En ouverture de ce journal, la prestation télévisuelle du président de la République.
Puis nous évoquerons son déplacement à Davos en Suisse pour le Forum économique mondial.
Enfin, il sera question de natalité avec Renaud de Bourleuf alors que celle-ci s’effondre en France.
Puis nous évoquerons son déplacement à Davos en Suisse pour le Forum économique mondial.
Enfin, il sera question de natalité avec Renaud de Bourleuf alors que celle-ci s’effondre en France.
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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15 En ouverture de ce journal, la prestation télévisuelle du Président de la République.
00:19 Puis nous évoquerons son déplacement à Davos en Suisse pour le Forum économique mondial.
00:24 Et enfin, il sera question de natalité avec Renaud de Bourloef alors que celle-ci s'effondre.
00:29 En France.
00:30 [Générique]
00:34 Emmanuel Macron assure le spectacle à la télévision avant de s'envoler pour Davos.
00:38 La longue allocution présidentielle de mardi soir a donné lieu à des déclarations lunaires
00:43 et provoqué un déluge de critiques.
00:46 Mais quand va-t-il se taire ?
00:48 Le Président de la République s'est exprimé pendant plus de deux heures depuis l'Élysée
00:52 mardi soir dans un exercice d'autosatisfaction et d'autojustification
00:57 dont il a désormais l'habitude.
00:59 Ce qui fait qu'au moment où je vous parle, oui, nous sommes mieux armés qu'il y a six ans et demi.
01:03 Content, le Président a aussi versé dans le lyrisme avec un slogan
01:07 qui ressemble plus à une formule d'Éric Zemmour que de François Bayrou.
01:11 Voilà pourquoi nous sommes là.
01:13 Voilà pourquoi démocrates, écologistes, républicains
01:17 se rassemblent autour d'un même projet pour agir au service des Français.
01:20 Et au fond, avec une ligne simple, pour que la France reste la France.
01:26 Que la France reste la France et pas n'importe laquelle.
01:29 Celle d'Emmanuel Macron, le plus marquant dans la communication présidentielle,
01:33 semble néanmoins résider dans son obsession de la jeunesse.
01:36 Le Président en a remis une louche sur l'usage des écrans.
01:40 En reprenant aussi le contrôle de nos écrans,
01:44 qui trop souvent enferment là où ils devraient libérer.
01:48 Sur la base de recommandations que feront des experts que j'ai réunis la semaine dernière,
01:52 nous déterminerons le bon usage des écrans pour nos enfants.
01:56 Dans les familles, à la maison comme en classe.
01:59 Parce qu'il en va de l'avenir de nos sociétés et de nos démocraties.
02:04 À l'école ensuite.
02:05 Depuis 2017, nous avons entamé un choc des savoirs,
02:09 le retour des fondamentaux, l'enseignement, le dédoublement des classes.
02:13 Et nous allons le poursuivre avec des maîtres mieux formés,
02:16 mieux payés, une rénovation des programmes,
02:19 des évaluations en chaque niveau.
02:22 Dès la rentrée 2024, l'instruction civique sera refondée.
02:27 Un président qui parle de "nos enfants" mais qui n'en a pas et n'en aura pas,
02:32 c'est là un des paradoxes du système Macron.
02:35 Un jeune élu par des vieux qui parle des jeunes aux vieux.
02:38 En outre, les nouvelles promesses d'Emmanuel Macron
02:41 peuvent laisser la place à des questions.
02:43 Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt si cela était utile ?
02:48 Le président a également évoqué la question sécuritaire
02:51 et tenu un étonnant discours anti-drogue.
02:54 En luttant contre les incivilités,
02:56 grâce à un doublement de la présence policière dans nos rues.
03:01 C'est le cœur de la stratégie annoncée il y a quelques années à Roubaix
03:04 par les emplois créés et les réformes conduites.
03:06 L'ordre, en luttant contre la drogue,
03:10 qui ces dernières années se déploie pas simplement dans les grandes villes,
03:13 mais dans des villes moyennes qui la connaissaient moins,
03:15 parfois même dans des villages.
03:17 Une prolifération de la drogue dans les grandes villes,
03:19 dans les arcanes du pouvoir, mais aussi dans les villes moyennes et petites,
03:22 des territoires pas épargnés par le redéploiement des populations
03:25 effectués par les politiques migratoires de la majorité.
