• il y a 10 mois
Marine Llado, Anne-Sophie Picard, Benoît Cauden, Thomas Ronzeau (voix), Erwann Chandon (percussions) interprètent "Smartland" en vréation mondiale, une commande de France Musique et de la SACD. Extrait de la Soirée 42ème Rue fait son show enregistré le 4 décembre 2023 présenté par Laurent Valière.

#ComédieMusicale # #42eRueFaitSonShow

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Transcription
00:00 C'est juste une audition parlementaire, c'est pas un procès.
00:04 Mais alors pourquoi tu me stresses comme ça ?
00:06 Je te stresse pas, je veux juste que tu fasses attention à ce que tu dis.
00:10 Je veux que tu sois pas trop...
00:12 Pas trop ?
00:14 Toi-même.
00:15 Tu me stresses.
00:16 Jun, ils veulent juste te comprendre comment on a pu arriver à cette catastrophe.
00:20 Cette catastrophe ?
00:21 Mais ils cherchent aussi des coupables pour calmer l'opinion publique.
00:24 Mais toi aussi tu m'as appelé ça comme ça ?
00:26 Non mais une tornade c'est une catastrophe, mes résultats en maths c'était la catastrophe.
00:30 Appelle ça comme tu veux ! Un crime contre l'humanité, un génocide...
00:34 C'est mieux, ouais.
00:35 Jun, concentre-toi deux minutes, putain !
00:38 Ils vont nous demander de raconter comment toute cette histoire a commencé.
00:43 Racontez-nous comment toute cette histoire a commencé.
00:47 Ah ben j'imagine que ça a commencé avec la vente aux enchères.
00:50 Même si nous deux, vous vous en doutez, on y était pas, hein.
00:52 Mais euh... ouais.
00:53 Ça a commencé là.
00:54 220 millions !
00:56 220 millions une fois, deux fois, trois fois...
01:00 Adjugé, c'est à vous, monsieur Arbac !
01:03 L'immigratel Alexander Arbac devient le propriétaire de la plus grande île privée au monde.
01:07 Alexander Arbac, pouvez-vous nous en dire plus sur cette île ?
01:10 C'est un petit bijou flottant,
01:14 Comme du monde, comme avant.
01:16 Le bidume et les caméras, mieux que de l'or 24 carats.
01:20 C'est un peu de terre à l'abri de la croissance,
01:23 Qui détruit la seule richesse qui compte.
01:25 Et c'est la plus grande des îles privées.
01:28 Et c'est à moi,
01:30 Ça m'appartient,
01:33 J'en suis le roi,
01:38 Madame Lévi-Henriette !
01:41 Je possède des palais de sultans,
01:49 Le 06 du président,
01:51 De bruyautés, de trois médias,
01:53 Qui me baissent quand je blague les doigts.
01:55 Mais tout cela, c'est plus qu'à billard,
01:57 Les mannequins me foutent le capot.
01:59 J'ai des projets à mettre au vert,
02:01 Dans ce coin de paradis culturel.
02:04 Et c'est à moi,
02:09 Et c'est très toi,
02:12 Ça m'appartient,
02:14 Ça m'appartient,
02:16 J'en suis le roi,
02:18 Madame Lévi-Henriette !
02:20 Ah, mais t'as une bonne sexe, tu connais ?
02:22 Ah bah oui, oui, ça se fait.
02:24 Non, non, non, non, non, non !
02:27 Non, non !
02:30 Arbach va être auditionné aussi, donc tu racontes pas ça !
02:33 Ils vont plutôt te demander où tu étais
02:36 quand Alexander Arbach achetait son île
02:38 et comment tu l'as rencontré.
02:40 Bah, moi j'étais en Alaska à ce moment-là, en garde à vue.
02:43 Pour la quatrième fois de l'année, on n'est même pas en mars !
02:46 June, tu sais que je t'aime bien, tu le sais ça ?
02:48 Je sais.
02:50 Mais là, ça devient problématique, tu comprends ?
02:52 Je comprends, Toby.
02:54 Toby, c'est le flic le plus cool du monde.
02:56 Mais il ne vaut pas te demander de présenter Toby !
02:58 Ils se foutent de Toby June !
03:00 La moitié de la planète nous estime responsables de tout ce bordel !
