Emmanuel Macron a présenté ce mardi soir "le nouveau cap" donné au gouvernement de Gabriel Attal lors d'une grande conférence de presse organisée dans la salle des fêtes de l’Élysée, avant de répondre aux questions des nombreux journalistes sur place
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00:00 L'accès à des prestations dans notre pays,
00:02 il est déjà conditionné à des durées.
00:05 Il est déjà conditionné à des durées.
00:09 Aujourd'hui, il faut 5 ans pour toucher le RSA
00:10 ou la prime d'activité.
00:12 Et il y a beaucoup d'autres prestations,
00:15 contributives ou non-contributives,
00:17 où il y a des délais.
00:18 Il faut que tout ça se fasse dans les règles.
00:20 Est-ce que c'était un souhait de la majorité du gouvernement ?
00:22 La réponse est non.
00:23 Est-ce que c'était poussé par des oppositions ?
00:25 La réponse est oui.
00:26 Est-ce que ça a été mis dans la balance d'un compromis
00:29 qu'il fallait dans une majorité relative pour avancer ?
00:31 Oui.
00:32 Est-ce que je pense qu'il fallait avoir un accord sur ce texte ?
00:33 Oui.
00:34 On va attendre d'abord qu'il soit soumis
00:36 au contrôle constitutionnel, on en parlera après.
00:38 Mais ce que vous dites est faux dans les termes.
00:42 Aujourd'hui, dans notre pays,
00:44 il y a des délais de résidence, parfois de travail,
00:48 pour avoir accès à des prestations,
00:51 y compris au quotidien.
00:52 Et est-ce que c'est injuste ?
00:54 Ma réponse est non, c'est pas toujours aberrant.
00:57 Parce que vous ne pouvez pas avoir une démocratie
01:01 avec un modèle social aussi généreux que le nôtre
01:03 qui ne conditionne pas à certaines règles
01:06 l'accès aux prestations.
01:07 Parce que sinon, vous n'aurez plus de consensus social.
01:10 Parce que sinon, les gens vous diront,
01:11 pour certaines prestations,
01:12 "Moi, je suis citoyen français, je respecte toutes les règles.
01:13 "Parfois, moi, j'ai travaillé, je les finance."
01:15 Et donc, quiconque rentre sur le sol, il y a accès.
01:18 Ca ne marche pas. Vous me reconnaîtrez avec moi.
01:21 Donc là aussi, il faut savoir faire les choses
01:23 de manière très méthodique, loin des passions.
01:26 Ce que défend le Rassemblement national, c'est pas ça.
01:29 Il défend la déscolarisation des enfants.
01:31 Plutôt l'école, le non-accès à l'école
01:34 de manière systématique pour les enfants
01:36 de personnes en situation irrégulière.
01:38 On ne le fait pas.
01:40 On continue de scolariser les enfants,
01:41 et c'est une fierté de la République.
01:43 Il défend des contraintes en matière de logement.
01:45 On n'a jamais... Au moment où je vous parle...
01:47 Oui, je défends la justice sociale.
01:48 Je vais vous dire, il fait froid en ce moment.
01:51 L'hébergement d'urgence,
01:54 on est passé à 200 000 places aujourd'hui.
01:57 Quand j'ai été élu, on était à 93 000 places.
02:01 Si c'est pas de la justice.
02:03 60 % de cet effort, il est fait pour des familles
02:06 et des femmes et des hommes
02:07 qui sont en attente de régularisation
02:10 ou en situation irrégulière.
02:12 Donc on va continuer de se battre,
02:13 mais on va le faire avec des règles.
02:15 Et le Front national,
02:16 comme je préfère continuer à l'appeler,
02:19 il propose quoi ?
02:20 La préférence sur des emplois à des Français
02:23 et des règles plus simples pour licencier des étrangers.
02:26 Est-ce que c'est ce qu'on fait ? Non.
02:27 Donc si on confond tout, après, on me les banalise.
02:30 Après, on dit tout est un tout, tout se vaut.
02:32 Non.
02:34 Oui, je revendique de lutter contre l'immigration clandestine
02:38 sur notre territoire.
02:39 C'est une nécessité.
02:40 Oui, je revendique de pouvoir démanteler
02:42 les réseaux de passeurs.
02:43 Oui, je revendique de pouvoir simplifier les règles
02:45 pour qu'on puisse plus vite instruire les dossiers,
02:47 protéger ceux qui ont à être là,
02:49 parce qu'ils sont chercheurs, étudiants,
02:51 combattants pour la liberté,
02:53 mais aussi pouvoir reconduire vers leur pays
02:55 ceux qui sont rentrés par des voies illégales
02:57 et qui n'ont pas resté sur notre sol.
03:00 Ca, c'est pas être du Rassemblement national.
03:02 Parce que si vous laissez ça au Rassemblement national,
03:04 je peux vous dire, là, vous lui peuvrez la route.