03:28 Nous vous épargnons ici la question de la natalité
03:30 qui fera l'objet d'un sujet dans cette édition.
03:33 Après une petite demi-heure de monologue,
03:36 le président a répondu à un panel de questions posées par des journalistes,
03:39 parmi lesquels Benjamin Duhamel,
03:41 cousin du ministre multicasquette et multicasserole Amélie Oudéa-Casterat,
03:46 mais aussi Frédéric Aziza, suspendu de la chaîne parlementaire
03:49 pour suspicion d'agression sexuelle.
03:52 À une question sur les émeutes,
03:53 le président a donné son étrange lecture des événements.
03:57 Donc la réponse a été implacable,
03:59 et sans qu'on ait besoin de déclarer quelque état d'urgence ou autre.
04:02 Il n'y a pas eu de molesse.
04:03 Maintenant j'essaie de voir ce qu'il y a,
04:04 parce qu'on a voulu tout de suite dire
04:05 c'est un problème d'immigration, c'est un problème de ceci, de cela.
04:08 Est-ce que c'est un problème d'immigration, comme j'ai dit ?
04:10 Je ne fais pas partie de ceux qui disent qu'il n'y a pas de problème d'immigration,
04:12 c'est pour ça que j'ai assumé qu'on porte une loi.
04:14 C'est un sujet, il faut mieux maîtriser nos frontières,
04:16 lutter contre l'immigration clandestine.
04:18 Est-ce que c'est la réalité, ce qu'on a vu sur le terrain ? Non.
04:22 C'était des jeunes de nationalité française
04:23 pour une quasi-totalité nées en France.
04:26 Qu'il y ait un problème d'intégration derrière, oui.
04:29 Pas besoin des émeutes pour le savoir. Oui.
04:32 Les émeutes n'auraient donc pas de lien avec l'immigration
04:35 car les jeunes mis en cause sont nés en France.
04:37 Une lecture des événements assez étonnante
04:39 que le président complète en expliquant le chaos en banlieue à sa manière.
04:43 Quand je suis parlé aux maires dans les 500 communes
04:46 où il y a eu ces émeutes,
04:48 d'abord elles sont intervenues fin juin.
04:51 C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
04:55 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
04:58 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
05:03 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat.
05:05 Au moins, le président a-t-il reconnu un tort pour une fois,
05:08 tout en se cachant largement derrière les écrans ?
05:10 Sur cette question sécuritaire, Marie-Hélène Thoraval,
05:12 maire de Romand-sur-Isère, où le jeune Thomas a été tué
05:15 par un délinquant d'origine maghrébine,
05:17 a réagi à la prise de parole présidentielle.
05:20 Sur le phénomène de Crépol, aucun mot.
05:22 J'ai entendu le prénom Nahel, je n'ai pas entendu Thomas.
05:26 Je dois dire que quand Thomas a été assassiné,
05:29 sauvagement assassiné, il n'y a pas eu d'émeute après.
05:33 Pour désensauvager le pays, le président est revenu sur son SNU,
05:37 le Service National Universel, sorte de programme à mi-chemin
05:40 entre la colonie de vacances républicaines
05:42 et la journée d'appel à la défense.
05:44 Au volet médical, le président, largement critiqué sur l'état de l'hôpital,
05:48 a annoncé une hausse des prix des médicaments,
05:50 en s'en prenant au comportement d'achat des Français
05:52 dans un discours infantilisant, pour ne pas dire un brin humiliant.
05:56 Au moment où, de manière sérieuse,
05:58 je vois ce que nos compatriotes passent dépensés
06:00 pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne.
06:04 Se dire qu'on va passer de 50 centimes à 1 euro pour un paquet de médic...
06:09 pour un paquet, pardon, pour un médicament,
06:12 une boîte de médicaments,
06:13 je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible.
06:16 Des prix de médicaments qui montent, mais pas les salaires.
06:19 En revanche, les retraités ont vu leur pension être revalorisée,
06:22 ce qui pourrait permettre de maintenir la bonne forme de l'industrie pharmaceutique.
06:26 Sur la montée du Rassemblement National,
06:27 il affirme qu'au niveau européen, quelque chose se passe.
06:30 En répondant à une question posée par le neveu du ministre des Sports et de l'Éducation.
06:35 Quelque chose se passe.
06:38 Moi, je pense qu'il faut, pour éviter le retour des extrêmes,
06:41 et en particulier de l'extrême droite,
06:42 s'attaquer à ce qui fait voter pour eux.
