Les agriculteurs sont entre les autoroutes A6 et A10, en chemin vers Paris
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00:00 Il y a une grande motivation, mais aussi une grande mobilisation, hein, sur place.
00:03 Il y a des centaines de tracteurs, des centaines d'agriculteurs aussi,
00:06 des jeunes agriculteurs, des personnes de la FNSEA, des DF, des STEA,
00:10 de-- de plein de départements aussi, qui viennent parfois du Sud.
00:13 Alors moi j'suis avec Antoine, il vient de Lyon,
00:14 ça tombe bien que vous soyez avec le député de Lyon, quand même,
00:16 bon on a-- on a pas fait exprès, hein.
00:17 Antoine, vous êtes prêt à tenir très longtemps, là,
00:20 on a vu encore des-- de la nourriture arriver tout à l'heure.
00:22 Y a une logistique dingue qui s'est mise en place sur ce barrage.
00:25 Euh, oui, effectivement, on s-- on restera mobilisés euh...
00:30 le temps qu'il faudra, jusqu'à ce qu'on obtienne des réponses euh... concrètes.
00:34 Le week-end dernier, j'me souviens, vous nous disiez
00:36 « on va rester plusieurs jours ».
00:37 Là, y avait un collègue à vous tout à l'heure qui disait
00:39 « bah là on est bon pour plusieurs semaines ».
00:40 Euh... plusieurs semaines euh... pour ceux qui le peuvent, oui.
00:44 Et euh... j'pense que... ça pourrait se faire.
00:48 À partir du moment où on a des gars qui sont motivés à venir remplacer ceux qui partent.
00:53 Euh...
00:55 Vous Antoine, vous avez un problème avec votre élevage ?
00:57 Parce qu'il faut quand même s'en occuper, hein, c'est ça ?
00:59 Vous pouvez pas rester ici, à Dvitam-Eternam ?
01:01 C'est ça, mais euh... alors moi j'suis pas très concerné
01:04 parce que mes parents s'occupent... des bêtes.
01:06 Donc euh, moi en tant qu'éleveur, je défendrai euh...
01:10 je défendrai les éleveurs.
01:11 Jusqu'à ce qu'ils-- jusqu'à ce qu'on ait justement des réponses concrètes et euh...
01:15 d'autres euh... comme disait euh...
01:18 tout à-- ils disaient tout à l'heure euh...
01:21 ils vont devoir partir parce qu'ils ont pas le choix.
01:23 Comme euh... hier, leurs collègues sont partis.
01:26 Ils sont partis. — Ils sont rappelés, c'est automatiquement
01:28 par d'autres agriculteurs qui arrivent d'ailleurs, hein.
01:29 Eh ben on a eu le bus de... d'Ordogne qui est venu nous soutenir.
01:33 Il nous a... remonté le mor-- 'fin remonté le moral.
01:36 Un grand mot, mais... ils sont-- ils nous ont fait du bien, euh...
01:39 Ça nous a... fait plaisir et...
01:42 d'autres sont prêts à venir remplacer ceux qui vont partir, ouais.
01:44 Antoine, est-ce que ça vous fait peur quand on regarde--
01:46 on-- on le montrait avec Laurent Sellerier tout à l'heure,
01:48 tout au bout là-bas, euh, des véhicules blindés de la gendarmerie,
01:51 un escadron de gendarmes mobiles,
01:53 ils vous regardent, pour l'instant c'est vrai que c'est plutôt cordial,
01:55 vous êtes plutôt sympa avec eux, vous allez leur offrir des croissants, etc.
01:57 Mais, y a quand même un barrage de police en face de vous.
02:00 Euh... Vous pouvez pas avancer ?
02:02 Euh non, on peut pas avancer, effectivement.
02:04 Et euh... on a pas trop d'autorisation, c'est sûr.
02:07 Mais euh... j'pense que...
02:10 ça devrait se bouger un p'tit peu, un peu plus haut,
02:14 et... ils devraient faire ce qu'il faut pour...
02:16 On essaye d'avancer encore un p'tit peu.
02:18 Continuer à-- — Aller jusqu'à Rungis ?
02:20 Aller jusqu'à Rungis euh... peut-être pas tout de suite, mais...
02:24 pas forcément à Rungis, même...
02:26 À partir du moment où on va se rapprocher,
02:28 plus on se rapprochera, plus on mettra la pression,
02:30 et plus on a de chance de se faire entendre.
02:31 Voilà, la pression, vous voyez, c'est-- c'est ce mot qui revient toujours
02:34 dans la bouche des-- des agriculteurs avec lesquels nous sommes.
02:36 Nous sommes ici à Vaux d'Oiseau, à 6 km de Rungis,
02:39 et à 2 km seulement des pistes de l'aéroport d'Orly.
02:42 [musique]
02:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]