42e Rue fait son show !

  • il y a 8 mois
Pour la 6e édition de 42e Rue fait son show ! France Musique et Laurent Valière vous convient à une nouvelle soirée qui met à l'honneur les artistes, chanteurs, comédiens, danseurs, auteurs et compositeurs de la comédie musicale et du théâtre musical en France. Enregistré le 4 décembre 2023 au Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique à Paris.

Au programme :
100 artistes & le Grand Orchestre de 42e Rue
Starmania, Molière le spectacle musical, Le Roi Lion, Spamalot, West Side Story, Mamma Mia. Les comédies musicales, dans le feu du succès de Starmania font feu de tout bois en cette rentrée !

#ComédieMusicale #42eRueFaitSonShow

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Music
Transcript
00:00:00 The next stop is 42nd Street.
00:00:03 Come here, Vinnie.
00:00:05 France Musique, 42e rue fait son show.
00:00:08 6e édition en direct de la Maison de la Radio et de la Musique.
00:00:12 Une soirée avec le soutien de la SACD.
00:00:15 Laurent Vallière.
00:00:16 Bonsoir, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition de ce qui est devenu la grande fête de la comédie musicale de France Musique.
00:00:26 Bienvenue sur la 42e rue. Nous allons ouvrir cette soirée, comme toutes les émissions, avec notre générique, sauf qu'il va être interprété cette fois-ci,
00:00:36 en direct par le Grand Orchestre de 42e rue, dirigé par Thierry Boulanger et Patrice Perriéras.
00:00:45 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:00:50 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:00:54 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:00:58 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:25 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:29 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:32 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:35 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:38 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:01:42 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:02:09 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:02:12 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:02:32 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:02:35 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:02:57 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:01 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:04 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:31 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:34 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:38 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:42 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:03:45 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:04:01 La Musique du Grand Orchestre de 42e rue.
00:04:04 Vanina Defranco, Marion Pauly, Sylvain Belgarde et Jean-Luc Ferchel
00:04:30 les membres du groupe vocal Les Voice Messengers
00:04:35 qui reprenaient le générique de 42e rue
00:04:38 qui est aussi le numéro d'ouverture d'une géniale comédie musicale
00:04:42 composée par celui qui fabrique des tubes pour Frank Sinatra généralement
00:04:46 Cy Coleman, ça s'intitule City of Angels
00:04:49 et c'est notre maestro numéro 1, enfin ils sont deux à se partager la tâche
00:04:53 mais c'est Patrice Perriéras qui a orchestré pour l'Orchestre de 42e rue
00:04:57 ce numéro. Bienvenue donc à 42e rue fait son show avec beaucoup d'avant-premières
00:05:03 ce soir la première est issue certainement d'une des comédies musicales
00:05:08 que vous connaissez le plus en France, un film de 1965 de Robert Wise
00:05:15 adaptation d'une oeuvre des rois de l'âge d'or de Broadway
00:05:20 Richard Rodgers et Oscar Hammerstein, La mélodie du bonheur
00:05:25 cette nouvelle production de La mélodie du bonheur va ouvrir dans pas moins de 10 jours
00:05:29 c'est à l'Opéra de Massy, c'est une production de la compagnie belge Ars Lyrica
00:05:34 et celle qui aura la lourde tâche de reprendre le rôle de Julie Andrews
00:05:39 dans cette comédie musicale est une artiste qui sait tout faire
00:05:43 mettre en scène, jouer, chanter et danser
00:05:47 elle était pas plus tard que cet été Anita dans la nouvelle production de West Side Story
00:05:52 tout en langue française au festival Bruxelles
00:05:55 Mesdames et Messieurs je vous demande d'accueillir Marina Pangos
00:06:00 La mélodie du bonheur
00:06:05 La mélodie du bonheur
00:06:09 La mélodie du bonheur
00:06:13 Mon jour dans les aigles
00:06:17 est arrivé à un terme
00:06:21 Je sais
00:06:24 Un étoile est sorti
00:06:28 Pour me dire qu'il est temps
00:06:32 de partir
00:06:35 Mais au fond des sombres nuages
00:06:39 Des voix m'encouragent à rester
00:06:44 Alors je pause, j'attends et j'écoute
00:06:49 Pour un son plus fort
00:06:52 Pour un plus beau mot
00:06:55 Que les aigles pourraient dire
00:07:01 Les aigles sont enceintes
00:07:06 Avec le son de la musique
00:07:12 Avec des chansons qu'ils ont chantées
00:07:16 Depuis mille ans
00:07:22 Les aigles ont construit mon cœur
00:07:25 Avec le son de la musique
00:07:31 Mon cœur veut chanter chaque chanson qu'il entend
00:07:39 Mon cœur veut battre comme les aigles d'un oiseau
00:07:43 Qui s'éloigne du lac vers les arbres
00:07:48 Mon cœur veut s'éloigner comme un chêne
00:07:51 Qui sort de la chambre en brume
00:07:58 Qui s'éloigne comme un chêne
00:08:01 Qui s'éloigne et tombe sur les pierres
00:08:05 Qui chante la nuit
00:08:11 Comme un loup qui apprend à prier
00:08:17 Je me lève les yeux
00:08:21 Quand mon cœur est seul
00:08:26 Je sais que je vais entendre
00:08:29 Ce que j'ai entendu avant
00:08:36 Mon cœur sera blessé
00:08:40 Avec le son de la musique
00:08:49 Et je chanterai encore une fois
00:09:06 Le son de la musique
00:09:11 Applaudissements
00:09:19 The Sound of Music, Marina Banghos avec le Grand Orchestre de 42e rue
00:09:26 dirigé par Thierry Boulanger qui a aussi signé les orchestrations de ce titre
00:09:30 pour notre soirée "Allez voir, courez voir la mélodie du bonheur"
00:09:34 Ça sera les 15, 16 et 17 décembre à l'Opéra de Massy
00:09:38 à découvrir en janvier à Liège
00:09:41 ensuite à Bruxelles, Charleroi et Vichy
00:09:45 un spectacle mis en scène par Johan Nuss et Anne Richard
00:09:49 avec Gaëtan Borg dans le rôle du capitaine Van Trapp
00:09:53 Alors bienvenue dans cette 6e édition de 42e rue Faison Show
00:09:56 Vous nous connaissez, on vous a proposé
00:09:59 On va vous proposer un petit cocktail
00:10:01 avec tout ce qu'il faut connaître de la comédie musicale aujourd'hui
00:10:06 en partenariat avec nos partenaires de la SACD
00:10:09 Au programme ce soir, par exemple, nous vous offrirons les troupes
00:10:13 des grands spectacles actuellement à l'affiche
00:10:15 notamment "Spamelotte" inspiré du film des Monty Python "Sacré Graal"
00:10:20 et puis le "Forum en folie"
00:10:22 une farce qu'on ne connaît pas du dieu de la comédie musicale
00:10:25 c'est comme ça qu'on l'appelle à Broadway, Steven Sondheim
00:10:28 Comme chaque année également, une grande place sera faite
00:10:31 aux jeunes étudiants des écoles de comédie musicale
00:10:34 une grande comédienne qui va venir aussi nous surprendre
00:10:38 ce soir dans un registre inattendu
00:10:41 c'est Judith Schemla
00:10:43 Et puis bien sûr, vous aurez droit à de nombreuses créations françaises
00:10:47 Tout à l'heure, vous découvrirez "Punk"
00:10:49 c'est l'histoire du premier groupe punk féminin à Londres
00:10:53 Vous découvrirez "Le chat du rabbin"
00:10:55 la bande dessinée de Johan Svar adaptée en comédie musicale
00:10:59 Vous découvrirez "Virginie et Paul"
00:11:01 la nouvelle création succulente d'Hervé Desvolders
00:11:04 Et puis dans un instant, comme chaque année
00:11:06 une création, une commande de France Musique
00:11:09 42ème rue et de la SACD
00:11:12 C'est Mélodie Mouret qui a actuellement trois spectacles à l'affiche en France
00:11:17 qui a accepté de se lancer dans sa première comédie musicale
00:11:20 Vous allez découvrir dans un instant "Smartland"
00:11:23 Mais pour continuer, d'abord encore une avant-première
00:11:27 Elle est signée Zabou Bretman
00:11:30 Elle avait déjà adapté avec Rénard Wagner
00:11:34 un classique de la littérature française "Poil de carotte"
00:11:38 en théâtre musical, c'était notamment à l'Opéra de Montpellier
00:11:42 Elle s'attaque à un autre grand registre du genre
00:11:45 "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau
00:11:48 On se rappelle de ce roman écrit en 1959 dans un langage, on va dire, fleuri
00:11:53 L'histoire d'une petite fille qui arrive de la province à Paris
00:11:57 qui n'a pas très froid aux yeux, qui rêve de prendre le métro
00:12:01 sauf que le métro est en grève
00:12:03 C'est en fait un roman d'apprentissage
00:12:06 Et c'est encore une fois Rénard Wagner qui a mis en musique
00:12:10 avec Zabou Bretman ce roman de Raymond Queneau et cette adaptation
00:12:15 Alors le spectacle sera créé en mars
00:12:17 mais je vous propose de découvrir dès maintenant
00:12:20 qui va interpréter "Zazie" et son oncle Gabriel
00:12:24 Voici Alexandra Datman et Franck Vincent avec l'Orchestre de 42e rue
00:12:29 Eh ben moi, tonton, je veux aller à l'école jusqu'à 65 ans
00:12:41 Jusqu'à 65 ans ?
00:12:42 Oui, je veux être institutrice
00:12:44 C'est pas un mauvais métier, y a la retraite
00:12:46 Retraite mon cul, c'est pas pour la retraite que je veux être institutrice
00:12:49 C'est pour faire chier les mômes
00:12:51 Ce qu'auront mon âge dans 10 ans, dans 20 ans, dans 50 ans, dans 100 ans, dans 1000 ans
00:12:55 Eh ben...
00:12:57 Toujours des gosses à emmerder
00:13:00 Je leur ferai lécher le parquet
00:13:02 Manger l'éponge du tableau noir
00:13:04 Coller leur tête dans l'urinoir
00:13:06 L'hiver j'aurai des bottes pointues
00:13:08 Pour leur enfoncer dans le...
00:13:09 Zazie
00:13:10 J'aurai des éperons grands comme ça
00:13:12 Pour leur larder la peau du derche
00:13:14 Je leur enfoncerai des compas dans le derrière
00:13:17 Faut pas qu'on me cherche
00:13:20 Tu sais Zazie, l'éducation
00:13:23 Ne va pas dans cette direction
00:13:26 On va vers la douceur
00:13:29 C'est écrit dans le journal
00:13:32 Faut préférer le bonheur
00:13:35 L'harmonie, la morale
00:13:38 Jamais de la vie
00:13:41 D'ici 20 ans, Zazie
00:13:44 J'en aurai plus d'institutrice
00:13:46 Remplacée par l'électronique
00:13:49 Des trucs comme ça, c'était écrit
00:13:51 Dans le journal, suite d'aujourd'hui
00:13:54 Alors je serai astronaute
00:13:59 Voilà un métier qui l'est bien
00:14:06 Pour aller faire chier les Martiens
00:14:12 Mais enfin Zazie
00:14:14 Tu pourrais pas être un peu plus polie de temps en temps ?
00:14:16 Polite est-ce mon cul ?
00:14:17 La violence ma petite chérie
00:14:19 Doit toujours être évitée dans les relations humaines
00:14:21 Elle est éminemment condamnable
00:14:24 Condamnable mon cul
00:14:26 Tu parles comme ça chez toi
00:14:27 Ici et là-bas ça fait deux
00:14:28 En tout cas, ça serait une bonne idée
00:14:30 Que t'arrêtes de dire des gros mots
00:14:31 Et encore, t'as rien entendu ?
00:14:36 Gros cochon, sale merde alors
00:14:38 Merde et merde et snob mon cul
00:14:40 Je m'en fous de Napoléon
00:14:41 De son chapeau à la con
00:14:43 Je t'emmerde vieux vicieux
00:14:45 Sacré bavard de mes deux enfoirés
00:14:47 Salaud fumier, ça va chier
00:14:51 M'emmerde plus avec tes vices lardises
00:14:56 Dégueulasse, me fais pas chier, ça tire
00:14:59 Têne de con, pue des bras
00:15:01 Raffinerie de caca
00:15:03 Vous m'emmerdez à la fin
00:15:05 Connard, vous vous foutez de moi
00:15:07 Gros cochon, sale merde alors
00:15:09 Merde et merde et snob mon cul
00:15:10 Je m'en fous de Napoléon
00:15:12 De son chapeau à la con
00:15:13 Tu déconnes, t'as deux câbles
00:15:15 Gougnafier, vieux bourrin
00:15:17 T'as pas compris, fleur de nappe
00:15:18 Vous m'emmerdez à la fin
00:15:20 La vieille topelle, vieux débris
00:15:21 C'est pas fini vos conneries
00:15:23 Sacrée cloche, petite nature
00:15:25 T'es trop moche, t'es trop moche
00:15:27 Salaud complet, gros vice-lard
00:15:29 Je vous cracherai sur la gueule
00:15:30 Vieux crado, y'en a marre
00:15:32 De ces cochons, c'est sexuel
00:15:34 Pas moyen d'être tranquille dans ce bordel
00:15:36 J'en peux plus, j'en peux plus
00:15:40 Politesse mon cul
00:15:42 J'en peux plus, j'en peux plus
00:15:46 Politesse mon cul
00:15:49 Politesse mon cul
00:15:52 Politesse mon cul
00:15:55 Politesse mon cul
00:15:57 (Applaudissements)
00:16:05 Je dirais pas le titre de la chanson, c'est pas la peine, je crois que vous l'avez compris
00:16:09 Franck Vincent, Alexandra Datman
00:16:12 Alexandra Datman qui fait partie de la 4ème promotion de la classe libre de comédie musicale du cours Florent
00:16:17 et qu'on peut voir actuellement dans les Cités d'or, très belle comédie musicale pour les enfants
00:16:21 et puis Franck Vincent aussi à l'aise dans Edmond, Alexis Michalik, dans Sister Act
00:16:25 ou à Violons sur le toit
00:16:27 Alors celle et celui à qui on doit ces oeuvres, cette oeuvre
00:16:32 et qui sont en train de rire, mais venez Zabou Bretman, venez Renard Wagner
00:16:36 (Applaudissements)
00:16:37 C'était quoi, c'était un fantasme de faire une chanson de jurons Zabou Bretman ?
