Regardez L'édito d'Alba Ventura du 17 janvier 2024 avec Alba Ventura.
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00:02 RTL Matin
00:06 Bonjour Alba Ventura. Bonjour à tous. Emmanuel Macron a-t-il redonné du souffle à son quinquennat ?
00:11 En tout cas c'était l'objectif de sa conférence de presse hier soir. Objectif atteint Alba ?
00:15 Il est trop tôt pour le dire mais ce qu'on a pu constater c'est qu'on a retrouvé le Macron impérator qui veut
00:21 réarmer le pays au moins dans les mots.
00:24 On avait l'impression que c'était le discours de campagne qu'il avait oublié de nous faire en 2022.
00:28 D'ailleurs il va falloir une bonne dose d'inventivité à Gabriel Attal pour son discours de politique générale à la fin du mois
00:34 parce que le président a tout dit. Il tient tous les rôles. C'est je décide, je nomme, je gouverne, je commande.
00:41 Bref il fait tout et les autres font le reste.
00:43 Ça me rappelle un certain Nicolas Sarkozy d'ailleurs qui n'a pas été oublié hier puisqu'on a entendu
00:49 les slogans "la France forte, les droits et les devoirs". On a entendu aussi ce slogan "que la France reste la France"
00:58 comme si Emmanuel Macron en six ans et demi qu'il est au pouvoir avait réalisé, enfin formalisé que
01:03 l'identité française est une force et doit être assumée et que ce n'est pas un gros mot de le dire.
01:08 C'est pour ça qu'il a mis l'action sur l'école notamment.
01:10 Oui avec cette envie de retrouver l'école de son enfance,
01:13 celle où on apprend le théâtre et pourquoi pas. Vous savez lorsque j'étais en sixième et en cinquième, bon d'accord ça remonte un peu,
01:19 mais on apprenait des scènes du théâtre de Molière, les femmes savantes, l'avare, le malade imaginaire, le médecin malgré lui et on les jouait devant
01:26 nos camarades. Et c'était du français, de la culture, de l'élocution, du travail de mémoire. On allait au musée,
01:32 on chantait la marseillaise. A ce propos, l'instruction civique ou bien chanter la marseillaise,
01:37 c'est François Fillon, ministre de l'éducation 2005 qui l'avait réactivé. La circulaire de rentrée à l'époque précisait, je cite, que
01:44 "l'enseignement primaire doit offrir un enseignement d'éducation civique qui comporte
01:49 obligatoirement, je dis bien obligatoirement,
01:53 l'apprentissage de l'hymne national". Et son histoire, c'était il y a 20 ans. Donc tout cela va dans le bon sens, comme
01:59 expérimenter l'uniforme, comme organiser une cérémonie de remise des diplômes,
02:02 mais la difficulté de l'école aujourd'hui, et ça a été évoqué, c'est d'avoir des professeurs devant chaque élève, du personnel pédagogique,
02:09 c'est de retrouver de l'autorité et du respect.
02:11 Alors Alba, dans notre sondage BVA Excite pour RTL, réalisé à l'issue de la conférence de presse,
02:16 le président Macron n'a pas convaincu. C'est parce que les français n'y croient plus ?
02:20 Vous savez, en fait, la préoccupation des français, c'est le pouvoir d'achat. C'est comment je vais me chauffer, comment je vais payer ma facture.
02:26 Ce sont les choix que beaucoup de français doivent faire au quotidien.
02:29 Donc, ils sont peut-être sensibles au message sur l'école, à la prise en compte du danger des écrans pour nos enfants, à
02:35 l'invitation à faire des bébés, à l'attention portée aux classes moyennes.
02:39 Eux aussi veulent une France du bon sens et pas une France du tracas. Mais lorsqu'Emmanuel Macron, dans son propos hier soir, entend rappeler
02:47 d'où nous venons et où nous allons, eh bien beaucoup ne savent toujours pas bien où ils vont.
02:52 S'il vous plaît.
02:53 Merci beaucoup.
02:53 [SILENCE]