06:45 La première chose, c'était le chômage de masse.
06:48 C'était une spécificité française.
06:50 Nous étions à coup sûr la grande économie
06:53 qui n'avait pas réussi à endiguer celui-ci.
06:56 On est en train de le faire.
06:58 Et on va continuer.
06:59 La désindustrialisation, on le voyait dans nos territoires de l'Est comme du Nord,
07:02 avait beaucoup nourri le Rassemblement National, le Front National, d'ailleurs.
07:06 On est en train d'y répondre.
07:07 On améliore d'ailleurs les choses dans ces territoires.
07:09 Est-ce que c'est suffisant ? Non.
07:12 Deuxième élément, l'immigration.
07:17 Lutter contre l'immigration clandestine,
07:19 c'est, je pense, une des réponses au Rassemblement National.
07:23 C'est pourquoi j'assume totalement la politique au niveau européen et français qu'on a menée.
07:26 Pas de naïveté, mais le faire dans le cadre de notre République,
07:29 de nos principes, ce que je défends.
07:32 Mais il faut s'attaquer à ça qui, dans certaines régions, est nourri.
07:36 Puis la troisième chose qui, je pense, les nourrit,
07:38 c'est une forme de sentiment de dépossession.
07:40 Un sentiment de dépossession qu'il dit combattre,
07:43 probablement en transférant toujours plus de pouvoir à Bruxelles.
07:45 La montée du Rassemblement National n'a jamais été aussi forte que sous Emmanuel Macron.
07:50 Les arguments qu'il avance pour lutter contre cette progression
07:53 semblent donc inopérants.
07:56 Après le quinquennat Hollande, il y avait huit députés FN.
07:59 Il y en a eu 88 après le premier quinquennat Macron.
08:02 La charge en règle contre le RN, qu'il évoque comme le parti de l'appauvrissement,
08:06 peut laisser songeur en matière de rôle présidentiel.
08:09 Le président censé se placer au-dessus des partis
08:11 s'investit dans une charge politique à quelques mois des élections européennes,
08:15 en défendant ce qu'il appelle le bloc central.
08:18 Une réponse qui a eu le mérite de faire plaisir à Benjamin Duhamel,
08:21 du ministre Oudéa Castera.
08:23 Fort des six ans et demi que je viens de vivre,
08:25 il se passe beaucoup de choses en trois ans et demi.
08:27 Beaucoup de choses.
08:29 Content de la réponse du maître,
08:31 s'en sont suivies des questions pas bien méchantes,
08:34 et Frédéric Aziza, qui est sorti de la question nationale
08:36 pour évoquer le sort des otages israéliens.
08:38 Le programme présidentiel a duré plus de deux heures.
08:41 À côté du président, les ministres ont acquiescé tout le temps de l'intervention,
08:45 avec au premier rang le nouveau ministre de la Santé, Catherine Vautrin,
08:48 dans le rôle de la vieille tante malfagottée.
08:50 Cette grande messe présidentielle a été visionnée et écoutée
08:53 par 8,7 millions de spectateurs,
08:55 soit moins que pour les vœux qui avaient dépassé les 10 millions.
08:58 Mais le score reste très honorable à considérer.
09:00 Le caractère indigeste de l'intervention.
09:03 Après avoir tenté d'amadouer le français entre démagogie et paternalisme,
09:10 le président de la République a filé à Davos en Suisse
09:13 pour causer avec ses semblables au Forum économique mondial.
09:16 Le spectacle présidentiel à peine terminé,
09:18 que le président devait déjà faire ses valises,
09:20 direction la Suisse.
09:22 En effet, Emmanuel Macron se rendait mercredi à Davos
09:25 pour le Forum économique mondial.
09:27 L'occasion pour lui de vanter son réarmement économique.
09:30 Nouvelle formule pour évoquer la réindustrialisation du pays.
09:34 Drôle de vocabulaire guerrier dans un pays qui connaît des pénuries de doliprane.
09:39 Après avoir surjoué la proximité avec les Français,
09:42 dans le ton paternaliste qu'on lui connaît,
09:44 le président s'est donc envolé direction la sauterie mondialiste
09:47 par excellence.
09:48 En effet, le Forum économique mondial est une fondation à but non lucratif
09:53 qui agit comme plateforme et comme lobby.