00:16:41 Si c'était un fantasme ?
00:16:43 Oui, d'écrire une chanson avec que des jurons
00:16:45 Bah j'ai pris tous les jurons de Queneau, c'est pas moi hein, ça c'est pas moi qui ai fait ça
00:16:49 C'est Raymond Queneau et je pense que la musique comme ça extrêmement vive et dingue
00:16:56 et rythmiquement complètement folle va très très bien avec ça
00:17:01 et puis je trouve qu'Alexandra et Franck ont été super
00:17:04 Renard Wagner quand elle vient avec...
00:17:06 Parce que ça fait très longtemps que Zabou Bretman me dit "je vais faire une chanson avec que des jurons"
00:17:10 Je me dis mais à quoi ça va ressembler musicalement, comment ça vient la musique dans ces cas là ?
00:17:14 On essaie que ce soit pas de la merde
00:17:16 Oui, bon bah on est d'accord que ça va, je demande au public parce qu'on est en direct, au public, ça vous va ?
00:17:23 (Applaudissements)
00:17:25 Vous l'avez cherché en même temps
00:17:27 Et sinon après on se dit quoi ? Non je me demandais quand même
00:17:31 C'est quoi l'inspiration pour écrire une chanson comme ça ?
00:17:35 Ça je sais pas répondre à cette question
00:17:37 Je me mets au piano puis je regarde les mots
00:17:41 Parce que pour le coup les mots, je t'aime ça je comprends, c'est facile à mettre en musique
00:17:45 Il y a eu ça dans celle d'avant où tout d'un coup il y a les violons
00:17:49 Mais là c'est un peu plus ardu, c'est un peu plus cru
00:17:52 Donc il faut des harmonies un peu crues, simples
00:17:55 Oui mais là on propose ça et Raymond Queneau et "Xasie dans le métro"
00:17:59 Quand on relit le bouquin on se rend compte que c'est assez noir en fait
00:18:03 C'est un bouquin qui est assez mélancolique
00:18:06 Où il y a des choses étonnantes comme Gabriel, l'oncle qui est aussi transformiste
00:18:12 Dans une boîte au monde piété où il s'habille en Gabriel et devient Gabriela
00:18:17 Où Marceline, sa femme, va devenir Marcel à la fin sans aucune explication
00:18:22 Où il y a quand même la veuve Moac dont tout le monde dit qu'elle est un vieux débris
00:18:26 Ce qui est quand même pas très sympa et qui est folle dingue de tous les mecs qui passent
00:18:30 C'est quand même complètement dingue "Xasie dans le métro"
00:18:32 Et c'est vraiment un conte initiatique
00:18:35 Oui c'est ça qui vous intéresse, "Poil de carotte" c'est aussi un conte initiatique ?
00:18:38 En fait c'est assez proche, c'est assez sombre, il y a des choses drôles
00:18:42 Alors "Xasie" c'est beaucoup plus drôle mais en dessous il y a quelque chose de très sombre qui nous plaît à tous les deux
00:18:48 Oui pourquoi vous travaillez tous les deux tout le temps alors ?
00:18:51 On se déteste
00:18:53 On se déteste mais on a un bus direct, il y a un bus direct entre chez nous
00:18:56 Il y a le 96
00:18:57 Le 92 non ?
00:18:58 Le 12
00:18:59 C'est pour ça que tu viens jamais à l'heure
00:19:01 C'est ça, il y a le bus qui est direct, c'est pas très loin
00:19:04 Il y a une chose à signaler quand même, c'est qu'il n'y a pas tant de théâtre subventionné qui s'occupe de la comédie musicale
00:19:10 Ça commence à venir de plus en plus et là c'est le cas, c'est le théâtre d'Amiens, il y a MC 93, il y a le TNP
00:19:17 C'est quand même très important que le théâtre public s'empare de la comédie musicale en France, je trouve ça formidable
00:19:23 Alors moi ce qui m'avait beaucoup marqué en plus de votre livret et de votre musique dans "Poil de carotte" c'était la scénographie
00:19:29 Vous êtes scénographe de vos pièces de théâtre, Zabou
00:19:32 On voyait à un moment plusieurs personnages qui avaient tous la chevelure de "Poil de carotte"
00:19:37 Là on peut vous demander à quoi ça va ressembler un peu la scénographie
00:19:40 Parce qu'on imagine le film de Louis Malle un peu en noir et blanc presque
00:19:43 Ça va ressembler à quoi sur scène ?
00:19:44 A rien
00:19:45 Vous l'avez pas encore en tête ?
00:19:47 Non, si, si, bien sûr que oui
00:19:49 En fait on est tous dans des tons de sombre, assez sombre avec un fond très très lumineux qui va changer régulièrement
00:19:57 Avec des papiers fleuris surdimensionnés
00:20:00 En fait c'est un pataphysicien, c'est l'ami de Lulipo
00:20:05 Et pour avoir cette espèce d'abstraction bizarroïde, il y a des abstractions dans l'espace
00:20:10 Il y a un escalier qui monte mais aussi c'est le même escalier qui descend
00:20:13 Donc on sait pas très bien quand on arrive en haut mais on arrive aussi au premier étage
00:20:17 Donc il y a des histoires d'abstractions comme ça un peu bizarres
00:20:20 C'est dur à expliquer mais ça marche
00:20:22 Je sais que vous vous dites "mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?"
00:20:24 Eh ben on ira voir, Zazie dans le Métro, du 20 au 23 mars pour débuter à la MC 93 à Bobigny
00:20:31 Avec la première à Amiens le 12 mars
00:20:33 Avec la première à Amiens le 12 mars, merci beaucoup Zabou Bretman
00:20:35 Merci Aurange
00:20:36 Et Reinhard Wagner, vous êtes presque un familier d'ici puisque vous allez revenir à Radio France pour une commande qu'on vous a faite
00:20:42 Une création, six projections sans images, ça sera avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France
00:20:47 Et ça sera le 28 juin, merci Reinhard, merci Zabou
00:20:51 Merci
00:20:53 France Musique, 42e rue, fait son show
00:20:57 Une soirée avec le soutien de la SACD, Laurent Vallière
00:21:01 Chaque année avec la SACD, France Musique et 42e rue passent commandes
00:21:11 C'est notre fierté, je dois le dire, d'une comédie musicale inédite
00:21:15 Notre fonctionnement est toujours le même
00:21:17 On choisit un auteur ou une auteure qui choisit lui-même ou elle-même son compositeur
00:21:24 Cette année c'est Mélodie Mouret qui a relevé le défi
00:21:28 Mélodie Mouret, auteure, metteuse en scène de trois spectacles actuellement à l'affiche
00:21:33 Les Crapauds Fous, La Course des Géants et Big Mother
00:21:36 Mélodie Mouret, jeune auteur nommé 12 fois homolière à chaque fois dans les catégories meilleur spectacle, meilleure mise en scène et meilleure auteure
00:21:45 Bonsoir Virginie Jallot
00:21:48 Bonsoir Laurent
00:21:49 Vous êtes la présidente de la SACD et je dis bonsoir à mon directeur Marc Voinchet
00:21:55 Bonsoir Marc Voinchet
00:21:57 Vous devez arriver certainement de quelque part des coulisses
00:22:01 Virginie Jallot, ça fait six ans que la SACD nous accompagne dans cette création, merci
00:22:07 Vous à la SACD, vous regardez tout ce qui se passe dans le spectacle vivant
00:22:12 Vous êtes très attentionnée pour tous les auteurs de spectacle vivant
00:22:16 Est-ce que vous trouvez qu'après le Covid, ça y est, le spectacle vivant revient et que le public revient en salle ?
00:22:23 Oui, le public revient en salle, nous avons un taux de fréquentation absolument extraordinaire
00:22:29 puisqu'il est supérieur à l'année 2019, donc à la période avant Covid
00:22:36 et c'est encore la preuve ce soir puisque cette salle est remplie
00:22:41 c'est donc formidable
00:22:43 et puis la musique fait partie de l'ADN de la SACD
00:22:48 puisque la bien nommée société des auteurs compositeurs dramatiques
00:22:53 donc la SACD soutient la création musicale et la diffusion à travers ses dispositifs d'action culturelle
00:23:01 le fonds de création lyrique, le fonds musique de scène, les bourses beau marché grâce à la copie privée
00:23:09 qui nous permet d'aider de nombreux projets culturels dans toutes les disciplines présentes à la SACD
00:23:15 le théâtre, la danse, le cinéma, la télévision, l'animation, le cirque, les arts de la rue, la mise en scène
00:23:23 et bien sûr, ce qui nous réunit ce soir, la musique
00:23:27 donc la SACD est très attentive à l'émergence et à la diversité des soutiens
00:23:32 et je suis très heureuse, grâce à son action culturelle, de valoriser le travail de la création musicale
00:23:38 d'un exceptionnel et très talentueux jeune tandem de créateurs ce soir
00:23:44 qui sont Mélodie Mouret et Simon Meuret
00:23:47 C'est pas nous le jeune tandem, c'est pas juste, encore raté
00:23:51 Merci beaucoup Virginie Jallot, Margot Hachet, merci à la SACD
00:23:55 Vraiment un grand merci à vous à la SACD, vraiment, merci
00:23:59 Qu'est-ce que vous allez me demander encore ?
00:24:02 Marc Voischette, vous êtes le directeur de France Musique, 6e création ce soir
00:24:06 mais on va presque pouvoir organiser une soirée uniquement avec toutes nos créations
00:24:10 parce que ça fait une heure et demie de spectacle, je vous signale
00:24:12 Ça s'appelle, mesdames, messieurs, pour vous dire un peu la coulisse de ce qu'est notre métier
00:24:15 ça s'appelle une prise d'otage
00:24:17 Ils me demandent par là s'il y aura une 7e édition, on est d'accord
00:24:21 et si on pourrait faire un best-of des 6 premières dans la 7e
00:24:25 pour être très très fiers de ce que nous avons
00:24:28 Et donc là je suis coincé parce que je ne peux pas vous dire autre chose que oui
00:24:31 Merci Marc Voischette, voilà
00:24:33 Vivez ma vie de directeur, bien sûr
00:24:37 Surtout que oui, ça fait la durée
00:24:41 Quelque chose me dit qu'on pourrait peut-être en parler à Olivier P
00:24:45 qui a pris la direction d'un théâtre musical à Paris
00:24:48 Olivier P, si vous nous entendez
00:24:51 Olivier, débarque ici tout de suite parce que j'en peux plus de lui
00:24:55 Bon allez, en tout cas, bien sûr, on continue
00:24:59 Merci beaucoup Marc Voischette
00:25:01 Je vous donne le micro ou je le donne à...
00:25:03 Oh, il y a Léa qui est en coulisse et qui est parfaite pour attraper votre micro
00:25:07 Merci beaucoup Marc Voischette, merci Virginie Jallot
00:25:10 C'est vrai que ça fait 6 années que nous offrons la possibilité à des auteurs de créer des comédies musicales
00:25:18 Et je dois dire aussi que je dois remercier, qui est dans la salle, je ne le vois pas
00:25:22 le directeur général et le secrétaire général de la SACD
00:25:26 Pascal Rogard et Patrick Rode, merci pour votre soutien depuis ces 6 années
00:25:32 car en 2ème, refait son show
00:25:35 On va la découvrir maintenant, cette 6ème création
00:25:39 Ce soir, Mélodie Mouret crée Smartland
00:25:43 Mélodie Mouret écrit le livret, les paroles, elles mettent en scène
00:25:48 Les chansons et la musique sont signées Simon Meuret
00:25:52 Aux percussions Erwann Chandon, au synthé le compositeur
00:25:57 Patrice Perriéras dirige le Grand Orchestre de 42ème rue
00:26:01 Voici Smartland, Anne-Sophie Piccard, Marine Niadeau, Thomas Roseau et Benoît Coden
00:26:09 Applaudissements
00:26:19 C'est juste une audition parlementaire, c'est pas un procès
00:26:23 Mais alors pourquoi tu me stresses comme ça là ?
00:26:25 Je te stresse pas, je veux juste que tu fasses attention à ce que tu dis
00:26:29 Je veux que tu sois pas trop...
00:26:31 Pas trop ?