03:04 On doit fournir des réponses !
03:07 Et toi, Zoé ?
03:10 Moi aussi, je dois fournir des réponses.
03:12 Toi aussi, tu crois qu'on est responsable ?
03:16 À ce stade, ce qui compte, c'est ce que le Congrès va penser.
03:21 June Williams, quand et comment avez-vous rencontré Alexander Arbach ?
03:26 Juste après la vente aux enchères, il est venu en Alaska.
03:28 Moi, à ce moment-là, j'étais en garde à vue.
03:30 Pour la quatrième fois de l'année, on n'est même pas en mars !
03:33 June, tu sais que je t'aime bien, tu le sais ça ?
03:35 Je sais, Toby.
03:36 Mais là, ça devient problématique, tu comprends ?
03:38 Je comprends.
03:39 Bon, je t'explique.
03:40 Mergison accepte de lever sa plainte pour la dégradation de son bateau,
03:44 mais à une condition, tu retires la vidéo des réseaux.
03:47 C'est mort, moi je négocie pas avec les terroristes.
03:49 June ! Tu sais ce qui va se passer ?
03:51 Elle va être vue des centaines de fois, des militants vont s'en prendre à son fils !
03:54 Eh ben tant pis pour lui, il avait qu'à réfléchir avant !
03:56 Non, pas tant pis ! Tu sais pourquoi pas tant pis ?
03:58 Moi, je m'en fous du fils Mergison, j'ai toujours trouvé con comme une valise.
04:02 Tu sais ce qui me gêne dans cette vidéo ?
04:04 Qu'un débilos tue une baleine juste parce que c'est une tradition de gros débilos ?
04:07 Non, enfin si, mais non.
04:09 Ce qui me gêne vraiment, c'est toi.
04:11 Ce que tu dis, toi, au moment où il le fait, avant de casser leur dériveur, tu te souviens ?
04:17 Non, je sais plus.
04:18 Si, tu sais !
04:20 Tu dis que tu aimerais bien que quelqu'un lui fasse ce qu'il est en train de faire à la baleine.
04:25 Tu sais comment ça s'appelle ça ?
04:26 Être en colère !
04:27 Un appel à la violence.
04:29 Si des centaines de personnes voient cette vidéo, il va y avoir des problèmes, et toi aussi.
04:34 June ! June, en prison, tu pourras plus te battre pour personne, tu le sais ça ?
04:41 Ok, t'as gagné, je vais la supprimer.
04:43 Pourquoi tu souris ? J'aime pas ce sourire.
04:48 C'est trop tard ! 437 000 vues, elle a été reliée par Sea Shepherd !
04:52 Et là, un flic entre dans la pièce et dit...
04:55 Elle sort, un guignolo a payé sa caution !
04:57 Le guignolo c'est Arbac, et il est avec Zoé.
04:59 Zoé Miller, avocate, New-Yorkaise.
05:03 Alexander Arbac m'a contacté le même jour.
05:06 Il nous dit...
05:07 J'ai acheté une île, et je veux travailler avec vous.
05:10 Vous, June, parce que vous êtes Greta Thunberg avec le capital sympathie d'un bébé panda.
05:14 Pardon ?
05:15 Non, ne le prenez pas mal, vous avez l'air gentille.
05:17 Moi, ce qu'on lit sur mon visage et sur mon CV, c'est "je vais vous la faire à l'envers".
05:20 C'est pourquoi, June, je veux que vous soyez l'emblème de mon île, et vous, maître, son bouclier.
05:25 Pourquoi moi ?
05:26 J'y viens !
05:27 Tout le pays vous adore parce que vous êtes très, très jolie.
05:32 Tout le pays m'adore parce que j'ai gagné l'affaire Walters.
05:35 Vous êtes modeste.
05:37 Au contraire, je dis que je suis brillante.
05:39 Et vous le dites avec une très jolie bouche. "J'ai gagné l'affaire Walters."
05:41 C'est chaud.
05:42 Qu'est-ce que vous voulez faire sur cette île ?
05:44 Mon île est actuellement administrée par l'Inde, mais elle ne lui rapporte rien.
05:48 Je veux réclamer son indépendance pour créer mon propre État.
05:52 Je ne comprends pas. Moi non plus. Un État sans habitants ?