09:55 Chaque année, elle organise une rencontre en janvier
09:58 rassemblant les puissants de ce monde.
10:00 Personnalité politique, patron de multinationales,
10:03 milliardaires, idéologues, acteurs.
10:05 Créé par le théoricien du Gretzrisette, l'allemand Klaus Schwab,
10:09 en 1971, il se donne pour but officiel d'améliorer la situation du monde.
10:13 Cet événement est surtout un grand moment d'entre-soi de la caste mondialisée.
10:17 Des célébrités comme Bono et Leonardo DiCaprio
10:20 côtoient le temps de quelques jours des hommes fortunés
10:23 venant vendre un capitalisme responsable.
10:25 Les soirées qui sont organisées pendant le Forum
10:27 permettent un défoulement de mauvais goût
10:29 avec ce que l'argent illimité peut permettre.
10:32 Des personnalités controversées ont grenouillé à Davos.
10:35 A la fin des années 1990,
10:37 le ministre de l'économie Dominique Strauss-Kahn,
10:40 de passage au Forum, aurait tenté de violer
10:43 la journaliste italienne Mirta Merlino.
10:45 Le prince Andrew, de la couronne britannique,
10:48 avait aussi son rond de serviette dans cette petite ville suisse.
10:51 En 2008, il y était envoyé spécial du Royaume-Uni
10:54 pour le commerce international et l'investissement.
10:56 Empêtré dans l'affaire Weinstein,
10:58 il ne devrait pas montrer sa trombine royale lors du sommet 2024.
11:02 Ce sommet de l'entre-soi est l'occasion de développer son réseau,
11:05 pour nombre d'acteurs, mais aussi de communiquer,
11:08 ce qui apprécie tout particulièrement le président français.
11:11 Pour ce déplacement, il est parti flanqué de 4 présidents de région,
11:14 tous issus de la droite, Christelle Morencet pour les Pays de la Loire,
11:17 Valéry Pécresse pour l'Île-de-France,
11:19 Franck Leroy pour le Grand-Est
11:21 et Renaud Muselier pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
11:24 Le but à Davos, pour le président,
11:26 est de défendre son bilan et l'attractivité de la France,
11:29 ainsi que ce qu'il nomme la réindustrialisation du pays.
11:33 Accompagné de 20 chefs d'entreprise,
11:35 mais pas de très grandes entreprises,
11:37 il va jouer la proximité au royaume des milliardaires et des banques.
11:40 On lui souhaite bon courage.
11:42 En effet, un projet d'investissement ne crée en moyenne que 33 emplois en France,
11:46 quand il en génère 58 en Allemagne, selon EY et son baromètre de l'attractivité.
11:50 Reste à voir si le baratin, qui marche tant bien que mal en France,
11:54 fonctionnera auprès de ses semblables davosiens.
11:57 La population française va-t-elle disparaître ?
12:03 Les statistiques dévoilent une baisse fulgurante du nombre de naissances,
12:06 un phénomène dont les pouvoirs publics ont conscience.
12:08 Reste à savoir quelles solutions il propose.
12:10 Le point avec Renaud de Bourleuf.
12:12 Une démographie française en déclin.
12:15 Selon les données de l'INSEE publiée mardi,
12:17 il y a de moins en moins de naissances en France.
12:20 678 000 enfants ont vu le jour en 2023,
12:23 une baisse de 7% par rapport à l'année précédente.
12:27 Déjà en 2022, l'INSEE avait noté que le nombre de naissances
12:30 était au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale.
12:32 Cette année, c'est un nouveau record battu.
12:34 L'Institut note dans ses conclusions que dans les années à venir,
12:37 le solde naturel pourrait être négatif.
12:39 En d'autres termes, plus de décès que de naissances.
12:42 Autre remarque optimiste ou pas, c'est selon les points de vue,
12:44 le solde migratoire pourrait rééquilibrer cette tendance
12:47 avec plus de personnes qui sont entrées sur le territoire
12:50 que de personnes qui en sont sorties.
12:52 S'ouvre-t-il que les démographes s'interrogent sur la chute de la natalité,
12:55 particulièrement forte depuis au moins une dizaine d'années ?
12:57 De nombreuses explications sont mises sur la table.
12:59 La baisse du pouvoir d'achat qui fait craindre aux ménages
13:01 de ne pouvoir élever des enfants,
13:03 ainsi que la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle.
