• il y a 10 mois
La mobilisation des agriculteurs français s’est amplifiée, mercredi 24 janvier, avec une multiplication des blocages pour obtenir des « réponses concrètes » du gouvernement à leur « rage », alimentée mardi par les décès accidentels d’une éleveuse et de sa fille sur un barrage routier.

Marges de la grande distribution, jachères, pesticides, normes environnementales, autorisations administratives, prix du gazole... Cultivateurs et éleveurs n’ont pas tous les mêmes demandes mais partagent un même malaise sur leur avenir, écartelés entre désir de produire, et nécessité de réduire leur impact sur la biodiversité et le climat.
Dans les Hauts-de-France, la mobilisation s’est poursuivie avec le blocage de l’autoroute A2 près de Valenciennes (Nord) et l’A16 au niveau de Beauvais (Oise).

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, Le HuffPost a rencontré sur place les manifestants picards qui n’excluent pas de se rapprocher de Paris. À notre micro, ils expliquent pourquoi un rassemblement de la capitale serait symboliquement important.

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Transcription
00:00 De jour en jour on va avancer et fin de semaine on arrive à Paris.
00:03 C'est quoi le symbole d'aller dans la capitale ?
00:17 Tout bloquer pour faire comprendre que sans nous, il n'y a pas de France en plus, on nourrit la France quand même.
00:21 Aller à Paris ça peut être une option.
00:23 Carrément, c'est pas loin.
00:25 C'est pas loin, on fera du covette non ? Tu viens de Paris toi ?
00:28 Si on n'a pas d'avancée au niveau des retours, de jour en jour on va avancer et fin de semaine on arrive à Paris.
00:34 Peut-être que ce week-end on peut être 10 000 agriculteurs et 8 000 tracteurs à Paris, pour vraiment montrer notre mécontentement.
00:43 Si on n'a pas de réponse concrète du gouvernement, s'ils ne veulent pas venir comprendre la ruralité, l'agriculture, nos productions françaises, on va aller voir à Paris.
00:53 Logiquement c'est possible d'aller à Paris pour les agriculteurs ?
00:57 Alors il faut parler à un ancien secrétaire général qui a organisé le premier défilé de tracteurs à Paris.
01:02 Donc oui, on est arrivé à 2 500 tracteurs à Paris.
01:05 Je pense que là, on pourra l'organiser.
01:08 C'est compliqué parce que c'est vrai qu'en tant qu'éleveur, j'ai aussi mon travail à faire matin et soir.
01:12 Aujourd'hui je dors là, je reviens la journée, je repars faire mes animaux matin et soir.
01:19 Si il faut, on le fera.
01:20 Le problème c'est que pour se faire entendre, il faut malheureusement bloquer.
01:23 Pour y avoir déjà été en tracteur, on est vachement bien accueillis.
01:26 Mais faut pas bloquer pour dire de bloquer.
01:28 Je suis pas vraiment dans ce mood-là.
01:30 J'ai pas envie d'embêter.
01:33 Je veux qu'on partage le point de vue.
01:34 Je pense que beaucoup de Français ont une petite âme agricole.
01:38 Qu'est-ce qu'on pourrait faire là, à court terme, pour que le mouvement s'arrête ?
01:41 Des actes concrets, des écrits noirs sur blanc et qui soient respectés.
01:46 Personnellement, c'est quoi votre problème principal en ce moment ?
01:48 Le prix du lait, le prix du gasoil, l'électricité, ça fait déjà pas mal.
01:52 La fin de la concurrence est loyale.
01:54 Il y a des pays qui n'ont pas les mêmes normes environnementales, sociétales que nous.
01:58 Et ils sont libres de le vendre sur notre marché.
02:01 Plein de normes de contraintes environnementales.
02:04 Il y en a toujours eu, mais là, depuis quelques années, il y en a beaucoup trop.
02:08 Et surtout, c'est des normes qui ne sont même pas applicables sur le terrain.
02:11 Aujourd'hui, on serait peut-être mieux tous chez nous à faire notre travail,
02:14 plutôt que d'être là.
02:15 On le fait parce qu'on veut un avenir quand même pour notre profession.
02:18 [Musique]

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