Présent face à la presse ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a évoqué les accusations d'agressions sexuelles et de viols contre Gérard Depardieu. Quelques semaines après sa première prise de parole polémique, le Président de la République a réaffirmé sa position.
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00:00 Donc moi, j'assume de ne pas avoir attendu MeToo pour dire
00:02 "l'égalité femmes-hommes et les violences faites aux femmes,
00:04 c'est un problème inadmissible et parfois incontinent caché".
00:08 Et j'assume en effet, depuis 6 ans et demi,
00:09 d'avoir agi avec beaucoup de force.
00:12 Et je vais vous dire, je n'ai aucun regret
00:14 d'avoir défendu la présomption d'innocence
00:16 pour une personnalité publique, un artiste en l'espèce,
00:20 comme je l'ai fait pour des responsables politiques.
00:22 Si j'ai un regret, à ce moment-là,
00:23 c'est de ne pas avoir assez dit
00:25 combien la parole des femmes qui sont victimes de ces violences
00:27 est importante et combien ce combat est essentiel pour moi
00:30 et nous continuerons l'action.
00:32 Et on a agi.
00:34 On a multiplié comme jamais les crédits aux associations
00:37 qui se développent sur le terrain.
00:40 On a multiplié par 2,5 les ordonnances de protection.
00:45 On a développé plus de 1 000 bracelets
00:46 qui sont offerts et qui protègent chaque jour des femmes.
00:48 On a facilité le moyen de dénoncer les conjoints ou maris violents.
00:54 On a formé tous nos policiers et nos gendarmes
00:57 qui étaient en école.
00:58 Au total, 140 000 d'entre eux sont formés pour prendre les plaintes,
01:01 ce qui n'était pas du tout le cas avant.
01:02 On a développé ces téléphones grave danger
01:04 qui sont si importants.
01:05 Les places d'hébergement sont passées de 5 000 à 10 000.
01:09 De 5 000 à 10 000.
01:11 Le 39-19, si important pour toutes les femmes
01:14 qui sont victimes de ces violences,
01:15 a eu des moyens accrus comme jamais
01:18 et est passé 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
01:22 Et encore et encore, je pourrai continuer.
01:25 Depuis le premier jour et même avant, comme je le rappelais,
01:27 le sujet des violences faites aux femmes est une priorité.
01:32 Nous continuerons de nous battre contre ce phénomène de société.
01:35 Il y a eu des tas de milieux où, en effet, l'OMERTA a prévalu.
01:40 Et je me félicite que la parole se libère.