13:06 La question a été abordée par Emmanuel Macron
13:08 au cours de son allocution télévisée mardi soir.
13:10 Le président a en effet affirmé que la France sera plus forte
13:13 avec une relance de la natalité.
13:15 Tout en évoquant les problèmes de fertilité auxquels les couples sont confrontés,
13:18 il a présenté une réforme du congé parental.
13:21 Après l'allongement du congé paternité,
13:23 je crois profondément que la mise en place d'un nouveau congé de naissance
13:26 sera un élément utile dans une telle stratégie.
13:30 Congé de naissance qui viendra remplacer le congé parental actuel.
13:33 D'abord, il sera mieux rémunéré,
13:35 il permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant six mois,
13:38 s'ils le souhaitent.
13:40 Mais surtout, il sera plus court que le congé parental actuel
13:43 qui peut parfois aller jusqu'à trois ans
13:45 et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail.
13:48 Mais qui aussi crée beaucoup d'angoisse
13:50 parce qu'il est extrêmement peu et mal rémunéré
13:52 et donc crée des situations parfois impossibles.
13:55 Plutôt la peine sur la question de la natalité, Emmanuel Macron,
13:57 qui n'a pas la charge d'une famille et qui n'a jamais eu d'enfant.
14:00 Le congé de naissance est donc une mesure qui devrait remplacer le congé parental
14:03 qui n'est quasiment pas utilisé.
14:05 Seuls 14% des mères et à peine 1% des pères y ont recours.
14:08 L'une des raisons principales, le montant de 429 euros maximum par mois.
14:12 La réforme évoquée par le président avait déjà été défendue en 2023
14:16 par Aurore Berger, alors ministre des Solidarités et des Familles.
14:19 Ce mercredi, elle est revenue sur cette mesure.
14:21 - Rémunérée combien ?
14:22 - C'est ça qu'on est en train de déterminer.
14:24 Evidemment, bien au-delà des 429 euros.
14:26 L'objectif, c'est que ce soit proportionné au salaire.
14:30 Alors évidemment, ce ne sera pas maintien à 100% de votre salaire.
14:33 Un léger pas en avant, en quelque sorte, qui ne devrait pas changer grand-chose sur le fond.
14:36 Quant à la question du quotient familial, elle n'a pas été abordée.
14:39 Sous François Hollande, le plafond de l'avantage fiscal qui s'élevait encore en 2012 à 2336 euros
14:44 a été abaissé successivement à 2000 euros en 2013, puis à 1500 euros en 2014.
14:50 Conséquence, une hausse moyenne annuelle d'impôts sur le revenu
14:53 de 768 euros pour plus d'un million de familles.
14:56 Un choix politique qui a largement contribué à la baisse de la natalité chez les Français.
15:00 La réforme du congé parental pourrait bien être une mesurette,
15:02 a fortiori lorsqu'Aurore Berger, qui défend cette mesure,
15:04 ne manque pas de rappeler que la naissance d'un enfant coûte cher.
15:07 Reste que souligner qu'une naissance est un chamboulement économique,
15:10 ajouter que le salaire sera moindre pendant la durée du congé de naissance,
15:14 alors que l'avortement est remboursé à 100%, n'est peut-être pas le meilleur moyen de relancer la natalité.
15:19 C'est d'ailleurs après une année record du nombre d'avortements, 234 000 en un an,
15:23 et une année record de baisse des naissances,
15:25 que le gouvernement entend constituer sur une élisée l'IVG.
15:28 Et passons à présent à l'actualité en bref.
15:34 Je suis antisémite, je m'en bats les couilles, j'assume, je...
15:39 - Ah ouais antisémite ici !
15:41 - Voilà elle vient de l'antisémite !
15:42 Cette jeune personne de 22 ans n'est autre que la fille des députés LFI de la Seine-Saint-Denis,
15:46 Alexis Corbière et Raquel Garrido.
15:49 Mardi, elle a été arrêtée et placée en garde à vue pour apologie du terrorisme.
15:53 Depuis l'attaque du Hamas en octobre,
15:55 elle aurait publié sur les réseaux sociaux plusieurs messages de ce type.
15:59 Gageons que ses parents seront tirés parti de cette petite affaire auprès de leur électorat.
16:03 - Pour quand ?
16:05 - Tout de suite !
16:06 - Alors qu'est-ce qu'on a après ?
16:08 - Réquisition !