00:26:33 Toi-même
00:26:34 Tu me stresses
00:26:35 June, ils veulent juste te comprendre comment on a pu arriver à cette catastrophe
00:26:40 Cette catastrophe ?
00:26:41 Mais ils cherchent aussi des coupables pour calmer l'opinion publique
00:26:44 Mais toi aussi tu m'as appelé ça comme ça ?
00:26:46 Non mais une tornade c'est une catastrophe, mes résultats en maths c'était la catastrophe
00:26:49 Appelle ça comme tu veux, un crime contre l'humanité, un génocide
00:26:53 C'est mieux ouais
00:26:54 June, concentre-toi deux minutes putain
00:26:57 Ils vont nous demander de raconter comment toute cette histoire a commencé
00:27:02 Racontez-nous comment toute cette histoire a commencé
00:27:05 Ah ben j'imagine que ça a commencé avec la vente aux enchères
00:27:09 Même si nous deux, vous vous en doutez, on y était pas hein
00:27:11 Mais ouais, ça a dû commencer là
00:27:13 220 millions ! 220 millions une fois, deux fois, trois fois
00:27:19 Adjugé c'est à vous monsieur Arbac
00:27:22 Le millier d'années avant Alexander Arbac devient le propriétaire de la plus grande île privée au monde
00:27:26 Alexander Arbac, pouvez-vous nous en dire plus sur cette île ?
00:27:29 C'est un petit bijou flottant, comme du monde comme avant
00:27:35 Le bitume et les cabeyras, mieux que de l'or 24 carats
00:27:39 C'est un bout de terre à l'abri de la croissance qui détruit
00:27:43 La seule richesse qui compte et c'est la plus grande des îles privées
00:27:47 Et c'est à moi, c'est à moi
00:27:50 Ça m'appartient, ça m'appartient
00:27:54 J'en suis le roi, ma plus riche
00:28:00 Je possède des palais de suctants, le 06 du président
00:28:10 De bruyautés, de droits médias qui m'obéissent quand je blague et toi
00:28:14 Mais tout cela, c'est plus qu'un billard, les mannequins me foutent de capa
00:28:18 J'ai des projets à mettre au vert dans ce coin de paradis culinaire
00:28:24 Et c'est à moi, c'est à moi
00:28:30 Ça m'appartient, ça m'appartient
00:28:35 J'en suis le roi, ma plus riche
00:28:41 Ah bah oui, oui, ça déconne !
00:28:44 Non, non, non, non, non, non !
00:28:46 Non, non !
00:28:48 Arbac va être auditionné aussi, donc tu racontes pas ça !
00:28:52 Ils vont plutôt te demander où tu étais quand Alexander Arbac achetait son île
00:28:57 et comment tu l'as rencontré.
00:28:59 Bah, moi j'étais en Alaska à ce moment-là, en garde à vue.
00:29:02 Pour la quatrième fois de l'année, on n'est même pas en Mars !
00:29:05 June, tu sais que je t'aime bien, tu le sais ça ?
00:29:07 Ouais, je sais.
00:29:08 Mais là ça devient problématique, tu comprends ?
00:29:10 Je comprends, Toby.
00:29:11 Toby, c'est le flic le plus cool du monde.
00:29:13 Mais il ne vaut pas te demander de présenter Toby !
00:29:17 Ils se foutent de Toby June !
00:29:20 La moitié de la planète nous estime responsable de tout ce bordel !
00:29:24 On doit fournir des réponses !
00:29:27 Et toi, Zoé ?
00:29:29 Moi aussi, je dois fournir des réponses.
00:29:31 Toi aussi, tu crois qu'on est responsable ?
00:29:35 À ce stade, ce qui compte, c'est ce que le Congrès va penser.
00:29:40 June Williams, quand et comment avez-vous rencontré Alexander Arbac ?
00:29:45 Juste après la vente aux enchères, il est venu en Alaska.
00:29:47 Moi, à ce moment-là, j'étais en garde à vue.
00:29:49 Pour la quatrième fois de l'année, on n'est même pas en Mars !
00:29:52 June, tu sais que je t'aime bien, tu le sais ça ?
00:29:54 Je sais, Toby.
00:29:55 Mais là ça devient problématique, tu comprends ?
00:29:57 Je comprends.
00:29:58 Bon, je t'explique.
00:29:59 Mergison accepte de lever sa plainte pour la dégradation de son bateau,
00:30:03 mais à une condition, tu retires la vidéo des réseaux.
00:30:06 C'est mort, moi je négocie pas avec les terroristes.
00:30:08 June ! Tu sais ce qui va se passer ?
00:30:10 Elle va être vue des centaines de fois, tes militants vont s'en prendre à son fils !
00:30:13 Eh ben tant pis pour lui, il avait qu'à réfléchir avant !
00:30:15 Non, pas tant pis ! Tu sais pourquoi pas tant pis ?
00:30:17 Moi, je m'en fous du fils Mergison, j'ai toujours trouvé con comme une valise.
00:30:21 Tu sais ce qui me gêne dans cette vidéo ?
00:30:23 Qu'un débilos tue une baleine juste parce que c'est une tradition de gros débilos ?
00:30:26 Non, enfin si, mais non.
00:30:28 Ce qui me gêne vraiment, c'est toi.
00:30:30 Ce que tu dis, toi, au moment où il le fait, avant de casser leur dériveur, tu te souviens ?
00:30:36 Non, je sais plus.
00:30:37 Si, tu sais !
00:30:39 Tu dis que tu aimerais bien que quelqu'un lui fasse ce qu'il est en train de faire à la baleine.
00:30:44 Tu sais comment ça s'appelle ça ?
00:30:45 Être en colère !
00:30:46 Un appel à la violence.
00:30:48 Si des centaines de personnes voient cette vidéo, il va avoir des problèmes et toi aussi.
00:30:53 June ! June, en prison, tu pourras plus te battre pour personne, tu le sais ça ?
00:31:00 Ok, t'as gagné, je vais la supprimer.
00:31:02 Pourquoi tu souris ? J'aime pas ce sourire.
00:31:07 C'est trop tard ! 437 000 vues, elle a été reliée par Sea Shepherd !
00:31:11 Et là, un flic entre dans la pièce et dit...
00:31:14 Elle sort, un guignolo a payé sa caution !
00:31:16 Le guignolo c'est Arbac et il est avec Zoé.
00:31:18 Zoé Miller, avocate, New-Yorkaise.
00:31:22 Alexander Arbac m'a contacté le même jour.
00:31:25 Il nous dit...
00:31:26 J'ai acheté une île et je veux travailler avec vous.
00:31:29 Vous, June, parce que vous êtes Greta Thunberg avec le capital sympathie d'un bébé panda.
00:31:33 Pardon ?
00:31:34 Non, ne le prenez pas mal, vous avez l'air gentille.
00:31:36 Moi, ce qu'on lit sur mon visage et sur mon CV, c'est "je vais vous la faire à l'envers".
00:31:39 C'est pourquoi, June, je veux que vous soyez l'emblème de mon île et vous, maître, son bouclier.
00:31:44 Pourquoi moi ?
00:31:45 J'y viens !
00:31:46 Tout le pays vous adore parce que vous êtes très, très jolie.
00:31:51 Tout le pays m'adore parce que j'ai gagné l'affaire Walters.
00:31:54 Vous êtes modeste.
00:31:55 Au contraire, je dis que je suis brillante.
00:31:57 Et vous le dites avec une très jolie bouche.
00:31:58 J'ai gagné l'affaire Walters.
00:31:59 C'est chaud.
00:32:00 Qu'est-ce que vous voulez faire sur cette île ?
00:32:02 Mon île est actuellement administrée par l'Inde, mais elle ne lui rapporte rien.
00:32:06 Je veux réclamer son indépendance pour créer mon propre état.
00:32:10 Je ne comprends pas.
00:32:13 Moi non plus.
00:32:14 Un état sans habitants ?
00:32:15 Oh, il y aura des habitants, mes invités.
00:32:17 Et ils pourront renoncer à leur nationalité et adopter celle de mon île, Smartland.
00:32:22 Smartland ?
00:32:23 Ces invités, ce seront les plus grands scientifiques dans tous les champs de la connaissance.
00:32:27 Je veux organiser une gigantesque fluide des cerveaux vers mon île.
00:32:30 Ils auront les meilleures conditions de travail dans un cadre paradisiaque.
00:32:34 Bien sûr, je m'attends à être attaqué.
00:32:36 Donc, pour résumer, vous voulez créer un état eugéniste et ce projet étant terrifiant,
00:32:42 vous avez besoin d'une petite activiste populaire et mignonne et d'une avocate redoutable ?
00:32:47 T'es jolie.
00:32:49 Non, je veux créer un état où le vivant serait préservé et la connaissance aussi,
00:32:54 où les humains seraient capables de survivre et peut-être même, avant ça, d'inspirer les autres.
00:33:05 Classique.
00:33:07 Vous détruisez la planète et vous construisez un bunker de luxe.
00:33:11 Et pendant que le monde entier sera en train de crever, vous pensez que vous serez bien tranquille sur votre planète B ?
00:33:15 Bien tranquille et bien libérée de toutes les lois qui vous contraignent.
00:33:18 Voilà, c'est exactement comme ça que ça va être pris.
00:33:20 Moi, mon projet est utopiste, mais quand les mots sortent de ma bouche, forcément, ça paraît horrible.
00:33:25 Tout ce que je vous demande, c'est de prendre 24 heures de réflexion.
00:33:28 C'est tout réfléchi, je suis gentille et rapide.
00:33:30 Non, non, non, ne répondez pas.
00:33:32 Prenez simplement le temps de réfléchir à ce que vous pourriez faire dans un état où tout serait à construire.
00:33:37 Tout.
00:33:38 Et demandez-vous également ce que vous pourriez faire avec cette somme.
00:33:41 C'est celle que je propose aux Indiens pour l'indépendance.
00:33:46 Convaincant, non ?
00:33:49 C'est beaucoup, beaucoup, oui.
00:33:52 En revanche, ça ne s'efface pas, mais il est con, c'est du marcarin d'Ellebile.
00:33:55 Vous vous acceptez pour l'argent ?
00:33:58 Non, je rentre chez moi et je retrouve Toby.
00:34:00 Attaque de leur maison au cocktail Molotov.
00:34:02 Je t'avais dit que ça allait dégénérer, il ne peut même plus aller à l'école, le gamin.
00:34:06 Mercusson t'accuse d'appel à la violence.
00:34:09 Je t'avais prévenu ou je ne t'avais pas prévenu ?
00:34:11 On est préparé à avoir des problèmes quand on choisit la désobéissance civile.
00:34:15 Je ne dis pas la désobéissance civile comme mode d'action, mais parfois ça fatigue.
00:34:19 J'ai pensé que peut-être qu'après tout, ça pourrait être bien de créer un autre système en partant de zéro.
00:34:25 Je dis à Alexander Arbak, ok, je vous sers de vitrines sexy, mais j'ai des conditions.
00:34:30 Je vous écoute.
00:34:32 Je coécris la Constitution.
00:34:34 Pour rigoler comme ça, je me barre, je vous préviens.
00:34:38 Je coécris la Constitution.
00:34:40 On fait reconnaître ce nouvel État par les autres États.
00:34:43 On obtient un siège à l'ONU.
00:34:45 On change le monde.
00:34:46 Et vous ne dites plus jamais que je suis gentille.
00:34:48 Et comme c'est la promesse d'une magistrale bataille juridique, j'accepte aussi.
00:34:54 Je n'ai jamais eu l'intention de rivaliser avec l'autre meuf que dans sa cour de José Poine.
00:34:58 Non, non, je ne lui laisse cette question.
00:35:00 Je crois moi que face au défi de notre temps, il est important de nous concentrer sur notre unique vaisseau, la Terre.
00:35:06 Aujourd'hui, je m'associe à Zoé Miller et à June Weiner.
00:35:09 Aujourd'hui, on s'en suit à Alexander Arbak et Zoé Miller.
00:35:13 Nous ouvrons les candidatures d'adhésion à notre nouveau pays, Smartland.
00:35:18 Les lettres commencent à arriver.
00:35:24 Les gens veulent vivre en plein air.
00:35:28 J'ai mon premier mention, très bien.
00:35:30 Et ce grand projet pour demain.
00:35:32 J'ai fini le livre.
00:35:33 Je suis physicien.
00:35:34 Est-ce que je peux tirer avec mon chien ?
00:35:36 Les lettres qui vous touchent en plein cœur.
00:35:39 Mais on n'accueillera que les meilleurs.
00:35:42 Un nouveau pays plein d'espoir.
00:35:45 Des éménutes de savoir.
00:35:46 Des scientifiques font le commande.
00:35:48 Bienvenue, bienvenue à Smartland.
00:35:52 Et nous écrivons la Constitution.
00:35:55 Un texte beau, un texte fort.
00:35:57 Article 1.
00:35:58 Smartland est une République démocratique, assurant l'égalité de tous ses citoyens
00:36:03 et le respect du vivant sans aucune discrimination.
00:36:06 Un nouveau pays plein d'espoir.
00:36:08 Des éménutes de savoir.
00:36:10 Des scientifiques font le commande.
00:36:12 Bienvenue, bienvenue à Smartland.
00:36:17 Et c'est à ce moment que pour la première fois,
00:36:21 en plaidant devant le tribunal indien pour obtenir l'indépendance du territoire,
00:36:26 vous parlez des Sentinelles ?
00:36:29 Oui.
