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00:00 Bonjour Jérôme Polny, vous présidez l'association de commerçants du quartier Saint-Jacques à Saint-Etienne.
00:05 Est-ce que vous avez vu passer du monde hier en centre-ville ? Il faisait froid, il y avait de la neige, c'est peut-être pas les conditions idéales ?
00:10 Alors en fait il y avait plein de monde, c'était incroyable !
00:12 Super !
00:13 Il y avait une foule dans tous les magasins, non, c'est pas ironique bien sûr !
00:17 Non, on va dire que les conditions climatiques n'étaient pas les meilleures pour commencer les soldes de hier.
00:24 C'était très beau à regarder, mais c'est vrai que pour tout le monde c'était plus un spectacle peut-être de regarder le flocon tomber plutôt que de rentrer dans le magasin.
00:32 Mais malgré tout on a quand même, pour les retours que j'ai pu avoir au niveau des commerçants, il y a quand même eu un peu de passage.
00:38 Pas ce qu'on attendait mais bon voilà.
00:40 Oui ça plombe forcément un petit peu. On a entendu en tout cas ce matin sur France Bleu Santé, c'est-à-dire des gens qui étaient là dès l'ouverture.
00:46 Donc il y a des personnes qui sont toujours au rendez-vous.
00:48 Le centre-ville de Saint-Etienne, il était peut-être moins animé hier, mais il a été pas mal quand même en décembre.
00:53 Est-ce que les clients ont fait beaucoup d'achats pendant cette période, Jérôme Polny ?
00:57 Alors oui, on va dire que le mois de décembre, si vous m'excusez l'expression, était moins pire que l'on l'imaginait.
01:03 On a eu depuis les émeutes, comme on avait déjà échangé, une période compliquée.
01:07 Le commerce est un peu sinistré, voire beaucoup sinistré.
01:10 Et c'est vrai que la saison était calme et début décembre on était tous un petit peu inquiets.
01:15 Et puis heureusement, on va dire, sur les dix derniers jours du mois de... enfin vraiment juste avant Noël, les choses se sont un peu précipitées.
01:22 On va dire, tout le monde a fait sa demande d'urgence.
01:24 Et en règle générale, le retour que j'ai sur les commerçants, c'est que finalement, on a assez bien travaillé.
01:30 Dix jours, c'est peut-être pas beaucoup. Ça veut dire qu'il reste beaucoup de stock dans certaines boutiques aujourd'hui ?
01:35 Oui, il en reste. Et puis surtout, après on parlait des soldes, des opérations, est-ce qu'il y a l'intérêt ou pas ?
01:41 J'ai envie de dire, aujourd'hui, on sait qu'avec tout ce qui se passe, les soldes privés, les opérations, le Black Friday et compagnie,
01:48 les soldes ont peut-être perdu un peu d'intérêt. Pourtant, en magasin, dans les commerces indépendants,
01:54 comme le mien, comme d'autres commerces avec lesquels j'échange, les prix, ils sont super intéressants.
01:59 C'est-à-dire qu'il y a des vraies très belles remises.
02:00 On s'adresse à vous, ce matin. Les soldes d'hiver ont débuté hier. Est-ce que vous y êtes allé ?
02:04 Est-ce que vous comptez y aller aujourd'hui pour faire des achats ?
02:06 Est-ce que vous prévoyez, par exemple, une cagnotte spécialement pour ces soldes ?
02:10 Et est-ce que vous accordez de l'importance à cet événement ?
02:13 Appelez-nous maintenant, 0477 10 0 0 10.
02:17 Je revendique ce que vous disiez, Jérôme Perny.
02:18 C'est vrai que dans le calendrier de toutes ces promotions, le client se perd peut-être un peu.
02:23 Mais pour vous, commerçant, ça reste un rendez-vous important, alors, ces soldes ?
02:27 Oui, c'est important. Parce qu'en effet, quand on a une saison comme celle-ci ou même les autres,
02:31 on a toujours besoin de trésorerie.
02:33 C'est à ce moment-là quasiment qu'on finit vraiment notre stock
02:37 ou qu'on essaie de le finir pour vraiment optimiser nos achats.
02:40 Donc oui, c'est important. Et comme j'en parlais avec d'autres commerçants,
02:43 autant avant, je pense qu'il y avait peut-être une période où le commerçant était le maître à bord,
02:49 on va dire, donc les promotions, quand il les faisait, il faisait ce qu'il voulait,
02:52 il faisait des petites remises et souvent, ça pouvait être des très vieux stocks.
