• il y a 11 mois
Jean Viard, chauffeur de poids lourds, la cinquantaine fatiguée, et son coéquipier Berty se sont arrêtés au relais routier "La Caravane", le soir de Noël. Une nouvelle serveuse vient d'être embauchée. Elle s'appelle Clotilde. Rentré chez lui, Jean est accueilli froidement. Aux récriminations incessantes de son épouse vient s'ajouter le glacial mépris de sa fille. Jean ne trouve guère de consolation auprès de ses deux autres enfants. La vie lui pèse. Lors du voyage suivant, il fait à nouveau escale au restaurant, où Clotilde lui demande de l'emmener jusqu'à Bordeaux. Une idylle ne tarde pas à naître entre ces deux êtres solitaires et blessés par la vie...
Transcription
00:00 Alors que le crépuscule va tomber, les lumières de la ville s'allument.
00:03 Des milliers de lumières qui s'éteindront une à une lorsque la nuit recouvrira la grande cité.
00:08 Mais les hommes continuent à vivre.
00:09 Des hommes qui ne sont ni des héros, ni des détectives, ni des ministres.
00:13 On en parle peu de ces hommes-là.
00:15 Ils n'offrent rien de bien marquant.
00:17 Ce sont des gens que l'on dit sans importance.
00:19 Viard, par exemple. Un brave type, Viard.
00:22 Mais il s'est lancé dans une histoire bien compliquée.
00:24 Je te jure pas que t'as de la chance que je tienne à toi.
00:27 Tu le crois vraiment ?
00:28 - Qu'est-ce que je tiens à toi ? - Non, que ce soit une chance pour moi.
00:31 Et Clotilde. Oh pardon, Clot, la petite bonne.
00:34 Viard est brusquement devenu quelqu'un d'important pour elle.
00:38 T'as l'air une famille quand même.
00:40 Oui, j'ai une mère à Bordeaux.
00:43 - C'est ton père ? - C'était remplaçant.
00:45 Et les autres, ceux qui ont des illusions.
00:50 Ça veut dire qu'on verra bientôt ma photo partout.
00:52 Ça t'embête, ça, hein ?
00:54 Ceux qui ont une jambe de bois.
00:55 Alors quoi, qu'est-ce qui se passe, donc ?
00:57 Oh, mais la télémètre sous l'ombre, c'est faire ceci et l'autre, faire ceci et l'autre.
01:00 C'est bien chaud.
01:01 Allez, file au bar.
01:04 Et puis toi, il faudrait tout de même un peu de respect dans la maison, hein.
01:08 T'as pas l'oseur de me garder à cette heure-ci, toi, non ?
01:10 Monsieur Viard, je vous ai déjà prié de ne pas me tutoyer.
01:12 Mais tu t'vois pas être des merdes.
01:14 Ceux qui ont envie de dormir.
01:15 Je vais vous dire une bonne chose, moi.
01:17 Si je suis célibataire, c'est pour qu'on me foute la paix quand j'ai envie de roupiller.
01:20 Hein ? D'accord ?
01:21 L'essentiel ici, c'est la discrétion.
01:23 La course aux frettes, c'est pour la première fois que ça arrive, non ?
01:25 Ce qui serait la première fois, c'est que tu passes Noël avec nous.
01:28 Je veux pas qu'on lui fasse la même vie qu'à moi, c'est tout.
01:30 Quoi ? Quelle vie ?
01:31 Une vie de boniche.
01:32 Es-tu contente ?
01:33 Je suis contente d'en être partie.
01:35 Écoute, maman, je t'ai demandé quelque chose.
01:37 Si tu voulais répondre par oui ou par non, on en finirait tout de suite.
01:40 Oh, j'ai vrai que ça n'a pas l'importance que je pourrais être ton père.
01:49 J'avais pas remarqué.
01:51 Dis donc, on est resté en brioche à École Pavée.
01:53 Il me reste plus que cinq minutes, maintenant.
01:55 Cinq minutes toutes les semaines.
01:56 À 80 ans, on aurait bien passé deux ou trois jours ensemble, en additionnant le tout.
01:59 Mais non, écoute, te fâche pas, voyons, c'est pas de ma faute.
02:02 Allô ?
02:05 Allô, qui ?
02:07 Oui, des gens sans importance.
02:09 Des gens qui essaient de vivre, qui essaient d'aimer, d'être aimé, sans se faire remarquer.
02:14 Ils mènent tous leur petite vie sans histoire jusqu'au jour où surgit l'imprévu.
02:19 Le film de la série
02:22 Voici Viard,
02:28 Clot,
02:29 Bertie,
02:31 Solange,
02:33 Max,
02:35 Jacqueline,
02:36 Marchando,
02:38 Madame Wacko,
02:40 qui vous feront assister à une œuvre sincère, émouvante et forte,
02:44 où vont participer à la vie des gens sans importance.
02:49 Sous-titrage FR : VNero14

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