Midi News Week-End (Émission du 05/01/2024)

  • il y a 8 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver. Permettez-moi de vous souhaiter la plus belle des années pour débuter bien sûr, avec au moins 2024 bonheur et plus évidemment.
00:00:11 Il va s'en dire, 12h-14h c'est Mini-News Week-end qui redémarre en cette année 2024.
00:00:17 Deux heures d'information, de débats, de reportages, de témoignages et des débats. Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants.
00:00:23 Mais tout de suite, oui, le sommaire de notre émission.
00:00:26 À la une de Mini-News Week-end, le terrible rapport de la Cour des comptes en matière d'immigration clandestine.
00:00:32 La France peut mieux faire, oui, elle peut mieux faire.
00:00:35 Banque d'effectifs, contrôles insuffisants, on y revient largement dans notre émission.
00:00:39 Et puis on ira à Menton, ville frontalière où les migrants, vous le verrez, sont toujours, toujours aussi nombreux.
00:00:45 En ce début d'année 2024, on pouvait espérer une rentrée plus sereine du côté des enseignants et la rentrée scolaire n'a pas encore eu lieu.
00:00:53 À Nanterre, un professeur d'histoire a été menacé de mort.
00:00:57 À Montelagelie, dans les Yvelines, une autre enseignante d'histoire-géographie a été placée sous protection fonctionnelle.
00:01:03 On a découvert des tags aux hostiles près de son domicile.
00:01:06 Tant que diamant, notre spécialiste police-justice sera avec nous.
00:01:10 Il reviendra sur ces deux affaires.
00:01:12 Décidément, après Samuel Paty, Dominique Bernard, 2024 semble repartir sur les mêmes bases.
00:01:17 Hélas !
00:01:18 On reparlera de l'affaire Delon.
00:01:21 On peut parler d'affaire Delon avec les enfants de l'acteur qui se déchire, Anthony Delon,
00:01:26 qui était l'invité de Pascal Praud ce matin dans l'Or des Pronds.
00:01:29 Vous l'écouterez très largement.
00:01:31 Tout de suite, vous connaissez le programme, place à notre première partie dans quelques instants.
00:01:35 Mais tout de suite, c'est l'information avec Félicité Kinnocki, et qui je souhaite une très belle année aussi.
00:01:39 Bonjour ma chère Félicité.
00:01:41 Bonjour Thierry, bonne année à vous.
00:01:42 Bonjour à tous.
00:01:43 Un hommage national est rendu aujourd'hui à Jacques Delors, que l'on appelait l'architecte de l'Europe unie,
00:01:49 ou encore le père de l'euro, la cérémonie solennelle est présidée par Emmanuel Macron depuis 10h ce matin à l'Hôtel des Invalides à Paris.
00:02:01 De nombreux dirigeants européens sont invités à l'hommage de l'ancien président de la Commission européenne décédée le 27 décembre à l'âge de 98 ans.
00:02:09 Emmanuel Macron vient de faire son discours.
00:02:11 On l'écoute.
00:02:13 C'est sans doute l'une de ses plus grandes œuvres de réconciliation, celle de 1983.
00:02:21 Réconcilier dans ce moment décisif le socialisme de gouvernement avec l'économie sociale de marché,
00:02:30 réconcilier véritablement la France avec l'Europe.
00:02:35 C'est un témoignage saisissant que vous allez entendre à présent, celui d'une femme qui a vécu le pire le 23 mars 2018 lors des attentats de Trèbes et Carcassonne.
00:02:46 Quatre morts dont Arnaud Beltrame, le lieutenant-colonel de gendarmerie, s'était substitué à l'hôtesse de caisse prise en otage.
00:02:53 A quelques jours du procès, Julie Grand a décidé de publier un livre sur ce qu'elle a vécu ce jour-là dans le supermarché.
00:02:59 Un sujet de Bamba Gueye et Célia Barotte.
00:03:02 Il y a six ans, c'est dans ce supermarché de Trèbes qu'Arnaud Beltrame a risqué sa vie pour sauver celle de Julie Grand.
00:03:09 A l'époque, la jeune femme est caissière et lorsque Radouane Lachdim pénètre sur son lieu de travail, elle se cache puis elle est prise en otage.
