Un déjeuner partagé avec Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, pour parler des régimes alimentaires des parlementaires et du gaspillage alimentaire.
Brigitte Boucher et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
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Brigitte Boucher et Jean-Pierre Montanay partagent un repas avec une personnalité : politiques, chefs cuisiniers, artistes.... L'occasion d'aborder un thème d'actualité, autour de reportages et d'un menu élaboré avec des plats typiques de leur région, souvenirs d'enfance ou qu'ils apprécient particulièrement. Comment le contenu de nos assiettes impacte-t-il nos modes de vie ? Tout en parlant gastronomie, c'est l'avenir de notre société et les enjeux de demain qu'ils questionnent.
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:17 Bonjour à tous et bienvenue dans Politique à table sur LCP, l'émission où on parle cuisine,
00:22 alimentation, agriculture mais aussi politique. Et cette semaine nous recevons Carl Olive.
00:27 Bonjour et merci d'être avec nous et pour moi pour présenter cette émission Jean-Pierre Montaner.
00:32 Bonjour Jean-Pierre. Bonjour Brigitte, bonjour Carl Olive. Bonjour Jean-Pierre Montaner.
00:35 Vous êtes député Renaissance des Yvelines depuis 2022.
00:39 Auparavant vous avez été maire de Poissy dans les Yvelines pendant 8 ans.
00:42 Un parcours politique entamé à droite à l'UMP d'abord.
00:46 Vous adhérez en 2010, vous soutenez Alain Juppé à la primaire de 2016 mais pas le candidat François Fillon.
00:52 Vous lâchez les LR en 2017 parce que Vauquiez, ce n'est pas ma tasse de thé vous dites.
00:57 C'est là que vous vous rapprochez d'Emmanuel Macron dont vous avez l'oreille avec votre mouvement Génération Terrain.
01:03 Une ligne directe qui se confirmera notamment pendant la crise des Gilets jaunes où il vous consulte à nouveau.
01:09 Il aime votre franc parler, vous qui filez souvent la métaphore footballistique pour analyser la politique.
01:15 Justement vous avez dirigé le service des sports de Canal+ puis ditesz-le,
01:19 c'est la raison pour laquelle vous nous avez demandé un menu light et équilibré n'est-ce pas Jean-Pierre ?
01:23 Oui j'allais dire même super light, du lieu jaune sans arrêt pour monsieur,
01:27 légumes de saison et en dessert salade de fruits encore de saison.
01:31 Dans le dessous des plats, les députés sur la balance.
01:34 En moyenne ils prennent 3 kilos par an. Comment faire pour ne pas grossir ?
01:38 Maïté Frémont les a interrogés.
01:40 Dans les pieds dans le plat, halte au gaspillage alimentaire.
01:42 Nous serons dans les pas d'une association Robin des Baines qui récupère les invendus des supermarchés pour les redistribuer.
01:48 Bien joué !
01:49 Allez on passe à table tout de suite cuisine et confidences.
01:53 Alors Karl-Oliv, je vous ai d'abord côtoyé comme confrère sur les stades de foot et comme joueur en crampons vissés sur les pelouses.
02:05 Respect des règles, vision du jeu, sens du collectif, flair du tacle.
02:09 On peut dire que vous avez vite compris qu'il existait des similitudes entre l'élu et le footeux.
02:14 Après avoir refait le match, désormais vous refaites la loi dans une sorte de en même temps politique et foot.
02:19 Le ballon est souvent dans votre arsenal lorsque vous décidez de faire du buzz.
02:23 Et c'est sans doute grâce à vous qu'en 2021, le président de la République a marqué un pénalty pour la bonne cause des pièces jaunes face à d'anciennes gloires.
02:31 Mais dans l'équipe du Variety Club de France à 55 ans, vous sentez bien parfois que la bedaine freine votre coudrin légendaire.
02:38 Bref, que le moindre excès se paie cash et tous vos amis de Vendroux à Platoche en passant par Vincent Guérin vous disent "Karl, muscle ton jeu !"
02:47 Une façon élégante de vous dire "arrête de faire du gras".
02:50 Ce à quoi vous rétorquez, souvenir de récré sans doute, Brigitte, il n'y a pas d'arrêt dans le liftec.
02:55 Oui, mais il y en a dans le poisson. Cela dit, votre menu light du jour, poisson blanc et légumes sans régime à plein nez
03:01 et semble tout droit sorti de la cantine du Paris Saint-Germain le jour d'un match de Ligue des champions
03:05 avec quand même cette précision, un poisson sans arrêt s'il vous plaît. Pourquoi cette précision ?
03:11 D'abord c'est plus facile à manger. Je suis super heureux de participer à cette émission.
03:17 Nous aussi. Alors on est ravis de vous recevoir.
03:19 J'adore ce concept. Je jalousais celles et ceux qui partageaient la table avec vous.
03:24 Je me disais peut-être qu'un jour la sollicitation que vous avez effectuée me va droit au cœur.
03:29 J'en suis ravi. On me disait muscle tombide en fait. C'est vrai que c'était un peu voyage en ballon.
03:36 Non mais d'abord j'adore le poisson. Mais voilà, si on peut s'éviter de s'en mettre un petit peu partout, de retirer les arrêtes, etc.
03:45 Par exemple quand je demande une solle, je demande à ce qu'elle soit préparée.
03:48 Mais oui, je suis un gourmet et ça s'est vu il y a encore quelques années.
03:53 Mais vous avez toujours mangé du poisson ? Vous avez un peu changé votre alimentation ?
03:57 D'habitude on reçoit plus de viandard quand même ici que d'amateurs de poisson.
04:02 Oui et puis le vin que j'ai choisi, on en parlera certainement tout à l'heure, va plus avec de la viande rouge.
04:07 Oui globalement j'aime bien le poisson. Je vais tous les ans en Espagne passer mes vacances et on mange beaucoup de poisson.
04:18 C'est vrai aussi, on en reparlera peut-être, mais quand vous prenez quelques kilos supplémentaires, il faut revenir à la raison.
04:24 Et ça fait du bien à la fois quand j'essaie de transmettre un bon ballon sur le terrain avec le variété,
04:29 ou que je vais courir régulièrement Farid Aumanyal de Saint-Jean-Morlaix.
04:32 Vous avez dit "je suis gourmand". Vous êtes aussi gourmet, gourmand les deux. Vous aimez bien la bonne chair, vous aimez aussi les étoilés.
04:38 Le truc c'est que nous on était 8 dans la famille, autour de la table avec une maman.
04:42 Alors 6 enfants, une seule fille ?
04:43 Oui, mon père voulait une Nadia Comaneci, mais bon il a eu une future présidente du comité olympique sportif et international de football.
04:50 Ma petite maman qui était fermière, d'origine fermière, nous a toujours fait de la bonne bouffe.
04:57 On était comme ici un peu, on appelait ça des auges, autour de la table fermière.
05:03 Avec les produits du jardin ?
05:05 Avec les produits du jardin, avec aussi les produits bretons.
05:09 Nous le Queen Amanda on sait ça par coeur, les tripes.
05:13 Alors ça c'est un peu calorique.
05:15 Parce qu'il faut le rappeler, pour ceux qui ne savent pas, c'est un breton.
05:18 Le Spézet, Finistère Sud. Et je me suis marié à Bélys-les-Lambert.
05:21 Oui, il n'y avait pas que ça. Il y avait le phare breton fait par maman, le clafoutis aux pommes fait par maman.
05:28 Beaucoup de sucre alors.
05:29 Le poulet à la crème fait par maman.
05:31 C'est un peu calorique.
05:33 Il n'y avait rien qui restait dans les assiettes.
05:35 Pas de gaspillage. On y reviendra, mais c'est déjà peut-être dans votre ADN.
05:39 Alors, pourtant, on sait que vous mangez parfois de la viande.
05:41 Parce qu'on a retrouvé des photos où on vous voit à côté du barbecue, en train de cuisiner.
05:47 On va regarder ça ensemble.
05:49 Je dis ça, c'est de la viande. Est-ce que c'est de la viande, effectivement ?
05:51 Oui, oui. Là vous êtes allé chercher des photos de vacances.
05:54 En fait, moi je suis un déconneur.
05:56 Et c'est à l'époque, il y a 6 ou 7 ans.
05:59 Pas mal le maillot de bain.
06:01 Oui, j'ai pas tout vu.
06:03 J'étais chef, et j'ai appelé tous les jours.
06:05 Je faisais un petit plat différent, à chaque fois que je suis en vacances.
06:09 Et souvent en Espagne, sur la Costa Blanca, entre Valence et Alicante.
06:12 Et j'ai appelé ça "master chèvre".
06:14 Et comme je disais, plus c'est gros, plus ça passe.
06:16 Là, je cuisine de la viande, mais on peut faire un peu de paella, de la tomate mozza.
06:21 Je mets ça sur les réseaux sociaux, je vous le donne en mille.
06:23 Monsieur le maire, monsieur le député, est-ce qu'on peut avoir la recette ?
06:26 Alors, tomate mozza, ça c'est pas très compliqué.
06:29 Mais moi c'est compliqué, plus ça intéresse.
06:31 Non mais peut-être que les gens pensent aussi que tomate mozza, quarts d'olive, a peut-être un petit truc.
06:36 Un petit truc en plus.
06:37 Une astuce.
06:38 Avec la petite huile d'olive espagnole, avec le gros sel à la truffe,
06:43 et qui coûte pas plus cher que le sel cerebo, ce qu'on va acheter au marché.
06:46 Les quatre, moi j'aime bien avec la mozza.
06:48 Je mets pas de quatre.
06:49 Du pistou ? Non ?
06:50 Non, du gros sel, un peu de pistou de temps à autre, et un peu de coriandre.
06:55 Et là je vais vous dire un truc.
06:57 Pas de basilic ?
06:58 Pas de basilic, ça vous ouvre les narines.
07:01 Je vais tester.
07:02 C'est original, vous voyez c'est une recette de tomate mozza qui n'est pas banale.
07:06 C'est pas étonnant que ça enflamme les réseaux sociaux.
07:09 Alors le poisson, est-ce que vous faites attention à ce que ce soit une pêche durable, un peu éthique,
07:14 on sait qu'il faut faire attention au fond marin, ça vous regardez ou pas ?
07:18 Oui, j'essaie d'être vraiment dans ce que j'appelle le cercle vertueux de l'économie locale.
07:23 Par exemple, quand on passait nos vacances à la pointe de Trévignan,
07:26 alors là pour le coup c'est près de Concarneau,
07:28 mon père allait pêcher le matin, nous rapporter du congre,
07:32 alors là pour le coup c'est plein d'arêtes, mais c'est bon pour la soupe,
07:35 ou des macros, donc systématiquement c'était la cure de macros, par exemple pendant un mois.
