• il y a 11 mois
L'écrivain et militant culturel Axel Gauvin revient sur l'époque pas si lointaine où la langue créole était bannie des écoles.

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Transcription
00:00 Comment est-ce que tu as réussi à trouver un responsable de l'échec scolaire ?
00:03 Quand on est maman, on ne pose pas trop de problèmes.
00:06 On fait tout en français, personne ne proteste, personne ne déconne pas.
00:10 Le maître, quelques fois, un bon petit peu de maître,
00:13 un bon petit peu de maître, c'est quand maman ne comprend pas en français,
00:16 je lui explique en créole.
00:18 Après, il y a une période, comme on avait l'échec scolaire,
00:22 je l'essaye, je trouve un responsable de l'échec scolaire.
00:25 Et je le dis, c'est la langue créole.
00:27 Et là, tu es fusillé le créole.
00:30 Comme un des inspecteurs de l'académie,
00:34 à l'époque, ce n'était pas l'académie de la Réunion,
00:36 c'était le vice-rectorat de la Réunion,
00:38 tu dis qu'il faut fusiller le créole, il faut liquider ça, interdit.
00:41 Interdit de causer.
00:42 Aujourd'hui, beaucoup plus rare, ça qui dit une affaire comme ça.
00:46 Beaucoup, beaucoup plus rare.
00:47 Donc nous l'avons bien avancé.
00:49 Et le fait que Mme la présidente de l'Assemblée nationale,
00:56 elle est ici, prouve quand même que nous,
00:59 en gros, nous attaquons un autre air,
01:02 un autre moment, une autre période.
01:05 Il commence, mais le chemin est encore long.
01:08 Et il faut que nous continuions de travailler pour faire avancer.
01:11 [Musique]

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