En Occitanie, les agriculteurs sont fortement mobilisés contre les normes environnementales et administratives qui encadrent leur activité, dénoncent leur rémunération trop faible et exigent de meilleures conditions de travail. En Ariège, une agricultrice a été tuée ce mardi dans un accident mortel sur un point de blocage.
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00:00 Évidemment, il parle du décès des deux personnes hier dans l'Ariège.
00:04 Comme vous le disiez, le mouvement a commencé ici, fin octobre,
00:07 avec ce mouvement des panneaux retournés pour dénoncer
00:10 le fait que les agriculteurs pensent qu'on marche sur la tête,
00:13 on leur en demande trop, avec des injonctions contradictoires.
00:16 Je suis avec deux des organisateurs du mouvement.
00:19 Le mouvement est parti de chez vous fin octobre,
00:21 il a gagné toute la France, ça s'est enflammé.
00:23 Il y a deux morts.
00:24 J'imagine que vous n'aviez pas pensé à cette issue-là ?
00:28 Non, du tout.
00:30 On n'avait absolument pas pensé à ces choses-là.
00:35 Aujourd'hui, on a de la tristesse.
00:38 On a beaucoup de sympathie pour nos collègues arriégeois
00:42 et surtout pour la famille qui est dans le deuil.
00:46 Il faut qu'on se soutienne tous ensemble
00:49 et leur apporter notre soutien le plus important.
00:53 Vous êtes agriculteur, céréalier.
00:56 Dans tout ce que dénoncent les agriculteurs,
00:58 notamment ces normes,
01:00 ces fameuses normes dont vous dites qu'on marche sur la tête,
01:03 par exemple l'eau, pourquoi l'eau ?
01:05 Pourquoi on vous en demande trop sur l'eau ?
01:06 Pourquoi on nous en demande trop sur l'eau ?
01:09 Il faut savoir que l'eau est un bien
01:12 qui est indispensable pour nos exploitations.
01:14 Sans eau, on ne peut pas faire pousser nos cultureuses.
01:16 C'est quoi les contraintes alors ?
01:18 On n'arrive pas à faire de retenue.
01:21 On nous dit qu'on prend toute l'eau,
01:24 alors qu'on ne prend pas toute l'eau, on la partage.
01:26 C'est compté déjà ?
01:27 C'est compté, nous avons des compteurs.
01:29 C'est strictement bien dressé.
01:33 On a des compteurs,
01:35 on a un débit souscrit chaque année
01:39 que l'on bouge occasionnellement.
01:42 Mais c'est très rare de bouger un débit.
01:44 Voilà, après...
01:46 Ce que me disait Christophe Heureux aussi,
01:48 c'est que finalement, cette eau,
01:50 si on ne l'utilise plus, ils produiront moins.
01:52 Par exemple, le tournesol, le maïs,
01:54 ils ne viendront plus de France,
01:56 mais d'autres pays bien plus lointains
01:58 et qui sont produits avec des produits
01:59 dont nous, on ne veut pas en France.