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00:00 -Votre père était malade quand vous avez écrit le film.
00:03 Il était mort quand vous avez tourné.
00:05 Mais il était là, sur le tournage.
00:07 -Il était sur le tournage.
00:09 C'était le jour de son anniversaire, le 15 juin.
00:12 Je tourne.
00:13 Une scène dans la forêt, avec les jeunes.
00:16 Je suis imbibée de tout ça.
00:18 Mais bon, il faut tourner.
00:20 Là, un papillon passe,
00:21 qui se met sur mon combo,
00:23 le petit écran sur lequel on regarde ce qui se passe,
00:26 et qui ne me lâche pas de toute la journée.
00:29 Les papillons, c'est les âmes des morts.
00:31 Ton père est là.
00:32 Ca m'a beaucoup touchée,
00:34 car j'ai senti qu'il me regardait,
00:36 à travers ce papillon, on y croit ou pas,
00:39 mais qui protégeait le film.
00:41 -La relation père-fille entre Philippe Catherine
00:44 et la petite jeune, Marie-Luce,
00:46 est dépassée par le fait qu'elle grandisse.
00:48 Il faut qu'elle reste son bébé.
00:50 C'était votre cas ?
00:52 -Oui, un peu.
00:53 C'était mon cas et le cas de plein de copines autour de moi
00:57 qui avaient des papas formidables.
00:59 Très aimants, ce qui était mon cas aussi,
01:01 mais qui n'étaient pas rassurés de l'idée qu'elle leur échappe.
01:05 1er amour, 1er petit copain, les règles...
01:08 -Qu'on voit dans le film.
01:09 -Oui.
01:11 Il a une fille, mais il n'a pas de maman.
01:13 Personne ne peut lui expliquer ce que c'est que la puberté.
01:17 Il ne sait pas comment parler.
01:18 -Vous aviez la maman. -Oui.