Après la polémique sur la scolarisation de ses enfants au lycée Stanislas, la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a affirmé devant l'Assemblée nationale vouloir continuer sa mission malgré les appels à la démission et assuré avoir "de l'ambition pour l'école"
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00:00 Elle peut encore rester ministre de l'éducation nationale, madame Oudéa Kassara ou doit-elle partir ?
00:04 Alors d'abord je voudrais quand même réagir sur l'atmosphère catholique dont parlait monsieur juste avant moi.
00:10 Visiblement d'après les nouvelles révélations de Madiapart, cette atmosphère "catholique" c'est la lutte contre l'IVG, c'est l'homophobie au quotidien, etc.
00:19 Et moi je suis certaine que dans des tas d'établissements scolaires catholiques, c'est pas cette atmosphère là qui est illégale sur un certain nombre de choses qui résident.
00:30 Et donc ce qui fait de Stanislas je crois un établissement particulier.
00:33 Concernant la ministre, moi je vois deux points vraiment très problématiques.
00:37 Qui font qu'à mon sens elle peut pas rester parce qu'elle aura du mal à être une interlocutrice pour les professionnels de l'éducation nationale.
00:44 D'abord il est avéré maintenant qu'elle a menti. Et c'est pas seulement qu'elle a menti, elle a menti en dénigrant sa propre administration.
00:51 Et ça c'est extrêmement grave.
00:53 Et puis le deuxième point sur lequel je voudrais revenir, c'est qu'elle se pose comme une victime des difficultés actuelles de l'éducation nationale.
01:02 Mais elle n'en est pas victime, elle en est totalement solidaire.
01:05 Les problèmes de remplacement d'enseignants, ils se sont multipliés, ils se sont aggravés depuis 2017, extrêmement fortement.
01:13 Et pourquoi ? Parce qu'il y a eu une politique notamment de dédoublement de classe, et là tout le monde était d'accord.
01:18 Mais au détriment d'autres postes, et notamment de postes de remplaçants.
01:22 Donc en réalité elle ne peut pas se poser en victime de cette politique.
01:25 Elle en est solidaire, et donc je comprends totalement les représentants syndicaux qui exigent que, je dirais, sa seule action pour l'instant doit être de remédier à ce problème.
01:36 Et qu'elle pose un plan énergique, ambitieux.
01:40 Donc elle ne peut pas le faire, puisqu'elle se pose en victime, alors qu'elle est solidaire de la situation actuelle de l'éducation nationale.
01:47 Donc elle doit démissionner ?
01:48 Pour moi elle ne peut plus rester ministre, elle n'en a plus la possibilité humaine, le crédit, la confiance ne peut pas lui être accordée dans ces cas-là.
01:57 Donc je ne vois pas comment elle peut rester et être une interlocutrice crédible au service de l'éducation nationale.
02:04 Pour l'intérêt général, elle ferait mieux de s'en aller.