02:55 Aujourd'hui, les commerçants qui soldent leur collection, c'est ce qu'ils viennent de recevoir en début de saison.
03:01 Ce n'est pas des vieilleries, comme on disait.
03:02 Ah non, ce n'est pas des vieilleries. Et puis on fait des superbes opérations,
03:05 des -30, -50, -60%.
03:07 Je sais que les gens peuvent être un peu perdus par rapport à tout ce qui se passe
03:10 parce que c'est vrai que les grandes enseignes internet ont un peu faussé la donne,
03:13 on peut le voir beaucoup, mais le commerce, le petit commerçant,
03:18 lui, quand il fait des opérations, les opérations de solde, il ne les fait pas à moitié.
03:21 15% de commerce fermé en centre-ville, c'est le chiffre qui est sorti dans la presse nationale en novembre
03:28 selon un sondage sur les cellules commerciales vacantes dans les grandes villes.
03:33 Saint-Etienne ferait partie des villes les plus sinistrées.
03:36 C'est une réalité, Jérôme Polny, vous qui représentez une association de commerçants en centre-ville,
03:40 vous le voyez comme ça ?
03:42 Oui, c'est sûr que les événements ont été minimisés par rapport à ce qui s'est vraiment passé.
03:49 Je pense que les gens n'ont pas vraiment pris l'ampleur de ce qui s'est passé sur les émeutes.
03:54 Et puis, voilà, les situations, ce qui en a suivi, et puis maintenant la conjoncture qui est quand même compliquée,
04:00 on ne va pas se mentir.
04:01 Oui, 15%, ça ne m'étonne pas, et je pense qu'on va encore avoir d'autres commerces qui vont fermer.
04:07 Après, il reste ceux qui veulent vraiment se bouger, qui sont là, qui se donnent.
04:12 C'est vrai que là, j'ai envie de parler d'actes citoyens.
04:15 Il faut que les auditeurs, les Stéphanois, viennent s'impliquer dans les commerces Stéphanois,
04:22 parce qu'ils se bougent, ils essaient de se donner en tout cas.
04:24 Des actualités comme celle de l'association Côté Synthé aussi,
04:28 qui regroupe beaucoup de commerçants.
04:30 L'association est au bord de la liquidation judiciaire.
04:33 Ça pèse aussi lourd dans ce contexte, ça, Jérôme Polny ?
04:37 Bien sûr.
04:38 Mais c'est ça qui est dommage, finalement, on est obligé de faire de la mauvaise pub sur Sainte-Étienne.
04:43 Alors, comme on en parlait la dernière fois, on a plein de belles choses à défendre,
04:46 mais c'est vrai qu'aujourd'hui, oui, ce n'est pas évident de s'appuyer sur...
04:51 Et là, comme on en parlait tout à l'heure hors antenne, on ne sait pas ce qu'il en est,
04:55 il y avait une audition hier.
04:58 Concernant cette association ?
04:59 Oui, voilà, tout à fait.
05:00 Donc, on attend de voir ce qui va en découler.
05:03 Un dernier mot, quand même, Jérôme Polny, on va essayer d'être positif.
05:06 Quand vous étiez venu, en septembre, vous disiez
05:09 "on a envie de dire aux gens de se laisser surprendre par les commerces stéphanois".
05:14 Vous arrivez à surprendre encore ?
05:15 Mais bien sûr, alors oui, c'est vrai que ça peut faire un peu sortir la corde.
05:19 Mais non, non, il faut vous dire une chose, c'est qu'aujourd'hui, les commerçants qui sont encore là,
05:23 et il y en a encore qui investissent, qui ont envie de faire des choses comme nous.
05:27 Et voilà, l'expérience aujourd'hui, il faut venir la vivre en magasin.
05:31 Parce que c'est vrai que les commerçants, on essaye vraiment de s'occuper de nos clients,
05:36 de les chouchouter, de leur faire passer un moment qu'ils ne passeront pas avec Internet.
05:41 Donc, il faut vraiment voir le côté positif.
05:44 C'est vrai que ce n'est pas évident aujourd'hui, on ne va pas se mentir.
05:47 Mais je pense que nous, on essaie d'être optimiste sur cette année 2024,
05:51 où on pense vraiment que les choses vont rebasculer dans un sens plus positif.
05:54 Parce que pour nous, on pense que le plus dur est derrière nous.
05:57 - Eh bien, on vous le souhaite en tout cas, Jérôme Pauly,
06:00 président de l'association de commerçants Quartier Saint-Jacques à Saint-Etienne.
06:03 Merci. - Merci pour l'invitation.