C'est un inventeur de génie. En 1995, Michel commercialise son appareil à ouvrir les huîtres. Une invention qui lui vaut d'être récompensé à plusieurs reprises au concours Lépine.
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00:00 Vous mettez la pointe dedans, et couchez que c'est ouvert.
00:03 Une petite fille de 8 ans le fait. Il n'y a pas une écaille dedans.
00:06 Clac, clac.
00:08 On ferme les yeux, on ne pense plus à sa belle-mère, c'est le paradis.
00:27 L'année dernière, on a expédié en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Nouvelle-Calédonie,
00:32 au Canada, au Brésil, en Afrique du Sud, dans le monde.
00:37 Partout où il y a de l'eau, partout où il y a des utes, et partout où il faut les ouvrir.
00:41 [Musique]
01:00 Mes parents allaient toujours ramasser des utes quand il y avait des grandes marées.
01:04 Et mon père avait très souvent les couteaux dans la main, comme tout le monde.
01:09 J'avais creusé ce morceau de bois, ici on mettait l'ute dedans, et mon père les ouvrait au couteau.
01:16 Mais quand il y en avait beaucoup à ouvrir, c'était fatigant pour le poignet.
01:20 Et c'est ensuite qu'est née cette poignée, qui en fait est une fourche de vélo,
01:25 une section de fourcheuse et un pied de fourchette. Et c'est venu de là.
01:30 Il y a des autres agriculteurs qui ont vu mon invention, si on peut l'appeler une invention,
01:36 qui m'ont dit « tu devrais en faire des milliers de ça ».
01:39 Je n'y croyais pas trop, j'avais mon travail, j'avais mon entreprise,
01:44 j'étais fabricant et installateur de cuisine aménagée.
01:47 Et un dimanche matin, j'étais à la sortie des églises où ils vendaient leurs utes.
01:53 J'en avais fait une cinquantaine, ça a été vendu en deux dimanche matin.
01:58 [Musique]
02:22 J'ai contacté des artisans locaux qui avaient le matériel pour pouvoir le faire,
02:28 ils n'y croyaient pas, ils m'ont dit « ça ne marchera jamais ton affaire,
02:32 en Bretagne on sait ouvrir les utes ».
02:34 Alors je les ai laissé tomber, j'en ai pris d'autres, puis après ils sont venus me voir.
02:38 Ils ne m'appelaient plus par mon nom, ils ne m'appelaient plus M. Lannay,
02:41 ils m'appelaient Michel, « Michel on pourrait te les faire ».
02:44 Désolé c'est trop tard, il fallait croire dans mon projet au départ.
02:47 Au lieu de tenir avec deux serre-joints sur une table, j'ai fait avec une retombée,
02:53 on pose ça sur un meuble, une table, un marché-pied-de-campagne, un carreau de caravane,
02:58 on le bute, il ne peut pas partir.
03:00 Pour l'empêcher de bouger, j'ai prévu une petite vis,
03:04 et le crochet a toutes sortes d'importances également, il sert à mettre un seau en pendant.
03:10 Et ainsi l'eau qui s'écoule des utes à l'ouverture, s'écoule dans le seau, pas par terre.
03:17 Ce sont toujours les choses les plus simples comme ça qui tiennent le mieux dans le temps,
03:30 et aucune réparation impossible, pas de moteur, pas de pile, pas de batterie, pas de ressort qui casse,
03:36 tout en inox, donc ça ne peut pas oxycider avec de l'eau salée.
03:41 Puis après il y a mes amis qui m'ont dit "mais tu devrais aller faire le concours mondial des inventeurs".
04:03 Oulala, c'était en Pensilvalie, je n'y ai pas été,
04:08 et le concours mondial est venu il y a quelques années en Europe, à Genève,
04:13 où il y a le salon de l'automobile.
04:16 J'ai été à Genève, et j'ai eu le plaisir de ramener la médaille d'or à Pontivy.
04:22 [Musique]
04:26 [SILENCE]