La députée Renaissance de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône est cette semaine dans Rue de la République. ...
Vidéo publiée le : 21/01/2024 à 12:30:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/marseille/15777/claire-pitollat-renaissance-.html
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans Rue de la République qui fait son retour en ce début d'année.
00:03 Bonne année à tous et merci d'être en notre compagnie.
00:05 Nous sommes avec Claire Pitola, députée Renaissance de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône,
00:11 7e et 8e arrondissement de Marseille. Bonjour Claire Pitola.
00:13 Bonjour et tous mes meilleurs voeux à vous aussi, mes meilleurs voeux pour les auditeurs qui nous écoutent.
00:18 Et pour les lecteurs de la Marseillaise, je suis en compagnie de Léo Purguet.
00:21 Bonne année à toi Léo.
00:22 Bonne année à tous mes lecteurs évidemment.
00:25 Alors on est avec vous pour faire, je ne sais pas, le service après-vente peut-être de la conférence présidentielle.
00:30 C'était très sérieux, c'était lundi soir.
00:32 Claire Pitola, puis on va balayer évidemment les sujets marseillais comme le plan Marseille en grand.
00:36 Je voudrais quand même qu'on vienne d'abord sur la forme de cette conférence de presse.
00:40 On connaît beaucoup de critiques sur Emmanuel Macron qui dirige tout, qui veut tout réjonter.
00:45 Là on n'a pas échappé à la règle.
00:47 Est-ce que c'est de nature, selon vous, à réconcilier les Français qui ne croient plus à la politique,
00:53 qui n'ont plus envie de voir quelqu'un comme ça, qui se démultiplie un peu sur le terrain et sur tous les fronts ?
00:58 Ou est-ce qu'au contraire, ça risque de les éloigner encore un peu plus ?
01:02 Sur la forme, je trouve qu'elle apporte de la lisibilité à ce que souhaite le président ce début d'année avec ce nouveau gouvernement.
01:10 Et je pense qu'il y a une attente effectivement de plus de lisibilité,
01:14 mais aussi peut-être de revoir les messages régulièrement au fur et à mesure des attentes.
01:19 Si on prend le sujet de l'école par exemple, il a expliqué l'absentéisme,
01:24 comment on avait réglé sur le précédent mandat une partie de l'absentéisme pour les enseignants,
01:29 et comment finalement il fallait aussi revoir sur les temps de stage des enseignants.
01:35 Et que donc c'est une réalité qu'il faut réajuster en permanence et voir en fonction des remontées de terrain.
01:40 Donc avoir un président qui régulièrement dit "voilà ce que j'entends, voilà où j'en suis, voilà ce que je veux faire", c'est intéressant.
01:47 Après il y a aussi au gouvernement de prendre toute sa place maintenant au nouveau gouvernement.
01:52 Et donc effectivement à l'Assemblée en tout cas on attend le discours de politique générale du Premier ministre.
01:57 Est-ce qu'il sera soumis au vote ?
02:00 Alors a priori non, et comme celui d'Elisabeth Borne n'avait pas été soumis au vote.
02:04 Et faute de majorité évidemment.
02:06 Vous en tant que parlementaire j'imagine que ça vous pique un peu quand même ?
02:11 C'est compliqué cette majorité relative, je crois qu'on l'a tous dit,
02:15 c'est une réalité, c'est plus difficile d'organiser les débats qu'au précédent mandat.
02:20 Moi je veux saluer les efforts réalisés par Yael Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
02:26 pour avoir de plus en plus de temps transpartisans,
02:29 pour faire en sorte qu'effectivement une grande majorité des textes que nous votons soient votés par la majorité de l'Assemblée.
02:36 Mais alors quand même vous avez voté la loi immigration en allant chercher le LR.
02:42 Vous êtes maintenant avec Rachida Dati au gouvernement,
02:46 et tout ça, ça ne suffit pas pour élargir votre majorité ?
02:50 C'est effectivement pas cette loi immigration que je souhaitais.
02:55 D'ailleurs moi je souhaitais qu'on prenne plus de temps avant de repasser une loi immigration.
03:00 On a été un certain nombre de parlementaires à le dire,
03:03 qu'on avait besoin d'avoir plus de débats,
03:06 qu'on avait besoin d'avoir davantage les retours sur les études d'impact des précédentes lois,
03:12 qu'on avait aussi besoin d'avoir le CESE qui s'exprime sur ce sujet-là.
