• il y a 10 mois

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Transcription
00:00 Juste deux mots pour rebondir. Aujourd'hui les agriculteurs, ils peuvent attendre de ta part des preuves d'amour, sans jeu de mots.
00:09 Mais ils n'en ont pas besoin, ou au moins que tu l'organises. Ils n'ont pas besoin de preuves d'amour du gouvernement.
00:17 C'est le gouvernement où on a besoin de preuves concrètes sur le terrain.
00:21 Et le message qui peut rejoindre toutes nos revendications aujourd'hui de tous les agriculteurs ici en Ile-de-France,
00:28 mais partout en France, c'est qu'on veut vivre de notre métier. On veut vivre dignement de notre métier.
00:34 Et on veut retrouver la fierté de produire une alimentation à nos concitoyens.
00:40 Donc pour les preuves d'amour ou pour l'organiser, on compte sur toi. Mais pour le concret, on compte sur le gouvernement.
00:46 Et on n'a pas besoin de preuves d'amour comme nous l'a fait le Premier ministre vendredi soir.
00:50 Et pour tenir demain matin ton plateau, ici tu sais qu'on est totalement organisé.
00:55 On a des groupes électrogènes, on a une tente, on a de l'eau, on a les toilettes, on a tout ce qu'il faut.
01:00 On a les barbecues, on a des omelettes, des cochons à la broche, tout est là.
01:04 Donc on est prêt à vous accueillir ici demain matin et à mettre tout en œuvre pour que tout se passe ici.
01:10 Ce qui va faire la différence, c'est pas seulement les décisions politiques. Elles sont importantes, c'est évident.
01:16 Mais c'est aussi l'attitude des consommateurs. C'est-à-dire qu'à un moment donné, quand on est dans son magasin,
01:23 je parle pas de la population la plus pauvre qui vit des aides, qui regarde au centime près ce qu'elle va acheter
01:30 parce qu'elle peut pas nourrir ses enfants. Ceux-là, on va pas en parler parce que ça sert à rien. Ils sont dans une survie.
01:36 Je parle à beaucoup de Français qui comptent, c'est vrai, dans son porte-monnaie, mais qui ne n'a pas réalisé
01:43 qu'en mettant un centime ou deux de plus seulement, eh bien, elles pouvaient sauver la vie des agriculteurs français.
01:51 Et donc, il faut aussi qu'il y ait une prise de conscience des supermarchés, ça c'est sûr, mais aussi des consommateurs.
01:59 Et qu'on regarde nos étiquettes, qu'on arrive à identifier les étiquettes pour se dire, voilà,
02:05 est-ce que si j'achète cette endive-là, le producteur qui est derrière cette endive a été bien rémunéré ?
02:10 Ou est-ce que ce sont des endives qu'on a achetées en Italie, ramassées par des Marocains, payées une misère,
02:19 dans des conditions humaines catastrophiques, mais qui ne sont pas vérifiées ? Et ça, il va falloir qu'on l'identifie
02:26 et que les consommateurs arrivent facilement à l'identifier pour faire leur choix.
02:30 Parce qu'il y a un sondage qui est sorti il n'y a pas longtemps, les Français vous aiment, les Français sont inquiets aussi
02:35 de manger à long terme des bons produits français, mais ne savent pas le reconnaître.
02:40 Souvent, il y a même des tricheries dans les étiquetages, vous le savez mieux que moi.
02:43 Donc, la filière, elle n'est pas transparente. Donc, je pense qu'il faut aussi se battre, non pas sur,
02:48 oui, la facilité des administratives, je sais que vous n'en pouvez plus, etc.
02:52 Oui, évidemment, la reconnaissance aussi, je pense qu'un hommage, pas un hommage national, parce que vous n'êtes pas morts,
02:58 mais un hommage des décideurs, qui vous remercient de ce que vous faites comme travail, ça, ce serait bien.
03:04 Mais mettons même ça de côté, il va falloir aussi que tous les Français puissent avoir accès à la transparence.
03:13 Et grâce à la transparence, on pourra choisir, quand on est dans notre supermarché,
03:18 entre une endive comme ci, une endive comme ça, il faut qu'on puisse identifier.
03:22 Et je peux vous dire que les Français choisiront la bonne endive française. Voilà.
03:26 (Applaudissements)
03:32 Merci. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Je ne suis pas responsable de mon temps, en fait.

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