• il y a 11 mois
À cinq mois de l'Euro en Allemagne (12 juin-12 juillet), le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps est l'invité de l'équipe de Julien Sellier, en qualité de parrain de l'opération Pièces Jaunes 2024, rôle qu'il a endossé en 2019.
Regardez L'invité de RTL Soir du 10 janvier 2024 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Selier, Marion Calais et Cyprien Sénier.
00:08 RTL bonsoir jusqu'à 20h.
00:10 Allez RTL bonsoir, la suite avec notre spécialiste foot maintenant,
00:14 Philippe Sanfourche, bonsoir.
00:16 Bonsoir.
00:17 Nous accueillons maintenant notre invité événement,
00:19 c'est le parrain de l'opération Pièces Jaunes qui débute,
00:21 c'est le sélectionneur des Bleus et nous sommes à 5 mois de l'Euro.
00:24 Bonsoir Didier Deschamps.
00:25 Bonsoir.
00:26 Merci d'être avec nous, vous donnez une nouvelle fois cette année
00:28 avec Brigitte Macron le coup d'envoi de cette campagne des Pièces Jaunes.
00:31 Opération qui, on le rappelle, permet d'améliorer le sort des enfants hospitalisés,
00:35 de créer chaque année des centaines et des centaines de projets.
00:38 Il vous tient à cœur cet engagement et depuis des années,
00:41 vous êtes fidèle aux Pièces Jaunes depuis des années maintenant.
00:43 Je suis très attaché à cette association et tout le mois de janvier,
00:49 je suis aux côtés de Brigitte pour aller au contact des enfants,
00:52 des adolescents, des parents.
00:55 Et comme on vous l'avait dit, sur l'année écoulée, 2023,
00:58 il y a un peu plus de 200 projets qui ont été menés à bien.
01:01 Vous parlez de plus de 200 projets Didier, derrière les chiffres,
01:04 il y a des histoires.
01:06 Durant ces années où vous êtes investi dans cette opération,
01:09 est-ce qu'il y a un témoignage, une rencontre qui vous a marqué,
01:12 qui vous a convaincu que c'était l'opération dans laquelle vous vouliez vraiment vous investir ?
01:17 Sincèrement, en allant sur le terrain avec Brigitte et d'être au contact de ses enfants,
01:23 de ses adolescents qui sont touchés par la maladie et certains gravement.
01:28 Ils nous donnent une leçon de vie parce qu'ils ne se plaignent pas, ils ont le sourire.
01:34 Vous parlez de leçon, ça veut dire que quand on rencontre ces jeunes,
01:37 on relativise aussi, y compris quand on a un métier soumis à la pression médiatique comme vous.
01:42 Tout ça, ça paraît très futile d'un coup.
01:44 Je n'ai pas de pression, après il y a des obligations, oui,
01:46 mais la pression c'est autre chose.
01:48 La pression c'est, voilà, M. et Mme Tout-le-Monde qui doivent se lever le matin
01:51 parce qu'ils doivent travailler pour nourrir une famille.
01:55 Ça c'est une pression constante.
01:57 Après le sport, oui, ça prend beaucoup de place, mais ça permet de relativiser déjà.
02:02 Avec l'âge avançant, on prend un peu plus de recul,
02:05 mais c'est vrai que d'être au contact de la réalité et de ses enfants et de ses adolescents,
02:10 ça remet les choses chacune à leur place.
02:14 La vie, elle est vraiment belle et il faut en profiter.
02:17 Face justement à ces situations extrêmement lourdes,
02:20 l'idée c'est aussi de mettre du sourire, de la légèreté dans cette opération.
02:24 Vous avez à ce titre fait plusieurs petits clips qui sont assez amusants.
02:28 Plutôt sur l'humour.
02:29 Il y en a un où on vous voit donner un cours de gainage,
02:32 donc pour les abdominaux, à Brigitte Macron, à Cat Meran, à Camille Combal.
