Interrogé sur la mise en examen de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, Emmanuel Macron a assuré qu'il n'y avait "pas de règle qui fait qu'un ministre mis en examen devrait quitter [le gouvernement]"
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00:00 François Bayrou a pris la décision de démissionner.
00:02 Je ne lui ai pas demandé.
00:04 En 2017, il était garde des Sceaux.
00:07 J'ai eu ensuite plusieurs ministres
00:10 durant mon premier mandat qui ont été mis en examen.
00:14 Et en effet, ministre de la Culture l'est,
00:18 dans une affaire dont je n'ai pas à connaître.
00:21 Au fond, je me suis appuyé sur un changement des règles simple
00:25 et aussi en regardant l'évolution de notre vie politique et judiciaire.
00:29 Depuis 10 ans maintenant, dans notre pays,
00:31 il n'y a plus d'instruction individuelle sur les dossiers.
00:35 Il y avait une vieille jurisprudence qui existait dans notre pays
00:37 qui fait qu'en effet, quand un ministre était mis en examen,
00:39 il devait quitter la table du Conseil
00:40 parce qu'il avait un de ses collègues
00:42 qui pouvait donner une instruction individuelle au parquet.
00:46 C'est interdit maintenant.
00:47 Il n'y en a plus.
00:49 Qui plus est, tous les membres du parquet
00:52 que j'ai eu à nommer depuis que je suis président,
00:53 comme le faisait d'ailleurs mon prédécesseur,
00:56 l'ont été conformément aux avis du CSM.
00:59 Donc oui, ce faisant, il n'y a pas de règle
01:03 qui fait qu'un ministre mis en examen devrait quitter
01:05 parce que sinon, en quelque sorte, je reconnaîtrai moins
01:07 à un responsable politique la présomption d'innocence qu'à d'autres.
01:10 Il se trouve que d'ailleurs,
01:11 j'ai pu avoir des ministres mis en examen
01:13 qui ensuite ont été innocentés.
01:15 Je m'en félicite pour eux,
01:16 ce qui montre plutôt que c'est assez juste.
01:19 Donc la justice va faire son travail avec sérénité, à son rythme,
01:24 Mais je considère qu'il n'y a pas de changement de règles.
01:26 Il y a juste là aussi une forme de bon sens.