• il y a 10 mois
Au lendemain de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, 64% des Français disent ne pas avoir été convaincus par le chef de l'État, selon un sondage Elabe pour BFMTV. 74% des sondés ne font par ailleurs pas confiance au président de la République sur le pouvoir d'achat, 66% sur l'éducation et 64% sur la sécurité

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Transcription
00:00 Les français ont-ils été convaincus par le chef de l'État ?
00:02 Non, les deux tiers disent... les deux tiers de ceux qui ont vu ou entendu parler de l'émission,
00:06 l'enquête a été réalisée dans la journée d'aujourd'hui intégralement,
00:09 les deux tiers, donc 64% n'ont pas été convaincus.
00:12 Alors, il fait le plein Emmanuel Macron chez son électorat,
00:15 en tout cas les trois quarts de ceux qui ont vu l'émission ont été convaincus, pas de surprise.
00:19 Plus d'un sympathisant LR sur deux a été convaincu.
00:22 À l'inverse, dans toutes les autres catégories politiques et socioprofessionnelles,
00:25 on n'a pas été convaincu. Et pour autant, et c'est paradoxal,
00:28 les mesures, quand on les a testées, comme on dit, vis-à-vis de personnes
00:32 qui ont répondu à notre enquête pour BFMTV,
00:34 les mesures annoncées par le président ou les orientations qu'il a prononcées hier,
00:38 elles, quand elles sont prises une à une, sont très largement approuvées.
00:41 Je vais vous citer deux, trois exemples.
00:43 Celle qui est plébiscitée, c'est la simplification des normes, 88% de soutien,
00:47 la baisse des impôts, on n'est pas surpris,
00:49 mais la régularisation des médecins étrangers en France, exercée en France,
00:52 soutenue par les trois quarts des personnes, l'uniforme, enfin la tenue unique, 70%,
00:56 et donc il y a ce paradoxe.
00:58 Là, ça commence à faire beaucoup par rapport à tout ce qu'il a annoncé hier soir.
01:00 Il y a un paradoxe, c'est-à-dire qu'il y a l'image du président,
01:04 en tout cas la perception qu'en ont aujourd'hui un certain nombre de Français,
01:06 et visiblement des mesures qui sont soutenues.
01:11 Il y a pour moi plusieurs points qui expliquent effectivement ce contraste.
01:14 Certains diront un paradoxe.
01:16 Le premier, c'est bien sûr, vous avez raison Yves,
01:18 l'image personnelle du président qui reste très dégradée,
01:21 notamment sur la proximité des préoccupations des Français.
01:24 Et sans doute, il y a dans ce jugement sur le pas convaincant,
01:27 un reproche de dire qu'il y a des sujets que le président n'a pas traités
01:30 ou pas suffisamment traités.
01:31 Je pense bien sûr notamment à la question du pouvoir d'achat.
01:34 Deuxièmement, il y a un doute sur l'efficacité de sa parole politique.
01:38 Dans une question, comme on dit, ouverte que l'on a posée aujourd'hui,
01:40 qu'est-ce que vous avez pensé de l'intervention du président ?
01:42 Il y a beaucoup de jugements critiques sur le fait que c'est de la communication,
01:46 c'est du blabla, on l'a déjà entendu,
01:48 mais finalement il ne va rien se passer.
01:49 Vrai ou pas, c'est le cas.
01:51 Et puis troisième point...
01:51 - Pardonnez-moi, justement, une forme de lassitude ?
01:54 - Une forme de lassitude par rapport à sa parole publique,
01:56 ou en tout cas le fait que la magie de sa parole publique n'opère plus.
02:00 Et puis il y a un point, et je reprends ce que disait Loïc Besson à l'instant,
02:03 c'est la critique du bilan, de l'auto-bilan que exerce Emmanuel Macron,
02:09 ou de sa disséchéité ou de son optimisme.
02:12 Je vais vous donner deux exemples.
02:13 Quand il dit "Nous sommes mieux armés qu'il y a six ans et demi",
02:16 les deux tiers des Français sont en désaccord.
02:18 Quand il dit "Nos enfants vivront mieux demain que nous ne vivons aujourd'hui",
02:21 ou "La France est le pays où le pouvoir d'achat des travailleurs a le plus augmenté",
02:24 là aussi les deux tiers des personnes interrogées sont contre.
02:26 Et finalement, ils ne sont pas simplement en désaccord avec cet optimisme du président,
02:30 ça éloigne le sentiment qu'a une partie de l'opinion,
02:32 vous savez, cette fameuse déconnexion, éloignement des réalités.
02:36 Certains diront même "déni de réalité".

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