La fille de Raquel Garrido et Alexis Corbière (LFI) en garde à vue pour apologie du terrorisme

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Transcript

00:00 - Il est 8h25, dans quelques minutes, l'invité de Jean-Jacques Bourdin, c'est Marine Tondelier, députée Europe Écologie-Les Verts.

00:06 Beaucoup de questions à lui poser pour Jean-Jacques et vous pourrez réagir bien sûr au 0826 300 300.

00:11 Il y a des sujets qu'on aborde ce matin, on va revenir sur Amélie Oudéac, etc. dans un instant, mais avant cela,

00:18 cette histoire aussi. C'est la fille d'Alexis Corbière et Raquel Garrido

00:25 qui a été mise en garde à vue pour apologie du terrorisme. Vous vouliez réagir à ce sujet, Elisabeth Lévy ?

00:32 - C'est-à-dire, en fait, j'aurais préféré ne pas réagir parce que, dans le fond, je suis assez gêné en réalité, si vous voulez.

00:41 D'abord, ça me fait réfléchir sur la question qu'on invoque toujours de la responsabilité parentale.

00:46 Parce que, évidemment,

00:52 Alexis Corbière et Raquel Garrido, c'est certainement pas ça qu'ils racontent à leur table familiale.

00:58 Donc, évidemment, ça doit être douloureux pour eux. Maintenant, d'un autre côté, peut-être,

01:01 si vous voulez, qu'il y ait un milieu aussi extrême gauchiste. Je ne parle pas des parents, là.

01:07 Peut-être qu'il y a un milieu extrême gauchiste où la pénétration de ces idées, si vous voulez, est réelle.

01:13 Ça devrait peut-être alerter aussi sur ce sujet. Mais, dans le fond, voilà, j'ai sursous de la

01:21 je suis triste pour eux.

01:23 Ça doit être vraiment terrible de voir sa gamine raconter des trucs pareils.

01:28 - Oui, parce que c'est une vidéo dans laquelle on l'entend revendiquer, se revendiquer elle-même,

01:33 antisémite. Un mot de commentaire, Alexis Poulain ?

01:36 - Oui, c'est assez terrible et je pense que c'est une affaire

01:40 personnelle, qui, bien sûr, dépasse le cadre familial, puisqu'on a affaire à des parents qui sont élus de la nation.

01:50 Oui, ça pose la question de l'éducation, ça pose la question aussi

01:53 d'un antisémitisme réel dans certains milieux militants.

01:56 Et voilà, et bon, que cette question soit sur la table, c'est une bonne chose. Maintenant, on ne va pas accabler

02:03 les parents, parce qu'on a eu d'autres enfants de parents célèbres qui ont été arrêtés, qui ont fait des refus d'obtempérer.

02:10 Je ne vais pas citer les noms. Donc voilà, c'est malheureusement...

02:16 Malheureusement, ça peut arriver. Moi, je serais catastrophé si mes fils tenaient de tels propos.

02:20 - C'est autre chose, c'est autre chose qu'un refus d'obtempérer, en réalité, mais surtout, je réfléchissais, parce qu'on a souvent ces débats

02:27 sur l'idée de sanctionner des parents, si vous voulez. Là, en l'évidence, bon, d'abord, c'est une question idéologique, pas une question...

02:33 Evidemment pas, évidemment pas, si vous voulez. - C'est pas une ado, elle a plus de 20 ans. - Bien sûr, mais même si c'était une ado,

02:42 oui, mais même si c'était une ado, est-ce que vous pouvez empêcher votre gamin au collège d'entendre des âneries,

02:48 d'être embarqué dans... C'est compliqué, moi, en tous les cas, ça pose beaucoup de questions sur la difficulté

02:54 parentale, je trouve. - Non mais, bien sûr, c'est extrêmement délicat, bien sûr, c'est pour ça qu'on l'a abordé sous cet angle.

03:01 Il nous reste... - Faites des gosses, tiens, faites des gosses, on avait le débat sur la natalité, voilà. - Oui, oui, oui, oui, alors, justement,

03:08 les gosses et l'éducation nationale,

03:11 il nous reste deux minutes. Est-ce que Amélie Oudéa-Casterat, avec toutes ces histoires, peut continuer à l'éducation nationale ?

03:18 Répondez brièvement chacun. Elisabeth Lévy. - Commencez par Alexis, je viens de parler longuement, alors.

03:24 - Moi, je pense que,

03:28 oui, elle peut continuer à l'éducation nationale. Ce qu'elle a dit, évidemment, enfin, cette séquence, encore une fois, la communication

03:36 prend le pas sur le politique, ça va trop loin. Elle vient d'être nommée ministre, elle a dit

03:40 un truc qu'il ne fallait pas dire, elle s'en excuse, elle explique, bon, derrière

03:44 qu'elle ait menti ou qu'elle ait oublié, bla bla bla. Le choix des parents sur le public ou le privé, il est toujours là.

03:50 Il faut arrêter, enfin, je pensais qu'on avait dépassé un peu ça en France, cette guéguerre entre

03:55 éducation publique et éducation privée.

03:58 Visiblement, non. Maintenant, qu'elle soit ministre, son rôle, c'est de rencontrer les syndicats, de faire marcher un grand ministère

04:03 et de faire en sorte que les enfants deviennent des citoyens éclairés. Point. Est-ce qu'elle va pouvoir le faire dans une

04:08 capacité qu'elle a sienne ?

04:12 Je pense, j'espère, et c'est pour ça sans doute qu'elle a été choisie.

04:15 Maintenant, cette polémique ne va pas durer un an, c'est clair.

04:19 Ça montre quand même qu'elle a une certaine vision de l'éducation publique

04:23 et ça montre aussi que peut-être il faudrait nommer des ministres de l'éducation qui viennent du public pour

04:29 comprendre davantage les problèmes. - Vous êtes allé un peu long. 30 secondes, Elisabeth, alors.

04:33 - D'abord, moi, j'ai été horrifiée par le spectacle

04:36 des

04:39 excuses répétées, etc.

04:42 C'est horrible, si vous voulez, on se sent...

04:45 Enfin bon, d'accord, elle a mal réagi parce qu'elle a été désarçonnée, c'est pas non plus... Elle n'est pas une criminelle. Deuxièmement,

04:52 je suis d'accord avec ce qu'a dit Alexis,

04:55 pour rallumer la guerre publique-privé, il faudrait plutôt importer les méthodes du privé dans le public.

05:00 Troisièmement, Stan, on n'a pas le temps d'en parler, mais il y a quand même, si vous voulez, Stan, c'est aussi un établissement d'excellence,

05:06 alors je ne sais pas, j'ai pas...

05:08 Il faut en reparler. Pardon Patrick, désolé. - C'est un autre débat.

05:12 Et on l'a déjà évoqué. Bon, en attendant, sur la com', elle a viré son conseiller en communication, vous avez vu ça.

05:18 Il est 8h41, dans un instant, c'est Marine Tondelier, secrétaire nationale

05:22 des écologistes, qui répond à toutes les questions de Jean-Jacques Bourdin, et vous pouvez réagir bien sûr tout à l'heure à 9h.

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