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00:00 Jean-Michel Moutama, bonjour.
00:02 Quelles sont les propositions que vous allez faire au préfet concernant notre production locale ?
00:09 D'abord, on va profiter un peu de ce mouvement national pour faire passer les messages pour nous.
00:14 On pense être bénéfique pour notre production locale.
00:18 Aujourd'hui, il y a un sujet très très sensible entre guillemets.
00:25 Aujourd'hui, on a 70% des producteurs de fruits et légumes qui ne perçoivent aucune aide européenne.
00:32 Il n'y a que 30% qui perçoivent du poséid.
00:36 Tout ce qu'on dit aujourd'hui, on parle de souveraineté alimentaire, il y a de beaux discours là-dessus.
00:43 On veut des actes concrets pour justement atteindre cette souveraineté.
00:49 Et là, nous on dit pour aider ces 70% de planteurs, d'agriculteurs qui ne perçoivent pas ces aides-là,
00:57 il faut absolument un budget supplémentaire, je dis bien supplémentaire, pour accompagner ces producteurs-là.
01:03 Il n'est pas en question de dire qu'on va démanteler les 30% pour amener chez les 70 autres %.
01:12 Non, on veut un budget supplémentaire parce que les 30% ils ont investi,
01:16 ils ont calqué leur investissement sur cette aide-là, sur du moyen ou du long terme.
01:21 Si on arrête ça chez eux, ça va être la catastrophe aussi chez eux.
01:24 Donc aujourd'hui, on dit un budget supplémentaire pour les 70 autres producteurs qui ne perçoivent pas des aides.
01:28 Ce que vous souhaitez, ce serait de taxer, une surtaxe sur les importations de produits
01:32 qui ne respectent pas les normes que vous-même vous devez respecter dans vos exploitations ?
01:36 Ça peut être une solution, effectivement.
01:39 Mais nous, on ne voit pas pourquoi aujourd'hui la production de viande qui rentre sur notre territoire,
01:45 une taxe est prélevée pour abonder une interconfession, en fruits et légumes, on pourrait faire la même chose.
01:52 Une taxe pour abonder une caisse, pour justement aider,
01:57 et cette taxe-là irait vers ces 70 autres producteurs qui ne perçoivent aucune aide.
02:05 On ne dit pas à l'État de mettre de l'argent supplémentaire sur la table pour abonder ça.
02:09 On a la possibilité, on a les moyens mécaniques de le faire.
02:12 On taxe les légumes importés et la taxe servira à aller financer les 70 autres planteurs,
02:21 60 planteurs qui ne bénéficient pas d'aide.
02:23 Mais est-ce qu'il ne s'irait pas abonder encore l'inflation qui est déjà forte ?
02:28 Non. Nous, l'idée, c'est qu'aujourd'hui nos coûts de production sont tellement énormes
02:33 et donc en amenant de la trésorerie, du financement sur nos exploitations,
02:43 sur ces exploitations-là, automatiquement ça baisserait les coûts de ces exploitations-là
02:48 et au final on trouvera un produit moins cher qu'on peut trouver,
02:51 un produit fait localement, moins cher pour la population.
02:56 Et à certaines productions comme l'oignon, on est très loin d'être autosuffisants.
02:59 Exactement, mais ça inciterait aussi en amenant des moyens financiers supplémentaires à ces exploitations,
03:05 ça amènerait une diversification plus grande qu'on a actuellement
03:10 et pouvoir approvisionner le marché local de mieux en mieux.
03:14 On n'a jamais eu la prétention de dire qu'il faut arrêter totalement les importations,
03:18 mais on a la possibilité d'augmenter notre production locale par des moyens, par des leviers comme ça.
03:24 Ce qu'on entend c'est qu'aujourd'hui c'est un mouvement qui est calme,
03:29 là vous allez rencontrer le préfet, demain vous le rencontrez de nouveau pour discuter,
03:32 faire remonter les attentes des agriculteurs réunionnais.
03:35 S'il n'y a rien qui se passe, c'est quoi la suite ?
03:38 Écoutez, pour l'instant je ne veux pas m'avancer en quoi que ce soit.
03:42 Je pense qu'on a commencé à énumérer un peu les points où on peut vraiment faire bouger les lignes,
03:50 appuyer, pour l'instant on ne dit rien pour le moment, on verra, on attendra,
03:54 mais il y a des points sensibles concernant notre profession où on peut intervenir,
04:00 où on peut faire bouger les lignes.
04:02 Quel mouvement pourrait-il durcir ?
04:04 Je ne parlerai pas ça, on a un préfet qui est à l'écoute,
04:08 qui est capable de faire monter des infos et tout va dépendre de Paris maintenant.
04:12 La base sera plus dans le camp de la préfecture, ce sera des ministères.
04:17 Merci.