Condamné à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys et à 20 ans de réclusion pour celui du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais est récemment devenu père d'un enfant avec sa compagne. Une nouvelle qui provoque la colère des deux familles
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00:00 - Je comprends totalement, papa Mélis, je comprends très bien.
00:03 En plus, les faits sont relativement récents.
00:05 Le lendemain a été condamné à la prépérité en 2022.
00:09 Quand j'étais directeur, ça n'existait pas, les parloirs familiaux.
00:11 Les parloirs familiaux ont été expérimentés en 2003 sur trois établissements.
00:15 Ils ont été élargis en 2009 par la loi pénitentiaire.
00:19 - Le parloir familial, c'est ce qu'on appelle une unité de vie familiale.
00:22 C'est une espèce de mini appartement.
00:24 - Vous avez d'un côté des salons de jour où effectivement,
00:27 lorsqu'un détenu dans les conditions peut rencontrer sa famille
00:30 et les enfants pendant trois ou six heures.
00:34 Et puis, les unités de vie familiale, ce sont des petits appartements
00:37 pour 72 heures, 24 heures.
00:39 - Mais simplement pour un couple ?
00:41 Parce que là, il n'y a pas d'enfant.
00:43 - L'esprit de la loi de 2009, d'ailleurs, c'était le gouvernement de François Fillon.
00:46 Et actuellement, vous aviez deux gardes-essau qui a porté cette loi,
00:50 à la fois Mme Dati au début et puis à la fin, Mme Aliaumari.
00:54 Ça a été voté quand même par une large majorité de parlementaires.
00:58 De gauche comme de droite, suite d'ailleurs aux règles pénitentiaires européennes
01:01 qui avaient fait des recommandations dans ce sens-là.
01:02 Mais l'esprit de la loi, c'était pour renforcer les liens familiaux.
01:06 Un papa qui était en prison pour rencontrer ses enfants,
01:10 son épouse ou une concubine, il fallait vraiment que ces liens soient très forts.
01:14 - Mais on peut y avoir des relations sexuelles alors ?
01:16 - Bien sûr, on le savait.
01:18 - Mais il faut monter un dossier assez solide, pardon.
01:20 - Les relations sexuelles sont interdites dans les prisons
01:23 et bien sûr, dans les parloirs classiques.
01:25 Mais dans les unités de vie familiale ou les salons familiaux,
01:28 d'ailleurs, on donne des kits avec des préservatifs.
01:30 Il faut le dire également. Il faut être transparent.
01:32 - Mais ce qu'on ne comprend pas, M. Puyo, c'est que cette règle s'applique
01:35 à l'Hollandais qui n'avait pas de famille.
01:37 Donc a priori, qui n'avait pas de fille familiale à ce moment-là
01:39 et qui en plus, est un criminel sexuel.
01:41 - Tout à fait, c'est pour ça que moi, je comprends totalement le papa.
01:44 Et on oublie les victimes dans cette affaire-là.
01:46 Il vient d'être condamné.
01:48 Il a été condamné pour agression sexuelle sous des jeunes mineurs.
01:51 Il a tué une jeune fille.
01:52 Il a tué également un jeune homme.
01:55 Donc, c'est vrai que les parloirs ne sont pas liés aux faits, bien évidemment.
02:00 - Qui décide de les accorder alors ?
02:02 - Lorsque le détenu est prévenu, c'est le magistrat,
02:05 instructeur ou le parquet dans l'attente du jugement.
02:09 Lorsqu'il est condamné, c'est le directeur, après un rapport
02:13 du service bénéficiaire d'insertion, qui doit établir effectivement
02:16 l'intérêt familial pour un détenu.