02:36 Alors la vidéo, elle est coupée à la fin, du coup on ne sait pas qui a été le plus loin.
02:40 Est-ce que vous pouvez nous dire qui a gagné ?
02:42 Je ne vais pas donner d'infos.
02:44 Je pense que je finirai après eux, mais ils sont moins habitués.
02:48 Mais oui, la place du sport est importante pour trois bonnes raisons.
02:52 Au-delà du fait que c'est une année olympique,
02:55 ça aide à développer la motricité, ça stimule le système immunitaire.
03:01 Et en plus, c'est les spécialistes qui en parlent,
03:04 l'impact positif de l'activité sportive sur le mental.
03:08 Et lorsqu'on sait que, lorsque une personne est malade, enfant ou adulte,
03:12 l'aspect mental c'est pratiquement 50% de la guérison.
03:15 Donc c'est quelque chose qui conduit à la guérison.
03:18 Le gainage, on sait que c'est l'un de vos petits exercices quotidiens.
03:21 Oui, j'ai réduit depuis. J'ai le dos qui en a un peu souffert.
03:23 Alors justement, ça va mieux ?
03:25 Oui, ça va très bien. J'ai retrouvé...
03:26 Parce que vous avez été opéré du dos.
03:27 Oui, j'ai un peu trop forcé aussi entre ça et puis...
03:30 Donc pas trop de gainage, c'est la leçon.
03:32 Il faut en faire, mais je pense que je faisais un peu Alexé,
03:34 puisque j'étais sur une heure des fois plus.
03:36 Mais c'est bien de faire du renforcement et du gainage à dose modérée
03:41 pour justement renforcer le corps.
03:44 Alors on vous entend affûter, ça tombe bien.
03:47 C'est une très bonne nouvelle puisqu'il y a des échéances évidemment...
03:50 Non mais je ne vais pas être sur le terrain.
03:51 ...importantes qui nous attendent.
03:53 On a dit qu'il y a l'Euro cet été.
03:55 Il y a un rassemblement qui va arriver au mois de mars assez rapidement.
03:59 Cette liste, elle est toujours scrutée de près,
04:02 puisque c'est la dernière avant la liste finale qui interviendra au mois de mai.
04:06 Vous mettez plus de temps à la préparer ? Elle est plus compliquée ?
04:09 Elle est quasi définitive ?
04:11 Dans l'absolu, elles sont toutes compliquées.
04:14 Après, je suis préparé à prévoir un plan B, C, voire D,
04:18 parce qu'on ne sait jamais, avec le risque de blessure.
04:23 Donc on est préparé à différentes éventualités,
04:27 mais comme très souvent, ceux qui seront dans cette liste-là,
04:32 il y en a beaucoup qui seront dans la liste finale pour le mois de mai,
04:37 en sachant qu'on retourne à 23.
04:40 Il y en avait 26 possibles à la dernière Coupe du Monde,
04:42 on repasse à 23, ça change la donne.
04:44 L'Euro va se terminer le 14 juillet.
04:46 Le tournoi de foot des JO, c'est plus certain, va débuter le 26 juillet.
04:54 On sait qu'il y a certains "bleus" qui aimeraient participer aux deux compétitions.
04:58 Au-delà des envies de chacun, sur un plan physique, mental,
05:01 est-ce que ça vous semble à la fois possible et raisonnable ?
05:04 Possible, oui.
05:06 Même si ce ne sera pas ma décision, celle de Thierry Henry
05:12 ou du président Philippe Diallo de la Fédération,
05:15 le dernier décideur sera l'employeur.
05:18 Le club ?
05:19 Évidemment.
05:20 D'enchaîner les deux compétitions, pourquoi pas.
05:24 Mais évidemment, si on me parle de raison,
05:27 sur l'aspect athlétique, en sachant que ces joueurs-là,
05:31 avant de commencer l'Euro, n'auront pas de vacances.
05:34 Ce n'est pas facile.