03:16 Après vous êtes dans un groupe politique,
03:19 et vous vous exprimez le moment venu,
03:22 et puis petit à petit les choses avancent,
03:25 vous essayez d'être dans du compromis,
03:27 et c'est bien ça la difficulté qu'on a aujourd'hui,
03:30 c'est qu'on est dans l'exercice du compromis, c'est ce qu'on essaie de mettre en œuvre.
03:33 J'échange régulièrement avec des lycéens,
03:36 et c'est la question qu'ils m'ont posée aussi,
03:38 ils m'ont dit "pourquoi autant de 49.3 ?
03:40 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres façons de faire les choses ?"
03:42 Et ma réponse a été celle-là,
03:44 oui c'est frustrant les 49.3 pour des parlementaires,
03:48 oui c'est frustrant de ne pas avoir un vote sur un discours de politique générale,
03:52 maintenant il faut qu'on arrive à instaurer la politique du compromis.
03:55 - Mais même quand vous avez un vote, il semblerait que vous émettiez un vote par discipline,
03:59 plus que par conviction, si on comprend mon propos.
04:01 - Non ce n'est pas par discipline, on essaie de mettre en avant nos arguments,
04:04 il y a eu un choix de passer d'abord par le Sénat,
04:07 ensuite il y a eu une CMP qui a été...
04:09 - On va pas refaire toute l'histoire du texte.
04:11 - Il y a eu un refus de débattre qui a été exprimé par l'Assemblée,
04:14 c'est un refus de débattre, et ça c'est compliqué aussi pour des parlementaires.
04:18 Donc c'est ça qui a été emporté sur la motion de rejet,
04:21 et puis il y a eu une CMP, une commission mixte par hectare,
04:25 qui a été très très longue, qui a été très complexe pour les députés qui y ont participé,
04:30 et on se retrouve avec ce compromis-là qui est obtenu.
04:33 - Un compromis qui, sur l'échiquier politique, a pu rassurer un certain nombre de personnalités de droite,
04:38 voire d'extrême droite, puisque Marine Le Pen ne l'a pas saluée,
04:41 mais a dit "on reprend enfin nos idées".
04:43 Est-ce que vous avez le sentiment, vous,
04:45 qu'on est vers une droitisation de la politique d'Emmanuel Macron ? Très clair.
04:49 - On est vers une attente d'ordre de la part du Président.
04:54 - L'ordre c'est la droite, en général.
04:56 Le progrès c'est la gauche, si on veut schématiser.
04:58 - Qui du coup est exprimé par le Président,
05:02 comme étant les attentes des Français.
05:05 Ce qui est intéressant dans la conférence de presse qu'il a menée, donc mercredi,
05:11 c'est de dire "ordre doit travailler avec émancipation".
05:15 Et quand on parle d'émancipation, on revient à cet équilibre de 2017.
05:19 Donc je pense que c'est là-dessus qu'il faut qu'on soit vigilants,
05:22 c'est de dire "il y a une émancipation,
05:25 une lutte contre les déterminismes sociaux, qu'il ne faut pas perdre de vue,
05:29 et sur le sujet de l'immigration, il y a un sujet d'intégration
05:34 sur lequel il faut qu'on remette beaucoup plus d'efforts".
05:37 - Avec beaucoup d'éléments de langage du libéralisme,
05:40 quand on entend l'appel à la responsabilisation des gens qui vont aux urgences,
05:44 c'est peut-être méconnaître la situation du public qui fréquente les urgences,
05:48 qui n'a pas forcément en tête l'idée de "je vais me responsabiliser,
05:51 il ne faut plus que j'y aille".
05:53 - Oui, en tout cas, sur l'organisation des déserts médicaux,
05:59 c'est vrai que moi je plaide plus pour une organisation
06:02 beaucoup plus territoriale, d'organisation,
06:05 alors d'aller vers une forme de contrainte pour les médecins, pour leur installation,
06:09 mais il faut aussi, parallèlement, qu'on fasse l'effort de former plus de médecins.
06:13 Et ça, même si on a enlevé le numerus clausus par la loi,
06:18 il y a une application sur les territoires qui n'est pas toujours évidente,
06:21 et là aussi il faut apporter soutien au CHU,
06:23 aux différents établissements hospitaliers,
06:25 pour qu'ils puissent former plus de médecins, pour que ce qu'on a fait soit effectif.