00:36:30 C'est là que je fais cette erreur.
00:36:32 Je fais cette même erreur sur tous les plateaux télé.
00:36:35 De nombreux commentateurs prétendent qu'il n'y a pas de précédent à la création de Smartland.
00:36:41 Mais il y a en vérité dans votre droit indien un cas particulier
00:36:46 qui résonne à mon sens avec le projet de Smartland.
00:36:50 Il s'agit du cas du peuple des Sentinelles.
00:36:53 Les Sentinelles vivent sur une petite île au large de l'Inde,
00:36:55 sans contact avec les autres hommes depuis 60 000 ans.
00:36:58 Votre gouvernement demande à ce que leur désir d'isolement soit respecté
00:37:03 et interdit à quiconque d'approcher l'île.
00:37:07 En 2018, un évangéliste américain de 26 ans a voulu leur apporter la parole de Jésus.
00:37:14 Il a été abattu d'une flèche.
00:37:18 Personne n'a demandé à ce qu'il y ait un procès,
00:37:21 car tout le monde respecte leur désir d'isolement.
00:37:25 Peut-être que d'autres droits universels ne sont pas respectés là-bas.
00:37:28 Peut-être qu'il y a des viols, des meurtres, des sacrifices humains.
00:37:32 Peut-être que les enfants n'ont pas accès à l'éducation.
00:37:34 Enfin, en tout cas, ils n'iront jamais à Harry Potter, et ça c'est OK pour tout le monde.
00:37:38 Vous avez décidé dans ce pays de ne pas les juger pour le meurtre de cet évangéliste.
00:37:44 Et tout le monde le comprend.
00:37:47 Le peuple des Sentinelles est le dernier îlot de différence.
00:37:51 Dans un monde globalisé, où la seule idéologie est devenue tellement omniprésente,
00:37:57 inodore, incolore, que l'on ne la considère même plus comme une idéologie,
00:38:01 je parle du capitalisme, Madame Oprah Winfrey.
00:38:03 Surtout, leur système immunitaire n'est pas préparé au contact avec nous.
00:38:09 Ne pas les laisser tranquilles, c'est les tuer.
00:38:13 C'est bafouer leur droit fondamental à un environnement sain.
00:38:19 Et si je vous disais que ce que nous demandons avec l'indépendance de Smartland,
00:38:25 c'est que ce même droit soit respecté ?
00:38:27 Pourquoi les Sentinelles auraient le droit de s'extraire d'un système toxique et pas nous ?
00:38:31 Vous voulez tuer Smartland, soyez cohérents.
00:38:33 Tuez aussi les Sentinelles !
00:38:35 La Cour suprême de l'Inde accepte notre demande d'indépendance !
00:38:38 Vous êtes super, les filles !
00:38:41 Et c'est là que la situation vous échappe ?
00:38:46 Je crois que je comprends que ça déraille quand une association se crée pour apporter Harry Potter sur l'île des Sentinelles.
00:38:52 Partout, des gens qui jusqu'ici se fichaient éperdument de ce peuple en font une obsession à coup de...
00:38:58 Oui, mais alors les enfants là-bas, comment ils font pour survivre ? C'est vrai, c'est vrai...
00:39:02 Pourquoi est-ce qu'ils seraient pas jugés pour le meurtre de ce petit jeune homme ?
00:39:04 La polémique enfle dans tous les pays du monde et sature l'espace médiatique.
00:39:10 Et enfin, l'Inde annonce l'envoi de troupes sur l'île des Sentinelles par voie aérienne.
00:39:17 Les Sentinelles tentent de résister en envoyant des flèches en direction des hélicoptères.
00:39:24 Ils sont morts ? Merde...
00:39:31 Ça change quelque chose pour nous, ça ?
00:39:34 Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:39:36 Je t'avais prévenu ou je t'avais pas prévenu ?
00:39:40 Comment il faut-il dire ?
00:39:45 La seule mission, c'est de survivre.
00:39:48 Le seul moyen d'y arriver, c'est de connaître les règles du désir.
00:39:55 On t'a bien dit, ne rêve pas.
00:39:59 Non, rien ne s'arrangera jamais.
00:40:03 Ils briseront la Terre en éclats.
00:40:06 En criant, j'ai pas fait exprès.
00:40:09 Levons nos vers à moitié vide
00:40:15 À tous les rendez-vous manqués
00:40:21 Levons nos vers à moitié vide
00:40:29 À la victoire de leurs armées.
00:40:36 Je sais pas comment vous faites, ça me fout un bourdon, j'ai besoin de joie.
00:40:42 Alexander Arbach, vous sentez-vous responsable de ce qui est arrivé aux sentinelles ?
00:40:48 Responsable ? C'était pas mes hélicoptères, c'était même pas mes armes.
00:40:52 Et en plus, on m'a retiré l'indépendance.
00:40:54 Non, moi je m'estime plutôt victime aux côtés des sentinelles.
00:40:57 Des millions de dollars, c'est vrai, mais je n'ai qu'un seul cœur.
00:41:00 Il est aujourd'hui brisé.
00:41:02 Mais je ne me laisse pas abattre et je profite de cette audience pour vous annoncer que l'émission de télé qui aura lieu sur mon île va être sans sas.
00:41:09 Excusez-moi, je peux ajouter quelque chose ?
00:41:13 On vous écoute, Madame Miller.
00:41:15 Alexander Arbach a beaucoup de défauts.
00:41:20 Oh, non.
00:41:21 Beaucoup.
00:41:23 Mais son projet a déclenché un débat qui me semble nécessaire et sain.
00:41:29 La question qui a été posée est la suivante.
00:41:33 Est-il légitime de vouloir s'extraire d'un monde qui court à sa perte ?
00:41:40 Et la réponse que l'armée indienne a donnée sous la pression internationale et principalement sous la pression du gouvernement américain,
00:41:50 c'est qu'il n'y a plus du tout de place dans ce monde pour la différence,
00:41:54 pour un autre système que celui qui détruit le vivant.
00:41:59 June Williams, vous avez dit, je cite,
00:42:03 "Si vous voulez tuer Smartland, soyez cohérent, tuez aussi les Sentinelles."
00:42:08 Vous sentez-vous coupable aujourd'hui ?
00:42:10 Je ressens plus de colère que de culpabilité.
00:42:13 Oui, parlons-en de votre colère.
00:42:15 Votre casse-slit judiciaire vous indique que vous avez beaucoup de mal à la gérer.
00:42:19 Est-ce que vous êtes suivi ?
00:42:21 Je ne parle pas de followers Instagram.
00:42:24 Je ne sais pas si vous savez, mais ça fait trois ans qu'un groupe d'orques attaque systématiquement les safrans des voiliers au large de Gibraltar.
00:42:33 Ces attaques ont causé le naufrage de plusieurs navires.
00:42:37 C'est une sorte de nouveau triangle des Bermudes.
00:42:39 Et ce qu'on sait, c'est que les orques qui attaquent sont tous liés à une même femelle adulte, Gladys,
00:42:45 qui a été blessée il y a quelques années par l'hélice du safran d'un bateau.
00:42:49 Certains scientifiques pensent que les orques s'amusent, simplement.
00:42:52 D'autres y voient une grande vendetta.
00:42:54 Alors, moi je ne vais pas dire qu'elles se vengent.
00:42:58 Ce serait prendre le risque que des gros débilos se croient dans un remake des Dents de la Mer et leur fassent du mal.
00:43:03 Non, moi je préfère dire qu'elles jouent.
00:43:07 Et que moi, je vais consacrer toute ma vie à jouer comme elles.
00:43:12 Maintenant j'ai même une avocate.
00:43:14 C'est une menace.
00:43:15 C'est une annonce.
00:43:16 Nous portons plainte contre l'État américain.
00:43:45 Smartland, une pièce de Mélodie Mouret, composée par Simon Meuret avec Marine Yadot, Anne-Sophie Piccard,
00:43:57 Benoît Coden et Thomas Ronzau, avec Erwann Chandeau aux percussions et Simon Meuret aux synthés.
00:44:05 Bonsoir et merci Mélodie Meuret.
00:44:08 Bonsoir.
00:44:10 Rejoignez-nous. Bonsoir Simon Meuret.
00:44:15 Comment elle vous est venue l'idée de parler de ce fait divers que j'avais vu en 2018 ?
00:44:22 Ces sentinelles qui avaient tué effectivement un homme.
00:44:26 Un évangéliste.
00:44:27 Un évangéliste qui voulait aller voir un petit peu ce que c'était.
00:44:30 Oui, j'avais vu ça dans l'actualité et j'avais trouvé ça intéressant.
00:44:34 J'avais trouvé intéressant les débats qui avaient suivi sur leurs droits à vivre différemment
00:44:41 et à refuser un système partagé par le reste du monde.
00:44:45 C'était le point de départ effectivement.
00:44:48 Et après, la musique.
00:44:50 Je dois dire que dans toutes vos pièces de théâtre, il y a toujours un moment,
00:44:55 soit une actrice qui s'habille comme Marilyn Monroe dans Les Hommes Préfèrents et les Blondes,
00:45:00 ça c'est dans La Course des Géants.
00:45:03 Il y a aussi parfois des moments chantés dans La Course des Géants, d'ailleurs une chanteuse dans un bar tout simplement.
00:45:08 Mais même dans Les Crapaufous, il y a des moments un peu chorégraphiés ou dans Big Mother.
00:45:12 Mais là, je me disais...
00:45:14 En fait, quand je vous ai appelé et que je vous ai proposé,
00:45:18 est-ce que finalement c'était évident pour vous,
00:45:20 c'était simple d'accepter une telle proposition de faire votre première pièce de théâtre musicale réelle ?
00:45:25 Oui, en tout cas j'en avais très envie.
00:45:27 Vraiment, votre invitation, elle arrivait pile à un moment où je me disais que c'était vraiment ce que j'avais très envie de faire.
00:45:32 On travaillait avec Simon depuis les trois spectacles
00:45:35 et c'était une envie dont on avait parlé ensemble en plus.
00:45:38 Donc on était très heureux.
00:45:40 Mais qu'est-ce que le fait que des personnages se mettent à chanter apporte à votre dramaturgie, j'allais dire, Mélodie Mouret ?
00:45:48 Je ne sais pas, j'aime bien que le spectacle soit total,
00:45:50 qu'il y ait à la fois de la musique, du chant, de la danse, que les acteurs jouent plein de rôles.
00:45:54 Ça apporte quelque chose, ça apporte une émotion supplémentaire, je trouve.
00:45:58 Simon Mouret, vous êtes multitalent, vous êtes guitariste, vous êtes clavieriste,
00:46:03 vous êtes orchestrateur, vous êtes compositeur,
00:46:06 vous avez suivi les cours de musique à l'image avec Jean-Michel Bernard notamment,
00:46:11 et également au CSNDP, vous faites beaucoup de musique de film.
00:46:15 Là en l'occurrence, alors on a entendu, il y a une musique permanente,
00:46:18 toutes les pièces de Mélodie Mouret sont sous l'histoire,
00:46:22 mais là en l'occurrence, écrire des chansons, comment vous vous y êtes pris
00:46:25 pour que ça soit intégré totalement à la dramaturgie ?
00:46:31 L'idée étant de, je rebondis sur ce que tu viens de dire,
00:46:35 mais même quand il y a des passages qui ne sont pas chantés,
00:46:38 pour moi c'est quasiment de la mélodie aussi, et l'idée c'est de trouver l'accompagnement parfait
00:46:43 qui va aider le texte à l'amener un peu plus loin,
00:46:46 et c'est la même approche pour moi, en tout cas avec Mélodie, que de travailler sur du cinéma.
00:46:52 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de différence entre le spectacle vivant et le cinéma,
00:46:57 c'est la même démarche dans moi, ma composition.
00:46:59 Sauf que quand un acteur se met à chanter, il y a toujours ce risque que ça soit ridicule,
00:47:04 donc comment faire pour que ça reste totalement ancré dans l'histoire ?
00:47:08 Est-ce que vous aussi vous avez cette questionnement-là, Simon Meuret, quand vous composez ?
00:47:12 Oui, encore une fois, c'était pour nous je pense une super opportunité,
00:47:17 parce que c'était un peu un laboratoire, c'était l'idée de pouvoir essayer des choses
00:47:21 et en tirer des conclusions, pourquoi pas par la suite, sur des choses qu'on aimerait faire ensemble.
00:47:27 Donc... c'était quoi votre question ?
00:47:31 Est-ce que c'est facile de se dire par exemple "tiens, on va faire un numéro à M. Arbac,
00:47:35 qui va faire un peu du flonflon et qui va se la rouler des mécaniques" ?
00:47:39 Un numéro comme ça, c'est Mélodie qui vient vous voir ou c'est vous qui dites à Mélodie...
00:47:44 En fait c'est souvent tellement en ping-pong entre les deux que c'est difficile de dire qui alimente l'autre,
00:47:50 au bout d'un moment c'est un peu dans les deux sens et du coup...
00:47:54 Oui, complètement.
00:47:57 Merci beaucoup Mélodie Mouret, de nous avoir offert cette première.
00:48:00 Ça va être particulier de voir recréer en direct sa pièce.
00:48:05 Merci Mélodie Mouret, merci Simon Mouret.
00:48:08 Et puis on retrouve vos comédiens Benoît Coden et Marine Niado dans "Big Mother",
00:48:13 c'est au Théâtre des Béliers.