00:03:17 Le terroriste lui demande d'appeler la police et lui dévoile même les raisons de son passage à l'acte.
00:03:23 Il a justifié son action en parlant de ses frères morts en Syrie ou dans d'autres conflits.
00:03:30 Il a très clairement exprimé, il a directement dit que c'était une petite action, qu'elle était terminée, qu'il lui restait plus qu'à mourir en martyr en essayant de péter du flic, en essayant de blesser des forces de l'ordre.
00:03:44 Lorsque les gendarmes arrivent dans le magasin, le terroriste pose ses armes sur la caissière.
00:03:49 C'est à ce moment-là qu'Arnaud Beltrame établit le dialogue avec Radouane Lachdim qui lui propose de faire un échange d'otages.
00:03:56 Arnaud Beltrame a saisi la balle au bon par devoir professionnel, il a pris ma place et ensuite parce qu'il avait toutes les raisons de penser à ce moment-là qu'il était bien plus outillé que moi pour survivre, pour repartir, ressortir vivant de cette prise d'otage.
00:04:12 Depuis le 23 mars 2018, la vie de Julie Grand n'est plus la même. C'est grâce à ses proches et à sa conversion à la religion catholique qu'elle trouve la force de se reconstruire.
00:04:22 En Israël, c'est une attente insupportable que subissent les familles des otages du festival pris pour cible le 7 octobre dernier par les combattants du Hamas près du kiboutz de Reim, dans le sud du pays, à quelques kilomètres seulement de la bande de Gaza.
00:04:37 Pour leur rendre hommage, un rassemblement a eu lieu. Les familles et les proches, éprouvés par cette attente et par l'angoisse permanente, exigent leur libération le plus rapidement possible.
00:04:47 La Corée du Nord tire 200 obus au large de la côte ouest de la Corée du Sud.
00:04:53 Séoul ordonne l'évacuation de tous les habitants des îles frontalières sud-coréennes à titre de mesures préventives.
00:04:59 La Corée du Sud a dénoncé un acte de provocation et demande à la Corée du Nord de cesser immédiatement ses actions sous peine d'y répondre par des mesures appropriées.
00:05:08 La Chine appelle toutes les parties au calme et à la retenue.
00:05:12 Un couple belge se voit refuser la nationalité française, un refus de naturalisation, alors même que Martine et Vincent, installés dans la Drôme depuis respectivement 9 et 24 ans, répondent à toutes les conditions.
00:05:27 Depuis plus d'un an et demi, ils cherchent à obtenir la citoyenneté française pour pouvoir accéder au vote sans succès. Alors que manque-t-il à leur dossier ? Réponse dans leurs témoignages.
00:05:37 On est parti dans les couloirs du temps d'administration française. On a rempli tous les documents nécessaires en mai 2022 pour faire cette demande.
00:05:49 Ensuite, on a eu un retour en octobre 2023 et notre demande a été refusée au prétexte que les documents fournis n'établissent pas que nous possédons le niveau B1 requis.
00:06:03 Alors que tous les documents fournis sont des diplômes de lycée et université francophone, donc nous on a déjà le niveau C2 qui est je pense au-dessus du niveau B1.
00:06:14 En plus, mon mari a réussi un examen de français oral international qu'il a dû passer en Drôme il y a une quinzaine d'années.
00:06:23 Et malgré tous ces documents, on nous refuse la nationalité parce qu'on ne peut pas prouver qu'on parle français.
00:06:30 C'était l'essentiel de l'information. Voici Thierry maintenant pour Midi News.
00:06:34 Merci beaucoup ma chère félicité. On retrouve dans 15 minutes le rendez-vous. Et puis allez tout de suite à Midi News Weekend. C'est parti jusqu'à 14h.
00:06:41 Je vous présente l'équipe de grands témoins, une équipe de grands témoins fidèles à cette émission. Naïmah Mfadel, essayiste, soyez la bienvenue. Belle année à vous.
00:06:48 Merci beaucoup. Belle et heureuse année Thierry ainsi qu'à vos proches et aux téléspectateurs.
00:06:53 Merci c'est gentil. Michael Saloun.
00:06:56 De belles années. Belle année à vous aussi. Bonne chose. De beaux sujets à traiter ensemble.
