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00:00 Nous allons au fond continuer à commander un audit pour savoir précisément où on en est.
00:06 Est-ce qu'on a livré tout ce qu'on a promis en Europe ? C'est loin d'être sûr.
00:09 Exactement, c'est le Service européen pour l'action extérieure qui a donc été mandaté ces derniers jours
00:15 pour réaliser un audit sur la quantité d'armes réellement fournies à l'Ukraine par chaque Etat membre.
00:22 Et cet audit, il a été demandé par l'Allemagne qui commence à s'agacer du comportement de ses voisins,
00:29 les livraisons d'armes à l'Ukraine prévues jusqu'à présent par la majorité des Etats membres de l'UE sont trop faibles.
00:36 Voilà ce qu'a martelé Olaf Scholz il y a 10 jours.
00:39 Nous avons besoin d'un aperçu de la contribution concrète de chacun.
00:45 Et l'Allemagne a effectivement raison de taper du poing sur la table.
00:49 Berlin est le deuxième donateur le plus important après les Etats-Unis.
00:55 Depuis le début de la guerre, l'Allemagne a promis plus de 17 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine,
01:02 ce qui en fait le pays européen le plus généreux avant le Royaume-Uni.
01:07 Il y a également la Norvège, ensuite le Japon, le Canada, puis la Pologne en 7e position avec 3 milliards d'aide militaire promis.
01:15 La France n'arrive qu'à la 12e place avec 500 millions d'aides militaires promises à l'Ukraine
01:24 selon l'institut de Kiel.
01:26 Sébastien Lecornu avait démenti ces chiffres en expliquant que la France aidait indirectement,
01:32 notamment via des mécanismes européens.
01:34 Selon un rapport parlementaire publié il y a quelques jours,
01:38 en réalité l'aide militaire de la France à l'Ukraine s'élève à 3,2 milliards d'euros.
01:44 Cela reste faible, notamment comparé à d'autres pays.
01:50 Il y a aussi l'aide promise à l'Ukraine rapportée au PIB.
01:54 C'est très intéressant comme donné.
01:56 Cette fois c'est la Norvège qui arrive en tête, suivie ensuite des pays baltes,
02:01 tandis que la France ne consacre que 0,06% de son PIB à soutenir militairement Kiev.
02:09 Tandis qu'outre Rhin, l'Allemagne a annoncé mettre les bouchées doubles,
02:13 Berlin va notamment multiplier par deux l'aide que devrait apporter le pays à l'Ukraine en 2024.
02:20 Cela va passer de 4 à 8 milliards d'euros.
02:22 Alors ça ce sont les promesses d'aide Nivine, on a bien compris.
02:25 Mais est-ce qu'on sait quel est le pourcentage d'armes qui ont été réellement livrées ?
02:29 Et bien non, c'est extrêmement difficile de connaître ces chiffres,
02:33 car tout simplement parce que les pays refusent de communiquer ces données.
02:39 Selon un rapport de l'Institut Kiel que je citais à l'instant,
02:42 seulement un peu plus de 50% des armes lourdes promises à l'Ukraine ont été livrées.
02:48 C'est plus de 80% en revanche pour les pays d'Europe de l'Est.
02:52 Ce rapport date de cet été, depuis aucune donnée n'a été communiquée.
02:56 Le but de l'audit justement commandé par Bruxelles, c'est de lever le voile sur ces chiffres.
03:02 Problème, les États n'auront pas l'obligation de fournir des données complètes.
03:08 Alors qui va jouer le jeu et qui va être transparent ?
03:11 La réponse dans quelques jours, avant le 1er février prochain,
03:15 à l'occasion du sommet extraordinaire des dirigeants de l'UE,
03:19 qui va porter sur le budget européen et l'aide financière à l'Ukraine.
03:24 Merci Nivine, on verra bien ça.
03:25 Luca Mangé, l'Ukraine elle-même ne peut pas...
03:27 Ce qui est intéressant, c'est que contrairement à des armes lourdes promises par les Européens,
03:32 ils sont là, mais le problème c'est la formation,
03:34 parce que là aussi ça vient rajouter des délais,
03:36 parce que la formation a priori va prendre beaucoup de mois,
03:39 plusieurs mois, peut-être un an, elle a à peine commencé,
03:41 elle a été retardée à plusieurs reprises.
03:43 Les Américains ont bien dit que les F-16 ne seraient pas livrés
03:46 tant que les Ukrainiens ne sauraient les utiliser.
03:48 Au-delà du temps de production, il y a aussi le temps de formation
03:51 qui crée du coup cette dichotomie entre les promesses
03:54 et ce qui arrive réellement sur le terrain,
03:57 et c'est aussi là un paramètre qu'il faut prendre en compte,
03:59 et d'où cette différence parfois qui peut être impressionnante
04:03 entre ce que les Français par exemple ont promis et ce qui arrive réellement,
04:06 parce que les rafales ce serait exactement la même problématique,
04:09 les Français ont dit "on n'en a pas assez",
04:10 de toute manière c'est très compliqué à utiliser,
04:12 le temps qu'on vous forme finalement ce sera peut-être pas utile,
04:15 il vaut mieux partir vers des modèles qui existent déjà,
04:17 dont les stocks existent.
04:18 Vous parlez de formation, mais il faut bien préciser
04:20 que ce n'est pas que la formation d'un pilote.
04:21 Des avions d'une telle technologie, pour un pilote,