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00:00 -Mais on n'a pas... Moi, j'ai pas aimé mon enfance.
00:02 -On a la même blessure.
00:04 -Moi, c'est vrai que j'avais très peur de mon père.
00:07 Il me faisait très peur. Il était...
00:09 Il faisait pas de compliments, c'est rien de le dire,
00:12 mais quand j'étais enfant, je m'appelais le bon à rien.
00:16 Donc, quand on est gosse, on le croit.
00:18 Et donc, du coup, j'étais... Voilà, j'étais comme ça.
00:22 Et j'avais très peur de lui.
00:24 Puis, c'était entre les crises, je me suis rendu compte
00:27 que c'était pire, parce que c'est... "Quand est-ce que ça va péter ?"
00:30 Et voilà, à partir de l'âge de 15 ans, je me suis rebellé,
00:33 ça s'est bien passé.
00:35 Et finalement, ce que ça m'a apporté,
00:37 c'est que finalement, il y a évidemment, au départ,
00:41 une phobie de l'autorité et un besoin de reconnaissance très fort,
00:45 un besoin d'être aimé très fort.
00:47 Et je crois que c'est ça, la différence avec Adriana.
00:50 Moi, aujourd'hui, j'ai une relation super avec mon père,
00:53 ça me paraît fou d'imaginer que c'est la même personne.
00:56 Il lui-même a vécu pire qu'au moi, en fait.
00:58 C'est pour ça que je le comprends.
01:00 Aujourd'hui, ce qui est incroyable,
01:02 c'est que c'est la personne la plus attentive sur Terre à mon sujet.
01:06 C'est un truc que je pouvais pas imaginer quand j'étais enfant.
01:09 Si je sors dehors, il va me poursuivre avec une veste.
01:12 Si on est en train de manger, il va vérifier que je me suis bien resservi.
01:16 Et donc, voilà, j'adore mon père, mais c'est vrai que...
01:20 Jusqu'à 15 ans, c'était le contraire.