06:28 - Alors vous parliez de lutte contre les déterminismes sociaux,
06:31 pour cela l'école de la République est centrale,
06:33 comment vous avez reçu cette polémique avec la nouvelle ministre de l'éducation nationale,
06:38 au-delà des effets de communication,
06:40 le choix que finalement une ministre place ses enfants
06:44 dans un établissement élitiste et catholique traditionnel,
06:50 est-ce que ce n'est pas finalement une forme de séparatisme aussi ?
06:53 - L'école privée et l'école publique existent,
06:58 il faut finalement, les écoles privées sous contrat,
07:03 elles doivent répondre à un certain nombre d'exigences,
07:05 donc ça c'est ce qui doit être vérifié par le ministère de l'éducation,
07:08 par les services centraux,
07:09 le sujet de la polémique avec la ministre,
07:12 j'ai envie de dire c'est au premier ministre de le régler,
07:15 et voilà il a réaffirmé son soutien,
07:17 il a surtout aussi réaffirmé son soutien pour l'éducation nationale,
07:20 en disant que c'était la mère des batailles,
07:22 et ce qui a été exprimé en réunion de groupe de la majorité,
07:26 c'est de dire qu'il faut nous aussi qu'on revoie clairement une position
07:31 sur comment on organise le soutien à l'éducation nationale,
07:34 et comment s'inscrit l'éducation privée sous contrat dans ce cadre-là.
07:38 Mais les deux existent, les deux systèmes existent,
07:40 ils sont régis par la même réglementation,
07:43 et ils doivent répondre aux mêmes obligations.
07:44 - On a vu le président de la République consacrer une partie de cette conférence de presse
07:49 à la lutte contre le rassemblement national,
07:51 qu'est-ce que vous en pensez ?
07:53 Est-ce que c'est aujourd'hui la nuit désignée avec son éminent représentant Jordan Bardella,
07:58 qui pourrait faire face à Gabriel Attal ?
08:01 Est-ce que c'est si schématique que ça ?
08:02 Et est-ce que c'est comme ça qu'on lutte de manière efficace
08:04 contre les idées du rassemblement national, selon vous ?
08:07 - Alors, il a aussi exprimé que ce qu'il voulait c'était un parcours républicain,
08:13 et donc d'avoir des citoyens républicains,
08:16 justement de ne pas céder à la tentation d'aller vers les extrêmes.
08:20 Moi je pense qu'effectivement quand on rappelle les lois de la République,
08:23 quand on a un discours justement qui est équilibré entre ordre et émancipation,
08:28 égalité des chances pour chacun,
08:30 on est justement dans quelque chose qui va favoriser le vivre ensemble,
08:36 qui va favoriser ce sentiment républicain.
08:39 Après trop parler du rassemblement national,
08:42 je pense qu'effectivement ça ne sert pas à grand chose.
08:44 - Léo Purgat ?
08:45 - Vous allez néanmoins affronter une échéance nationale,
08:50 les européennes qui arrivent très vite.
08:52 Le président de la République en a également parlé dans sa conférence de presse,
08:59 du point de vue des enjeux européens.
09:02 Est-ce que vous comprenez toute cette France
09:04 qui ne supporte plus cette Europe de Bruxelles,
09:07 et qui a le sentiment que c'est la source de beaucoup de ces maux ?
09:11 - Alors, il faut entendre ces attentes en tout cas,
09:17 d'avoir une Europe qui fonctionne mieux et qui fonctionne plus vite.
09:20 Aujourd'hui, je crois que la difficulté,
09:21 c'est que les questions européennes, on voit qu'elles prennent du temps.
09:24 Dès qu'on veut finalement modifier des réglementations,
09:28 et pour ma part, j'ai travaillé récemment sur la nouvelle directive sur l'air,
09:32 au sein du Conseil national de l'air,
09:34 on voit que ces modifications de réglementations européennes prennent du temps,
09:41 et qu'on n'arrive pas toujours à aller aussi loin que ce qu'on voudrait,
09:45 puisque effectivement, il faut un consensus européen,
09:48 et que sur beaucoup de sujets, en tout cas sur des sujets environnementaux,
09:51 la France fait partie des leaders en Europe.
09:53 Donc, il y a une attente effectivement plus forte que ça aille plus vite,
09:58 en tout cas que les réponses de l'Europe aillent plus vite,
10:01 et je crois que le Président a été assez clair en tout cas
10:03 sur le fait qu'il voulait qu'il y ait une réponse plus rapide.
10:05 Il a aussi parlé des tarifs de l'énergie,
10:08 et ça aussi en disant nous avons...
