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Investi ce dimanche 14 janvier 2024 à la tête du Guatemala, Bernardo Arévalo incarne un renouveau politique. Voici trois faits essentiels à connaître sur lui.

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00:00 Soutenu par la jeunesse et les communautés indigènes, il est le premier chef d'état de son pays à instaurer la parité dans son gouvernement
00:06 et à faire de la réduction des inégalités un combat majeur.
00:09 Voici trois choses à savoir sur Bernardo Arevalo, le nouveau président guatémaltèque, investi dimanche 14 janvier.
00:16 Bernardo Arevalo est le fils de Juan José Arevalo, le premier président démocratiquement élu du Guatemala.
00:24 A la tête du pays entre 1945 et 1951, son père se distingue en mettant en place des réformes sociales majeures
00:30 telles que la création d'un code du travail, d'une sécurité sociale ou encore d'un comité national d'alphabétisation.
00:36 Tout ça dans un contexte de fortes inégalités socio-économiques.
00:40 Mais en 1954, il est contraint de s'exiler en Uruguay lorsque son successeur est renversé par un coup d'état militaire orchestré par la CIA, comme le rappelle Bibi Simondo.
00:49 Et c'est en Uruguay, quatre ans plus tard, soit en 1958, que Bernardo Arevalo voit le jour.
00:54 Profondément progressiste et démocrate, Bernardo Arevalo a fait de la lutte contre la corruption un combat majeur.
01:03 Il faut dire qu'entre les politiciens, les riches hommes d'affaires, les militaires et les narcotrafiquants,
01:08 la corruption est omniprésente dans ce pays qui figure tristement au 150ème rang sur 180
01:13 dans le classement de l'ONG anticorruption Transparency International.
01:17 Sous le mandat du président sortant à l'éventrogie amateille, des procureurs luttant contre la corruption ont même été arrêtés ou contraints à l'exil.
01:24 Une situation qui génère de profondes inégalités au Guatemala, où plus de 50% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté,
01:30 selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, qui remontent à 2014.
01:34 Dans un entretien accordé au quotidien espagnol El País, Bernardo Arevalo explique donc vouloir mettre en place une commission nationale anticorruption
01:42 qui serait indépendante et interdire aux personnes reconnues coupables de corruption l'exercice d'une fonction publique.
01:47 Depuis son élection le 20 août 2023, le président, âgé de 65 ans, fait l'objet d'un acharnement judiciaire de la part du ministère public,
01:58 gangréné par la corruption, et en particulier de María Consuelo Porras, procureure générale de l'État,
02:04 inscrite depuis 2021 sur la liste nord-américaine des personnalités les plus corrompues d'Amérique centrale.
02:10 Cette dernière a notamment tenté de dissoudre SEMILLA, le parti de Bernardo Arevalo,
02:14 de lever l'immunité de députés du nouveau chef d'État, et de multiplier les pressions pour faire annuler les résultats de l'élection présidentielle en vain.
02:23 Ces tentatives de coups d'État ont été menées jusqu'au jour même de l'investiture de Bernardo Arevalo,
02:27 puisque des députés de droite, alliés du président sortant, ont bloqué l'appassation du pouvoir pendant près de 9 heures.
02:34 [Musique]

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