16:09 - Macron !
16:10 - Euh... Ma...
16:11 - Démission !
16:12 - Macron !
16:13 - Démission !
16:14 - Arrête ton baratin !
16:15 - Démission !
16:16 En parlant de baratin, ces députés Verts et LFI se sont donc fait filmer mardi soir
16:21 dans une tente auprès de SDF en plein centre de Paris.
16:25 Ils avaient pris soin de rajouter une grande tente au-dessus des petites tentes utilisées par les sans-abri.
16:30 Une manière de partager leur quotidien un peu, mais pas trop quand même.
16:34 Pas d'inquiétude pour eux, malgré le froid, ils ne se sont probablement pas enrhumés.
16:39 Le soir même, ils dînaient dans une brasserie du très chic 7ème arrondissement de la capitale.
16:44 Ils n'allaient surtout pas parler aux députés Verts de Paris Sandrine Rousseau de tactique et de communication politique.
16:50 - Emmanuel Macron, vos éléments de langage, votre communication politique,
16:54 votre espèce de passion pour la tactique, sans jamais parler du fond, ça nous insupporte.
17:00 - Nous tous.
17:01 Une euthanasie qui ne dit pas son nom.
17:04 Lundi, à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, les corps sans vie d'un homme de 64 ans et de sa fille de 28 ans ont été retrouvés dans un garage.
17:12 La jeune femme, atteinte d'un handicap mental, vivait dans un foyer.
17:16 Un mot rédigé par le père a été retrouvé.
17:18 Il se serait suicidé après avoir tué sa fille pour ne pas la laisser à la charge de ses deux autres enfants.
17:25 C'est précisément une autre de ces filles qui a fait la macabre découverte.
17:29 Un fait divers qui ne manquera pas d'alimenter le débat qui se profile sur l'euthanasie.
17:34 Dati veut se servir de son ministère comme d'un tremplin pour la mairie de Paris.
17:38 Nous soulevions cette hypothèse dans notre édition de vendredi.
17:41 Celle qui est devenue ministre de la culture l'a confirmée elle-même, mercredi sur RTL,
17:46 en déclarant à plusieurs reprises "Mon objectif, c'est Paris".
17:49 Une sortie médiatique qui a le mérite de la clarté, mais qui ne rassurera pas sur l'usage du temps du ministre
17:56 qui pourrait un peu trop s'occuper des municipales de 2026.
18:00 Rien de bien choquant sous la présidence Macron,
18:02 quand on sait que le ministre de l'économie ne se gêne pas à écrire des romans à demi pornographiques pendant son mandat.
18:09 Amélie Oudéa Castera encore dans l'actu.
18:12 Et ce n'est pas cette fois pour la scolarisation hypocrite de ses enfants dans une école privée,
18:17 mais pour son passé à la Fédération Française de Tennis.
18:20 Le parquet de Paris a confirmé mardi 16 janvier l'ouverture la semaine dernière
18:24 de plusieurs enquêtes préliminaires après des signalements de parjure.
18:28 Le président de cette institution, Gilles Moreton, et six autres dirigeants sportifs
18:32 sont visés par des enquêtes pour faux témoignages au Parlement.
18:35 Devant la représentation nationale, Gilles Moreton avait ainsi tordu les faits
18:40 concernant la rémunération d'Amélie Oudéa Castera,
18:43 qui était de 356 440 euros nets perçus en 2021
18:48 et un salaire annuel brut de 500 000 euros, primes d'objectifs comprises.
18:52 La ministre Oudéa Castera avait aussi menti le 16 novembre 2023 devant les députés à propos de ses rémunérations.
18:59 Le lendemain, elle avait d'ailleurs envoyé un courrier rectificatif à la commission qu'il avait auditionné,
19:04 dans lequel elle admettait une erreur.
19:06 En effet, la ministre avait affirmé qu'il n'y avait pas d'argent du contribuable derrière sa rémunération,
19:11 ce qui était faux.
19:12 L'aide médicale d'Etat bientôt réformée, c'est du moins ce qu'a indiqué Gabriel Attal mardi lors des questions au gouvernement.
19:18 Le nouveau Premier ministre reprend ainsi la promesse faite par sa prédécesseur à la droite.
19:22 Ses propos ont été applaudis par la majorité, dont l'aile gauche avait pourtant sérieusement vacillé
19:27 lors de l'examen du projet de loi immigration en fin d'année dernière.