00:07:00 De beaux, je ne sais pas, mais en tous les cas, beaucoup de sujets. Je rappelle que vous êtes expert en politique publique.
00:07:06 Joseph Touvenel, ravi de vous retrouver. On s'est quitté très tôt dans la matinale.
00:07:11 Absolument Thierry. Et nous sommes de plus en plus nombreux, que ce soit sur le plateau, mais surtout en dehors du plateau. Ça c'est super.
00:07:17 Et on salue tous nos téléspectateurs fidèles. Merci beaucoup. Je rappelle que vous êtes directeur de la rédaction Capital Social. C'est important de le dire aussi.
00:07:23 Michel Taubes aussi, qui m'a accompagné durant cette matinale entre Noël et le Nouvel An.
00:07:28 Je vous souhaite un très bon millésime 2024 pour reprendre la formule du président de la République.
00:07:33 Exactement. Merci mille fois. C'est ce qu'on peut souhaiter.
00:07:36 Allez, on va commencer, si vous le voulez bien, par ce fameux rapport qui fait couler beaucoup d'encre.
00:07:41 Celui de la Cour des comptes qui n'est, on peut le dire, pas très tendre avec la France, avec le gouvernement français en matière d'immigration.
00:07:48 Les magistrats estiment inefficace notre stratégie pour appliquer les OQTF. Pourquoi ?
00:07:55 Réponse avec Barbara Durand. Évidemment, on ouvre le débat qui va nous occuper pendant au moins 30 minutes.
00:08:01 Nos rôles opérés aux frontières sont tout d'abord très restreints. Dans les faits, lorsqu'un individu est interpellé, seule l'identité qu'il déclare compte,
00:08:11 c'est-à-dire que ses empreintes ne sont pas prises, faute de cadre légal, ses papiers d'identité ne sont pas scannés.
00:08:18 Conséquence, cette personne n'est pas répertoriée. Cela aurait pourtant facilité son expulsion.
00:08:24 Si cette personne passe la frontière, mais est sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire,
00:08:30 il existe également de très nombreux recours. Ils ont été quadruplés en 10 ans.
00:08:35 On apprend aussi que le ministère de l'Intérieur ne communique pas avec les autres ministères,
00:08:40 c'est-à-dire que si le ministère de la Santé n'est pas au courant de cette OQTF et que l'individu bénéficie de prestations sociales,
00:08:47 il continuera de les toucher. Enfin, si la France dispose de tous les papiers nécessaires pour permettre une expulsion,
00:08:54 même d'un laissé-passer consulaire envoyé par le pays d'origine, l'expulsion, qui se fait par vol commercial,
00:09:01 peut ne pas aboutir si la compagnie aérienne ou le commandant de bord s'y opposent.
00:09:06 Cela arrive dans un cas sur deux. Les Républicains font donc cette proposition.
00:09:11 En utilisant plus les vols Frontex, des vols charter affrétés par Frontex, l'Union européenne, vers des pays,
00:09:18 comme on le fait, je pense, pas assez d'ailleurs, on pourrait améliorer un tout petit peu.
00:09:23 On pourrait peut-être augmenter, aller de 500 à 1 500 expulsions par an.
00:09:27 En France, seuls 10 % des OQTF prononcés sont exécutés.
00:09:32 - Michael, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais avant la fin 2023, je disais que cette loi immigration serait le feuilleton de 2024.
00:09:39 Mais là, quelle bagaille, quel constat câblant que ce rapport, Michael. Quel est votre regard ?
00:09:46 - À peine voté la loi immigration que la majorité a eu tant de mal à faire voter,
00:09:52 que déjà, la Cour des comptes remet sur la table des sujets qui ne sont pas traités par cette loi immigration.
00:09:58 Donc moi, je me réjouis qu'on ait avancé dans le bon sens depuis, mais c'est évidemment très insuffisant.
00:10:04 Il y a des blocages, on l'a vu, avant l'expulsion, pendant l'interpellation, la prise d'empreinte,
00:10:09 et toutes les questions, évidemment, des recours qui sont nombreux et qui ont, en l'occurrence, été diminués par Gérald Darmanin.
00:10:15 C'était son argument principal au début de la loi asile-immigration.