10:11 - Il n'a pas dit si ça augmenterait ou non,
10:13 il a renvoyé la balle à son gouvernement qui était spectateur et muet.
10:16 Pour les mauvaises nouvelles, il faut attendre.
10:18 - Pour moi, il a dit que des négociations avaient eu lieu en Europe,
10:20 justement pour faire en sorte que nous, dans l'énergie qu'on produit,
10:24 qu'on puisse être beaucoup plus proche du prix de production,
10:27 et donc ça c'est une victoire.
10:29 Et ensuite, bien sûr, il a dit s'il y a une augmentation,
10:33 on prévoira de nouveau un bouclier.
10:36 Donc l'énergie, c'est fondamental,
10:38 il faut qu'on arrive à protéger le pouvoir d'achat des Français,
10:41 il faut aussi qu'on avance sur la transition énergétique
10:44 pour qu'on soit aussi dans l'évitement de certaines consommations.
10:48 - Est-ce que du coup, ce sera vraiment un scrutin européen
10:51 ou plutôt un scrutin national avec effectivement
10:54 une sorte de plébiscite pour ou contre Macron ?
10:56 Parce que du coup, les résultats risquent d'être un peu faussés, non ?
10:58 - On sait toujours qu'il y a d'autres expressions dans les scrutins.
11:01 Donc à nous maintenant de vraiment expliquer les avantages de l'Europe
11:05 et aussi de faire en sorte qu'elle soit plus visible
11:08 et plus rapidement sur le territoire.
11:10 - Alors il y a une chose qui n'a pas été annoncée dans cette conférence de presse,
11:14 c'est le maintien ou non des secrétaires d'État,
11:17 et notamment de Sabrina Agresti Roubach, qui à Marseille nous intéresse plus particulièrement.
11:22 Non pas parce qu'elle est marseillaise,
11:23 mais parce qu'elle est en charge du suivi du plan Marseille en grand.
11:27 Est-ce que vous avez des informations en ce sens ?
11:30 - Écoutez, ce serait un mensonge que de dire...
11:34 - C'est la fin du mois déjà, non ?
11:35 Ça peut-être on peut le dire, c'est le président qui vous l'a dit je crois, lundi.
11:38 - Exactement, oui, lundi.
11:38 Donc c'est pour ça que je vous dis, ce serait un mensonge de vous dire
11:41 que je peux vous dire qui peut être reconduit,
11:44 mais à la fin du mois on devrait avoir en tout cas le...
11:48 - Est-ce que vous souhaitez le maintien de ce dispositif ?
11:50 - Bien sûr, enfin de Marseille en grand avec une ministre prévue sur le sujet, bien sûr.
11:55 Pour moi Sabrina fait partie des personnes qui devraient être reconduites,
11:59 après c'est au président de décider avec son premier ministre.
12:03 Et je pense qu'il y aura de toute façon un resserrement tel qu'il l'a prévu,
12:08 donc très certainement qu'il y aura des secrétaires d'Etat qui seront par la cour.
12:11 - Pourquoi un resserrement ? C'est cosmétique ? Pourquoi ?
12:13 - Non, c'est important d'avoir un gouvernement resserré
12:19 parce que ça permet une agilité de décision.
12:22 Après il faut bien sûr qu'ils aient les ressources au niveau des cabinets
12:26 et de l'administration pour fonctionner correctement,
12:28 mais c'est important de ne pas avoir sur un dossier,
12:31 de ne pas avoir systématiquement trois ou quatre ministres décisionnaires.
12:34 Ça, ça rend les décisions longues.
12:36 - Alors on a pour ce plan Marseille en grand des institutions
12:39 qui sont quand même majoritairement de droite,
12:41 avec une mairie centrale à Marseille qui est de gauche.
12:43 Et du coup, les élections municipales dans trois ans sont déjà dans tous les esprits
12:48 et on commence à tirer à bas réel au niveau de la politique ces derniers mois.
12:51 Est-ce que ça peut mettre du plan dans l'aile de ce plan Marseille en grand ?
12:55 On a vu le président s'agacer quelques fois.
12:57 - Ce qui est sûr, c'est que le plan Marseille en grand,
13:00 c'est systématiquement une organisation conjointe entre l'État et les collectivités.
13:05 Donc les collectivités, si elles ne se mettent pas d'accord,
13:08 ça a tendance à ralentir.
13:10 Maintenant, il y a une volonté qui est assez forte de l'État
13:13 et les collectivités sont quand même...