07:40 Très bon, oméga 3 et tout.
07:41 Alors macro à la moutarde, macro vinaigrette, macro au four.
07:44 Mon père un jour a pêché au filet une lote de 12 kilos,
07:48 on a mangé de la lote pendant une bonne semaine.
07:50 Donc c'est vraiment des bons souvenirs, et c'est vrai que ça reste,
07:53 ça nous renvoie, je vais le dégoucler au niveau des émotions,
07:55 parce que malheureusement mes parents et mes frères ne sont plus là,
07:57 mais ça nous renvoie dans des moments, je sens ça, je sens l'iode,
08:01 et la plage de Trévignan, le rocher de la baleine, etc.
08:04 Alors le barbecue, c'est votre côté mal alpha, la cuisine,
08:07 non je plaisante, mais est-ce que vous aimez...
08:10 J'ai le droit de prendre un verre d'eau ?
08:11 Oui, vous pouvez boire, mais c'est pas vraiment la cuisine le barbecue.
08:13 Est-ce que vous aimez cuisiner ?
08:15 Et quand vous cuisinez, quelles sont ces cuisines ?
08:17 C'est la cuisine de votre maman en Breton, vous nous parlez de l'Espagne,
08:19 vous avez des influences, des inspirations ibériques.
08:22 Alors, j'adore les noix de Saint-Jacques qui sont flambées,
08:26 on achète les coquilles de Saint-Jacques, qui ne valent pas très cher,
08:29 et puis c'est de saison, hein.
08:31 On les voit d'ailleurs, vos noix de Saint-Jacques, c'est votre photo.
08:34 Ah oui, la saison était très prolifique.
08:36 Elles sont belles.
08:37 Après Noël et avant le jour de l'an, vous allez pouvoir trouver sur le marché,
08:40 à Poissy par exemple, le jeudi et le dimanche,
08:42 des coquilles de Saint-Jacques à moins de 8 euros le kilo.
08:45 Avant les fêtes ?
08:46 Ah oui, oui.
08:47 Parce que souvent les prix montent un peu...
08:48 Avant les fêtes, c'était, jusqu'à encore la semaine dernière,
08:51 comment dire, avant Noël, on était à 4,90 euros.
08:54 Ah oui, c'est pas très cher.
08:55 Donc, je prends mes noix de Saint-Jacques, je les nettoie dans une petite passoire à l'eau,
09:01 ensuite je les mets sur un petit coton, là, tranquillement,
09:05 et je les arrose de lait.
09:07 Vous vous arrosez un peu ?
09:08 Non, non, non, je les arrose de lait, voilà.
09:10 Comme ça, ça les détend.
09:12 Une poêle bien chaude...
09:13 Vous détendez la coquille de Saint-Jacques.
09:15 Je détends la noix de Saint-Jacques.
09:17 Ensuite, la poêle bien chaude, là, vous l'avez vu,
09:19 ça, c'est le secret de ma mère, poêle bien chaude,
09:21 un petit beurre de micel.
09:23 Pas d'huile d'olive, là ?
09:24 Non, petit beurre de micel, et vas-y.
09:26 Faut pas qu'il noircisse, donc assez vite, hop, et on snack, juste.
09:30 Allez-retour.
09:31 Voilà, allez-retour.
09:32 Donc, couler à l'intérieur.
09:33 Après, vous choisissez, moi, parfois, Brigitte, ça va peut-être vous parler,
09:35 mais je mets du noyau de poissy, qui est une spécialité de chez nous,
09:39 qui est un coeur d'amande, ça tire 42 degrés,
09:41 ou alors un peu de whisky, et là, on flambe avec un peu de crème fraîche.
09:45 Je sors ça, et puis derrière, vous faites une petite tombée de poireaux,
09:50 un peu d'épinards, mes trois garçons, Quentin, Hugo et Paco, adorent.
09:55 En général, à Noël, on fait ça.
09:57 Là, tout le monde revient à la table.
09:59 On sent l'expert, quand même, c'est pas le cuisine.
10:01 Du passage, du passage.
10:02 C'est vous qui êtes au fourneau à la maison, ou c'est votre femme, c'est un tour de rôle ?
10:05 En général, moi, j'adore faire la cuisine,
10:09 mais je ne suis absolument pas bricoleur,
10:11 et mon épouse est très bricoleuse,
10:13 donc on se complète aussi sur ces moments-là.
10:15 Donc c'est pas genré chez vous, en tout cas.
10:17 On va goûter ?
10:18 Goûtez ce poisson.
10:19 Faites attention quand même aux arêtes,
10:21 parce qu'on a bien précisé qu'il n'y avait pas d'arêtes,
10:23 mais on peut toujours en avoir une.
10:25 Et pendant ce temps-là, Jean-Pierre,
10:28 avant que vous ayez le temps de goûter,
10:30 même ce poisson…
10:32 Apparemment, ça se passe bien, Jean-Pierre.
10:34 J'en ai un peu, là.
10:35 Non, je rigole.
10:36 Alors, est-ce que c'est bon, Carl ?
10:37 Oui, c'est bon.
10:38 Alors, oui, je voulais vous parler des poissons sans arêtes,
10:40 parce que c'est quand même le fait du jour,
10:42 le fait de se déjeuner avec Carl Olive.
10:44 Les poissons sans arêtes, je vous arrête tout de suite,
10:46 c'est comme un poulet sans os, ça n'existe pas.
10:48 Ceux qui existent, en revanche, ce sont des poissons avec peu d'arêtes,
10:51 ou avec de grosses arêtes, faciles à enlever,
10:53 ou de petites arêtes,
10:55 qui peuvent se manger sans danger.
10:57 C'est le type, par exemple, de la sardine.
10:59 Vous savez, la sardine, il y a des toutes petites arêtes,
11:01 mais en fait, elles craquent un peu sous la dent,
11:03 mais elles peuvent se manger sans aucun danger.
11:05 Les poissons avec peu d'arêtes sont souvent…
11:07 Ouh là là, j'ai perdu ma feuille.
11:09 Ils sont souvent des poissons…
11:11 essentiellement des poissons à chair blanche,
11:13 comme le lieu jaune de notre assiette,
11:15 le cabillaud, la lote, le merlan, la dorade,
11:17 mais on peut aussi mentionner le bar,
11:19 l'aigle fin, le saumon,
11:21 et la saule, qui n'ont pas vraiment beaucoup d'arêtes.
11:23 Alors, les astuces, justement, pour retirer,
11:25 Brigitte, facilement, les arêtes.
11:27 - La pince à épiler.
11:29 - Alors, si vous le faites sur un poisson cru,
11:31 munissez-vous d'une pince à épiler, là.
11:33 Arête par arête, vous enlevez les arêtes,
11:35 c'est le vrai boulot de Titan.
11:37 Je vous conseille d'enlever les arêtes plus tôt quand le poisson est cuit,
11:39 et là, vous faites une incision sur le dos du poisson,
11:41 et là, on retire la grande arête dorsale,
11:43 et normalement…
11:45 - On fait des filets, après.
11:47 - Et après, on a toujours quelques petites arêtes,
11:49 mais voilà, c'est comme ça qu'il faut procéder.
11:51 - C'est comme ça que vous faites, Carl ?
11:53 - Filet de bar. - Oui, filet de bar.
11:55 - Magnifique. Le filet de bar, quand il est bien préparé,
11:57 vous le faites d'abord poêler sur le dos de la peau, là,
11:59 côté peau,
12:01 et une fois que la chair devient
12:03 un peu blanche, parce que le filet de bar,
12:05 il est un peu rosé, devient blanche,
12:07 vous le retournez. Voilà, je vais vous dire, Jean-Pierre,
12:09 vous êtes goulu en mangeant.
12:11 Je vois bien l'olive jaune, mais alors là,
12:13 le filet de bar… - J'en perds à fin, qu'est-ce que vous voulez ?
12:15 - Comme disent les jeunes, ça passe crème.
12:17 - Ça passe crème. Bon, alors, on a vu que vous aimiez
12:19 beaucoup le poisson. Vous nous avez demandé aussi,
12:21 avec, des légumes de saison.
12:23 Vous faites très attention. C'est quoi ? C'est jamais
12:25 de féculents, c'est toujours des
12:27 légumes du local et de la saison.
12:29 - En fait,
12:31 j'aime beaucoup les légumes et
12:33 pour le sport, vous êtes sportive aussi,
12:35 Brigitte et Jean-Pierre.
12:37 C'est vrai qu'on nous parle souvent, alors,
12:39 des féculents avant la compète,
12:41 mais c'est vrai que les légumes, regardez ici,
12:43 on a des endives.
12:45 - Là, on a des petites endives brisées.
12:47 - C'est magnifique, mais une tombée de poireau
12:49 et avec des légumes
12:51 de saison, du
12:53 chou-fleur, du brocoli,
12:55 des haricots frais.
12:57 Franchement, c'est formidable. Alors oui,
12:59 je prends rarement, et d'autant
13:01 moins maintenant, je prends rarement de
13:03 féculents. J'ai très peu de
13:05 riz, pas de pâtes, pas de pommes de terre.
13:07 - Même avant la course ? - Avant la course,
13:09 c'est différent. Le matin, je peux me faire une petite...
13:11 Le matin, de courir, je peux me faire une petite torsade,
13:13 une petite torsade de pâtes.
13:15 - Ah oui. - Les pâtes,
13:17 on peut comprendre parce qu'il y a du gluten,
13:19 souvent pour les sportifs. - C'est beaucoup de sucre lent.
13:21 - C'est bon, mais le gluten,
13:23 c'est aussi pas très bon pour la réactivité sportive.
13:25 On a bien vu des joueurs de tennis qui prenaient
13:27 pas de gluten pour être plus tonique sur le terrain,
13:29 mais le riz, par exemple, c'est bon.
13:31 - En principe, c'est riz complet, à ce moment-là.
13:33 - Oui, mais j'en mets pas beaucoup. - Vous n'aimez pas le riz, pourtant ?
13:35 - Non, mais moi, j'aime tout. - Quand on va en vacances
13:37 à Valence, on aime le riz. - Ah oui,
13:39 Arroz negro, la paella...
13:41 - Magnifique. Ah oui, non, mais
13:43 en fait, j'aime tout, mais il faut
13:45 soigner. - Il faut manger des légumes.
13:47 - Sinon, d'ailleurs, on va me dire, muscles tombides, vous voyez ?
13:49 - Les vieux légumes aussi, vous...
13:51 Les panais, les vieux choux, vous prenez
13:53 tout, réhabilitez. - Les bonnes
13:55 soupes de panais, c'est formidable.