00:10:19 Ensuite, il y a des blocages pendant.
00:10:22 - C'est ça qui est étonnant.
00:10:24 - La délivrance des laissés-passés consulaires, c'est une question diplomatique avec les pays d'origine,
00:10:28 mais aussi toutes les questions qui touchent à la logistique.
00:10:31 Est-ce qu'on utilise des vols commerciaux ou est-ce qu'on retourne vers les charters de Charles Presquoy ?
00:10:35 On en a beaucoup parlé ces derniers jours.
00:10:37 Et la troisième chose, c'est après l'expulsion, parce que ça, on n'en parle jamais,
00:10:40 mais l'espace Schengen permet à n'importe quel expulsé de revenir par un pays tiers de l'espace Schengen.
00:10:47 C'est pour ça, en partie, que l'Allemagne a suspendu l'espace Schengen.
00:10:50 Le gouvernement de gauche, celui d'Olaf Scholz, qui l'a fait, je pense qu'on devrait le faire,
00:10:54 on a la possibilité de le faire jusqu'à deux ans, ça a été étendu récemment,
00:10:58 et revenir évidemment sur une maîtrise des frontières qui soit plus nationale,
00:11:02 puisqu'au niveau de l'Europe, il n'y a aucune volonté.
00:11:05 Je rappelle que le patron de Frontex s'est fait virer parce qu'il pratiquait les push-back
00:11:10 et qu'il n'y a aucun moyen aussi alloué à Frontex.
00:11:13 Ce sont quelques garde-côtes, mais c'est évidemment insuffisant pour garder tout un continent de cette immigration massive.
00:11:18 Et là, je ne parle que de l'immigration irrégulière et non pas d'immigration régulière qui est immense.
00:11:24 Michel Taubat, quel constat aussi d'échec, peut-être, pour Gérald Darmanin,
00:11:29 qui hier, dès qu'il y a eu cette publication, on l'a vu un peu partout se démener, etc.
00:11:34 Mais non, non, ce n'est pas tout à fait ça.
00:11:37 Disons que c'est un constat d'échec pour Gérald Darmanin, pour le gouvernement,
00:11:42 mais également pour 40 ans de lutte contre l'immigration illégale.
00:11:47 On se rappelle qu'il y a eu 29 lois depuis 1980, 29 lois,
00:11:52 et qu'elles n'ont pas empêché l'augmentation des entrées de migrants illégaux.
00:11:56 Ce rapport, il me gêne parce qu'en fait, il fait le constat, il dit la vérité.
00:12:02 D'abord, son auteur, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici,
00:12:05 qui a été ministre de l'économie, qui a été un des ténors de la vie politique française pendant de longues années,
00:12:11 et qui est quelque part co-responsable des échecs dont il fait le constat dans son propre rapport.
00:12:16 - Donc on dit qu'il aurait reculé la publication de ce rapport.
00:12:20 - Absolument, pour que ça ne rentre pas...
00:12:23 - Peut-être que ça aurait sauvé nos députés d'avoir un rapport avant. Je ne sais pas, je dis ça, mais...
00:12:27 - Ce qui est terrible, c'est qu'à vouloir trop le reculer, il le publie finalement à la veille,
00:12:32 c'est-à-dire d'ici quelques semaines, de la prise de possession du Conseil constitutionnel,
00:12:37 qui est présidé par Laurent Fabius, qui lui-même est un ancien Premier ministre.
00:12:41 - Ne faites pas de relation comme ça, je vous vois venir.
00:12:44 - Mais finalement, ce n'est pas la première fois qu'on voit des ténors de la vie politique
00:12:48 s'assagir ou changer de position quelques années plus tard.
00:12:52 On pourrait parler de Jacques Toubon, qui était un homme de droite
00:12:54 et qui est devenu un immigrationniste intégral en tant que défenseur des droits.
00:12:58 Il y a un deuxième point, c'est que ce qui est le plus grave, je trouve, dans ce rapport de la Cour des comptes,
00:13:04 c'est qu'en fait, il fait le constat qu'il n'y a pas de politique globale.
00:13:08 En fait, on nous dit tout le temps qu'il y a une politique globale de lutte contre l'immigration illégale.
