Tatiana Renard-Barzach : «Il y a une pression qui est mise sur l'exécutif extrêmement forte dès aujourd'hui»

  • il y a 8 mois
La journaliste politique, Tatiana Renard-Barzach, était l’invitée de Soir Info sur CNEWS pour parler de la crise agricole : «Il y a une pression qui est mise sur l'exécutif extrêmement forte dès aujourd'hui».

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Transcript
00:00 Le slogan qu'on a vu ces derniers jours fleurir, "enfant on en rêve, adulte on en crève", est tout à fait explicite.
00:06 Ça résume en deux phrases la réalité aujourd'hui, la distorsion même de réalité qu'il y a aujourd'hui entre la réalité des agriculteurs sur le terrain
00:14 et les normes, les surnormes et les contraintes qu'on leur impose et la façon aussi dont on les traite.
00:19 Parce qu'on en parlera peut-être, mais il y a aussi une responsabilité, cela dit, du consommateur avec un comportement tout à fait problématique.
00:27 Parce que plus les années passent, plus on veut consommer de meilleure qualité mais moins cher.
00:32 Emmanuel Macron aussi est responsable parce qu'il a aussi poussé à cela.
00:35 Après sur le fond, et si vous voulez bien j'ai encore deux points sur le fond et sur la forme,
00:39 sur le fond, pour prolonger ce que vous disiez Fleurian, c'est vrai que je crois que vendredi il va y avoir un déplacement sur le terrain,
00:45 apparemment de Gabriel Attal et de Marc Fenault, avec des propositions déjà de court terme qui pourraient être annoncées,
00:52 notamment concernant le gaz non-rentier, avec une baisse de la fiscalité.
00:56 Et puis avec ce fameux projet de loi qui a été à journée reporté et donc il devrait y avoir un calendrier précisé au sujet de ce projet de loi.
01:03 Après sur la forme, la crainte c'est quoi ? Cette femme Alexandra qui a été fauchée de façon absolument tout à fait tragique.
01:10 Souvenez-vous en 2018, il y a eu la première gilet jaune tuée, Chantal Mazet, a été fauchée exactement de la même façon par une automobiliste, un en rond-point.
01:18 Et la crainte aujourd'hui d'exécutif c'est quoi ? Du coup la différence de traitement n'est pas la même parce que la crainte c'est quoi ?
01:24 C'est justement que les syndicats se fassent tout à fait déborder par leur base, qui est un embrasement, et ça commence à prendre en fait cet embrasement, il faut être honnête,
01:31 parce que le poids des mots, le choc des actions.
01:34 Les images sont impressionnantes mais franchement il n'y a aucune atteinte physique à qui que ce soit déjà d'une part.
01:39 Bien sûr, mais il commence à y avoir, si je peux finir, une divergence entre les syndicats.
01:43 Certains condamnent dès ce soir les images qu'ils ont vues aujourd'hui.
01:46 Certains disent "nous ce n'est pas du tout ce qu'on veut, nous on ne veut pas de violence, on ne veut pas ce genre d'image".
01:50 Donc on voit déjà qu'il y a une dissonance qui est en train d'apparaître, c'est la première chose.
01:54 José Pérez nous a dit le contraire, mais c'est vrai qu'on peut en douter.
01:56 C'est José Pérez, mais le syndicat...
01:58 Oui, c'est pour ça que je continue en disant qu'on peut en douter.
02:00 C'est son point de vue. Mais cela dit, il faut qu'il y ait des actions très concrètes et on voit ce qui est en ligne de mien là.
02:06 Il y a quand même le 24 février le salon d'agriculture, il y a un blocage de l'Île-de-France qui est prévu par certains syndicats dès demain.
02:12 Je vous rappelle quand même qu'il y a une organisation autour de l'Île-de-France, Seine-et-Marne, Loire, etc.
02:18 qui est en train de se préparer pour des blocages dès demain à durée indéterminée.
02:22 Donc évidemment qu'il y a une pression qui est mise sur l'exécutif extrêmement forte dès aujourd'hui.
02:25 Avant de...
02:26 ♪ ♪ ♪
02:29 [SILENCE]

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