13:15 Elles seraient mises en difficulté si elles refusaient l'aide de l'État.
13:19 Enfin là, c'est assez clair que l'État est très engagé,
13:22 qu'on a voté quand même des budgets qui sont colloquiales.
13:24 - Il faut engager des projets, sinon on perd les sommeils, on a les crédits.
13:27 - Oui, oui, oui.
13:27 Alors on peut jouer, on reconduira, on revotera les budgets,
13:31 mais on ne va pas faire patienter les Marseillais outre mesure.
13:34 Ils ont déjà assez attendu.
13:36 Donc ce qui est important, c'est qu'il y ait ce suivi de l'État qui poursuit,
13:42 et ça, les parlementaires sont engagés pour ça,
13:44 et que donc les collectivités, elles peuvent se disputer,
13:48 mais elles sont tenues quand même par ce plan Marseille en grand,
13:50 de se mettre d'accord.
13:52 Et il y a un suivi de ce plan.
13:55 En tout cas, j'avais demandé à la ministre
13:57 qu'elle fasse une revue de projet à la préfecture, elle l'a faite.
14:00 Cette revue de projet a été importante
14:02 parce qu'elle a permis de remettre tous les acteurs autour de la table,
14:06 et je ne doute pas qu'elle aura lieu régulièrement.
14:09 En tout cas, c'est important si on veut cadencer un projet,
14:11 qu'il y ait des suivis de projets réguliers.
14:13 - Léopold Gattin.
14:15 - Alors il y a eu des évictions dans ce gouvernement,
14:17 notamment de personnalités issues des rangs du Parti socialiste, de la gauche.
14:24 Est-ce que vous croyez au scénario de la création d'un groupe frondeur,
14:28 d'aile gauche, à l'Assemblée nationale ?
14:32 - Moi je dirais que là, sur cette séquence, j'y crois pas trop.
14:36 En tout cas pas qu'ils viennent principalement de la majorité.
14:41 Parce que de toute façon, l'expression au sein du Parlement, elle se fait.
14:48 Les députés qui n'ont pas souhaité aller dans le compromis
14:54 et qui ont voulu s'opposer, ils se sont opposés.
14:56 À ma connaissance, le président de la commission des lois,
14:59 Sacha Houllier, ne va pas être remercié du groupe.
15:01 Donc je pense que non, c'est important qu'on aille vers une politique de compromis,
15:07 c'est important aussi qu'on puisse avoir des débats.
15:10 Et là, le souci aussi, c'est qu'on a eu un débat qui a été tronqué,
15:13 et qu'il faut qu'on arrive à ajuster avec ce nouveau gouvernement,
15:17 de dire qu'on a eu plusieurs étapes d'expression,
15:20 et on voit bien qu'on a été contraints au bout du compte,
15:23 donc il faut qu'il y ait plus d'écoute au fur et à mesure des étapes d'expression
15:27 qui ont commencé en disant, comme je vous le rappelais tout à l'heure,
15:30 en disant que ce n'est peut-être pas le moment,
15:32 il y a des étapes qui n'ont pas eu lieu en termes d'études d'impact,
15:36 de débats à l'Assemblée, et donc voilà, c'est ça qu'il faut qu'on travaille davantage.
15:40 Mais je ne crois pas que ce soit par la création d'un groupe frondeur que ça se résolve.
15:46 Un autre groupe de la majorité, ce serait peut-être plus intéressant,
15:50 parce que frondeur, ça voudra dire que c'est un groupe d'opposition,
15:53 donc il aura une organisation qui sera différente.
15:56 Un autre groupe au sein de la majorité, ça pourrait être important,
16:00 mais là encore, ça complexifie les choses, ça ralentit les choses.
16:03 Quatre groupes dans la majorité, c'est d'autant plus de lourdeur de décision.
16:08 Claire Pitola, député Renaissance de la Deuxième Circonscription,
16:10 je voudrais que vous vous mettiez votre casquette de président du Conseil National de l'Air.
16:14 Les Marseillais, les Provençaux respirent mal d'une manière générale,
16:17 ça les impacte évidemment sur la santé, on peut penser à la pollution industrielle,
16:21 on peut penser à la pollution des voitures, et puis à celle du port.
16:24 Comment est-ce qu'on agit et comment est-ce qu'on peut faire mieux aujourd'hui,
16:27 puisque ça fait partie des exigences, en tout cas la population,
16:29 d'avoir une santé importante ou en tout cas bonne ?