19:31 Face aux contestations internes et à l'opposition de la gauche,
19:34 la refonte de l'AME, qui permet aux clandestins d'accéder gratuitement aux soins, avait alors été retirée du texte final.
19:40 Reste à savoir maintenant si le gouvernement passera des paroles aux actes.
19:43 Le département des Pyrénées-Orientales bientôt rebaptisé.
19:47 Une grande consultation va être lancée auprès de la population.
19:50 Elle répond à la volonté des élus de donner un nom plus représentatif et attractif à leur territoire.
19:55 Plusieurs appellations semblent d'ores et déjà se dégager.
19:58 Pyrénées-Méditerranée, Pyrénées-Catalanes ou encore Pays-Catalans.
20:02 Un vote aura lieu à l'automne prochain pour trancher ce débat.
20:05 On n'arrête pas le progrès.
20:07 En Argentine, il est désormais possible de payer son loyer en viande ou en briques de lait.
20:12 Cette nouveauté fait suite à l'élection de Javier Millei.
20:15 En décembre, son gouvernement a brogé une loi relative à l'allocation,
20:18 laissant propriétaires et locataires libres de décider eux-mêmes des conditions du bail.
20:23 En théorie, il sera donc autorisé de s'acquitter de son loyer mensuel en crypto-monnaie ou en nature,
20:28 comme l'a notamment indiqué la ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Diana Mondino.
20:33 Les oppositions, elles, dénoncent un retour au temps du troc.
20:37 Nouveau discredit pour les conservateurs britanniques.
20:40 Cette fois, ce n'est pas la Cour européenne des droits de l'homme,
20:43 mais l'Organisation des Nations Unies qui met des patons dans les roues du gouvernement Sounac.
20:47 Mardi, le commissariat aux réfugiés, instance de l'ONU,
20:50 a jugé que le projet de loi d'expulser les clandestins vers le Rwanda était contraire aux droits internationaux.
20:55 Une mauvaise nouvelle pour Ichi Sunak au moment où le texte est retourné au Parlement en commission des lois.
21:00 Le parti conservateur est divisé entre une aile droite dont les représentants menacent de démissionner si le texte ne va pas assez loin,
21:07 et une aile centriste voulant assouplir le projet de loi.
21:11 Des divisions qui arrivent mal au début d'une année électorale.
21:14 De quoi montrer aussi que, malgré la sortie de l'Union européenne,
21:17 le Royaume-Uni n'est pas totalement libéré des contraintes internationales.
21:21 Bobby en sursis.
21:24 Le Guinness World Record a décidé de suspendre temporairement le titre qui lui avait été décerné de plus vieux chien du monde.
21:31 Mort en Portugal en octobre 2023, Bobby était âgé, d'après son propriétaire, de 31 ans et 163 jours,
21:38 alors que l'espérance de vie de sa race ne dépasse pas 14 années.
21:42 Mais qu'au théâtre, une enquête du magazine Wired sème aujourd'hui le doute quant à la longévité réelle de ce rafféraud.
21:49 Des variations de couleur au niveau des pattes sont à l'origine du soupçon.
21:53 Le propriétaire, lui, crée au complot du monde vétérinaire.
21:57 Il avait notamment expliqué la forme olympique de son animal par son alimentation 100% naturelle.
22:02 Des investigations devraient être menées.
22:05 Quand c'est beau, il faut le dire.
22:07 La tunique française présentée par Nike pour le Road Football 2024 est de toute beauté.
22:13 Jouant sur l'aspect rétro mais en adoptant des lignes et un ajustement contemporain,
22:17 l'équipementier propose un maillot élégant faisant une place de choix au coq rappelant le maillot blanc de Platini en 82 pour la Coupe du Monde en Espagne.
22:25 Si l'on peut déplorer que les équipements des équipes sportives nationales ne soient pas faits par des entreprises du pays,
22:30 la tenue des bleus pour le Rho, qui se déroulera en Allemagne, a le mérite d'être belle.
22:34 Déjà en 2012, Nike avait proposé un maillot extérieur façon marinière originale.
22:39 On arrive à la fin de cette édition ce soir à partir de 20h.
22:46 Choc du monde également au programme Perle de culture.
22:48 C'est la fin de cette édition.
22:49 Merci de votre fidélité.
22:51 A demain.
22:52 Bonsoir.
22:53 [Musique]