00:48:15 Thomas Ronzon, on le retrouve dans "Les Crapauds Fous", c'est au Splendide.
00:48:18 Et puis Anne-Sophie Piccard dans "La course des géants", actuellement en tournée en France.
00:48:24 France Musique, 42ème rue Faisson-Chaud, une soirée avec le soutien de la SACD, Laurent Vallière.
00:48:31 "Les frontières s'ouvrent en martyre artistique", le chef d'orchestre par exemple, Maxime Pascal,
00:48:43 peut aussi bien diriger un cycle de sept opéras de Stöckhausen à la Philharmonie de Paris
00:48:48 que la petite boutique des horreurs à l'Opéra Comique.
00:48:51 Thomas Joly peut également mettre en scène "Starmania" et "Macbeth Underworld" de Pascal Dussapin.
00:48:58 Et puis l'opéra de Metz, proposé aussi bien Salomé de Richard Strauss que "Titanic", la comédie musicale.
00:49:03 Chez les artistes aussi, on sent que les frontières bougent.
00:49:06 Et celle qui en témoigne le plus magnifiquement est à la fois comédienne et chanteuse lyrique, Judith Schemla.
00:49:11 Vous l'avez peut-être vu dans une série sur Canal+, qui est formidable,
00:49:14 qui s'appelle "D'argent et de sang", signée Xavier Giannoli.
00:49:18 Vous l'avez vu certainement aussi en train de chanter "Verdi" dans "Traviata",
00:49:23 "Vous méritez un avenir meilleur", c'était au Bouffes du Nord.
00:49:26 Ce soir, elle a choisi d'interpréter pour nous un standard de l'âge d'or d'Hollywood
00:49:32 sur une nouvelle orchestration spécialement conçue pour elle par Thierry Boulanger.
00:49:37 Mesdames et messieurs, voici Judith Schemla.
00:49:40 (Applaudissements)
00:49:45 (Musique)
00:50:09 (Chante)
00:50:17 (Musique)
00:50:40 (Chante)
00:51:05 (Musique)
00:51:33 (Chante)
00:51:36 (Musique)
00:52:00 (Applaudissements)
00:52:05 Judith Schemla, bonsoir.
00:52:09 (Applaudissements)
00:52:11 - Ah, c'est ce micro. Il ne marche pas. Ah, si.
00:52:13 - Bonsoir. - Bonsoir.
00:52:15 - Mais merci d'avoir choisi. Mais pourquoi ce titre, alors ?
00:52:18 Tout le monde se le demande. Alors, qu'est-ce que c'est, d'abord ?
00:52:21 - Ah, ben, vous savez bien ce que c'est, non ?
00:52:24 C'est dans "Gilda". C'est Rita Ayworth, avec ses gants noirs, là,
00:52:29 qui fait fantasmer toute la Terre entière.
00:52:32 - Et tout d'un coup, vous vous êtes dit...
00:52:34 - Vous savez, je me dis, c'est moi, merde.
00:52:36 J'ai le droit de faire fantasmer la Terre entière.
00:52:39 - Femme fatale, quand même, dans le film. - Ouais, ouais.
00:52:42 - Vous aviez envie, c'est quoi ? C'est la chanson qui vous plaisait ?
00:52:45 - J'adore la chanson, j'adore la contradiction de cette femme-là,
00:52:50 qui est d'une sensualité inouïe, et puis de cette chanson qui dit...
00:52:55 Bon, ben, si on peut refoutre toutes les fautes de la misère du monde
00:52:58 pour une seule bonne femme, bon, ben, c'est bien pratique.
00:53:01 Depuis "Ève et le serpent", ça n'a pas bien changé.
00:53:04 Je trouve ça marrant.
00:53:06 - Ah, c'est une chanson, en plus, à sens et à texte pour vous.
00:53:09 - Ben, quand même !
00:53:11 - Et l'orchestration, là, de Thierry Boulanger ?
00:53:14 - Ah, je l'adore ! J'en veux encore.
00:53:17 - C'est quoi ? Quand vous l'avez appelée, vous lui avez dit, j'aimerais...
00:53:20 - Ah, non, je lui ai rien dit du tout. - C'est vrai ?
00:53:22 - Enfin, je veux dire... Ben, il a fait ça tout seul, hein.
00:53:26 Il l'a laissé inspirer tout seul, il a pas eu besoin de moi.
00:53:29 - Alors, je disais, vous êtes inclassable parce que...
00:53:33 Mais vous savez tout faire. - Ah, non, c'est pas vrai, Thierry.
00:53:36 Je suis nulle en physique. - Thierry Laurent.
00:53:38 - Oh, Laurent ! Mais c'est horrible ! - C'est qui, Thierry ?
00:53:41 - Thierry Boulanger, moi, je m'en mêle. - Ben, oui, oui.
00:53:44 - Je m'en mêle. - Non, pourquoi ? Ben, si, vous savez tout faire.
00:53:47 - Non, pas du tout. - Et vous faites tout bien. C'est un peu énervant.
00:53:50 - Non, mais c'est pas vrai. - Par exemple, il paraît que vous avez refusé
00:53:53 des cours de chant classique. - Ben, je sais pas. Comment ça ?
00:53:56 - Je sais pas. Moi, j'ai entendu ça. - Ben, non, j'en ai pris plein.
00:53:59 - OK. Alors, des chants d'opéra, peut-être ? - Ben, non, surtout pas.
00:54:02 - Eh ben, alors, j'ai mal lu mes fiches. - Non, j'ai pas fait de...
00:54:06 Vous voyez, de conservatoire. Vous voyez, j'ai pris des cours particuliers.
00:54:10 Si, j'ai fait quand même de conservatoire, mais jamais jusqu'au bout.
00:54:14 Et puis... Non, mais j'ai pris des cours particuliers pendant très longtemps
00:54:17 et j'en prends encore. On n'a jamais fini de progresser.
00:54:20 - La voix, elle est venue après. C'est-à-dire que vous avez d'abord...
00:54:23 Alors, vos parents sont dans la musique. Votre père est violoniste.
00:54:27 Votre mère voulait être danseuse. Vous êtes un peu, ben voilà,
00:54:30 l'artiste de la famille. Mais vous avez commencé des cours de comédie
00:54:33 et la voix, elle est venue super tard. Par hasard, tout d'un coup, vous vous êtes dit...
00:54:36 - Je chantais toujours. J'ai toujours chanté. Petite et tout, je chante tout le temps.
00:54:40 Donc, des fois, ça tape sur le système. Mais j'imite toujours.
00:54:44 J'ai toujours imité. Tout d'un coup, j'étais en tournée
00:54:47 parce que j'ai commencé à travailler assez vite.
00:54:50 Je jouais La Tempête de Shakespeare à 17 ans. C'était aussi un spectacle musical.
00:54:53 Il y avait des chanteurs dans la troupe et ils m'ont fait entendre Don Giovanni, l'opéra.
00:54:58 Et là, j'ai commencé à imiter. Et j'ai vu que ça sonnait.
00:55:02 Je me suis dit, ben là, c'est dingue, je vais travailler ça, quoi. C'est de la chance.
00:55:07 - Et quand je dis que vous faites un peu tomber les frontières,
00:55:11 que vous pouvez chanter aussi bien ça que du Verdi, je me trompe ?
00:55:15 Est-ce que c'est exprès ? Vous voulez pas être dans une case ?
00:55:19 - Ah ben non, je déteste les cases, mais bon.
00:55:22 Oui, je trouve que tous, moi, j'adore chanter Verdi avec une vérité actuelle,
00:55:30 enfin, avec ce que je suis. Et puis, je trouve qu'il y a un lyrisme fou dans cette musique aussi.
00:55:38 Je trouve que même dans le classique, pour moi, des fois, c'est rock'n'roll tellement c'est le rythme.
00:55:44 Voilà, c'est tellement bon. Oui, j'ai envie de casser les frontières.
00:55:49 Vous voyez, les assignations à résidence, on fait ça comme ci, comme ça.
00:55:53 Et puis, dans ce cadre-là, oui, voilà.
00:55:55 - Et par exemple, vous pouvez initier, comme ça va être le cas pour l'an prochain,
00:55:59 une pièce pour vous, le procès Joanne d'Arc. Vous pouvez nous raconter de quoi il s'agira ?
00:56:05 - J'ai un peu de chance parce que le directeur des Bouffes du Nord m'a toujours fait confiance.
00:56:09 Donc, on a fait des projets assez audacieux que j'aurais peut-être pas pu faire
00:56:13 avec quelqu'un qui n'avait pas l'audace d'embrasser des projets un peu fous,
00:56:19 un peu irréalistes, mais qu'on a réussi avec beaucoup de succès, heureusement.
00:56:23 Et là, oui, je suis tombée sur le procès de Joanne d'Arc en travaillant l'oratorio d'Oneger,
00:56:29 Jeannot Boucher, qu'on va jouer ici l'année prochaine.
00:56:33 Et donc, j'ai lu beaucoup de choses sur Joanne d'Arc, dont son procès,
00:56:37 qui est un témoignage fou du surnaturel et qui révèle cette jeune femme
00:56:42 qui a traversé les siècles jusqu'à nous, qui est en fait d'une insolence folle
00:56:46 face à ces juges qui veulent sa mort, qui veulent la réduire au silence, en poussière,
00:56:52 et elle qui n'éteindra jamais sa vérité et qui a un humour fou face à eux
00:56:57 et qui reste droite et... Voilà, c'est extraordinaire.
00:57:01 - Et c'est Camille Rocailleux qui compose une partition spécialement pour vous.
00:57:04 Merci, Judith Schemmler. - Merci.
00:57:06 - On viendra vous voir dans du Kurt Weill.
00:57:08 Ce sera le 10 janvier au Théâtre des Champs-Elysées dans les 7 Péchés Capitaux.
00:57:12 Et on vous regardera chez nous dans votre série, où vous êtes dans un autre registre,
00:57:16 mais tout aussi formidable, d'argent et de sang, sur Canal+.
00:57:21 De Xavier Giannoli, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi vous me regardez comme ça ?
00:57:23 - J'ai envie de vous dire merci, Laurent, merci, merci.
00:57:26 Et puis surtout Thierry... - Thierry Boulanger.
00:57:29 - Merci à Thierry, quand même.
00:57:31 - Merci, et merci à vous, Judith Schemmler. - Merci, Laurent.
00:57:34 [Applaudissements]
00:57:36 - On se fait la bise. - Oui, on se fait la bise.
00:57:38 - Je vous laisse remonter notre grand escalier.
00:57:40 [Applaudissements]
00:57:41 Voici une création française, le chat du rabbin en comédie musicale.
00:57:46 Ça aussi, c'est possible, on connaît tous la BD de Johan Sfar,
00:57:49 qui suit les aventures de ce chat à Alger au début du XXe siècle,
00:57:53 doué de parole que son maître rabbin a écarté de sa fille
00:57:57 pour éviter qu'il ait une mauvaise influence sur elle.
00:58:00 C'est une production des frivolités parisiennes, je devrais dire,
00:58:03 formidable production des frivolités parisiennes,
00:58:06 avec la clé des chants, une bande dessinée adaptée
00:58:09 et mise en scène par Pascal Néron.
00:58:11 Et sur scène, voici celle qui interprète Zlavia,
00:58:16 la fille du rabbin, qui interprète la berceuse de la fille du rabbin.
00:58:21 Voici Nehima Nahouri.
00:58:23 [Applaudissements]
00:58:29 [Musique]
00:58:49 [Musique]
00:59:05 [Musique]
00:59:33 [Musique]
00:59:48 Dans cette tourbillonne sur les toits blancs d'Alger,
00:59:57 le long étendu qui se laisse emporter
01:00:06 d'un souffle vers l'Afrique du Bourrasque, vers la baie.
01:00:17 [Musique]
01:00:31 Alors mon esprit divin qui se laisse emporter,
01:00:40 je deviens ce moulin sur les toits blancs d'Alger,
01:00:52 dans le sangreux dévent d'été.
01:00:59 [Musique]
01:01:12 Dans cette tourbillonne,
01:01:28 je deviens ce moulin sur les toits blancs d'Alger,
01:01:35 dans le sangreux dévent d'été.
01:01:42 [Musique]
01:01:49 [Applaudissements]
01:01:59 On était vraiment à Alger là, au début du 20ème siècle,
01:02:03 grâce à Nehima Nahouri, rejoignez-moi Nehima Nahouri,
01:02:06 grâce à Mathieu Michard, le compositeur qui est au piano,
01:02:09 rejoignez-moi, grâce aussi à ce formidable joueur de oud,
01:02:13 Yassir Rami, au violon à Thibaut Maudry,
01:02:17 j'allais dire, Mathieu Michard, c'est compliqué non,
01:02:20 d'adapter une oeuvre si populaire, si actuelle,
01:02:24 tant vendue en millions d'exemplaires, que le Chat du Rabbin,
01:02:27 alors qu'est-ce qu'on fait, c'est pas grave, on ose ?
01:02:31 Finalement non, c'était une belle rencontre, au final,
01:02:35 même si je n'ai pas parlé directement avec Johannes Farr,
01:02:37 mais le travail que lui a fait, qui était un travail de mémoire,
01:02:41 je l'ai utilisé comme prétexte pour essayer d'inventer une musique,
01:02:45 parce que je ne suis pas algérien, et je n'ai pas de formation
01:02:48 de musique arabe en Andalouse, j'ai utilisé ça comme un travail
01:02:52 de mémoire un peu transgénérationnel, ce qui fait qu'il y a plein
01:02:56 d'influences de plein de musiques qui se mélangent.