13:57 - Les topis d'ambour ? - Les topis d'ambour, c'est formidable aussi.
13:59 - Potimarron,
14:01 potiron, tout ça, butternut... - C'est légumes nobles.
14:03 C'est formidable. On a connu ça aussi
14:05 en Bretagne.
14:07 Ouais, ça fait...
14:09 - Et l'artichaut, parce qu'en Bretagne, on en a, de l'artichaut.
14:11 - Ah, mais comme des connus,
14:13 l'artichaut, c'est un plat de pauvres. C'est le seul plat, quand t'as fini,
14:15 il y en a plus dans ton assiette que quand t'as commencé.
14:17 - Oui, mais ça, c'est pour l'artichaut breton.
14:19 - Et maintenant, on mange aussi des petits artichauts poivrades,
14:21 où on mange un peu tout. - On a des artichauts
14:23 extra. - En Espagne, en Italie,
14:25 même en Bretagne, ils le font, l'artichaut. Alors, je n'ai jamais
14:27 su quelle était vraiment la différence entre le violet
14:29 et le poivrade, mais ils se ressemblent. Et ça, c'est assez
14:31 bon. - C'est très bon. - Mais ça, c'est super. Et le
14:33 coeur d'artichaut, en tant que tel,
14:35 en vinaigrette light,
14:37 franchement, ça passe aussi bien. - Alors, oui, les petits antipastis
14:39 italiens, comme ça, c'est vraiment délicieux aussi.
14:41 Et les garçons, là, ils aiment les légumes
14:43 aussi, parce que souvent, les enfants, il faut leur faire manger des légumes,
14:45 c'est pas évident. - Alors, moi, moi, je dis que j'ai la chance
14:47 d'avoir, nous avons la chance d'avoir
14:49 trois enfants qui sont très sportifs.
14:51 Le grand Quentin
14:53 a une hygiène de vie comme
14:55 Hugo, qui vit en Italie,
14:57 en Irlande, pardon, à Dublin.
14:59 Ils font hyper gaffe à leur hygiène de vie.
15:01 Mais alors, ils ne picolent pas,
15:03 et tout juste, ils ne pèsent pas leurs
15:05 aliments. - Leurs aliments, oui. - C'est vraiment des grands compétiteurs.
15:07 On a fait, il y a quelques jours,
15:09 on a fait ensemble, c'était formidable en famille,
15:11 les 10 km de la corrida
15:13 d'Issi-les-Moulineaux, et le grand, il fait
15:15 moins de 40 minutes aux 10 km,
15:17 ce qui est quand même très bien. - Il termine
15:19 30e sur 7000. Voilà.
15:21 Il est footballeur, professionnel.
15:23 Et Hugo, je sais pas, il a perdu presque
15:25 voilà, 10 kg quand il a commencé à faire gaffe
15:27 à ce qu'il mangeait, etc. Et c'est important d'avoir justement
15:29 cette relation, je dirais,
15:31 à la bonne bouffe, dès le plus jeune âge.
15:33 C'est pour ça que
15:35 le jeune Paco, qui est maintenant en 6e,
15:37 notre troisième garçon, avec Céline,
15:39 il est aussi, voilà,
15:41 initié à cette bonne bouffe.
15:43 Même si, même si,
15:45 il a les envies... - Il y a des petits écarts de temps en temps.
15:47 - Il aime bien son burger.
15:49 - Il peut de temps en temps.
15:51 Il ne faut pas naître de frustration.
15:53 - Ah ben, ça risque pas. Chez nous, il n'y a pas de frustration.
15:55 - Mais un bon burger, 6 000 fois par mois...
15:57 - C'est vrai que la bonne alimentation, ça s'apprend
15:59 dès le plus jeune âge, c'est ça ? C'est une éducation
16:01 aussi à l'alimentation ? - Exactement.
16:03 - Alors, je sais pas si les sportifs boivent du vin,
16:05 mais en tout cas, vous nous avez demandé
16:07 un vin un petit peu particulier, qui est un Saint-Estèphe,
16:09 un Omar Buset, c'est un Bordeaux,
16:11 évidemment, dans la région de Médoc,
16:13 millésime 2017,
16:15 c'est du Cabernet Sauvignon,
16:17 50 %, Merlot, 40 %,
16:19 Cabernet Frondi, 10 %, et un tout petit peu de petit verre d'eau.
16:21 Et c'est un vin qui est assez puissant,
16:23 assez épicé, avec des arômes
16:25 de fruits noirs, qui va pas, effectivement, ce qu'on a dit,
16:27 forcément, avec le poisson blanc,
16:29 mais je crois que vous aviez une
16:31 envie, une anecdote à nous raconter autour de ça.
16:33 - En fait, moi, j'ai
16:35 connu, en fait, le Bordeaux
16:37 quand j'avais 19 ou 20 ans,
16:39 et j'ai fait une pubalgie, c'est-à-dire
16:41 une inflammation de la symphyse pubienne.
16:43 - Oui, c'est ce qu'il y a souvent chez les footballeurs.
16:45 - Voilà, exactement. - Très douloureux.
16:47 - Et quand on fait une pubalgie, on est très limité
16:49 dans ce qu'on peut manger
16:51 et ce qu'on peut boire,
16:53 quoi. Et on m'a fait goûter
16:55 le Bordeaux, on m'a dit "Et pour la pubalgie,
16:57 y a pas de contrariété,
16:59 tu peux prendre un verre de Bordeaux
17:01 de temps en temps, par semaine",
17:03 et c'est ce que j'ai fait. Et l'un des premiers
17:05 verres qu'on m'a servi,
17:07 c'était du eau marbuvée
17:09 Saint-Esteph. Alors les spectateurs
17:11 vont pas pouvoir le goûter,
17:13 mais le sentir aussi.
17:15 C'est qu'il a un petit goût, si vous mettez
17:17 le nez un peu dedans... - Alors à consommer avec moi
17:19 des racions, bien sûr. - C'est l'image.
17:21 Y a un peu de vanille. Vous sentez
17:23 un arrière-goût de vanille.
17:25 - Alors on l'a dégoûté un petit peu
17:27 avant. - J'ai pas votre nez, mais
17:29 en tous les cas, je le trouve très bon.
17:31 - Mais ça vous rappelle
17:33 des bons souvenirs, quand même ? Ça vous a aidé
17:35 à tenir, quoi ? - Alors là, ça me rappelle un souvenir
17:37 où j'avais l'habitude de déjeuner
17:39 une fois par mois, une fois tous les deux mois,
17:41 à l'époque où j'étais président du club de foot de Poissy,
17:43 dans un restaurant à Poissy qui s'appelait "Le Bon Vivant",
17:45 qui était un petit peu la tour de piste
17:47 près des Bordescennes, qui était un restaurant
17:49 vraiment penché, qui servait
17:51 du Saint-Esteph à eau marbuvée.
17:53 Bon, c'est pas donné, pour le coup,
17:55 mais c'est un très bon vin. - Oui, c'est un.
17:57 - Le Bon Vivant, j'aime bien comme restaurant.
17:59 - Le bon vin de Saint-Esteph, en tout cas.
18:01 Très belle réussite. On va voir
18:03 maintenant si vous êtes incollable,
18:05 et c'est le quiz.
18:07 - Alors, Carl Olive, j'ose tout.
18:11 Disons-le. Difficile de faire
18:13 un quiz sans évoquer ce fruit homonyme.
18:15 - J'attaque l'olive, hein. - Oui, l'olive.
18:17 Sauriez-vous nous dire si ces
18:19 affirmations concernant l'huile
18:21 d'olive sont vraies ou fausses ?
18:23 Les quatre composants de l'huile,
18:25 de l'olive, pardon, qui font l'huile
18:27 d'olive sont la fibre,
18:29 l'eau, l'huile
18:31 et la queue. - Vraie.
18:33 - Non, faux. Il y a pas la queue, il y a le noyau.
18:35 - Vous êtes sûr ? - Oui. - Ah, il y a le noyau dedans.
18:37 - Il y a des pièges, hein, Carl Olive.
18:39 Au XVIIe siècle, l'huile d'olive
18:41 est surtout consommée par
18:43 les fabriques de savon.
18:45 XVIIe siècle.
18:47 - Vraie. - Oui, vraie.
18:49 Notamment le savon de Marseille. Et effectivement,
18:51 à cette époque-là, on n'utilise pas du tout
18:53 l'huile d'olive pour la cuisine.
18:55 On l'utilise même en religion, etc.
18:57 Mais, et surtout pour fabriquer des savons
18:59 bien gras qui vont
19:01 nous nettoyer. - C'est certain.
19:03 - Au début du XXe siècle, le plus gros
19:05 exportateur d'huile d'olive dans le monde,
19:07 puisque l'huile d'olive déjà
19:09 est appréciée par le monde entier,
19:11 est l'Italie.
19:13 Faux. Faux, effectivement.
19:15 - Espagne. - Espagne.
19:17 Qui reste toujours le plus gros producteur d'huile.
19:19 Mais c'était vraiment le grenier à huile du monde.
19:21 Enfin, la relance de la culture
19:23 de l'olivier en Provence date
19:25 de la fin des années 70.
19:27 - Je veux dire vrai ? - Oui, vrai. - Ah, pas mal !
19:31 - Il y avait beaucoup d'oliviers au début du siècle,
19:33 puis après c'était tombé un peu en désuétude, et puis il y a eu une relance,
19:35 il y a eu une mode, et on est reparti,
19:37 on a replanté les oliviers, fin des années
19:39 70, début des années 80. Pas mal, hein ?
19:41 - C'est presque un sans faute. - 3 sur 4, bravo.
19:43 - Je vous dis juste un truc. L'huile d'olive
19:45 dont on pense qu'elle coûte,
19:47 qu'elle peut coûter cher, etc.
19:49 L'huile d'olive qu'il faut aller chercher en ce moment,
19:51 pour faire de la puce, c'est chez Lidl. Ça coûte pas grand-chose,
19:53 et c'est l'une des meilleures huiles d'olive que vous pouvez trouver
19:55 sur le marché. - Alors que les chères, hein ?
19:57 - On donnera pas de marque ? - Non, on donnera pas de marque.
19:59 - Et attention, parce que
20:01 vos amis espagnols, ils sont sous la sécheresse,
20:03 et l'huile d'olive monte.
20:05 - Le prix monte, en tout cas.
20:07 - Alors, deuxième quiz. Vous qui ne supportez pas
20:09 les arêtes, vous êtes peut-être fans
20:11 de surimi. Sauriez-vous nous dire
20:13 si ces affirmations
20:15 le concernant sont vraies ou
20:17 fausses ? A) Le surimi a été
20:19 inventé au Japon au XVIIe siècle.
