Une quinzaine de tracteurs s’est rassemblée pour mener une « opération escargot » autour de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Une action coup de poing au lendemain des annonces du Premier ministre qui n’a pas suffit à convaincre tous les agriculteurs en colère, qui multiplient les blocages ces derniers jours.
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00:00 Le titre de la révolution ! Qui me suit, allez !
00:02 On en a marre, les paysans, on en a ras le bol
00:04 de toutes les contraintes qu'on nous met sur le dos.
00:06 Ça suffit.
00:26 Quant aux annonces que nous a faites notre Premier ministre,
00:33 c'est de la provocation, c'est n'y plus moyen qu'en provocation.
00:37 Nous, ce qu'on ne demande pas, c'est des aides.
00:39 Ce qu'on veut, c'est des prix.
00:41 Les prix de nos produits.
00:42 Moi, je veux bien, il me faut des prix.
00:44 J'ai pas envie de subvention.
00:45 C'est quoi ce bazar ?
00:46 Qu'on nous paye nos produits.
00:47 Il n'y en a que pour le GNR, le GNR.
00:49 Mais le GNR, ça représente quoi ?
00:52 Au chiffre d'affaires d'une exploitation.
00:54 C'est rien.
00:54 Ce qu'il faut, c'est que le blé soit payé.
00:56 Hop là, on fait les casse-coutes pour la troupe.
00:59 Pour la troupe, il faut bien les nourrir.
01:00 Il ne faudrait pas oublier qu'on nourrit tout le monde
01:03 au moins trois fois par jour.
01:05 On est là pour vous nourrir.
01:08 On fait encore du pâté ou quoi ?
01:11 Je distribue.
01:12 Vous en voulez un ?
01:13 Non merci, c'est gentil.
01:15 Qui n'est pas servi ?
01:16 Vous, vous serez une préventive des blocages en permanence ?
01:19 S'il faut y aller, on y va.
01:20 Bon, mais tout bloquer, c'est pas le top.
01:23 Moi, je serais plutôt partisan pour démonter les barrières des péages
01:27 et faire circuler les voitures gratuitement.
01:29 Dans notre département, on a recaché tous les radars.
01:32 Ô pays partisans, vous voyez les paysans, c'est la larme.
01:37 Ce soir, l'ennemi connaîtra un prix du fond et de l'arme.
01:43 Un beau résumé de la politique française.
01:47 L'idée de l'opération Escargot sur la France-Ilienne,
01:49 c'est de montrer à la population qu'on était là,
01:53 qu'on était là pour les nourrir.
01:55 Et on n'a pas souhaité les bloquer,
01:58 on a juste souhaité démontrer notre présence.
02:02 On a été beaucoup soutenus,
02:04 beaucoup de klaxons, beaucoup de bras tendus, d'encouragement.
02:09 Nous, vraiment, c'est au jour le jour
02:12 qu'on voit les manifestations qu'on l'a fait.
02:14 Pour l'instant, le blocage de Paris, on attend des informations.
02:17 J'ai 21 ans et j'ai envie de faire ma carrière dans ce métier-là.
02:21 Je n'ai pas envie de laisser dépérir l'exploitation de mon père.
02:24 On est quand même beaucoup de générations
02:27 à avoir travaillé sur les mêmes terres.
02:30 J'ai envie de me battre pour ça.
02:31 S'il faut rester la semaine prochaine le plus souvent possible
02:34 en manifestation, en déplacement et en blocage, on le fera.
02:39 Et le fait qu'il y ait des barrages qui s'arrêtent,
02:40 ça vous en pensez quoi ?
02:42 Si certains ont trouvé leur bonheur, entre guillemets, pourquoi pas ?
02:47 Mais bon, nous, ce n'est pas nos attentes encore.
02:50 Donc on continue et on n'arrêtera pas tant que ce ne sera pas nos attentes.
02:53 On a quand même de la fatigue.
02:55 On a quand même du boulot à faire aussi sur nos exploitations.
02:57 Parce que bon, là, si le beau temps, il arrive,
02:59 je ne vous cache pas que la priorité,
03:01 ce sera quand même le travail sur mon exploitation.
03:04 Voilà, on ne va pas laisser tomber le travail pour aller manifester non plus.
03:07 Mais ce n'est pas pour autant que l'incendie va être éteint.
03:10 Je ne pense pas.
03:11 [Bruit de moteur]