05:57 Oh, il y aura des habitants, mes invités.
05:59 Et ils pourront renoncer à leur nationalité et adopter celle de mon île, Smartland.
06:03 Smartland ?
06:04 Ces invités, ce seront les plus grands scientifiques dans tous les champs de la connaissance.
06:08 Je veux organiser une gigantesque fuite des cerveaux vers mon île.
06:11 Ils auront les meilleures conditions de travail dans un cadre paradisiaque.
06:15 Bien sûr, je m'attends à être attaqué.
06:17 Donc, pour résumer, vous voulez créer un État eugéniste.
06:21 Et ce projet étant terrifiant, vous avez besoin d'une petite activiste populaire et mignonne,
06:27 et d'une avocate redoutable ?
06:29 T'es jolie.
06:30 Non, je veux créer un État où le vivant serait préservé et la connaissance aussi.
06:35 Où les humains seraient capables de survivre et peut-être même, avant ça...
06:38 Pardon, Patrice, pardon. C'est...
06:40 Pas... Oui, pas possible.
06:42 Et peut-être même, avant ça, d'inspirer les autres.
06:46 Classique.
06:48 Vous détruisez la planète et vous construisez un bunker de luxe.
06:52 Et pendant que le monde entier sera en train de crever, vous pensez que vous serez bien tranquille sur votre planète B.
06:56 Bien tranquille et bien libérée de toutes les lois qui vous contraignent.
06:59 Voilà, c'est exactement comme ça que ça va être pris.
07:01 Moi, mon projet est utopiste, mais quand les mots sortent de ma bouche, forcément, ça paraît horrible.
07:06 Tout ce que je vous demande, c'est de prendre 24 heures de réflexion.
07:09 C'est tout réfléchi, je suis gentille et rapide.
07:11 Non, non, non, ne répondez pas.
07:13 Prenez simplement le temps de réfléchir à ce que vous pourriez faire dans un État où tout serait à construire. Tout.
07:19 Et demandez-vous également ce que vous pourriez faire avec cette somme.
07:23 C'est celle que je propose aux Indiens pour l'indépendance.
07:27 Convaincant, non ?
07:30 C'est beaucoup. Beaucoup, oui.
07:33 En revanche, ça ne s'efface pas. Mais il est con, c'est du marcarant d'élébile.
07:36 Vous vous acceptez pour l'argent ?
07:39 Non, je rentre chez moi et je retrouve Toby.
07:41 Attaque de leur maison au cocktail Molotov. Je t'avais dit que ça allait dégénérer. Il ne peut même plus aller à l'école, le gamin.
07:47 Mercusson t'accuse d'appel à la violence. Je t'avais prévenu ou je ne t'avais pas prévenu ?
07:53 On est préparé à avoir des problèmes quand on choisit la désobéissance civile comme mode d'action, mais parfois ça fatigue.
08:00 Alors j'ai pensé, peut-être qu'après tout, ça pourrait être bien de créer un autre système en partant de zéro.
08:06 Alors je dis à Alexander Arbak, ok, je vous sers de vitrines sexy, mais j'ai des conditions.
08:11 Je vous écoute.
08:13 Je coécris la Constitution.
08:15 Pour rigoler comme ça, je me barre, je vous préviens.
08:18 Je coécris la Constitution. On fait reconnaître ce nouvel État par les autres États.
08:24 On obtient un siège à l'ONU. On change le monde. Et vous ne dites plus jamais que je suis gentille.
08:29 Et comme c'est la promesse d'une magistrale bataille juridique, j'accepte aussi.
08:35 Je n'ai jamais eu l'intention de rivaliser avec l'autre meuf dans sa courbe aux étoiles.
08:39 Non, non, je ne lui laisse cette quête.
08:41 Je crois, moi, que face au défi de notre temps, il est important de nous concentrer sur notre unique vaisseau, la Terre.
08:46 Aujourd'hui, je m'associe à Zoé Miller et à Jo Nguyen.
08:50 Je m'associe aujourd'hui à Alexander Arbak et à Zoé Miller.
08:53 Nous ouvrons les candidatures d'adhésion à notre nouveau pays, Smartland.
08:59 Les lettres commencent à arriver.
09:05 Les gens veulent vivre en plein air.