20:21 Littéralement, cela signifie
20:23 "chair de poisson".
20:25 - Oui. - Vrai ? - Vrai. - Bravo.
20:27 B) Le surimi débarque en Europe
20:29 dans les années 50.
20:31 Les années 50.
20:33 - Faux. - Faux. Les années 80.
20:35 Ça arrive un peu plus tôt.
20:37 - Juste un truc, Brigitte. Surimi,
20:39 c'est sympa, mais enfin, le surimi, il faut le prendre
20:41 comme un carambar quand on était gamin, quoi.
20:43 C'est-à-dire que ça, ça se mange avec les petits
20:45 bâtons de surimi, là, quand... - Un petit peu de mayonnaise, là ?
20:47 - Oui, un petit encart,
20:49 entre deux matchs de foot ou
20:51 entre deux séances à l'Assemblée. Bon, il y a un truc de conservation.
20:53 - Non, mais c'est pas de la bonne bouffe, mais comme on n'avait pas
20:55 les arêtes, je me suis dit "Tiens, il y a au moins du poisson,
20:57 donc on est sûr qu'il n'y a pas d'arêtes."
20:59 - Alors, c'est... En France, le surimi
21:01 est appelé "bâtonnet de crabe"
21:03 car il doit contenir au moins
21:05 30 % de chair de crabe.
21:07 Vrai ou faux ? - Faux.
21:09 - Faux. 30 % de chair de poisson.
21:11 - Voilà. - C'est vraiment reconstitué. - C'est la même chose.
21:13 - Voilà. D) La couleur
21:15 orangée provient de la carotène
21:17 due à l'utilisation d'extraits
21:19 de carottes dans le surimi.
21:21 Vrai ou faux ?
21:23 - Ça me paraît gros, ça. Je dirais faux.
21:25 - Faux. C'est du paprika, pour donner
21:27 juste la couleur... - 4/4, non ?
21:29 - Bravo.
21:31 - Carottes ou surimi, il faut quand même y aller.
21:33 Un surimi à la carotte, il faut quand même y aller. - Non, mais c'était juste pour la
21:35 couleur orangée. - Oui, oui. - Bon, bravo,
21:37 neuf presque du sans-faute.
21:39 - Ah oui, bravo. - Vous êtes dans le top
21:41 5 des couilles. - Des meilleurs.
21:43 - Alors, c'est souvent autour de la table
21:45 et c'est souvent à l'occasion de déjeuner
21:47 que se nouent les meilleurs
21:49 histoires, que se font aussi parfois les deals
21:51 politiques, et c'est la brève de comptoir.
21:53 (Bruit de l'eau)
21:55 (Bruit de l'eau) Alors,
21:57 Carl Olive, on vous a demandé de vous
21:59 souvenir peut-être d'une histoire, d'une anecdote
22:01 autour d'un repas en politique.
22:03 Est-ce que vous avez quelque chose à nous raconter ?
22:05 - J'ai deux anecdotes qui sont
22:07 de périodes différentes. La première, elle date de
22:09 1988, j'avais 19 ans, je travaillais dans
22:11 un... J'étais correspondant, en plus de mes études
22:13 à la fac de Saint-Denis, dans
22:15 un canard qui s'appelait le groupe Paris-Normandie,
22:17 dans les Yvelines,
22:19 Paris-Montpoissy, édition Paris-Montpoissy,
22:21 1988, législative, et je vais
22:23 suivre la campagne
22:25 d'un monsieur qui fera parler de lui après,
22:27 Henri Cuc, qui a été un très grand ministre
22:29 en relation avec le Parlement, qui était élu
22:31 pour la première fois, député
22:33 dans la 7e circonscription des Yvelines,
22:35 canton de Oudon, au Bergenville. Et j'y vais,
22:37 le soir où on annonce les résultats,
22:39 Henri Cuc, d'origine toulisane, me dit
22:41 "Et tu vas pas partir comme ça,
22:43 "chez nous, c'est cuisse de poulet avant le départ."
22:45 Et donc,
22:47 avec Henri Cuc, on n'a pas trinqué
22:49 au vin, on n'a pas trinqué
22:51 au pinard, on a trinqué à la cuisse de poulet.
22:53 - À la cuisse de poulet ! - Et Henri Cuc me disait
22:55 "Petit, dans la politique,
22:57 "Kircacahuète, très important,
22:59 "le Kircacahuète." Ca m'est toujours
23:01 resté... J'ai fait un bouquin où j'expliquais
23:03 la démocratie de proximité, le Kircacahuète,
23:05 je pense que c'est une des clés
23:07 de succès d'une élection électorale.
23:09 - C'est-à-dire ? - Kircacahuète, c'est réunion publique,
23:11 - On va prendre l'apéro avec les administrés.
23:13 - Vous en prenez plein la gueule, on a fait
23:15 120 réunions publiques quand j'étais maire à Poissy,
23:17 dans l'ensemble des quartiers de la ville de Poissy,
23:19 on préparait nos conseils municipaux dans les quartiers,
23:21 systématiquement, ça durait 3 heures,
23:23 première heure où on passait les messages,
23:25 demi-heure, deuxième heure où on échangeait
23:27 avec les administrés, et troisième heure,
23:29 - Kircacahuète. - Le petit jus de fruit,
23:31 etc., et Kircacahuète.
23:33 - Et ça, ça marche ? - Et on se réconcilie,
23:35 voilà, on se réconcilie autour
23:37 du Kircacahuète de Verde-L'Amitié.
23:39 Ça, c'était Henri Cuc, et ça a été un très grand
23:41 héritage pour moi, et je le dis, celles et ceux
23:43 qui nous regardent, qui ont des
23:45 vérités politiques, je ne déconne pas.
23:47 Pensez à ça, Kircacahuète,
23:49 alors il faut faire attention, parce que bon...
23:51 - C'est ça qui vous a donné envie de faire de la politique,
23:53 ou pas ? C'est cette rencontre, peut-être ?
23:55 - Ça fait partie des gens exceptionnels,
23:57 Michel Péricard, Henri Cuc,
23:59 c'est des gens qui sont
24:01 exceptionnels, M. Juppé, enfin, voilà.
24:03 Bon, le deuxième,
24:05 j'ai une affection particulière,
24:07 et notamment par sa capacité
24:09 à faire rire, à avoir beaucoup
24:11 d'humour et beaucoup d'imitation, pour M. Sarkozy,
24:13 avec lequel j'ai déjeuné
24:15 deux fois, et
24:17 qui est un chambreur, mais incroyable,
24:19 si il regarde l'émission, j'espère qu'il m'engoudra pas,
24:21 la première fois, je suis porte-parole
24:23 d'Alain Juppé.
24:25 Ah bon, t'es porte-parole d'Alain Juppé ?
24:27 T'es porte-parole d'Alain Juppé, toi ?
24:29 Quel âge il aura, Alain Juppé, en 2017 ?
24:31 72 ans ? Ah, ça va être compliqué pour moi,
24:33 face à Alain Juppé, 72 ans.
24:35 Ah, mais tu pourrais me parler aussi de Valérie Pécresse ?
24:37 Qu'est-ce qu'elle veut ? Alors, il faisait ça avec, oui,
24:39 il touchait les verres, comme ça. Donc, Alain Juppé,
24:41 là, Valérie Pécresse, hein, qu'est-ce qu'elle
24:43 veut faire, Valérie Pécresse ? Elle veut faire ronguer
24:45 la Merkel.
24:47 On va la mettre sur la plage derrière d'une voiture, puis elle va faire ronguer
24:49 la Merkel. Il disait ça avec beaucoup
24:51 d'affection, et c'est
24:53 vrai que de se retrouver autour de la table,
24:55 en fait, il y avait des verres, mais M. Sarkozy, le président,
24:57 il dit surtout chocolat,
24:59 donc il jouait un peu avec... Il ne boit pas trop de vin, je crois.
25:01 Non, pas du tout. Et il est très chocolat.
25:03 Mais je dis ça parce qu'au-delà du chambreur,
25:05 je trouve qu'on retrouve un peu
25:07 l'ambiance dans le vestiaire.
25:09 Il n'en pensait pas une seconde.
25:11 Moi, je m'en prenais plein la figure, etc.
25:13 Mais c'est des moments qui sont
25:15 franchement sympas, et c'est vrai que
25:17 une réunion à table
25:19 fait que c'est presque
25:21 de l'amortisseur social. C'est formidable.
25:23 Et voilà. On se réconcilie tous
25:25 autour de la table. Oui, exactement. Alors, en politique,
25:27 pas toujours facile de garder la ligne.
25:29 C'est pourquoi il faut alléger son assiette.
25:31 C'est le dessous des plats.
25:33 Alors, entre le début et la fin du mandat,
25:41 il n'est pas rare de compter quelques kilos supplémentaires.
25:43 Il faut dire que le député est
25:45 sans arrêt confronté à de la nourriture.
25:47 Quand il n'est pas dans un banquet, une fête de village
25:49 ou en déjeuner dans les ministères,
25:51 il se doit d'accepter sur le terrain
25:53 les spécialités locales, offertes par les commerçants.
25:55 Regardez, c'est un sujet de Maïté Frémont
25:57 et d'Arieau Bergogno.
25:59 - Bonjour, monsieur. Comment allez-vous ? - Très bien, et vous ?
26:03 Qu'il soit de gauche ou de droite,
26:05 de laine, de la maïenne, de la lausère
26:07 ou encore du loiré,
26:09 le député se trouve souvent
26:11 sur le marché de sa circonscription.
26:13 - Bonjour.
26:15 - Je suis un ramos député, mais je ne vous connaissais pas
26:17 sur le miel. - Car c'est ici qu'on discute,
26:19 qu'on échange et, bien sûr,
26:21 qu'on goûte les produits de notre terroir.
26:23 - Une petite tartiflette,
26:25 qu'est-ce que vous voulez ?
26:27 Je suis Mme Sfilbout, la députée de la circonscription.
26:29 Je viens vous saluer. Oh, ça sent bon, ici.
26:31 - Ah oui ?
26:33 - Pour une matinée, la députée devient critique
26:35 gastronomique et goûte des pâtisseries marocaines.
26:37 - Ça, par exemple,
26:39 je pense que ça, pour la ligne,
26:41 ça ne va pas du tout.
26:43 Mais c'est bon pour le moral. Très important.
26:45 Il suffit de ne pas abuser.
26:47 - Gardez la ligne.
26:49 L'exercice parlementaire
26:51 pourrait-il grossir, Mme la députée ?
