Philippe Caverivière face à Fabien Roussel
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00:00 Philippe Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, restez pour votre chronique.
00:03 * Extrait de "Je voudrais que tu te ramènes" de Louis Attac *
00:07 - C'est Louis Attac. C'est l'occasion pour nous, cher Fabien Roussel, de saluer votre frère, qui a étant...
00:13 * Rires *
00:14 - ... qui a été en Roussel.
00:16 - Moi aussi, je voyais pas où il était.
00:17 - Eh ben voilà, vous l'avez vu, il y a du talent chez les Roussel.
00:20 En parlant de vent, ce soir, il y a la grande conférence de Macron. Je peux te dire que ça va souffler fort.
00:25 Les marins de l'Archéa Ultime chez Allende, ils aimeraient bien avoir dans le dos ce qui va souffler ce soir.
00:28 Bonjour Fabien. - Bonjour.
00:30 - Merci Fabien d'être avec nous ce matin, et surtout d'avoir retardé votre voyage à Davos, où vos copains blindés vous attendent.
00:37 Il arrive ! Il finit l'interview, il enfile son manteau en vison, il a déjà ses chaussettes Captain America, il saute dans l'hélico, il est là !
00:44 - Oui. On va parler de la polémique autour de la ministre de l'Education.
00:47 Fabien Roussel a déclaré Amélie Aoudet à Casterrat a blessé certains enseignants.
00:52 - Alors rassurez-vous, il leur en faut plus. Tous les mois, ils reçoivent quelque chose de plus violent dans la tronche.
00:56 - Leur bulletin de salaire. Et ça, c'est bien plus douloureux.
00:59 Bon, il y a des profs qui râlent ce matin, ils disent "oui, au moins Blanquer, il était recteur,
01:05 Papendiaille, au moins il était enseignant-chercheur".
01:10 Bon, déjà, ils cherchaient son charisme, ils disaient "putain, où j'ai foutu mon charisme ?"
01:14 Alors, Amélie, ils disent "elle n'a aucune compétence particulière".
01:19 Bon, elle joue bien au tennis, mais bon, ça n'aide pas beaucoup pour le job.
01:23 - Macron, il avait pourtant une super idée, parce qu'il a inventé des super ministères,
01:27 mais il n'a pas pensé à mettre des super ministres dedans.
01:30 Ça, c'est le petit regret.
01:32 Après, je défends Amélie. Oui, ce n'est pas de sa faute.
01:35 Pourquoi lui avoir filé deux ministères alors qu'elle n'y arrivait déjà pas avec un ?
01:39 C'est comme moi avec ma deuxième chronique. Les gens voient bien que je n'y arrive pas.
01:42 Alors, comment s'est passé le remaniement ?
01:44 Alors, je ne sais pas, moi, j'imagine qu'il y a eu un tirage au sort.
01:47 Je ne vois que ça comme une espèce de grosse boule, comme ça, transparente.
01:51 Amélie, elle a fait comme ça.
01:53 "Oh, mince, j'ai tiré deux ministères. Il y a école et sport."
01:57 Les autres ont dit "Bon, tant pis, Amélie, tu les gardes, écoute."
02:00 La défense de la ministre a sans doute été un peu maladroite.
02:05 - Oui, comme disait Isabelle Nanty.
02:07 - Il y a un très gros problème en défense.
02:10 - Il y a un gros problème en défense.
02:12 Bon, c'était pas mal tenté à la base.
02:14 Amélie, elle a essayé un peu la tête sur le côté, le misérabilisme.
02:20 - Nous vivions à l'époque Rustanislas.
02:23 Enfin, je dis "vive", c'était plutôt "survivre".
02:26 Nos enfants étaient dans une école où les profs étaient systématiquement absents.
02:31 Au cœur de ce quartier difficile.
02:34 Une fois, on a aperçu un prof de loin avec sa veste en velours, mais c'est tout.