09:09 J'ai mon premier mention très bien.
09:11 Et de gros projets pour de meufs.
09:13 Je suis très physicien. Est-ce que je peux jouer avec mon chien ?
09:17 Les lettres qui vous touchent en plein cœur.
09:20 Mais on n'accueillera que les meilleurs.
09:23 Un nouveau pays plein d'espoir.
09:26 Des éménités, des savoirs, des scientifiques, on te commande.
09:29 Bienvenue, bienvenue à Smartland.
09:33 Et nous écrivons la Constitution.
09:36 Un texte beau, un texte fort.
09:38 Article 1. Smartland est une République démocratique.
09:41 Assurant l'égalité de tous les citoyens.
09:44 Et le respect du vivant sans aucune discrimination.
09:47 Un nouveau pays plein d'espoir.
09:49 Des éménités, des savoirs, des scientifiques, on te commande.
09:53 Bienvenue, bienvenue à Smartland.
09:58 Et c'est à ce moment que pour la première fois,
10:02 en plaidant devant le tribunal indien pour obtenir l'indépendance du territoire,
10:07 vous parlez des sentinelles ?
10:10 Oui. C'est là que je fais cette erreur.
10:13 Je fais cette même erreur sur tous les plateaux télé.
10:16 De nombreux commentateurs prétendent qu'il n'y a pas de précédent à la création de Smartland.
10:22 Mais il y a en vérité dans votre droit indien un cas particulier
10:26 qui résonne à mon sens avec le projet de Smartland.
10:31 Il s'agit du cas du peuple des sentinelles.
10:34 Les sentinelles vivent sur une petite île au large de l'Inde
10:37 sans contact avec les autres hommes depuis 60 000 ans.
10:40 Votre gouvernement demande à ce que leur désir d'isolement soit respecté
10:44 et interdit à quiconque d'approcher l'île.
10:48 En 2018, un évangéliste américain de 26 ans a voulu leur aborter la parole de Jésus.
10:56 Il a été abattu d'une flèche.
10:59 Personne n'a demandé à ce qu'il y ait un procès.
11:03 Tout le monde respecte leur désir d'isolement.
11:06 Peut-être que d'autres droits universels ne sont pas respectés là-bas.
11:10 Peut-être qu'il y a des viols, des meurtres, des sacrifices humains.
11:13 Peut-être que les enfants n'ont pas accès à l'éducation.
11:16 Enfin, en tout cas, ils n'iront jamais à Harry Potter et ça c'est ok pour tout le monde.
11:19 Vous avez décidé dans ce pays de ne pas les juger pour le meurtre de cet évangéliste
11:25 et tout le monde le comprend.
11:28 Le peuple des sentinelles est le dernier îlot de différence.
11:32 Dans un monde globalisé où la seule idéologie est devenue tellement omniprésente,
11:38 inodore, incolore, que l'on ne la considère même plus comme une idéologie,
11:42 je parle du capitalisme, Madame Oprah Winfrey.
11:45 Surtout, leur système immunitaire n'est pas préparé au contact avec nous.
11:50 Ne pas les laisser tranquilles, c'est les tuer.
11:54 C'est bafouer leur droit fondamental à un environnement sain.
12:00 Et si je vous disais que ce que nous demandons avec l'indépendance de Smartland,
12:06 c'est que ce même droit soit respecté ?
12:08 Pourquoi les sentinelles auraient le droit de s'extraire d'un système toxique et pas nous ?
12:12 Vous voulez tuer Smartland, soyez cohérents. Tuez aussi les sentinelles.
12:16 La cour suprême de l'Inde accepte notre demande d'indépendance.
12:19 Vous êtes super les filles.
12:22 Et c'est là que la situation vous échappe ?
12:27 Je crois que je comprends que ça déraille quand une association se crée pour apporter Harry Potter sur l'île des sentinelles.
12:33 Partout, des gens qui jusqu'ici se fichaient éperdument de ce peuple en font une obsession à coup de...
12:39 Oui mais alors les enfants là-bas, comment ils font pour survivre ? C'est vrai ça, hein ?
12:43 Pourquoi est-ce qu'ils ne seraient pas jugés pour le meurtre de ce petit jeune homme ?
12:45 La polémique enfle dans tous les pays du monde et sature l'espace médiatique.
