• il y a 11 mois
L'agriculteur laitier dans les Vosges, Yohann Barbe, sur un possible blocage de Paris de la part des agriculteurs français  : «Bloquer Paris, ce sont des idées qui nous traversent l'esprit et qui permettrait d'aller plus vite dans les négociations»

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Transcription
00:00 Effectivement, j'étais hier sur le barrage de la 31 sur mon département
00:03 et notamment avec mes collègues agriculteurs du département des Vosges.
00:06 La réalité c'est que les gars ils veulent rester sur les blocages.
00:10 Aujourd'hui en soutien notamment à nos collègues de l'Ariège et de la Marche Blanche,
00:14 on avait demandé de lever le barrage vers les midis.
00:16 Donc aujourd'hui il est levé, mais nous devrons le reprendre la semaine prochaine.
00:21 Le Premier ministre ne nous a pas entendu,
00:23 le Premier ministre a dit être amoureux de l'agriculture,
00:26 mais l'amour ça doit se traduire par des actes d'engagement.
00:29 J'ai eu l'impression hier dans son discours qu'il y avait effectivement des belles paroles,
00:33 mais aucun engagement concret pour l'agriculture,
00:36 aucun engagement concret pour le revenu des producteurs de lait notamment,
00:40 mais surtout on a senti un ministre qui a testé les forces vives du réseau FNSEA.
00:46 Donc aujourd'hui on continue à demander à notre réseau de rester mobilisé,
00:50 surtout de rester mobilisé dans un intérêt global.
00:53 La population nous soutient, il faut que ça continue.
00:55 Pour ça il faut qu'on respecte les biens et les personnes.
00:58 Aller bloquer Paris demain, c'est des idées qui forcément nous traversent l'esprit
01:03 et qui permettraient sûrement d'aller plus vite dans la négociation.
01:06 On espère juste que Gabriel Attal, notre Premier ministre,
01:10 puisse s'exprimer vendredi lors de son discours général de politique,
01:14 devant les sénateurs et les députés,
01:18 vers quelque chose de plus engageant pour l'agriculture.
01:20 Il faut qu'il arrête un discours d'opposition de l'agriculture envers l'environnement.
01:25 Les agriculteurs sont prêts à s'engager sur une transition environnementale,
01:30 mais pour ça on veut de l'accompagnement, on veut du temps
01:33 et on veut des transitions qui se fassent en dehors de la pression.
01:37 Donc on veut des choses concrètes et pour l'instant on n'a rien du tout sur le terrain.
01:41 [Musique]
01:44 [SILENCE]

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