26:53 - Je dirais que ce n'est pas les déjeuners
26:55 à l'Assemblée, tout ça. C'est plutôt,
26:57 globalement, quand on est crevé,
26:59 on a envie de manger
27:01 un petit carré de chocolat,
27:03 une petite sucrerie, etc. Et ça, c'est ni bon
27:05 pour les dents, ni bon pour le poids.
27:07 Donc, il faut se retenir. - Les députés grignotent-ils
27:09 trop ? Retour dans notre
27:11 placard à archives.
27:13 - Vous savez, dans l'hémicycle, on a des
27:15 casiers. Et maintenant,
27:17 on s'approvisionne, parfois,
27:19 avant de rentrer en séance. Quand les séances s'annoncent
27:21 longues, on a quelques friandises
27:23 cachées dans nos pipites qui nous permettent de tenir le coup.
27:25 Quand vous y passez 3h, 4h
27:27 d'affilée, je peux vous dire que parfois,
27:29 vous avez faim ou soif.
27:31 Donc, soit il faut sortir, soit il faut le faire discrètement.
27:33 - Et si on montait sur la balance ?
27:35 François Ruffin a livré
27:37 il y a quelques années une anecdote
27:39 sur les réseaux sociaux.
27:41 - Hier, je suis allé chez le tout-bib de l'Assemblée.
27:43 La médecin, elle me pose des questions.
27:45 "Est-ce que vous faites du sport ?
27:47 Vous faites des trucs comme ça ?"
27:49 Je lui dis "oui, je fais du sport".
27:51 C'est bien parce qu'ici, c'est plus 3 kilos par an
27:53 pour les jeunes hommes. Plus 3 kilos par an !
27:55 Et donc,
27:57 elle me dit "ouais,
27:59 les députés mangent trop et ils mangent irrégulièrement".
28:01 - Une des solutions pour garder
28:03 ou retrouver la ligne ?
28:05 Le sport, bien entendu.
28:07 Dans une salle de fitness,
28:09 sur un terrain de foot,
28:11 ou encore en saulant,
28:13 les députés l'ont saisi,
28:15 c'est que si on a besoin d'un peu plus de temps pour faire du sport,
28:17 pour le corps et pour l'esprit,
28:19 et primordial pour garder la forme,
28:21 qu'on soit un politique ou pas.
28:23 - C'était un sujet de Maïté Frémont,
28:25 Dario Bergogno et Ivana Navion.
28:27 Carle Olive,
28:29 quand on a une vie de député
28:31 qui est parfois un petit peu dissolue
28:33 avec des séances la nuit,
28:35 c'est difficile de garder la ligne ?
28:37 - Moi, je suis un bon exemple
28:39 de ce qu'il ne fallait pas faire.
28:41 2020, élection municipale,
28:43 3 ou 4 réunions publiques
28:45 chaque soir, on termine à 23h.
28:47 Comme le dit
28:49 Violette à juste titre, ma collègue...
28:51 - Violette Spilboul,
28:53 à l'Assemblée.
28:55 - On est un peu carbo, alors on prend un petit coup de rouge,
28:57 le fameux kirkakawet, dont on parlait
28:59 tout à l'heure, un peu de cochonaille,
29:01 etc.
29:03 Derrière 2021, il y a eu les élections départementales
29:05 et régionales. 2022,
29:07 la campagne présidentielle avec le président Macron
29:09 me concernant, et puis derrière, la législative.
29:11 J'arrive ici, je pense
29:13 qu'entre 2020 et 2022,
29:15 j'ai pris 11 kilos.
29:17 - Avant d'être député.
29:19 - Et je cours 3-4 fois par semaine.
29:21 Et je courrais déjà 3-4 fois par semaine.
29:23 Ce qui veut dire quand même que
29:25 le sport ne fait pas maigrir, c'est un accélérateur,
29:27 le cas échéant, d'abord les vertus
29:29 fabuleuses du sport, on y reviendra,
29:31 mais si vous ne faites pas attention à
29:33 comment vous déjeunez... - Là, on vous voit courir, d'ailleurs,
29:35 sur ces images. - Comment vous dînez,
29:37 à quelle heure vous dînez, etc.
29:39 Et je me fais une double
29:41 déchirure aux adducteurs en jouant au football,
29:43 et une déchirure de la paroi abdominale.
29:45 - Vous êtes en carton, une plus magie, déchireur !
29:47 - Non, non, mais je suis en pleine forme,
29:49 Jean-Pierre Montalvo.
29:51 Et donc, à la différence d'un certain nombre de collègues,
29:53 d'ailleurs, je fais un clin d'œil à Richard Ramos,
29:55 parce que, Richard, je ne sais pas s'il a déjà
29:57 partagé la table avec vous. - Si, bien sûr !
29:59 - Alors lui, c'est un vrai critique
30:01 gastro, c'est un phénomène,
30:03 c'est le cordon bleu de l'Assemblée. - Et puis son combat
30:05 contre les nitrites, qu'il ne faut pas oublier. - Exactement.
30:07 Et donc, quand je suis arrivé à l'Assemblée,
30:09 ça a été l'effet inverse, parce que,
30:11 pour le coup, j'ai perdu
30:13 15 kilos en
30:15 moins d'un an, et j'ai perdu
30:17 15 kilos en renouvelant
30:19 totalement mon équilibre alimentaire,
30:21 et je rends à César ce qui appartient à Nadine
30:23 de Saint-Germain, chez Terraforme, pardon pour la pub,
30:25 mais j'ai fait de la presothérapie.
30:27 Et la presothérapie, c'est qu'on vient
30:29 vous mettre des points, avec
30:31 un petit stylet, là, tranquillement, un peu partout,
30:33 ça dure une demi-heure. - Vous connaissiez, Brigitte, la pres...
30:35 - Ah non, non, je connais pas du tout. - Presothérapie. - On vous presse la peau
30:37 et ça fait sortir la graisse ? - Non, non, non,
30:39 c'est une petite séance d'une demi-heure, trois fois par semaine, là,
30:41 il faut être sérieux. - Ça stimule quoi, alors ?
30:43 - Et puis, ça re-stimule les
30:45 viscères, les points de transit,
30:47 y compris dans les pieds, sous
30:49 la voûte plantaire. - Une sorte d'accout ponctueur ?
30:51 - Remarquable. Et en fait, non, c'est pas
30:53 un ponctueur, c'est rien, y a pas d'aiguilles, mais on met son dépoint.
30:55 - Comme ça. - Mais ça suffit pas à maigrir,
30:57 ça, quand même. - Ah non, mais ça,
30:59 c'est un catalyseur, ça accélère
31:01 la perte de poids et surtout
31:03 le fait de... Vous savez, vous avez des régimes,
31:05 je donne pas les noms, mais vous allez perdre
31:07 en claquement de doigts en une semaine
31:09 3 kilos et vous en reprenez... - Oui, c'est le yo-yo.
31:11 - Oui, c'est le yo-yo. Là, c'est pas du tout le cas,
31:13 mais il faut après... - Ça doit s'accompagner
31:15 d'une alimentation équilibrée, j'imagine. - Exactement.
31:17 Tous les matins, prendre le petit déjeuner
31:19 à la même heure. Moi, par exemple, depuis
31:21 maintenant presque 2 ans, c'est un kiwi
31:23 et 3 tranches de pain complet.
31:25 Tous les matins. Et derrière, je ne grignote pas.
31:27 Y a beaucoup de salade de fruits, dans ce que je fais.
31:29 - Donc aucun grignotage, légumes verts ?
31:31 - Pas de grignotage. - Le poisson aussi ? - Le poisson.
31:33 Alors après, il peut y avoir des entorses
31:35 dans le régiment. Moi, j'adore
31:37 le Bordeaux, j'adore le Kyr.
31:39 Quand je suis en Espagne,
31:41 je fais attention, mais depuis
31:43 un an et demi, je suis toujours...
31:45 Je scie entre -12 et -15 kg.
31:47 Et je suis en pleine forme.
31:49 J'ai retrouvé des temps
31:51 de course, je vous ai montré tout à l'heure,
31:53 des temps de course où je fais quasiment
31:55 les temps que je faisais quand j'avais 30 ans,
31:57 c'est-à-dire il y a à peu près 25 ans.
31:59 Et pour le coup, le fait de faire 3, 4,
32:01 5 sorties de course à pied par semaine,
32:03 ou très tôt, ou très tard,
32:05 et parfois la nuit, fait que...
32:07 J'y ai trouvé mon compte.
32:09 Et donc je fais effectivement attention
32:11 quand, ce qu'on appelle
32:13 le dernier rang de l'Assemblée,
32:15 on lève les petits... -C'est vrai ou pas ?
32:17 Il y a des bonbons qui sont cachés dans les casiers ?
32:19 C'est vrai ? Vous avez vu ?
32:21 -Moi, je suis à l'avant-dernier rang.
32:23 On a des collègues de Bretagne qui nous sortent
32:25 les bonbons au beurre salé. -C'est quoi ?
32:27 C'est en séance de nuit ? C'est quand ça commence
32:29 à s'éterniser un peu ? -Oui.
32:31 Comme le disait la collègue sur le rembobinage,
32:33 dans les archives, c'est vrai que
32:35 quand vous passez 8 ou 9 heures assis,
32:37 vous ne bougez pas une oreille, vous ne pouvez pas boire
32:39 de l'eau, évidemment,
32:41 mais dans l'Assemblée, je peux vous dire
32:43 que ça sent qu'il ose et que vous êtes contents
32:45 quand vous voyez passer un petit bonbon, hop,
32:47 on fait ça, zoom, hop, c'est terminé.
32:49 -Vous avez quoi dans votre pupitre ?
32:51 -Pour le coup, moi, j'ai plus
32:53 ces petits encas,
32:55 parce que je ne ressens plus l'envie.
32:57 -Mais si ça passe devant vous,
32:59 vous le prenez, quoi. C'est tentant.
33:01 -Quand il y a une petite guimauve qui passe,
33:03 ou que les bonbons à ribaud viennent d'ici, viennent de là.
33:05 En plus, c'est très généreux. Et là, je vais vous dire un truc,
33:07 c'est la diversité politique. -C'est ça, c'est gauche-droite.
33:09 Tout le monde pareil. -Exactement.
33:11 -Vous avez vu les collègues grossir ou pas ?
33:13 -Oui, il y en a. Je ne vais pas donner les noms.
33:15 -On va pas dénoncer.
33:17 -Non, mais globalement,
33:19 après, les collègues, il faut aussi gaffe.
33:21 Je ne suis pas sûr, comme disait Violette Spilbou,
33:23 que ce soit à l'Assemblée qu'on prenne du poids.
33:25 C'est vrai que les sollicitations extérieures,
33:27 comme le village d'Achirac, quand vous faites
33:29 un marché par semaine... -Salon d'électure.