12:51 Et enfin, l'Inde annonce l'envoi de troupes sur l'île des sentinelles par voie aérienne.
12:58 Les sentinelles tentent de résister en envoyant des flèches en direction des hélicoptères.
13:05 Ils sont morts ? Merde.
13:13 Ça change quelque chose pour nous, ça ?
13:15 Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
13:17 Je t'avais prévenu ou je t'avais pas prévenu ?
13:21 Comment il faut te le dire ? La seule mission, c'est de survivre.
13:29 Le seul moyen d'y arriver, c'est de connaître les règles du désir.
13:35 On t'a bien dit, ne rêve pas. Non, rien ne s'arrangera jamais.
13:43 Ils briseront la terre en éclats. En criant, j'ai pas fait exprès.
13:49 Levons nos vers à moitié vide A tous les rendez-vous manqués
14:01 Levons nos vers à moitié vide A la victoire de leurs armées
14:17 Je sais pas comment vous faites, ça me fout un bourdon, ça. J'ai besoin de joie, là.
14:23 Alexander Arbach, vous sentez-vous responsable de ce qui est arrivé aux sentinelles ?
14:29 Responsable ? C'était pas mes hélicoptères, c'était même pas mes armes.
14:33 Et en plus, on m'a retiré l'indépendance. Non, moi je m'estime plutôt victime aux côtés des sentinelles.
14:38 J'ai des millions de dollars, c'est vrai, mais je n'ai qu'un seul cœur. Il est aujourd'hui brisé.
14:43 Mais je ne me laisse pas abattre et je profite de cette audience pour vous annoncer que l'émission de télé qui aura lieu sur mon île va être sans sas.
14:50 Excusez-moi, je peux ajouter quelque chose ?
14:54 On vous écoute, Madame Miller.
14:58 Alexander Arbach a beaucoup de défauts. Beaucoup.
15:02 Mais son projet a déclenché un débat qui me semble nécessaire et sain.
15:10 La question qui a été posée est la suivante.
15:14 Est-il légitime de vouloir s'extraire d'un monde qui court à sa perte ?
15:22 Et la réponse que l'armée indienne a donnée sous la pression internationale et principalement sous la pression du gouvernement américain,
15:30 c'est qu'il n'y a plus du tout de place dans ce monde pour la différence,
15:35 pour un autre système que celui qui détruit le vivant.
15:40 John Williams, vous avez dit, je cite,
15:44 "Si vous voulez tuer Smartland, soyez cohérent, tuez aussi les sentinelles."
15:49 Vous sentez-vous coupable aujourd'hui ?
15:52 Je ressens plus de colère que de culpabilité.
15:54 Oui, parlons-en de votre colère.
15:56 Votre casse-scie judiciaire vous indique que vous avez beaucoup de mal à la gérer.
16:00 Est-ce que vous êtes suivie ?
16:02 Je ne parle pas de followers Instagram.
16:05 Excellente.
16:06 Je ne sais pas si vous savez, mais ça fait trois ans qu'un groupe d'orques attaque systématiquement les safrans des voiliers au large de Gibraltar.
16:14 Ces attaques ont causé le naufrage de plusieurs navires.
16:18 C'est une sorte de nouveau triangle des Bermudes.
16:20 Et ce qu'on sait, c'est que les orques qui attaquent sont tous liés à une même femelle adulte, Gladys,
16:26 qui a été blessée il y a quelques années par l'hélice ou le safran d'un bateau.
16:30 Certains scientifiques pensent que les orques s'amusent, simplement.
16:33 D'autres y voient une grande vendetta.
16:35 Alors, moi je ne vais pas dire qu'elles se vengent.
16:39 Ce serait prendre le risque que des gros débilos se croient dans un remake des Dents de la Mer et leur fassent du mal.
16:44 Non, moi je préfère dire qu'elles jouent.
16:48 Et que moi, je vais consacrer toute ma vie à jouer comme elles.
16:53 Maintenant j'ai même une avocate.
16:55 C'est une menace.
16:56 C'est une annonce.
16:58 Nous portons plainte contre l'État américain.
17:00 Un nouveau monde plein d'espoir,
17:07 De vise il faut encore y croire.
17:13 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
17:17 [Applaudissements]
17:25 [Applaudissements]

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