01:03:00 Donc finalement, il n'y avait que Johannes Farr et que ce prétexte-là
01:03:03 pour pouvoir mélanger autant de styles.
01:03:06 Chaque personnage, dans cette, alors je ne sais pas,
01:03:08 on dit comédie musicale, mais c'est un manga le modé,
01:03:10 c'est vraiment une pièce de théâtre musicale,
01:03:13 chaque personnage a sa musique, le rabbin c'est très haché,
01:03:17 Zalabaya c'est magnifique, c'est de berceuse, c'est ça, vous avez créé...
01:03:21 C'est aussi beaucoup les émotions, c'est aussi un parcours émotionnel,
01:03:26 beaucoup, et qui à chaque fois fait référence à différents styles de musique.
01:03:30 Donc il y a de la musique, des références très contemporaines,
01:03:33 de Ligeti, il y a une espèce de pastiche de Mozart,
01:03:38 quand on se retrouve avec un éducateur qui va faire la dictée au rabbin,
01:03:42 et un foxtrot au moment où on arrive à Paris,
01:03:45 qui se mélange avec un son de oud et avec un violon andalou.
01:03:49 Le but c'est qu'à chaque fois ça se mélange,
01:03:51 et que c'est de tout petits motifs qui se retrouvent un peu partout dans le spectacle.
01:03:55 Nihima Nahouri, on vous voit beaucoup actuellement,
01:03:57 on est très content, vous êtes rien qu'actuellement au Lido 2,
01:04:00 dans la nouvelle production de Jean-Luc Choplin,
01:04:03 le Forum en Folie, et dans ce rôle de la fille du rabbin,
01:04:10 vous connaissiez la bande dessinée,
01:04:12 et ça vous faisait peur d'interpréter ce personnage très langoureux ?
01:04:17 Je connaissais très bien la bande dessinée,
01:04:19 parce que j'ai grandi avec les bandes dessinées de Johann Spahr,
01:04:22 et notamment Le Chat du rabbin, qui était une bande dessinée très importante dans ma famille,
01:04:26 et venant d'une famille juive, ça me tenait vraiment à cœur d'interpréter ce rôle,
01:04:35 et donc quand j'ai eu l'opportunité d'auditionner,
01:04:37 j'étais pas vraiment effrayée, mais j'étais très excitée à l'idée de pouvoir donner vie.
01:04:44 Et on rentre dans le personnage en ayant lu par cœur la bande dessinée,
01:04:48 c'est quoi le travail là ?
01:04:50 Ça aide énormément déjà d'avoir eu en tête ce personnage depuis que j'étais toute petite,
01:04:55 ce personnage qui a toujours exercé une fascination sur moi,
01:04:59 parce que je la trouvais très très très belle quand j'étais petite,
01:05:02 je regardais tous les dessins en me disant "J'ai trop envie de lui ressembler !"
01:05:06 Et maintenant c'est moi !
01:05:08 Et elle a un sacré caractère aussi !
01:05:10 Oui tout à fait !
01:05:11 Comme vous ?
01:05:12 Je ne sais pas, vous me direz !
01:05:15 Merci Naïma Nahouri, merci Mathieu Michard, Le Chat du rabbin,
01:05:19 vous pourrez tous le découvrir en décembre à l'Opéra de Dijon et à Charles Roy,
01:05:23 et puis en janvier à Saint-Dizier et à Tourcoing.
01:05:27 Merci beaucoup !
01:05:28 Merci beaucoup !
01:05:29 En direct de la Maison de la radio et de la musique,
01:05:33 42e rue fait son show sur France Musique.
01:05:36 Laurent Vallière.
01:05:38 La formation de comédie musicale a pris son essor en France depuis 20 ans,
01:05:42 je crois qu'on peut dire ça, avec la création de nouvelles écommes, il y a l'ECM,
01:05:46 et puis la classe libre de comédie musicale du cours Florent, depuis 6 ans,
01:05:49 elle a formé, je vais compter, 76 comédiens qu'on voit actuellement dans beaucoup de productions.
01:05:54 Voici les étudiants de la 5e promotion, c'est comme les millésimes maintenant le cours Florent,
01:05:58 un morceau bien connu, extrait de Pas sur la Bouche, l'opérette de Maurice Yvain,
01:06:03 on connaît tous le film, vous le connaissez peut-être si vous ne l'avez pas vu, regardez-le,
01:06:06 d'Alain Renet avec Lambert Wilson et Sabine Azéma.
01:06:09 C'est le final, le moment où tous les personnages de ce vaudeville plein de cris procos tentent de se retrouver.
01:06:15 Le numéro est réglé par Véronique Bandelier et Dominique Trottin avec au piano Patrice Perriéras.
01:06:22 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous entrez tout droit, à gauche vous faites demi-tour,
01:06:34 c'est la porte pour la cour, il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:06:39 Sur le quai, le quai Malaké, et par là, il reçoit un char.
01:06:46 Les académiciens, c'est la bouche, elle n'a rien, il n'y a pas d'honneur, à personne ne l'en connaît.
01:06:53 En battant le pavé, j'ai trouvé, j'ai trouvé, pour nous deux, le petit témoin rêvé.
01:06:59 Demain, de 5 à 7, c'est très net, c'est très net, on se donnera des baisers fous, je vais vous dire où.
01:07:06 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous entrez tout droit, à gauche vous faites demi-tour,
01:07:15 c'est la porte pour la cour, il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:07:20 Sur le quai, le quai Malaké, et par là, il reçoit un char.
01:07:27 Les académiciens, c'est la bouche, elle n'a rien, il n'y a pas d'honneur, à personne ne l'en connaît.
01:07:34 Je viens d'avoir l'église, église, église, d'un joli petit appartement,
01:07:41 au mieux clôté, y'a rien de tel, y'a rien de tel, c'est comme une boîte à suivants, notre appartement.
01:07:47 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous entrez tout droit, à gauche vous faites demi-tour,
01:07:57 c'est la porte au fond de la cour, il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:08:02 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous entrez tout droit, à gauche vous faites demi-tour,
01:08:11 c'est la porte au fond de la cour, il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:08:16 J'ai mon émoir sur le dos, c'est idiot, c'est idiot, j'ai une idée, j'vais le caser, il y cort.
01:08:23 Demain, sans que ça porte, j'vous attends, j'vous attends, vraiment c'est un rendez-vous, dites-moi mes tours.
01:08:30 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous entrez tout droit, à gauche vous faites demi-tour,
01:08:39 c'est la porte au fond de la cour, il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:08:44 Sur le quai, le quai Malaké, au 23, vous faites demi-tour, c'est la porte au fond de la cour,
01:08:53 il n'y a pas d'erreur, à côté de celle de l'encadreur.
01:08:59 (Applaudissements)
01:09:05 Les étudiants du Mélisime 2022-2023, 5e promotion de la classe libre de comédie musicale du cours Florent,
01:09:13 Lucille Cazenave, Solène Doumatet, Paul Gosselin, Joshua Lebrot, Maude Magliano,
01:09:19 Louise Picou, Midia Mazana, Daphne Schlosser, Justine Sen et Maëlie Zafran.
01:09:26 (Applaudissements)
01:09:29 Allez, une nouvelle avant-première avec l'Opéra National du Rhin,
01:09:33 comédie musicale inspirée d'une pièce française d'Edmond Rostand, les Romanesques.
01:09:38 Son auteur, Tom Jones, en parle comme d'une parodie de Roméo et Juliette,
01:09:42 c'est l'histoire d'un coup monté en fait, deux parents qui, pour que leurs enfants s'aiment,
01:09:47 font tout pour se détester car il est bien connu que les enfants font l'inverse de ce que veulent leurs parents.
01:09:53 Ils réussissent leur coup évidemment. Leurs enfants tombent éperdument amoureux l'un de l'autre.
01:09:58 Si vous ne connaissez pas cette comédie musicale, les fantastiques, vous connaissez son air d'introduction.
01:10:04 Je parie tout ce que vous voulez parce que ça a longtemps servi de publicité pour une marque de café.
01:10:09 Au début de la pièce, un narrateur entre en scène pour accueillir les spectateurs
01:10:17 et chante le célèbre « Try to remember » en français « Souvenir tendre ».
01:10:24 Ça vous dit quelque chose maintenant ?
01:10:27 Voici Bruno Coury accompagné comme depuis sa création à New York
01:10:30 où le spectacle est resté quand même 42 000 fois à l'affiche, 17 000 fois à l'affiche, excusez-moi,
01:10:35 par deux seuls instruments de musique. Ça fait 42 ans, excusez-moi, j'ai mal compté.
01:10:40 Le spectacle est resté 42 ans à l'affiche.
01:10:43 Et à l'époque, c'était, et ça reste comme ça, deux seuls instruments de musique qui accompagnent les comédiens.
01:10:49 Voici Marion Lénard à la harpe, Thierry Boulanger au piano.
01:10:53 (Applaudissements)
01:10:57 (Musique)
01:11:04 Souvenir tendre d'un soi de septembre
01:11:10 Quand tu vivais ta vie dans la joie
01:11:16 Souvenir tendre d'un soi de septembre
01:11:22 Quand tu savais fendre l'armure quelquefois
01:11:29 Laisse-toi prendre ce souvenir tendre et puis suis-moi
01:11:38 Souvenir tendre d'un soi de septembre
01:11:44 Quand tu savais fendre l'armure quelquefois
01:11:50 Laisse-toi prendre ce souvenir tendre et puis suis-moi
01:11:59 Souvenir tendre du temps de s'éprendre
01:12:05 Qu'en seul, le sol pleurait mais pas toi
01:12:11 Rire tendre sous ton toit
01:12:16 Souvenir tendre du temps de s'éprendre
01:12:21 Qu'en braise d'amour se consument les flamois
01:12:28 Laisse-toi prendre ce souvenir tendre et puis suis-moi
01:12:37 (Musique)
01:12:54 Tard au décembre, ce souvenir tendre
01:13:00 Réchauffe l'humain, la neige et le froid
01:13:06 Tard au décembre, ce souvenir tendre
01:13:12 Remplit le cœur de fleurs, pas des fois
01:13:18 Tard au décembre, ce souvenir tendre
01:13:24 Va vivre septembre et ses tendres émois
01:13:31 Laisse descendre ce souvenir tendre en toi
01:13:40 Suis-moi
01:13:45 (Musique)
01:13:49 Suis-moi
01:13:55 (Musique)
01:14:00 (Applaudissements)
01:14:04 Bruno Coury, une musique signée Harvey Schmitt, des paroles Tom Jones
01:14:09 et une adaptation en français du directeur de l'Opéra National du Rhin.
01:14:14 Bonsoir Alain Perroux.
01:14:16 Bonsoir Laurent Vallière.
01:14:18 Bonsoir Bruno Coury.
01:14:19 Bonsoir.
01:14:20 Quel drôle d'animal Alain Perroux cette comédie musicale.
01:14:25 Oui c'est un drôle d'animal parce que c'est une comédie musicale de chambre,
01:14:28 cinq chanteurs, trois comédiens et puis vous l'avez dit piano et harpe.
01:14:33 Et puis un record battu, 42 ans à Broadway.
01:14:38 Pour l'instant les Misérables et le Fantôme de l'Opéra n'y sont pas encore.
01:14:41 Ah non ça c'est clair.
01:14:42 Donc voilà, c'est une comédie musicale hyper populaire aux Etats-Unis.
01:14:45 Elle a été reprise quantité de fois dans plein de théâtres professionnels
01:14:49 et dans les universités etc.
01:14:51 Pourquoi cette popularité ?
01:14:53 Elle est très poétique parce que c'est fait de briques et de branques.
01:14:56 Il y a même un mime qui est en train de mimer un mur,
01:14:59 le mur que construisent les parents entre eux.
01:15:03 Oui c'est ça, il y a un personnage muet,
01:15:05 pardon j'ai un petit chat dans la gorge, c'est pas le chat du rabbin mais je sais pas ce que c'est.
01:15:09 Allez-y vous pouvez tousser.
01:15:11 Dans les trois comédiens il y a un comédien qui est un rôle muet mais omniprésent,
01:15:14 qui joue notamment le rôle du mur mais qui s'occupe aussi de répandre de la neige
01:15:18 dans la dernière partie puisqu'on l'a vu dans la chanson, il y a les quatre saisons qui passent.
01:15:23 Et puis ce personnage muet, il est comme un complice qui va raconter l'histoire
01:15:27 avec le narrateur El Gayo dont on vient d'entendre la première chanson.
01:15:30 Alors on parlait tout à l'heure de roman d'apprentissage avec Zabou Bretman
01:15:34 pour Zazie dans le métro et Poil de carotte,
01:15:36 c'est aussi une comédie musicale d'apprentissage sur les amours d'adolescents finalement,
01:15:40 ou plutôt de jeunes adultes.
01:15:42 Oui c'est vrai parce que c'est une oeuvre en deux actes,
01:15:44 comme la plupart des comédies musicales.
01:15:46 A la fin du premier acte, tout est bien qui finit bien.
01:15:48 Le stratagème dont vous avez parlé a marché,
01:15:51 mais on a réussi à se réconcilier par un autre stratagème.