33:31 -Comment on fait pour refuser ?
33:33 Vous êtes sur le marché, tout le monde vous tend quelque chose
33:35 à manger, vous êtes obligés d'accepter, non ?
33:37 -Vous prenez un tout petit... -Un petit bon.
33:39 -Et puis quand on vous sert une coupe de champagne
33:41 ou un verre de vin, vous trempez les lèvres
33:43 et puis vous les laissez. -Il n'y a pas des trucs
33:45 et des astuces pour échapper au gavage ?
33:47 -C'est ça, ce que je vous dis. -Toujours des petites quantités,
33:49 mais des petites quantités plein de fois dans la journée,
33:51 ça fait une grosse quantité. -Et quand on est à table,
33:53 on ne vous resserre pas quand le verre est plein.
33:55 Donc il ne faut pas qu'il soit trop vide.
33:57 -C'est un peu le combat de tous les jours.
33:59 Il faut toujours faire attention. -Alors moi, je me suis dit
34:01 que je ne vais pas pouvoir récupérer le poids que j'avais
34:03 quand j'étais footballeur, que j'avais 28 piges.
34:05 Le fait est que j'ai pu le faire.
34:07 -Vous voulez retrouver le poids d'avant.
34:09 -Oui, et c'est un message aussi que je veux faire passer
34:11 parce que les mecs et les miss,
34:13 parfois, on se dit qu'on ne va jamais pouvoir maigrir,
34:15 etc. Si, c'est possible. -Ce n'est pas trop de frustration ?
34:17 -Pas du tout, au contraire.
34:19 Il y a beaucoup plus, je trouve, de saveur,
34:21 de goût, l'appréhension, le fait de prendre aussi son temps,
34:23 de s'asseoir,
34:25 de prendre son temps.
34:27 -Mais une discipline aussi, Brigitte,
34:29 un kiwi et du pain complet, tous les matins,
34:31 depuis trois ans, je dis chapeau
34:33 parce qu'il faut le faire. Jamais un petit croissant,
34:35 jamais rien, jamais une entorte. -Si, ça m'arrive.
34:37 -Bravo. -Mais quand vous faites
34:39 cinq sorties par semaine,
34:41 aller entre 800 et 1000 calories la sortie,
34:43 comme disait Coliche, vous pouvez fumer sous la douche.
34:45 -Oui, mais alors, Loris, c'est vrai que
34:47 quand on fait beaucoup de sport, on a faim.
34:49 On fait peut-être un peu moins attention. -Pas trop, Brigitte.
34:51 -On se dit "ça va, j'ai perdu des calories, je peux en reprendre".
34:53 -Brigitte, on mange. -Entre 2 et 3 litres de flotte,
34:55 mais pas trop.
34:57 Je trouve que les fruits,
34:59 les légumes, fait que...
35:01 -Il faut l'alimentation. -Exactement.
35:03 -Le risque aussi, c'est, OK, on mange du poisson,
35:05 mais s'il y a une sauce comme ça
35:07 qui recouvre tout le poisson, c'est ça qui fait grossir ?
35:09 -Oui, mais même si vous avez la petite sauce...
35:11 Ca, ça me rappelle
35:13 les endives d'un resto à côté
35:15 qui s'appelle chez Françoise.
35:17 -C'est chez Françoise qui nous a fournis ces bons petits plats.
35:19 -Si jamais, effectivement,
35:21 vous avez la sauce, malgré tout, avec ce poisson blanc,
35:23 on n'est pas avec un steak frites.
35:25 -Ca reste quand même...
35:27 -On n'est pas steak frites, sauce poivre.
35:29 Et j'adore ça aussi.
35:31 -Alors, 16 % des Français,
35:33 et là, c'est autre chose,
35:35 déclarent ne pas manger à leur faim.
35:37 En face, ce sont 16 millions d'euros
35:39 par an, 16 milliards d'euros
35:41 par an qui partent en fumée
35:43 à cause du gaspillage alimentaire.
35:45 On en parle et on met les pieds dans le plat.
35:47 ...
35:51 -Inspiré par Robin Desbois,
35:53 toujours au service des plus démunis,
35:55 l'association Robin des Bennes
35:57 traque les invendus de la grande distribution,
35:59 fruits abîmés,
36:01 conserves cabossées, dates de péremption
36:03 proches, afin de les redistribuer.
36:05 C'est un reportage à Amiens
36:07 de Dario Bergogno
36:09 et de Steven Martin.
36:11 -Une orange un peu abîmée,
36:13 et c'est tout le sachet à la poubelle.
36:15 Une scène quotidienne dans nos magasins.
36:17 Face à ce phénomène,
36:19 les grandes surfaces de plus de 400 m2
36:21 ont obligation depuis 2016
36:23 de donner leurs invendus à des associations.
36:25 Une bonne idée pour cette directrice
36:27 de supermarché.
36:29 -Je trouvais ça important
36:31 de limiter mes invendus
36:33 et de les proposer à des gens
36:35 qui puissent en faire bon usage.
36:37 On perd toujours de l'argent,
36:39 mais au moins, les produits sont consommés.
36:41 Bonjour, bonjour !
36:43 -C'est l'association Robin des Bennes
36:45 qui vient chercher ces invendus
36:47 pour les redistribuer.
36:49 Elle se rend 2 à 3 fois par semaine
36:51 dans cette enseigne
36:53 et ne repart jamais les mains vides.
36:55 -On a tout ce qui est fruits et légumes.
36:57 On a des bananes, des ananas,
36:59 des petits champignons, des pommes,
37:01 des patates douces.
37:03 On arrive des fois chez des partenaires
37:05 où il y a 3 caddies.
37:07 -70 personnes, principalement des bénévoles,
37:09 aident les Robin des Bennes.
37:11 3 % de la population d'Amiens
37:13 profitent de ces aliments
37:15 censés terminer à la poubelle.
37:17 -Merci.
37:19 Salut, Axel !
37:21 Allez, la belle récolte !
37:23 -L'association créée en 2019
37:25 a connu des débuts difficiles.
37:27 Certaines grandes enseignes
37:29 sabotaient leurs invendus.
37:31 -On a décidé de ne pas pointer du doigt.
37:33 Eux, ils mettent de la javel.
37:35 Ou alors, ils font exprès de rendre inconsommables
37:37 leurs produits. On s'est dit qu'on allait
37:39 rencontrer directement les directeurs et les directrices.
37:41 On va leur dire qu'on fait vos poubelles,
37:43 on sait ce qu'il y a, on vous propose
37:45 des choses, et tant pis, on les laisse.
37:47 Il y en a qui ont dit que ça faisait un moment
37:49 que je cherchais.
37:51 -A la distribution, on retrouve des personnes
37:53 en situation de précarité, mais aussi ceux
37:55 venus pour des raisons écologiques.
37:57 -Notre volonté, c'est que ce soit ouvert à toutes et tous.
37:59 On ne demande pas les revenus,
38:01 on ne demande pas des conditions particulières.
38:03 Vous avez des personnes qui ont
38:05 des familles à 7 enfants
38:07 qui vivent dans des conditions déplorables,
38:09 jusqu'à des médecins, des kinés.
38:11 Tout ce beau monde se mélange.
38:13 Je suis toute seule avec mon petit loup.
38:15 Financièrement, ça a un gros coup de pouce.
38:17 Cette association-là,
38:19 elle permet l'anti-gaspillage
38:21 au niveau des récupérations alimentaires
38:23 et au niveau financier aussi, ça aide.
38:25 Si on achète, on en a
38:27 pour peut-être une centaine d'euros par mois.
38:29 J'ai peut-être gagné, économisé
38:31 20 euros faciles.
38:33 -Les restes de la collecte ne seront pas jetés.
38:35 L'association propose un frigo partagé
38:37 ouvert à tous.
38:39 -Ce qui est dingue, vous allez voir,
38:41 c'est qu'on a déjà ouvert une boîte.
38:43 On le met à zéro tous les lundis.
38:45 On est mardi, aujourd'hui.
38:47 Il a déjà été ouvert 72 fois.
38:49 C'est quand même assez impressionnant.
38:51 -Les robines d'Ebène espèrent s'étendre
38:53 prochainement au-delà d'Amiens.
38:55 -Le supermarché, comme on le voit
38:57 dans ce reportage, avait pour obligation,
38:59 c'est la loi Garrault, de ne pas jeter
39:01 ces invendus et d'essayer de les distribuer
39:03 à des associations caritatives,
39:05 comme on le voit dans ce reportage.
39:07 Vous aviez déposé un projet de loi,
39:09 si on le voit, pour baisser ces surfaces.
39:11 Que ce soit la Superette
39:13 et le petit supermarché du coin.
39:15 Pourquoi ça n'a pas marché ?
39:17 Avec les LR, puisque vous étiez avec Philippe Juvin ?
39:19 -Par rapport à ça, Jean-Pierre,
39:21 on souhaitait passer, notamment avec mon collègue
39:23 à Rage des Rimbaches, élu à Courbevoie,
39:25 de 400 m2 à 200 m2
39:27 pour obtenir 5000 points
39:29 de vente supplémentaire.
39:31 Je salue l'association que vous avez montrée
39:33 à l'instant, parce que c'est exactement ça.
39:35 On a encore aujourd'hui, malheureusement,
39:37 des gens qui jabellisent les produits
39:39 qui ne sont pas vendus.
39:41 J'ai pensé,
39:43 adossé à l'exemple de ce qu'on avait fait à Poissy
39:45 sur une charte de l'alimentation,
39:47 anti-gaspillage, de pouvoir le proposer
39:49 aux collègues de l'Assemblée.
39:51 Là, on traverse les courants politiques.
39:53 -C'est transpartisan, cette proposition de loi ?
39:55 -Bien sûr. Je l'ai encore ici.
39:57 -Et ça a coincé ?
39:59 -Philippe m'a tout de suite dit que c'était une super idée,
40:01 on y va, et 10 jours après, il m'a dit
40:03 que le groupe ne pouvait pas entendre parler
40:05 du côté présidentiel. Je lui ai dit, "Mec, on ne peut pas."
40:07 -C'est juste un front politique ?
40:09 -Non, mais là, il faut qu'on se détende, tous ensemble.
40:11 Plus que jamais, avec ce qui s'est passé récemment,
40:13 on parle de quelque chose
40:15 où il y a une personne sur dix dans le monde
40:17 qui a du mal à s'alimenter. Brigitte,
40:19 vous le disiez tout à l'heure,
40:21 10 millions de tonnes de produits
40:23 qui sont jetés par la fenêtre, c'est 16 milliards,
40:25 par an.
40:27 150 kilos par an, par habitant,
40:29 dans les déchets, etc.