05:36 Je peux vous assurer, nous avons cette même envie,
05:41 Thierry Henry, bien évidemment, Philippe Diallo, le président de la Fédération,
05:45 et moi-même, de faire en sorte qu'il y ait la meilleure équipe possible.
05:49 Après, vous demandez à 50 ou 100 joueurs s'ils veulent participer aux JO,
05:53 ils vont tous vous dire oui.
05:55 Après, est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est réalisable ?
05:58 La seule chose qui est importante, c'est que je sais très bien,
06:02 et ça a commencé, et ça va continuer,
06:04 les choses seront claires, très claires,
06:06 à partir du moment où mon groupe sera en rassemblement,
06:10 c'est-à-dire fermé, ça doit être clair,
06:13 savoir qui peut, qui ira, qui ira pas.
06:16 Donc ça sera fixé avant ?
06:17 Oui, et ça servira aussi à Thierry Henry,
06:20 parce qu'on est censé être, au mois de juillet,
06:24 toujours en compétition,
06:26 mais lui, il aura des matches de préparation,
06:28 il en a deux, il en a un le 5 juillet.
06:30 On fera en sorte que Thierry puisse avoir la meilleure équipe possible.
06:35 Est-ce que ça veut dire qu'il peut y avoir aussi des arbitrages
06:38 qui soient, pour certains joueurs, en faveur des JO ?
06:41 Je pense à des joueurs jeunes,
06:42 on sait que la sélection olympique,
06:44 elle est basée sur les espoirs,
06:46 des joueurs de moins de 23 ans, plus trois autres,
06:48 on l'a dit, qui pourraient être ceux qui se sont prononcés,
06:50 comme Kylian Mbappé ou Antoine Griezmann,
06:52 mais parmi votre sélection, il y a beaucoup de jeunes joueurs,
06:54 de moins de 23 ans, par hasard,
06:56 un Eduardo Kamavinga, par exemple.
06:57 Est-ce qu'on peut imaginer que vous disiez
06:59 "je le laisse à Thierry Henry, parce que c'est aussi important les jeux,
07:04 et donc il jouera les jeux et pas le rôle".
07:07 Lui ou un autre.
07:08 Pourquoi ? Lui ou un autre, il y en a quelques-uns.
07:10 Mais l'important, c'est de savoir, le joueur, ce qu'il a envie.
07:13 Posez-lui la question,
07:14 vous pensez que si vous demandez à Eduardo Kamavinga,
07:17 tu veux faire le rôle ou tu veux faire les JO ?
07:20 Il veut faire les deux.
07:21 Oui, les deux, mais quand ce n'est peut-être pas possible les deux,
07:24 ça ne dépend pas que de lui.
07:25 Il ne faut pas aller à l'encontre de l'envie des joueurs.
07:28 L'envie, il y en a beaucoup, beaucoup, qui ont envie,
07:31 pour différentes raisons, parce que c'est les JO,
07:33 parce que c'est en France.
07:35 S'ils peuvent faire les...
07:37 Ils ne vont pas dire "non, je préfère...", je ne pense pas,
07:39 à moins qu'il y en ait un qui me dise "coach,
07:41 je préfère faire les JO plutôt que le championnat d'Europe".
07:45 Pourquoi pas ?
07:46 Mais chronologiquement, le championnat d'Europe vient avant
07:50 et ça ne doit pas être au détriment des JO,
07:53 ni dans un sens, ni dans l'autre.
07:55 Et on échange suffisamment souvent avec Titi
07:59 pour faire en sorte d'avoir la même ligne de conduite,
08:04 ce qui, ça va prendre du temps,
08:06 mais qui puisse affiner cette liste idéale
08:09 pour arriver à une liste finale
08:11 où il sera sûr que les joueurs choisis seront disponibles.
08:15 Didier Deschamps, vous êtes l'invité d'événement de RTL.
08:17 Bonsoir, vous restez avec nous la suite de l'entretien
08:20 juste après la pause et le rappel.
08:22 RTL.
08:24 [SILENCE]

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