16:33 Bien sûr, alors en tant que présidente du Conseil National de l'Air,
16:35 ce que j'ai exprimé quand j'ai repris cette mandature,
16:40 c'est que je voulais que le Conseil National de l'Air soit proche des territoires,
16:43 parce que l'air c'est local, comme vous le dites,
16:45 c'est les attentes des citoyens, c'est ce qu'ils respirent directement.
16:49 Et donc là, ce que je suis en train d'organiser,
16:51 c'est de faire en avril le premier Conseil National de l'Air sur un territoire,
16:55 et donc à Marseille.
16:56 J'ai l'accord du ministère, j'ai l'accord de quelques acteurs à Marseille,
17:02 donc c'est à organiser.
17:03 Et pour ce premier Conseil National de l'Air sur le territoire,
17:08 on passera en revue les sujets du territoire.
17:10 Donc bien entendu, on parlera de pollution portuaire,
17:14 on regardera aussi le sujet de l'ozone,
17:16 parce que c'est un sujet sur lequel Atmos Sud est très avancé,
17:20 et on a justement ici une coloration de l'indice de la qualité de l'air
17:27 qui est fortement finalement,
17:29 qui est quelque part des fois simplement une retranscription de l'indice de l'ozone.
17:35 Donc il faut qu'on revoie aussi ce sujet-là.
17:37 Ça fait partie des choses qui sont aussi en discussion
17:41 avec la révision de la directive européenne.
17:43 Donc oui, s'intéresser aux attentes des Marseillais, c'est important,
17:46 et c'est pour ça que je vais faire venir le Conseil National de l'Air.
17:48 Dernière question.
17:50 Alors très rapidement, parce que c'est une question qui intéresse justement ces Marseillais.
17:52 Le maire de Marseille sur ce plateau a dit qu'il était d'une certaine manière scandalisé
17:57 qu'il puisse y avoir une ZFE sur les quartiers populaires,
18:00 et pas une zone à faible émission maritime sous leurs fenêtres avec ces bateaux de croisière.
18:06 Est-ce que vous êtes favorable à ce type de dispositif ?
18:08 Alors oui, et d'ailleurs ça a déjà lieu.
18:11 Puisque en fait sur les émissions portuaires,
18:14 vous avez une zone qui s'appelle la zone ECA.
18:16 - ECA ? - ECA, donc c'est Emissions Control Area.
18:21 Et donc pour l'instant, elle se met en place petit à petit sur les émissions de soufre.
18:27 Ce que j'ai déjà exprimé et qui a été confirmé par le ministre des Transports l'été dernier,
18:33 donc par Clément Beaune, c'est qu'on attend aussi derrière une programmation de la zone NECA.
18:38 Donc NECA, ce sera sur les émissions d'oxyde d'azote.
18:43 Donc on s'est déjà mis en place sur les émissions de soufre.
18:47 À l'avenir, il faut mettre en place sur les émissions d'azote.
18:50 Donc ça reviendra à ce qu'on surveille sur la faible émission, sur le trafic routier.
18:56 Mais oui, bien sûr, il faut surveiller les émissions de tous les transports,
19:00 et le maritime fait partie des transports qu'on a à Marseille.
19:03 Réussir les JO, ça va faire partie des priorités du gouvernement,
19:07 j'imagine très rapidement, Claire Pitela, s'il vous plaît, ce sera notre dernière question.
19:09 Oui, ça fait partie des priorités du gouvernement.
19:11 Avec des moyens conséquents de l'État.
19:13 Marseille, ça se met en place, en tout cas sur mon secteur, sur ma circonscription,
19:16 en essayant de travailler les transports correctement sur cette période des JO,
19:22 l'accueil des visiteurs pour qu'ils puissent voir les épreuves,
19:26 l'accompagnement des sportifs, parce qu'on a des entraînements depuis déjà deux ans.
19:30 Ça commence au Friou, notamment, dans plein d'endroits.
19:33 Et donc l'accompagnement des sportifs, et bien sûr, il faut que ce soit une réussite.
19:36 Et la voile est une des épreuves, une des disciplines sur lesquelles on a le plus de chances de médaille.
19:41 Donc ce sera à Marseille.
19:42 Avec le foot également.
19:43 Merci beaucoup Claire Pitola, députée Renaissance de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône.
19:47 Merci à Léo Purgat également d'avoir été notre compagnie sur Maritima et passer une excellente journée.
19:52 Merci à vous. Bonne journée.