40:31 Donc, on peut faire cause commune,
40:33 on peut faire une cause nationale.
40:35 -Vous allez la remettre sur la table ?
40:37 -Ca va se détendre,
40:39 y compris, mais je ne stigmatise pas
40:41 les LR sur le sujet,
40:43 parce que ça a été aussi le cas,
40:45 un jour, c'était le parti,
40:47 le lendemain, c'était le parti.
40:49 -Pourquoi vous ne la proposez pas
40:51 à Guillaume Garot, tout simplement,
40:53 un député socialiste qui lui est déjà allé d'un sens ?
40:55 -C'est ce qu'on va faire.
40:57 On va travailler ensemble, avec les bonnes volontés.
40:59 Il me semble qu'aujourd'hui,
41:01 on va se poser des questions sur un certain nombre de causes,
41:03 qui doivent transcender
41:05 à la fois les bancs,
41:07 et qui font le large consensus...
41:09 -Sur le gaspillage ?
41:11 -Vous voyez, j'ai reçu une lettre,
41:13 je m'en souviens toujours, en 2017 ou 2018,
41:15 d'un jeune élève,
41:17 qui était en 4e à Poissy,
41:19 qui est venu me voir en disant "Monsieur le maire,
41:21 je note qu'à la cantine, on a un certain nombre de déchets
41:23 qui vont directement à la poubelle.
41:25 Est-ce qu'on pourrait pas faire en sorte, par exemple,
41:27 de les offrir à une association caritative ?"
41:29 Et aujourd'hui, le Secours populaire,
41:31 les Restos du coeur,
41:33 le Secours catholique,
41:35 et notamment après Covid, ont pu...
41:37 -Ils viennent à la fin des repas à la cantine ?
41:39 -Exactement.
41:41 J'ai vu que l'association parlait de frigos partagés.
41:43 Maintenant, dans les cantines, on a ce qu'on appelle
41:45 des tables partagées.
41:47 Si je ne termine pas ma salade de fruits,
41:49 je vais la mettre sur la table partagée,
41:51 et un de mes copains ou copines
41:53 qui souhaitent reprendre la salade de fruits
41:55 va pouvoir le faire sur la table partagée.
41:57 -Tout le monde a le Covid.
41:59 -Et tout le monde a le Covid.
42:01 -Sans déconner, ça fonctionne très bien.
42:03 Et ça fonctionne très bien.
42:05 Il faut écouter, encore une fois,
42:07 j'ai souvent cette expression "aller sortir le cul des vaches".
42:09 Là, on y est. Il faut qu'on aille sur le terrain.
42:11 C'est la vérité du terrain.
42:13 -C'est l'objet de votre association, Génération terrain.
42:15 Vous, vous partez du réel, du terrain.
42:17 C'est comme ça que vous êtes inspiré pour faire de la politique.
42:19 -On parlait de sport. Vous avez entamé l'émission,
42:21 et je vous en remercie, Jean-Pierre Montanès,
42:23 sur l'apport du sport
42:25 dans la gestion au quotidien des collectivités publiques.
42:27 Oui, parce que dans le sport,
42:29 vous êtes imbibé aux règles du jeu.
42:31 Vous êtes dans le jeu ou en dehors du jeu.
42:33 Personne au football n'aurait idée de faire une rentrée touche au pied.
42:35 Sinon, c'est la balle à l'adversaire.
42:37 Vous êtes dans le jeu ou hors du jeu.
42:39 En politique, il faut de temps en temps rappeler les règles.
42:41 Après, les règles, on les interprète pas.
42:43 Moi, ça m'a beaucoup apporté, cela.
42:45 -C'est une règle de vie, aussi.
42:47 -C'est une règle de vie. Par exemple, les 2h de sport
42:49 que je donne aux agents de la collectivité par semaine
42:51 dans le cadre du temps de travail à Pouessy en 2017,
42:53 c'est pas parce que j'aime le sport,
42:55 c'est que je suis chevillé au corps sur les vertus du sport.
42:57 -Mais c'est du collectif, alors ?
42:59 -C'est un sport co ?
43:01 -Il n'y a pas que ça. Il y a marche, marche nordique,
43:03 nage, nage avec palme, relaxation.
43:05 Aujourd'hui, on a de la chorale.
43:07 16 créneaux différents dans la semaine.
43:09 Et les collègues agents y participent.
43:11 -Sur leur heure de travail ? Ils ont 2h pour aller à la chambre ?
43:13 -Il n'y a pas de catégorie A, il n'y a pas de catégorie B.
43:15 -Je suis sûr qu'il y a moins d'arrêt de maladie. Ils sont plus en forme.
43:17 -On est passé de 20 jours par an par agent.
43:19 16 jours par an par agent.
43:21 2 millions d'économies, c'est pas rien.
43:23 C'est des choses concrètes qui viennent du terrain.
43:25 Et quand ça vient du terrain, c'est validé par les...
43:27 -Une petite idée pour votre proposition de loi.
43:29 J'ai remarqué qu'il y avait 14% des restaurants
43:31 qui aussi jetaient, gaspillaient.
43:33 Est-ce qu'il n'y a pas moyen, là aussi,
43:35 d'aller récupérer peut-être ce qui n'a pas été...
43:37 -Mais vous avez un certain nombre de restaurants
43:39 qui jouent au jeu,
43:41 qui n'ont pas besoin non plus de loi
43:43 pour pouvoir le faire, y compris un certain nombre
43:45 de commerçants. Moi, j'en connais bon nombre
43:47 à Poissy, à Orgeval, à Crépierre,
43:49 à Plaizier, dans ma circonception.
43:51 -Il ne faudrait pas les inciter d'une manière ou d'une autre ?
43:53 -Ce qui est bien, c'est que l'incitation,
43:55 ça permet quand même de garder une espèce de latitude.
43:57 Il ne faut pas prévenir, emmerder les Français.
43:59 Si on commence à leur dire "Vous allez pouvoir
44:01 distribuer, mais...", alors, premièrement,
44:03 deuxièmement, troisièmement, quatrièmement,
44:05 ils vont dire "Attendez, les gars, si on peut éviter
44:07 de faire compliqué quand on peut faire simple."
44:09 Donc voilà, l'incitation, elle est belle.
44:11 Si elle peut être encadrée, ce sera encore mieux.
44:13 Ce sera l'objet, notamment, de cette loi.
44:15 -On pourrait faire un lien entre associations, restaurateurs ?
44:17 -Ca commence à exister, voyez-vous.
44:19 On a, par exemple, des déchets à la fois biologiques
44:21 et ménagés au sortir des cantines.
44:23 Ces déchets-là,
44:25 on a 2600 repas servis à Poissy par jour.
44:27 Les déchets, par exemple, biologiques,
44:29 sont ramenés par une association qui s'appelle
44:31 Trion, à Carrière-sous-Poissy,
44:33 dans un immense compost,
44:35 et puis derrière, on peut faire de la biomasse, par exemple.
44:37 -Caroline, j'ai une question un peu plus technique.
44:39 On l'a bien vu dans le supermarché.
44:41 Les oranges abîmées, c'est facile, on les redistribue.
44:43 Il y en a une abîmée, il y a des bananes qui sont un peu abîmées,
44:45 on peut les manger, les conserves cabossées.
44:47 Un sujet plus sensible, c'est les dates de péremption.
44:49 Là, d'ailleurs,
44:51 ils n'ont pas voulu parler sur ce sujet-là,
44:53 parce que comment on pourrait faire une loi pour,
44:55 évidemment, pouvoir redistribuer
44:57 ces produits qui ont passé la date de péremption ?
44:59 -Mais qui sont toujours mangeables, en fait.
45:01 -Bien sûr, bien sûr.
45:03 -Pour des principes de précaution, on les jette.
45:05 Mais, effectivement, après, il y a des raisons sanitaires
45:07 aussi qui sont derrière, et on peut imaginer,
45:09 quelqu'un peut porter plainte parce qu'il a mangé un yaourt
45:11 et il a mangé un yaourt, et il a mangé un yaourt.
45:13 -Vous avez parfaitement raison.
45:15 Je vous donne deux exemples.
45:17 Alexandre Bonparc, Carrefour.
45:19 Michel Loire-Leclerc, les centres Leclerc.
45:21 C'est ce qui se passe sur des délais
45:23 de limite de consommation.
45:25 Le yaourt que vous allez manger aujourd'hui,
45:27 il est en péremption
45:29 dans trois ou quatre jours.
45:31 La vérité, c'est que si vous le savourez
45:33 un mois, deux mois après, et qu'il ne sent pas la fermentation,
45:35 vous n'allez pas avoir un saignement de nez.
45:37 Il faut qu'on arrête de vouloir inventer
45:39 la machine à corber les bananes.
45:41 -On est quand même obligés
45:43 de laisser une date indicative.
45:45 -Mais typiquement, à Carrefour
45:47 ou dans les centres Leclerc,
45:49 c'est ce qui se passe.
45:51 Chacun prend ses responsabilités.
45:53 Voyez-vous, si c'est pour...
45:55 D'abord, ce qui est paradoxal
45:57 en politique, c'est qu'on dit qu'on va faire moins de lois.
45:59 La vérité, c'est qu'on fait plus de lois
46:01 et que les anciennes lois ne sont pas appliquées.
46:03 On va sortir le décret d'application,
46:05 et ça nous fera du bien à toutes et à tous.
46:07 Après, je crois au pragmatisme.
46:09 Je crois vraiment au pragmatisme.
46:11 S'il y a des exagérations, il faut que nous fassions
46:13 des contrôles inopinés.
46:15 Mais si, avant le mot défiance,
46:17 on peut se faire confiance,
46:19 on va en faire deux chemins ensemble.
46:21 -J'ai regardé en Europe.
46:23 La France est plutôt dans la moyenne européenne
46:25 au niveau du gaspillage.
46:27 Le pire les lève, c'est la Norvège.
46:29 Après, le Royaume-Uni.
46:31 Il faudrait une politique européenne
46:33 où ça se gère vraiment au niveau français ?
46:35 -On va faire un peu de l'espoir devant notre porte.
46:37 Saisissons-nous de ce que nous pouvons mettre en place.
46:39 Quand je prends l'exemple, il est symbolique,
46:41 mais l'exemple de ce jeune homme de 14 ans
46:43 qui vient me voir, qui m'envoie une lettre
46:45 pour dire qu'on pourrait faire ça,
46:47 formidable, non seulement on l'a fait,
46:49 mais on l'a décliné sur l'ensemble
46:51 des écoles à l'époque.
46:53 Ensuite, on a quelques restrictions
46:55 parce qu'aujourd'hui, c'est pas le sujet
46:57 d'avoir plus de bouffe dans les associations caritatives,
46:59 disons les choses.
