"Quand on est ministre de l’Intérieur, on fait respecter l’ordre quel que soit celui qui manifeste"

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Lisier déversé sur les façades, barrages routiers, explosion dans un bâtiment public… Face aux violences qui émaillent les mobilisations des agriculteurs, Gérald Darmanin a choisi la retenue. Une vision du maintien de l’ordre qui ne satisfait pas le sénateur LR François-Noël Buffet, invité de Parlement Hebdo.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1   Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC    Suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat Twitter : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00 Avant d'évoquer le fond de cette crise agricole, parlons d'ordre public.

00:03 Les agriculteurs ont mené beaucoup d'actions coup de poing cette semaine.

00:07 Le pays est vraiment bloqué et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,

00:12 estime qu'il faut laisser faire les agriculteurs, que ce sont des coups de sang légitimes, je le cite.

00:18 Est-ce que vous êtes d'accord ? Est-ce que ce n'est pas du laxisme de la part du ministre de l'Intérieur,

00:21 qui est quand même responsable de l'ordre public ?

00:22 Je ne suis pas d'accord avec la position du ministre de l'Intérieur.

00:26 Quand on est ministre de l'Intérieur, on fait respecter l'ordre, quel que soit celui qui manifeste.

00:30 Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, la question n'est pas celle-ci.

00:33 Ça s'appelle l'ordre public, le fonctionnement républicain de ce pays, donc on fait respecter la règle.

00:38 Si les règles sont respectées et que les gens manifestent,

00:42 comme il est d'usage, de façon organisée, déclarée et respectueuse de tout le monde,

00:47 il n'y a évidemment aucun problème.

00:49 Mais à partir du moment où un manifestant, quel qu'il soit,

00:51 la légitimité de sa contestation enfreint les règles de la République,

00:57 pose des difficultés, il y a un moment où il faut arrêter les choses, il faut remettre un peu d'ordre.

01:01 Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a façon et façon de remettre de l'ordre.

01:05 On peut le faire de façon tout à fait consensuelle, discuter, aborder les sujets, trouver des points d'accord,

01:11 avant de passer, j'allais dire, à des mesures beaucoup plus coercitives.

01:15 Donc ne mettons pas comme principe que finalement, parce qu'on est gentil ou parce qu'on aime bien les uns ou les autres,

01:20 on est plus souple avec les uns ou avec les autres.

01:22 Enfin, je veux dire, c'est déjà contraire à tous les principes de la République.

01:25 [Musique]

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