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00:00 - Et à l'arrière du disque, je découvre qu'il y a l'adresse de votre fan club de l'époque.
00:05 Alors là, le fan club d'aujourd'hui, il est là, une partie autour de vous.
00:09 Moi, je veux savoir si vous aviez croulé sous les lettres et sous toutes les déclarations d'amour
00:14 et où c'était vous qui répondiez à votre courrier à cette époque-là ?
00:17 - Ça a commencé comme ça, oui, oui.
00:19 C'est moi, c'est ma maman qui m'aidait à mes tous débuts à trier le courrier
00:24 parce que c'est arrivé très vite et effectivement, c'était maman.
00:28 Et puis, maintenant, évidemment, il y a quelqu'un, il y a Nanou.
00:35 - Nanou qu'on embrasse.
00:37 - Qu'on embrasse, qui m'aide beaucoup et qui m'aide à trier le courrier, à répondre, à envoyer les dédicaces.
00:47 - Alors si vous aviez, Linn, quelque chose que vous auriez eu envie d'écrire à l'époque ou même aujourd'hui,
00:52 à Michel, là c'est votre moment. Est-ce que vous avez envie de dire quelque chose à Michel, Linn ?
00:57 - Alors j'ai déjà raconté l'anecdote des roses blanches, vous l'avez peut-être entendue tout à l'heure.
01:03 - Allez-y, racontez-la, Michel.
01:05 - Oui, j'ai pas entendu, Linn.
01:07 - Alors, dans ma famille, on écoutait toujours la radio, les tourne-disques
01:11 et il y avait cette fameuse cassette Michel Tor à l'Olympia, les années 80.
01:16 Vous aviez enregistré les roses blanches sur scène.
01:19 Et je racontais que je n'arrivais pas à vous écouter chanter cette chanson tellement elle était triste.
01:23 J'étais toujours en larmes quand je l'entendais, donc je demandais qu'on avance et qu'on passe à la chanson d'après.
01:29 Voilà, c'était mon anecdote.
01:31 - C'était le moment Michel Tor de...
01:33 - Je comprends, bien sûr.
01:34 Alors cette chanson, c'est ma mère, ma maman qui me l'a chantée quand j'étais toute petite.
01:39 Elle chantait très très bien, maman. Elle a failli être chanteuse, en faire son métier également.
01:44 Et donc, elle me chantait les roses. J'ai découvert la chanson avec elle, en écoutant la radio.
01:51 Et je vais raconter un petit peu des choses un peu personnelles. J'avais beaucoup de difficultés.
01:56 - On s'allait rigoler. Allez-y.
01:59 - Mais c'est adorable. J'ai têté ma maman jusqu'à l'âge de 4 ans.
02:05 - Ouf !
02:06 - Donc je ne voulais pas manger. Et je ne mangeais pas. J'étais nourrie par le sein de ma maman.
02:14 Et donc, elle en avait un petit peu assez. Elle achetait des crèmes.
02:20 Mais bon, ça ne suffisait pas. Je faisais ce qu'il fallait pour retrouver le sein, sans l'odeur de la crème.
02:29 Et donc, elle avait réussi à me faire manger, on habitait une ferme, le jaune d'œuf avec du sucre.
02:37 Elle me nourrissait avec ça.
02:39 Donc, il fallait que je sois avec les animaux. Et que ma mère chante les roses blanches pour que je mange un petit peu.
02:51 - Sacrée condition, là !
02:53 - Tu vois un peu. Et donc, elle chantait les roses blanches. Je pleurais.
02:58 Alors, elle arrêtait, évidemment. Et moi, j'arrêtais de manger. Je lui disais "non, non, chante, recommence, recommence".
03:03 Il fallait qu'elle chante et il fallait que je pleure pour manger.
03:06 - Il a dit que c'était Rock'n Roll. - Ça va mieux aujourd'hui ? Vous arrivez à manger sans pleurer ?
03:11 - Oh, bien, oui ! - Très bien !
03:13 Patrick, est-ce que vous, vous avez aussi quelque chose que vous auriez eu envie d'écrire à cette époque-là, à Michel ?
03:21 Ou que vous avez envie de lui dire, là, maintenant ? C'est votre moment, Patrick.
03:24 Patrick est ému.
03:26 - Je vous écoutais beaucoup.
03:28 Dans les années, je disais avant, j'avais 4 ans quand vous avez commencé à chanter.
03:34 Donc, effectivement, on a grandi ensemble, moi en taille et vous en carrière.
03:39 Et il est vrai qu'à l'époque de mes premiers émeux, on n'allait pas en discothèque, on allait au bal.
03:48 - Eh oui, bien sûr ! - Et on attendait avec impatience, bien évidemment, les moments bleus, les moments doux,
03:55 où vous étiez quand même, généralement, vous faisiez partie du répertoire de ces moments-là.
04:00 - Tout à fait. - C'est vrai qu'on attendait ça avec impatience.
04:02 - Vous profitiez pour serrer un petit peu votre partenaire.
04:05 - Je ne l'ai pas fait. - Un peu plus, voilà.
04:07 C'était la belle époque, quand même.
04:09 - C'était une très belle époque. - On pouvait se toucher en dansant.
04:12 Ce qui n'est plus le cas, maintenant.
04:14 On danse tout seul.
04:16 - Vous pensez que c'était mieux avant ? - Non, je ne sais pas.
04:18 Moi, j'adore danser comme on danse aujourd'hui.
04:21 - Bah ouais. - J'aime bien danser tout seul.
04:23 - D'ailleurs, on dansait pas un petit peu, là ? - Non, non, j'aimerais pas qu'on...
04:25 - Non. - Non, non, c'est mieux maintenant.
04:29 - J'en appelle à la tendresse, alors on va danser un petit peu. - Non, vous êtes pas d'accord ?
04:33 - C'était mieux avant ? - Patrick, il est pas d'accord ?
04:35 - Un peu nostalgique d'avant, quand même. - Ah oui.
04:37 - Oui, c'était quand même des moments d'émotion très forts. - C'est normal.
04:40 - Bien évidemment liés à l'âge qu'on avait aussi. - Bien sûr.
04:43 - Mais c'était des moments d'émotion très forts.