47:01 C'est d'avoir de la bonne bouffe.
47:03 Mais on peut avoir des sales gueules,
47:05 ces fruits qui sont un peu tachés, etc.
47:07 C'est pas le sujet.
47:09 Mais c'est pas en avoir plus,
47:11 c'est en avoir mieux.
47:13 On a signé cette charte du gaspillage
47:15 alimentaire vers le zéro déchet
47:17 avec un rage des rimes bâches,
47:19 et ça a fait école, et tant mieux.
47:21 -Il faut en avoir plus aussi, parce qu'on a vu
47:23 les Restos du Coeur qui refusaient du monde
47:25 parce qu'il n'y en avait pas pour tout le monde.
47:27 -Et une capacité, Brigitte Boucher,
47:29 et ça vous a pas échappé, aussi logistique
47:31 de pouvoir entreposer ces denrées alimentaires.
47:33 C'est pas un claquement de doigts.
47:35 -Et merci les associations.
47:37 -Bien sûr, et merci les associations.
47:39 Les associations, encore une fois,
47:41 sont vraiment syrviatiques pour rendre
47:43 la vie, le bien-vivre ensemble, évidemment.
47:45 -Vous dites "je suis un enfant de Coluche",
47:47 et à vous, que vous devez ce combat
47:49 pour la lutte anti-gaspille ?
47:51 J'ai vu que vous citiez une blague tout à l'heure
47:53 en personne, à la douche.
47:55 C'est votre maître en matière d'humour et d'anti-gaspillage.
47:57 De générosité.
47:59 -J'ai grandi avec Coluche,
48:01 et j'ai eu la chance de faire quelques trucs avec lui.
48:03 C'est vrai que quand, malheureusement,
48:05 quelques mois avant son décès,
48:07 il crée les Restos du Coeur,
48:09 au début, tout le monde se marre,
48:11 "ça va être encore une connerie à la Coluche".
48:13 Non, la vérité, c'est que ça existe encore aujourd'hui.
48:15 -Malheureusement, ça marche très bien aujourd'hui,
48:17 c'était pas le but.
48:19 -Oui, après, il faut pas monter les associations
48:21 les unes contre les autres, et surtout pas
48:23 les associations contre l'Etat.
48:25 On dit "ouais, les Restos du Coeur font ce que l'Etat ne fait pas".
48:27 C'est pas ce que souhaitait Coluche,
48:29 c'est pas ce que disait Coluche.
48:31 Coluche a apporté sa pierre à l'édifice,
48:33 qui a été exceptionnelle, il faut continuer à soutenir.
48:35 Leur apporter un soutien logistique,
48:37 financier, matériel,
48:39 mais tous les bénévoles qui sont
48:41 aujourd'hui aux Restos du Coeur, comme dans toutes les associations,
48:43 parce qu'elles sont très nombreuses,
48:45 voilà, et on devrait leur dessiner
48:47 le prix du cours. -Leur tirer le chapeau, en tout cas.
48:49 Tout le monde a fini, je vous vois
48:51 lorgner sur le dessert, allez, c'est le péché mignon.
48:53 (Générique)
48:55 ---
48:57 -Brigitte, voilà ce que c'est d'inviter
48:59 un homme politique qui fait un marathon demain.
49:01 On n'a pas de Saint-Honoré,
49:03 on n'a pas de Paris-Brest, on a une salade
49:05 de fruits de saison. -Déçue, Jean-Pierre.
49:07 -C'est normal, avec son pain complet le matin,
49:09 son kiwi, et sa salade de fruits de saison.
49:11 Alors là, il y a quand même une toute petite...
49:13 J'allais dire trahison,
49:15 non, mais il y a quand même des ananas,
49:17 des bananes, des mangues,
49:19 c'est des fruits de saison, mais des fruits de saison
49:21 à quelques milliers de kilomètres, ça vous dérange
49:23 aussi, vous achetez ? -Bien sûr que j'achète.
49:25 Non seulement j'achète, mais je consomme.
49:27 Et puis je vais vous dire, sans état d'âme,
49:29 on va arrêter de se traiturer. -Oui, mais il y a une trace carbone
49:31 aujourd'hui, on ne peut pas passer outre...
49:33 -Non, mais d'accord, mais... -Vous avez du local,
49:35 de saison... -Alors allons-y, on a une trace carbone.
49:37 La France est un des meilleurs élèves
49:39 de l'Europe, justement, en matière de transition
49:41 écologique. Donc on arrête de nous
49:43 emmerder au quotidien. Savourons
49:45 une bonne petite salade de fruits, ça fait du bien,
49:47 ça nous permet d'être en pleine forme,
49:49 et puis ça fait travailler aussi. -C'est des vitamines aussi.
49:51 -Bien sûr. -Alors jamais de dessert,
49:53 jamais une petite entorse, un petit gâteau au chocolat,
49:55 je ne sais pas, Paris-Brest ? -Je vais vous dire, très honnêtement,
49:57 très honnêtement, je... -Vous n'êtes pas sucré.
49:59 -Non, mais j'adore, je me suis
50:01 mis au salade de fruits, et disons les choses,
50:03 ici, à l'Assemblée nationale,
50:05 dans les cantines,
50:07 les agents du personnel, où j'adore
50:09 aller manger au self, ici,
50:11 c'est formidable, on a, mais on a...
50:13 Est-ce que là, on a fait un repas de régime ? Vous avez le sentiment
50:15 d'avoir fait un repas de régime ? -Non, on a très bien mangé.
50:17 -Un repas équilibré ? -Jean-Pierre, peut-être.
50:19 -Non, mais...
50:21 Reconnaissons à Caroline, on a fait un repas
50:23 sain, on sent que c'était sain. -Sain, équilibré.
50:25 -Ce poisson, ces endives, on ressort
50:27 de là, léger. Non, c'est un menu
50:29 sain. -Et puis vous n'allez pas être... Vous n'allez pas
50:31 avoir un petit coup de barre, Jean-Pierre, cet après-midi.
50:33 -Mais donc... -Vous n'avez pas de profiterole
50:35 avec des chocolats où il y a parfois plus
50:37 de chocolat que de profiterole. Non, là, on est
50:39 on est up to date, là. On est parfait.
50:41 -Donc vous ne vous forcez pas,
50:43 en fait, parce que vous n'êtes pas trop décer.
50:45 Maintenant, vous avez adopté cet équilibre-là.
50:47 D'accord. Alors, on termine,
50:49 vous le savez, toujours, cette émission
50:51 en musique. Mais,
50:53 comme on vous a déjà vu sur les réseaux
50:55 sociaux pousser la chansonnette,
50:57 je voulais savoir si vous accepteriez de nous chanter
50:59 une petite chanson. Mais alors, c'est vous qui choisissez.
51:01 Si vous acceptez, c'est vous
51:03 qui la choisissez. -D'abord, je vais vous dire un truc.
51:05 Moi, vous aurez compris, je suis un mec sérieux
51:07 qui ne se prend pas au sérieux. J'ai une relativité à la vie
51:09 qui est, je crois, assez exacerbée
51:11 par rapport au malheur qu'on peut connaître.
51:13 Je rentre pas dans les détails. Quant au moment du Covid,
51:15 parce que depuis 2014, je chantais
51:17 une fois par an au banquet des Anciens à Poissy.
51:19 Au moment du Covid,
51:21 j'ai des personnes âgées qui m'ont dit "Monsieur le maire,
51:23 nous, on est enfermés, on est
51:25 confinés. Est-ce que vous pourriez faire une petite
51:27 chanson tous les jours, à 16h,
51:29 au moment du goûter ?" Je me suis dit "Putain,
51:31 K.O. ! On va quand même pas faire ça et tout."
51:33 Après, je me suis dit "Mais si ça leur fait plaisir."
51:35 -On vous a vu dehors.
51:37 -Et donc, j'en ai fait une fois, j'ai fait deux fois,
51:39 et j'ai fait 120 chansons.
51:41 Les gens sont très contents.
51:43 Je veux pas faire "The Voice", je ferai jamais l'Eurovision,
51:45 mais je suis heureux.
51:47 Et si tous ceux qui me rentrent
51:49 dedans, comme c'est le cas,
51:51 comme disait ce fameux
51:53 écrivain, si tous ceux qui disent du mal de marre
51:55 de moi savaient ce que je pensais d'eux, ils en diraient bien davantage.
51:57 Moi, je suis heureux de...
51:59 Juste de partager ça. Alors, je vais vous
52:01 interpréter une petite chanson de Pierre Bachelet,
52:03 qui date de
52:05 1988. J'avais 19 ans,
52:07 c'est ma petite maman qui aimait beaucoup cette chanson,
52:09 qui s'appelle "Souvenez-vous".
52:11 "Il y avait des arbres
52:13 et il y avait des oiseaux,
52:15 le blé devait
52:17 se moissonner bientôt,
52:19 c'est tellement
52:21 beau l'été qu'on peut pas croire
52:23 que c'est la guerre qui
52:25 fait marcher l'histoire.
52:27 Souvenez-vous,
52:29 je n'aimais que vous,
52:31 je n'aimais que vous."
52:33 -Oh, magnifique !
52:35 -Belle voix ! -J'en ai d'autres, hein !
52:37 -Oui, j'imagine que...
52:39 -Celle que vous
52:41 aviez choisie, c'est une
52:43 autre musique de Michel Fugain.
52:45 On l'écoute pour terminer cette émission. -Allez, très bien.
52:47 "La vie chante" de Michel Fugain
52:49 ...
52:51 ...
52:53 -Chante,
52:55 la vie chante,
52:57 comme si
52:59 tu devais ouvrir demain.
53:01 -Alors, pourquoi le choix de cette chanson ?
53:03 -D'abord, parce que
53:05 Fugain, il chante des chansons qui nous
53:07 rappellent des souvenirs. Fugain, il nous chante des chansons
53:09 comme Michel Delpeche, qui nous renvoient
53:11 dans des beaux souvenirs, dans de la traçabilité.
53:13 Chante, chante comme si c'était
53:15 "Tu pouvais mourir demain". Voilà.
53:17 Donc, profitons de la vie. -Comme si on pouvait mourir
53:19 demain ? C'est comme ça ? C'est votre philosophie de vie ?
53:21 -Exactement. -Merci,
53:23 Karl-Oliv, d'avoir partagé cette émission avec nous.
53:25 C'était vraiment sympa. Merci à Chef Françoise
53:27 qui nous a fourni ces bons petits pois,
53:29 sains, légers, light et équilibrés.
53:31 Et deux saisons. Merci à vous tous
53:33 de nous avoir suivis. On se retrouve bientôt sur LCP.
53:35 (Générique)