01:15:54 Et puis au deuxième acte, qu'est-ce qui se passe après le happy end ?
01:15:59 Après quelque temps, peut-être que les sentiments s'émoussent,
01:16:02 donc les deux jeunes gens vont partir un peu à l'aventure,
01:16:04 enfin surtout le garçon qui va partir au loin.
01:16:06 Et puis effectivement, ils vont vivre des choses pas toujours très drôles
01:16:09 et ils vont grandir ces deux personnages.
01:16:11 Et celui qui leur fait vivre toutes ces aventures, c'est vous Bruno Coury.
01:16:15 Vous êtes un peu le diable dans cette histoire, je trouve.
01:16:18 Bonsoir.
01:16:19 Bonsoir.
01:16:20 Très belle voix de crooner.
01:16:21 Je ne sais pas si vous êtes chanteur d'opéra ou chanteur de crooner.
01:16:23 Chanteur d'opéra.
01:16:24 Vraiment ? Ok.
01:16:25 Oui, vraiment.
01:16:26 Vous êtes le plus jeune je crois de l'Opéra Studio,
01:16:28 de l'Opéra National du Rhin, si je ne me trompe pas.
01:16:30 C'est ça, j'ai 23 ans et je suis Barry Tombas,
01:16:33 cette année à l'Opéra du Rhin, à l'Opéra Studio,
01:16:36 avec la compagnie charmante d'Alain Perrault à la direction
01:16:38 et de Sandrina Bello qui est dans le public.
01:16:40 Et ingénieur en cybersécurité, si jamais vous cherchez quelqu'un aussi,
01:16:44 ça m'a un petit peu impressionné.
01:16:46 Il faut toujours avoir plusieurs cartouches avec soi.
01:16:49 Et donc c'est le diable ce personnage, on est d'accord non ?
01:16:52 Il fait vivre des choses terribles à ses deux tourtereaux.
01:16:56 Écoutez, mon interprétation personnelle, peut-être qu'Alain va être totalement
01:17:00 pas d'accord avec ça, mais moi je trouve qu'au contraire,
01:17:03 c'est une espèce de figure divine, un peu judéo-chrétienne de cette personne
01:17:08 qui veut le bien des autres, mais qui va leur faire passer par l'épreuve
01:17:12 pour qu'avec un cœur brisé, ils puissent vraiment s'aimer à la fin.
01:17:16 Et ce qui est terrible, c'est qu'en plus, je dis que c'est le diable
01:17:19 et vous vous dites que c'est Dieu, et au départ il a une voix de Dieu,
01:17:22 on ne s'imagine pas tout ce qu'il va faire.
01:17:25 Merci beaucoup Bruno Coury, et félicitations Alain Perrault
01:17:28 pour votre nomination à la tête de l'Opéra de Genève à partir de 2025.
01:17:32 Mais on va faire des comédiens musicals, oui en 2026,
01:17:35 on a le temps de faire encore d'autres comédiens musicals à l'Opéra du Rhin,
01:17:38 et puis après à Genève.
01:17:39 Mais faites-en à Strasbourg et à Genève, on vous aime, merci beaucoup.
01:17:42 Merci à vous.
01:17:43 Merci.
01:17:44 Et maintenant un autre classique américain, autre répertoire,
01:17:52 vous allez voir, Spamelotte, c'est l'histoire à la sauce Monty Python
01:17:55 des chevaliers de la table ronde, vous ne connaissez qu'Hamelotte
01:17:58 d'Alexandre Astier, et bien là c'est le roi Arthur, mais façon comédie musicale
01:18:02 avec un Arthur, un roi Arthur naïf, une dame du lac très diva,
01:18:08 un lancelot amoureux d'un prince emprisonné, des lapins tueurs
01:18:12 et des noix de coco pour figurer le trop des chevaux,
01:18:15 parce que quand même la production n'a pas tant d'argent que ça.
01:18:17 Un spectacle hilarant adapté par Pève, Pierre, François, Martin, Laval.
01:18:22 Alors ce soir la troupe de Spamelotte nous propose un drôle d'exercice
01:18:25 parce que vous allez voir, nous ne sommes plus du tout au 6e siècle,
01:18:28 mais aujourd'hui, 21e siècle, en pleine modernité,
01:18:31 il faut dire que, comme souvent dans Spamelotte,
01:18:34 c'est un moment de grand hommage aux grandes comédies musicales
01:18:37 ici à Violon sur le Toit. Je vous raconte un petit peu le topo.
01:18:41 Le roi Arthur et sa bande de chevaliers de la table ronde
01:18:44 sont coincés dans la forêt par les chevaliers du Nid,
01:18:47 et ils sont obligés, pour ne pas mourir, de créer une comédie musicale.
01:18:52 Il y en a un qui a eu une idée, c'est le chevalier Robin,
01:18:55 c'est Ludovic Thievon qui incarne le chevalier Robin.
01:19:01 (Applaudissements)
01:19:05 Dans cette nouvelle époque, pour ne pas être un loser,
01:19:09 c'est sur Instagram, mon petit pote, qu'il faut faire un malheur.
01:19:13 Donc écoutez, cher Arthur,
01:19:16 oublions nos valeurs, pour avoir beaucoup de succès,
01:19:20 il faut être influenceur.
01:19:23 On peut avoir un CV bien plus long que votre épée,
01:19:28 l'esprit d'Einstein dans le corps de Bradley Cooper.
01:19:31 Mais sans savoir comment poser, ni quel filtre utiliser,
01:19:35 le public vous jettera dans un sani-broyeur.
01:19:38 On s'en fout des grandes études, misez tout sur l'attitude,
01:19:42 vous ferez carrément mieux qu'Harry Potter.
01:19:45 Donnez l'or du contenu, mettez-vous en petite tenue,
01:19:49 après tout faites comme Jésus, devenez influenceur.
01:19:53 (Musique)
01:19:57 3 jours pour être athlétique, votre vie privée en public,
01:20:02 et vous gagnez un max de followers.
01:20:05 Vous ne serez pas que nucière, mettez-vous à nucière,
01:20:09 au décès de ceinture ils mettront des coeurs.
01:20:12 Le royaume du sur-égo, c'est bien sûr les réseaux sociaux,
01:20:15 va falloir devenir le roi des menteurs.
01:20:18 Faites-vous le boule des Kardashians, du Botox 20 fois par an,
01:20:22 pour avoir beaucoup de succès, il faut être influenceur.
01:20:26 (Musique)
01:20:30 Publiez un max de stories pour vos placements de produits,
01:20:42 l'avenir aujourd'hui c'est d'être un arnaqueur.
01:20:45 Faut raconter votre vie, faire une tonne de selfies,
01:20:49 surtout ne faites jamais taire les rumeurs.
01:20:52 Tout comme Maywa, gainame, même gratuit,
01:20:55 vendez votre âme, achetez like, tout est bon pour se faire du beurre.
01:20:59 Faites-vous passer pour The Pianist, jouez la meilleure playlist,
01:21:03 il faut être opportuniste quand on est influenceur.
01:21:06 (Musique)
01:21:12 (Musique)
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01:23:16 (Musique)
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01:23:32 (Musique)
01:23:36 (Musique)
01:23:40 (Musique)
01:23:44 (Musique)
01:23:52 (Musique)
01:23:58 (Musique)
01:24:06 (Musique)
01:24:10 (Musique)
01:24:16 (Musique)
01:24:22 (Musique)
01:24:28 (Musique)
01:24:34 (Musique)
01:24:38 (Musique)
01:24:44 (Musique)
01:24:50 (Musique)
01:24:56 (Musique)
01:25:02 (Applaudissements)
01:25:06 Et une nouvelle création française, un autre coup de cœur.
01:25:12 Découverte cet été au festival Hof d'Avignon,
01:25:14 qui s'est été, multiplié les spectacles musicaux,
01:25:17 c'est vraiment formidable.
01:25:19 C'est la nouvelle création d'Hervé de Voldaer,
01:25:21 un homme qui est abonné au Molière, je dois vous dire.
01:25:24 Il en a déjà reçu deux pour le meilleur spectacle musical,
01:25:27 c'était pour les fiancées de Loche et pour Chance.
01:25:31 Son nouvel ouvrage, écrit par Jacques Mougenot,
01:25:34 s'intitule Virginie et Paul.
01:25:37 C'est l'histoire de deux comédiens et d'un metteur en scène
01:25:41 qui répètent une pièce de théâtre intitulée Virginie et Paul.
01:25:46 Les voici en pleine répétition.
01:25:48 Carole de Fitt et Virginie, Fabien Richard et Paul,
01:25:52 Jacques Mougenot est le metteur en scène,
01:25:55 au piano, Patrice Villanueva.
01:25:58 (Applaudissements)
01:26:00 Paul et Virginie, ça a un rapport ?
01:26:02 - Aucun, ça s'appelle pareil, mais c'est pas pareil.
01:26:05 - D'accord, ça parle de quoi ?
01:26:07 - Attends, laisse-moi raconter, d'autant que j'ai fait des retouches.
01:26:11 - Tu vas voir.
01:26:12 - Donc, c'est l'histoire de Paul. - C'est toi.
01:26:15 - Et de Virginie. - C'est moi.
01:26:17 - Virginie aime Paul et Paul aime Virginie,
01:26:20 jusque-là tout va bien.
01:26:22 Le problème, parce qu'il faut bien qu'il y ait un problème,
01:26:25 parce que s'il n'y a pas de problème...
01:26:27 - Il n'y a pas de théâtre. - S'il n'y a pas de théâtre...
01:26:29 - C'est un problème.
01:26:30 - Le problème, donc, c'est qu'il y a deux Paul.
01:26:33 - Deux Paul.
01:26:34 - Et que le Paul qui aime Virginie n'est pas le même
01:26:37 que celui qui est aimé par Virginie, tu vois le truc ?
01:26:39 - D'accord. Alors moi, je joue lequel ?
01:26:41 - Alors, toi, justement, tu joues les deux.
01:26:44 - Ah !
01:26:45 - Et c'est pas pour une question de budget, hein.
01:26:48 C'est la pièce qui est écrite comme ça.
01:26:50 Il y a un seul comédien qui joue les deux rôles.
01:26:52 - Qui s'appelle Paul. - Les deux rôles, qui s'appellent Paul.
01:26:55 - Non, je veux dire, moi, je m'appelle Paul.
01:26:57 - Oui, je sais bien que tu t'appelles Paul,
01:26:59 mais enfin, ça, c'est une coïncidence.
01:27:01 Ça n'a rien à voir avec la pièce.
01:27:02 - Bien sûr. Et puis, je vais pas commencer à refuser les rôles
01:27:04 sous prétexte que je m'appelle comme eux.
01:27:06 - Donc, il y a deux Paul, et puis alors,
01:27:08 alors ça, c'est la nouveauté, il y a aussi deux Virginie.
01:27:11 - Ah ! - Ah non.
01:27:12 Non, ça, c'est pas possible, non.
01:27:14 - Pourquoi c'est pas possible ? Il y a bien deux Paul.
01:27:16 - Non, non, non, je te dis tout de suite,
01:27:17 c'est pas possible, deux Virginie.
01:27:19 Et d'abord, qui va faire le Virginie, là ?
01:27:21 - Ah bah, toi, évidemment, tu vas faire les deux.
01:27:25 - Ah bah... - Ah, je...
01:27:27 - Oui. - Oh, ouais, il pourrait même y en avoir 12,
01:27:29 si c'est moi qui les joue.
01:27:31 - Alors, l'une des Virginie est mariée avec Paul.
01:27:33 - Lequel ?
01:27:35 - Avec celui qui est son mari. - Bien sûr.
01:27:37 - Et l'autre Virginie... - Est mariée avec l'autre Paul.
01:27:40 - Non, eux, ils sont pas mariés, ils viennent de se rencontrer,
01:27:43 mais enfin, ils sont ensemble, oui.
01:27:45 Aux grands dames de Paul, d'ailleurs, enfin, de Paul,
01:27:47 le mari de Virginie, parce qu'il est tombé raide,
01:27:49 dingue amoureux de Virginie, enfin, de l'autre Virginie, voilà.
01:27:52 Qui, d'ailleurs, pour simplifier les choses,
01:27:54 est aussi la meilleure amie de Virginie.
01:27:56 Alors, ça vous dit ?
01:27:58 - Ah ouais. - Ah ouais, carrément.
01:28:00 - Et puis, alors, l'idée qu'il y ait deux Paul, j'adore.
01:28:03 Ah ouais, je m'y vois déjà.
01:28:05 Alors, je serais là, comme ça, et je me dirais,
01:28:07 "Bonjour, Paul. Tiens, qui voilà ? C'est Paul.
01:28:10 Comment ça va, mon Paul ? Pas mal, et moi, cher Paul ?"
01:28:13 - Moi, je dirais, "Virginie ? Comment je vais, Virginie ?
01:28:15 Bien, ma Virginie. Et moi, chère Virginie ?"
01:28:18 - Oh, je suis ravi de me voir. - Ma voix, j'ai pas changé.
01:28:21 - Non, c'est vrai, je peux me croire. - J'ai qu'à me regarder.
01:28:24 - J'ai qu'à me regarder. - J'ai qu'à me regarder.
01:28:26 J'ai l'air en pleine santé.
01:28:28 - Et je veux que je me dise, en me voyant, je crois,
01:28:31 je crois même que sur moi, le temps n'a pas de prise.
