Anne Roumanoff : "L'exposition de la télé, ce n'est pas quelque chose qui m'attire"

Anne Roumanoff raconte sans tabous ses pires expériences à la télé et ses premiers pas difficiles sur les plateaux.

Transcript

00:00 Votre pire expérience à la télé ?

00:02 Ah bah j'avais fait une émission quotidienne qui s'appelait Romanov et les garçons.

00:06 C'était vraiment compliqué, c'était je sais pas 7-8 minutes.

00:09 Et 18 jours en diffusion.

00:12 C'est ça, avec beaucoup d'insultes et tout, et beaucoup de violence.

00:16 C'était juste avant le journal de 20h, très exposé aussi.

00:19 Vous dites d'ailleurs aujourd'hui que finalement vous auriez peut-être pas dû y aller à l'époque.

00:23 C'était pas assez préparé, on vous a un peu poussé quoi.

00:25 On a quand même énormément bossé.

00:27 Oui c'était à l'époque un monsieur de France 2 qui avait énormément assisté.

00:31 Et puis après quand il y a eu des petits problèmes, il n'était plus du tout là.

00:34 Non mais après on apprend.

00:36 Mais après l'exposition de la télé c'est pas quelque chose qui m'attire.

00:40 Enfin vraiment...

00:41 On pensait à nous en termes de pire expérience, même si ça l'a pas été complètement.

00:44 Mais on sait que ça a été compliqué pour vous.

00:46 Les tout débuts, la classe, 1987, l'émission de Fabrice.

00:50 C'était assez dur pour vous personnellement cette première expérience télé ?

00:53 Parce que vous découvrez un peu la violence du monde de la télévision.

00:55 Et en même temps j'avais 22 ans, je sortais de Sciences Po.

00:58 Donc un an avant j'étais en bibliothèque en train de lire Le Monde

01:00 avec des mecs BCBJ qui préparaient les nains.

01:02 Et là vous étiez avec Blaise.

01:03 Et je me retrouvais à faire "A la queue le...".

01:06 Donc déjà il y avait un choc culturel, un choc thermique.

01:09 Et voilà je comprenais pas les codes en fait.

01:11 J'étais larguée totale de ces gens qui souriaient, qui pouvaient pas se blérer,

01:14 qui disaient "ça vous prit par derrière".

01:16 Moi j'étais en bibliothèque un an avant, je veux dire à étudier la Constitution.

01:20 Donc oui c'était compliqué au début.

01:22 Chantal Ladsou, dites-vous, elle pleurait beaucoup.

01:24 Oui, parce que je suis toujours très sensible.

01:27 Bon maintenant j'ai appris à prendre sur moi.

01:29 Quand on me dit quelque chose qui me plaît pas, je vais pas tout de suite pleurer.

01:32 Mais à l'époque oui j'étais très à fleur de peau.

01:35 Je me rappelle d'une fois, il y avait une blague très sexiste.

01:38 A l'époque on parlait pas de harcèlement ou de machin.

01:41 Mais j'étais partie pleurer tout de suite.

01:43 Et Chantal était venue me consoler.

01:45 Je me rappelle, je suis toujours reconnaissante de ça.

01:47 Parce qu'elle était pas obligée.

01:49 Elle a fait à la Chantal "Bon allez, t'arrêtes de pleurer maintenant".