Même chose dans le film, on voit des enquêteurs
15:05 qui cherchent à démontrer une thèse,
15:07 dans la réalité, ce n'est pas du tout ça.
15:09 Et même chose aussi sur les experts.
15:11 En France, on a des experts qui se sont tenus à l'impartialité,
15:14 donc il n'y a pas un expert de la défense
15:16 et un expert de l'accusation.
15:18 – Voilà, on croise les doigts en tout cas pour les Oscars,
15:22 d'autant que quelques-uns se situent à Grenoble
15:24 et qui parlent de plein de choses.
15:26 – Alors là, on peut dire qu'il démontre,
15:29 il décrit très bien ces ressorts intimes des relations de couple.
15:33 – Bien sûr, merci beaucoup Christophe Barré.
15:35 – Avec plaisir.
15:36 – Et quelques idées de sorties encore
15:38 qui pourraient peut-être vous intéresser,
15:40 procureur général, ne dit-on pas que le droit
15:42 s'amène à tout à condition d'en sortir ?
15:44 Maître, vous avez la parole.
15:46 C'est le one avocat show de Sébastien Injust
15:48 à découvrir cette fin de semaine à la Basse-Cour à Grenoble.
15:50 Un avocat en retard se retrouve seul face à l'auditoire
15:53 pour une heure de vérité.
15:55 Il égratigne sur un ton décalé,
15:57 sans filtre le monde de la justice,
15:59 la défense des assassins, les moyens de preuve du Moyen-Âge,
16:02 les avocats des séries télé, les clients menaçants
16:04 ou le cas du Père Noël.
16:06 Il se moque des clichés et surtout de lui.
16:08 Il sera aussi question de justice
16:10 mais pas que jeudi soir avec une avant-première
16:12 au cinéma Le Club à Grenoble
16:15 en présence d'une partie de l'équipe du film "Borgo".
16:18 Le réalisateur Stéphane Demoustier
16:20 et les comédiens Louis Mémy et Cédric Appietto
16:23 viendront parler de cette histoire
16:25 qui se déroule en Corse, dans une prison
16:27 où l'on dit que ce sont les détenus
16:29 qui surveillent les gardiens et non l'inverse.
16:32 Une jeune surveillante protégée par un détenu
16:35 se retrouve dans une mécanique pernicieuse
16:38 quand celui-ci lui demande un service à sa sortie de prison.
16:42 La guerre, pas des bancs de Corse mais du climat
16:45 dans Presse Citron, le cycle de conférences
16:47 de la métropole de Grenoble
16:49 autour des transitions sociales et environnementales.
16:51 Troisième épisode jeudi,
16:53 le journaliste du Monde Nabil Ouakim,
16:55 auteur du podcast "Chaleur humaine",
16:57 également d'un livre au même nom,
16:59 évoquera son activité.
17:01 Chaque semaine, il interroge des experts du climat,
17:03 des sociologues, des économistes,
17:05 avec cette question,
17:07 comment lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
17:09 Rendez-vous au siège 1 place André Malraux, après le boulot.
17:13 Retour de l'actu dans une heure
17:15 et on replay sur télégrenoble.net.
17:17 Excellente soirée à tous.
17:19 [Musique]