• il y a 10 mois
Le réalisateur Yvan Attal a été interrogé hier soir sur la pétition qui a signé en faveur de Gérard Depardieu. Il a expliqué les raisons du maintien de sa signature dans la pétition alors que de très nombreuses stars ont fait marche arrière ces dernières semaines. Certaines, comme Carole Bouquet, Pierre Richard ou Jacques Weber ont expliqué qu'elles ne savaient pas que le journaliste à l'initiative de ce texte était proche de la droite nationaliste. D'autres ont expliqué avoir lu trop rapidement le texte et ne pas avoir vraiment pris conscience de la portée contre les victimes.
Yvan Attal lui assume cette signature et ne la regrette pas. Il explique ainsi face à Léa Salamé sur France 2 :

"Je trouve cette pétition abominable et je l'ai dit dès le début, le type qui l'a faite a d'ailleurs reconnu que je lui avais dit. Elle est tournée à l'envers. Ce n'est pas parce qu'il est un monstre sacré du cinéma qu'il ne pourrait pas bénéficier d'une justice comme tout le monde. C'est simplement ça que j'ai voulu dire.

Alors j'ai demandé à ce qu'on la réécrive. Le type n'a pas voulu réécrire comme je lui proposé et au final j'ai signé. je sais pas ce qui m'a pris, mais au final, j'ai signé. En fait, ça me rendait dingue le lynchage de Gérard Depardieu que l'on voyait dans le Monde par exemple. Mais j'ai voulu m'expliquer et je l'ai fait;, expliquer pourquoi j'avais signé."

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Transcription
00:00 On parle de la pétition contre pétition sur pétition sur Depardieu.
00:03 Vous avez signé cette pétition
00:05 qui a suscité un émoi énorme,
00:07 cette pétition qui défend Gérard Depardieu,
00:10 qui est mis en examen pour viol et accusé d'agression sexuelle.
00:13 Sur ça, Emmanuel Macron est venu dire
00:16 "Gérard Depardieu est la fierté de la France".
00:18 Il y a une vraie bagarre dans le cinéma,
00:21 mais aussi dans la société, une bagarre de génération,
00:24 entre ceux qui ne comprennent pas
00:26 que vous ayez signé cette pétition.
00:28 Certains ont signé la pétition,
00:30 comme Carole Bouquet, Pierre Richard, Jacques Weber,
00:33 qui ont retiré leur signature. Weber a dit
00:35 "Je mesure mon aveuglement,
00:37 "je n'ai pas réflexe d'amitié signé à la hâte,
00:40 "j'ai oublié le sort des victimes, des milliers de femmes
00:43 "qui souffrent d'un état de fait trop longtemps admis."
00:46 Vous, vous n'avez pas retiré.
00:48 -Je n'ai pas retiré parce que je me suis expliqué.
00:51 J'ai été, je crois, le premier à venir dire...
00:54 Ca veut dire que, en fait,
00:57 on m'appelle, on me dit "Vous dessinez cette pétition,
00:59 "on me lit cette pétition et je la trouve abominable."
01:02 La vérité est vraie.
01:04 D'ailleurs, le type a donné une interview
01:06 pour dire que j'avais été le seul à vouloir faire réécrire
01:10 cette pétition. Je trouve qu'elle est tournée à l'envers,
01:13 que ce n'est pas parce que Gérard Depardieu
01:15 est un monstre du cinéma, un monstre sacré,
01:18 qu'il devrait bénéficier d'une impunité.
01:20 C'est le contraire que je voulais dire.
01:22 Je voulais dire que, justement, parce qu'il est,
01:25 un monstre sacré du cinéma,
01:27 il ne pourrait pas bénéficier d'une justice lambda
01:30 comme un citoyen lambda,
01:31 et qu'on arrête de le condamner toutes les 4 secondes
01:34 et de le lyncher, il y a une présomption d'innocence.
01:37 Le type n'a pas voulu réécrire ce que je lui proposais de réécrire.
01:41 Et quand il m'a dit "Bon, est-ce que vous signez ?"
01:44 Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai dit "Oui, je signe."
01:47 Je signe parce que c'était, j'avoue bêtement,
01:50 mais c'était à la hauteur de mon exaspération,
01:53 de ce lynchage auquel j'assistais depuis des mois.
01:58 Il y a une page dans le monde depuis tout l'été
02:01 sur Gérard Depardieu, tout ça me rendait dingue.
02:04 Donc j'avais envie de signer, quand même.
02:06 Et puis je n'ai pas mesuré à quel point ce texte était problématique.
02:10 Donc si tu n'erreurs, ne me regardez pas comme si j'étais un foufou.
02:14 Si, je l'admets, je la rappelle, regarde !
02:17 -J'ai signé des pétitions pourries, moi aussi.
02:19 -Il ne faut pas signer des pétitions de foufou.
02:22 -Quand j'ai vu que j'avais blessé des gens,
02:24 j'ai appelé BFM, qui m'avait invité...
02:27 -Et vous êtes allé à la télé sur BFM,
02:29 pas avec Apolline, mais... -Pour l'expliquer.
02:32 -Pour l'expliquer et pour m'expliquer.

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