01:28:34 - Je m'en prie, c'est gentil, mais entre moi soit dit,
01:28:36 je crois plutôt que c'est moi qui pourrait me dire ça.
01:28:39 - Oh, je me moque de moi. De moi à moi, c'est moi
01:28:41 qui peut dire sans me flatter.
01:28:43 - Je suis 100 fois mieux que moi, qui peut dire sans me flatter.
01:28:46 Je suis 100 fois mieux que moi.
01:28:50 - Allez, je me laisse, car j'ai un rendez-moi.
01:28:53 - Mais je me promets, je m'appelle et je déjeune avec moi.
01:29:00 - Avec joie, mais cette fois.
01:29:03 - Ce sera moi qui m'invite, s'il me plaît, je me vois plein sang,
01:29:10 comme je veux et comme d'amour.
01:29:15 - Je te dis à la prochaine et comme toujours, j'ai...
01:29:20 - Début du spectacle dans un mois.
01:29:27 - Paul et Virginie reçoivent à dîner. Virginie.
01:29:44 - Je suis ton mari, ma belle.
01:29:46 - Je suis ton mari, ma belle.
01:29:49 - Je suis ton mari, ma belle.
01:29:52 - Je suis ton mari, ma belle.
01:29:55 - Je suis ton mari, ma belle.
01:29:58 - Je suis ton mari, ma belle.
01:30:01 - Je suis ton mari, ma belle.
01:30:04 - Je suis ton mari, ma belle.
01:30:07 - Je suis ton mari, ma belle.
01:30:10 - Je suis ton mari, ma belle.
01:30:14 - De le confirmer, te dire que la plus belle s'appelle Virginie.
01:30:24 - Dire laquelle, ma belle, je crois que ton mari en mérite.
01:30:34 - Manque d'objectivité.
01:30:38 - Oh, vraiment, quelle chance de pouvoir réunir en un soir
01:30:49 ma tendre amie d'enfance, ma complice éternelle et fidèle.
01:30:57 Et toi, toi, mon rêve d'enfant.
01:31:03 Oh, vraiment, c'est trop bête quand Virginie vient dîner.
01:31:11 Chaque fois, je guette l'instant de lui parler.
01:31:18 Mais de toute évidence, la chance de fuir, je ne lui ai jamais dit
01:31:28 qu'elle est la femme de ma vie.
01:31:33 - Carole Defit, Fabien Richard, Jacques Moujnaud, rejoignez-moi.
01:31:49 Hervé Devolter, le compositeur, Molière, risez deux fois, bonsoir.
01:31:54 Jacques Moujnaud, expliquez-moi.
01:31:57 C'est une histoire, c'est une pièce de théâtre
01:32:01 qui parle de l'amour ou qui parle de l'amour du théâtre?
01:32:06 - Les deux, mon colonel.
01:32:08 Ça part d'une pensée de Paul Valéry.
01:32:12 - Paul.
01:32:14 - Oui, mais pas Paul, Paul et Virginie.
01:32:16 - Hervé Devolter.
01:32:17 - Non, non, mais ça, c'est vrai.
01:32:18 Qui disait toutes les histoires d'amour sont les mêmes.
01:32:23 Il n'y a que les prénoms qui changent.
01:32:25 - Oh, c'est joli.
01:32:27 - C'est joli.
01:32:28 - Oui.
01:32:29 - Donc, ça parle d'amour.
01:32:30 Mais moi, j'avais l'impression, en regardant cette comédie musicale
01:32:33 où des acteurs fous incarnent 36 000 personnages,
01:32:36 était une lettre d'amour au théâtre, en fait.
01:32:42 - Oui.
01:32:43 - Jacques Moujnaud.
01:32:44 - Bien sûr.
01:32:45 Et puis, c'est aussi une façon de...
01:32:49 Moi, je voulais refaire ce qu'on avait fait
01:32:52 avec les fiancées de Lolch, avec Hervé,
01:32:55 et refaire un travail avec lui.
01:32:58 Et on y est arrivé avec ce spectacle.
01:33:01 - Alors, les fiancées de Lolch...
01:33:02 - Non sans mal.
01:33:03 - Les fiancées de Lolch, c'était l'adaptation d'une pièce de Georges Faidot.
01:33:06 - De Georges Faidot.
01:33:07 - Là, c'est vous qui avez tout écrit.
01:33:08 - Voilà.
01:33:09 - Et l'idée de rajouter cinq Paul et cinq Virginie...
01:33:12 - Ah, ça, c'est mon goût pour les challenges
01:33:16 et les absurdités qu'on pousse jusqu'à l'extrême.
01:33:20 - Bonsoir, Carole Defit.
01:33:22 - Bonsoir.
01:33:23 - Alors, interpréter plusieurs Virginie d'un coup,
01:33:26 c'est jubilatoire, j'allais dire.
01:33:28 - Complètement, parce que du coup,
01:33:31 on essaye, en plus là, il y a le chant et le jeu,
01:33:34 donc on essaye à la fois d'en créer une dans le jeu
01:33:37 et aussi de lui trouver un peu une voix
01:33:39 qui n'est pas tout à fait la même que les autres.
01:33:42 Donc c'est super.
01:33:43 - Histoire de ne pas perdre les spectateurs
01:33:44 et de ne pas vous perdre non plus.
01:33:46 - Déjà, il y a un moment, on accepte l'esprit de Jacques Moujnaud et on y va.
01:33:51 Et puis oui, les spectateurs aussi,
01:33:53 pour essayer un petit peu de leur mettre une identité à chacune.
01:33:57 - Hervé De Voldaer, vous êtes le compositeur.
01:34:00 Comment ça se passe, le travail à quatre mains avec Jacques Moujnaud ?
01:34:03 Les mélodies ?
01:34:04 Alors là, on a choisi des mots, vous avez choisi des moments très jazzy,
01:34:08 mais il y a toutes sortes de mélodies dans Virginie et toi.
01:34:11 - Oui, il y a une grosse proportion de couleurs de jazz, c'est vrai,
01:34:14 mais il y a aussi des...
01:34:16 Puisqu'il s'agit d'amour, bien sûr qu'on y va dans les mélodies romantiques,
01:34:19 on adore ça.
01:34:20 Avec Jacques, c'est des allers-retours beaucoup.
01:34:23 Je parle de notre vie professionnelle, bien sûr.
01:34:25 C'est-à-dire que Jacques écrit...
01:34:29 - En fait, c'est un auteur de...
01:34:31 "Je sais le boulevard", Hervé De Voldaer, vous l'avez compris.
01:34:34 - Jacques écrit des vers qui sont déjà de la musique.
01:34:37 C'est-à-dire que la prose de l'hymne...
01:34:38 Donc on pourrait faire la mélodie qu'on veut, ça marche.
01:34:40 Mais je fais pas la mélodie qu'on veut, on fait celle que je veux
01:34:43 et qui correspond surtout à la situation du moment.
01:34:46 - Mais ça veut dire que quand il écrit la pièce de théâtre,
01:34:49 à la limite, vous vous dites...
01:34:51 Un peu Steven Sondheim faisait ça.
01:34:52 "Ah tiens, je vais voler ça au script de Jacques Mougenot
01:34:55 et je vais le mettre en musique."
01:34:56 - Oui, ça se passe parfois comme ça.
01:34:58 Et donc, du coup, comme on dit aujourd'hui,
01:35:00 moi, je propose une musique
01:35:02 et puis lui, readapte son texte en vers pour que ça colle.
01:35:08 Et puis on est d'accord, on n'est pas d'accord,
01:35:09 on retouche, on retouche, on retouche, ces fameux allers-retours.
01:35:12 Et puis à un moment, on est content, on touche plus.
01:35:14 - Alors Fabien Richard, il faut parler de ce moment
01:35:16 où on est content, on touche plus.
01:35:18 Parce que finalement, il y a eu combien de versions ?
01:35:21 - 54 ? - Peut-être, peut-être.
01:35:24 - Oui, oui, il y en a eu beaucoup.
01:35:25 Mais c'est de l'artisanat avec Jacques et Hervé.
01:35:28 Et c'est jubilatoire de refaire, de défaire,
01:35:32 et de refaire, et de défaire.
01:35:34 - Et la mise en scène est aussi au carré, on va dire.
01:35:38 - Oui, mais on cherche beaucoup et on cherche ensemble.
01:35:41 Et c'est hyper agréable.
01:35:43 On n'a même pas l'impression d'être dirigé,
01:35:45 alors que si.
01:35:47 - Et c'est très agréable à voir.
01:35:49 Merci beaucoup Fabien Richard, Carole Defit,
01:35:51 Jacques Moujnaud et Hervé Devolter.
01:35:53 On viendra voir Virginie et Paul.
01:35:55 Ça sera à Tavernier et à Royan en janvier.
01:35:58 Et puis ça sera à Sèvres et à Sens en février.
01:36:01 - Oui, et probablement à Paris dans pas très longtemps aussi.
01:36:05 - Est-ce qu'il faut faire un appel à Olivier Pic pour ça ?
01:36:07 - Non, non, non, c'est déjà en négociation.
01:36:10 - Comme on a commencé par l'émission.
01:36:12 Merci beaucoup. - Merci Laurent.
01:36:14 - Merci.
01:36:16 - Un autre spectacle créé au Festival of Davignon,
01:36:19 mais alors là dans un style complètement différent.
01:36:21 C'est l'histoire du premier groupe punk féminin de Londres.
01:36:24 Une idée de Justine Henman et Rachel Arditi.
01:36:27 Une pièce qui s'intitule "Punk ou comment nous ne sommes pas devenus célèbres".
01:36:31 Une pièce librement inspirée de l'histoire vraie
01:36:34 d'un groupe formé en 1976, Slits.
01:36:38 Elles étaient quatre, elles avaient entre 14 et 20 ans.
01:36:42 On est au tout début du spectacle.
01:36:44 L'hiver 76 à Londres, le chômage terrible, le futur noir.
01:36:49 Et on découvre comment le groupe se forme petit à petit,
01:36:52 notamment avec deux futurs membres qui se rencontrent à l'usine.
01:36:56 Voici Rachel Arditi, Charlotte Avias, James Borniche,
01:37:00 Salomé Dienes-Mellien, Camille Timmerman et Kim Verschuren.
01:37:05 (Applaudissements)
01:37:11 Au même moment, à l'usine Ford de Dagenham,
01:37:15 une autre jeune fille rêve elle aussi de Patti Smith.
01:37:18 Son nom ? Viviane Albertine, dite vive Albertine.
01:37:23 A trop rêvé, elle manque de perdre un doigt sous la lame de sa machine.
01:37:27 Viviane Albertine aime les mini-robes et les barbes à papa.
01:37:31 Elle déteste qu'on l'appelle Viviane.
01:37:34 Viviane Albertine !
01:37:36 Elle ne peut pas garder un boulot plus de deux jours.
01:37:38 Tu crois que je te vois pas piquer dans la caisse ?
01:37:40 J'ai rien fait !
01:37:42 Et ça c'est quoi ? Je pourrais te dénoncer ou tout oublier.
01:37:47 Ça dépend de toi.
01:37:49 Ne me touche pas ! J'ai un flingue dans ma poche !
01:37:52 Un flingue ? T'oses tout toi ! Ça m'excite ça.
01:37:56 Allez viens, ça va être sympa.
01:37:58 Et ben quoi, je te plais pas ?
01:38:00 Lâche-la ! Elle, c'est Paloma Romero, d'une bagarre qui a mal tourné à la garder une cicatrice.
01:38:05 Depuis, elle s'est fabriquée un couteau avec une brosse à dents.
01:38:08 T'es là depuis trois jours, on te touche déjà ta gueule.
01:38:10 Lâche-la ou je t'arrache les yeux.
01:38:12 Mais t'oseras pas !
01:38:13 Nous, les météques, on est des sauvages, alors ferme ta gueule et lâche-la.
01:38:15 D'accord, on se calme !
01:38:16 Baisse ton froc !
01:38:17 Quoi ?
01:38:18 Tu baisses ton froc, j'ai te dit !
01:38:19 Et tu te mets contre le mur, les mains derrière la tête.
01:38:21 Aaaaaah !
01:38:22 Chut ! Ça va pas ou quoi ?
01:38:24 Et maintenant, montre-nous comme tu sais bien compter jusqu'à cent.
01:38:28 Un, deux, trois, quatre !
01:38:29 Viens, on se casse !
01:38:35 On va faire des rochers dans le soleil chaud.
01:38:38 J'ai battu le bas et le bas.
01:38:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:38:43 J'avais besoin d'argent car je n'en avais pas.
01:38:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:38:48 J'ai battu le bas et le bas.
01:38:51 Elles courent, elles courent, traversant les déserts de béton,
01:38:54 le cœur qui cogne dans leur poitrine.
01:38:56 Elles courent, elles courent, puis elles avancent,
01:38:59 puis l'usine leur paraît petite, minuscule, presque rizip.
01:39:02 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:05 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:08 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:11 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:14 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:17 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:20 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:23 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:26 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:29 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:39:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:40:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:41:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:42:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:43:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:44:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:45:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:40 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:43 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:46 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:49 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:52 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:55 J'ai battu le bas et le bas.
01:46:58 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:01 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:04 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:07 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:10 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:13 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:16 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:19 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:22 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:25 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:28 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:31 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:34 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:37 J'ai battu le bas et le bas.
01:47:40 J'ai battu le bas et le bas.
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