02:39 Et puis les parents des autres enfants.
02:42 Un des papas était PDG.
02:44 Sa société, pardon.
02:48 Elle n'était même pas au 4/4.
02:50 Avec mon mari, on a dit "ça va trop loin".
02:54 Et puis notre garçon avait des échéances en fin d'année.
02:57 - En réalité, ils étaient dans le 6ème à Saint-Germain-des-Prés.
03:01 Le gamin était en maternelle.
03:03 Bon, à part arrêter de te chier dessus, il n'y a pas des défis énormes en maternelle.
03:07 C'est le seul objectif.
03:09 - Ce matin, Amélie, à bout d'air,
03:11 c'était ravant, en compagnie de Gabriel Attal.
03:13 Vous étiez l'ancienne école publique de son fils.
03:15 - Oui, alors moi je suis inquiet.
03:17 Je suis inquiet pour mon Gabriel, avec son niveau de stress et déplacement.
03:20 Là, il est tout beau, tout tringant.
03:22 Mais à ce rythme-là, dans deux mois, il va nous faire une Edouard Philippe.
03:24 Pouap ! Plus de poils !
03:26 Bon, ce sera que les cheveux. Il n'a pas de barbe.
03:28 - Et vous imaginez l'angoisse de mon Gabriel.
03:31 A chaque fois qu'un micro se tend vers Amélie.
03:34 Vous avez vu la vidéo où Amélie part en aquaplanning.
03:36 Le regard de Gabriel.
03:40 Il est là, il a regardé. Il y a un mélange de peur, de désespoir.
03:44 - Il dirait Louis Bonin qui regarde sa femme faire un créneau avec le nouveau Porsche Cayenne.
03:47 Tu dis, elle ne va pas y arriver, tu vois.
03:51 Pardon, mais pour accompagner Amélie dans une école publique ce matin,
03:54 ce n'est pas Gabriel qu'il faut, c'est Frédéric Lopez.
03:57 Oui, c'est Frédéric Lopez. Amélie, enlevez votre bandeau et restez calme.
04:02 Vous êtes dans une école publique.
04:04 Vous avez une pince à linge sur le nez.
04:06 Nous avons du gel hydroalcoolique à disposition.
04:08 Tout ira bien. C'est une tribu pacifique qui vit là.
04:11 Ce sont les prolos.
04:12 Regardez plus loin, avec un superbe collier de barbe et une veste en lourdes et des poudrières.
04:17 Libérez sous le bras. C'est un grand mâle, gauchos.
04:19 Il vote PS, peut-être même Fabien Roussel.
04:22 Alors, bien sûr, il y a une médicale qui l'accompagne.
04:25 Amélie, ce matin, il y a des fibrillateurs à caisson hyper bas.
04:28 Au cas où, ils ne vont pas la remonter d'un coup.
04:31 Il y a des paliers. Comment plonger ?
04:33 En école publique, après brunch au Café du Nord.
04:37 Ils vont la longer dans la boutique du temps, puis après ils vont l'emmener au militaire.
04:41 Mais dites-moi, elle a été trop sincère ? Trop honnête selon vous ?
04:44 Vous êtes dur. La gauche est trop dure avec Amélie.
04:47 Elle a dit juste « on veut le meilleur pour nos enfants ».
04:50 On sent qu'elle a le potentiel pour se lâcher et dire « mais vous m'avez gavé à la fin, vous voulez quoi ?
04:55 Que j'arrête d'habiller mes enfants en Dior ?
04:57 Que je les fringue en kiabis ?
04:59 Et que je les inscrive à la cantine ?
05:01 Comme ça, ils seront gros et malsapés comme des enfants des pauvres ? »
05:04 Oh, qu'est-ce que j'ai dit encore ?
05:06 L'œil de Philippe Cavrini.
05:09 On vous retrouve à 8h35. Merci Fabien Roussel, bon travail et bonne journée à vous.