00:13:12 Et ce que constate ce rapport, c'est que ce n'est pas le cas.
00:13:15 Il n'y a pas de coordination entre les services.
00:13:18 - C'est ça qui est accablant.
00:13:19 - Il n'y a pas de coordination entre les départements.
00:13:20 On apprend que, par exemple, il y a énormément de migrants qui viennent par le nord de la France.
00:13:25 On parle toujours du sud-est avec l'Italie, etc.
00:13:27 Mais il y en a beaucoup aussi qui viennent du nord.
00:13:29 On découvre en fait qu'il n'y a pas de politique globale,
00:13:32 contrairement à ce que nous fait croire depuis longtemps.
00:13:34 Et dernier point, ce rapport est tout à fait exceptionnel
00:13:38 parce que la Cour des comptes normalement s'en tient à des questions purement financières, de gestion.
00:13:42 Mais là, il va bien au-delà.
00:13:44 Et Pierre Moscovici s'en excuse presque dans la présentation de son rapport
00:13:47 parce qu'en fait, il va bien au-delà de l'aspect financier.
00:13:50 Il met le doigt sur l'échec global d'une politique de gestion de l'immigration clandestine.
00:13:54 - Joseph Touvenel, je reviens quand même.
00:13:56 Ça aurait été quand même plutôt intelligent que les députés puissent disposer d'un tel outil avant.
00:14:02 - C'est peut-être ça.
00:14:03 - Je ne sais pas. On est plus intelligent à plusieurs en étant sourcés.
00:14:06 - Le plus gros scandale, Michel Thauvin disait, un échec du gouvernement, un échec du ministre, oui.
00:14:11 C'est un échec de la démocratie.
00:14:13 Quand on voit qu'il y a un rapport qui est fait, que la Cour des comptes le retient,
00:14:16 donc le président Moscovici retient pour ne pas informer les députés.
00:14:21 C'est-à-dire que la représentation nationale pour laquelle on vote,
00:14:24 les députés qui sont là pour faire la loi, pour se prononcer, on leur retient des informations.
00:14:29 Et ça n'a pas l'air de choquer grand monde.
00:14:32 Je trouve que c'est le plus gros scandale, ce mépris pour la démocratie.
00:14:37 Et le deuxième mépris, c'est qu'on sait que les Français, très majoritairement,
00:14:41 veulent qu'on bloque une grande partie de l'immigration.
00:14:44 Et on ne leur demande pas leur point de vue.
00:14:47 Alors qu'on sait aussi qu'on va toujours bricoler la loi,
00:14:50 tant qu'on n'aura pas fait un référendum qui nous permet de passer par-dessus les textes européens.
00:14:55 - Naïm Memfadda, je ne vous ai pas entendu sur le sujet. Ça vous inspire quoi, alors ?
00:14:58 - Écoutez, je rejoins tout le monde. Moi, je trouve ça déjà extrêmement scandaleux
00:15:03 que l'ancien ministre socialiste ait décidé la publication,
00:15:09 pas au moment où elle devait sortir, puisque c'était prévu pendant la loi immigration
00:15:14 et que ce rapport aurait été bienvenu, justement, pour avoir un état d'élu
00:15:18 et peut-être un meilleur travail, je veux dire, dans les propositions, dans la politique.
00:15:22 - Les Français qui nous regardent ne peuvent pas comprendre. C'est un sujet excessivement sensible.
00:15:26 - C'est extrêmement grave parce que c'est un déni de démocratie aussi,
00:15:29 comment un homme comme ça, effectivement président de la Cour des comptes, puisse se permettre cela.
00:15:33 C'est extrêmement grave, d'autant plus que le rendu de ce rapport est sidérant.
00:15:42 Alors c'est des choses qu'on sait quand on travaille sur ces questions-là.
00:15:45 Mais là, quand on voit que déjà il n'y a pas un partage des informations concernant les EQTF
00:15:50 et que certaines personnes sous EQTF sont invitées à partir,
00:15:54 parce que c'est ça aussi le problème qu'on a,
00:15:57 continuent à toucher à toutes les prestations sociales, c'est extrêmement scandaleux.
00:16:02 Et que aujourd'hui même, vous savez que dans le cadre de cette loi immigration,
00:16:06 il est prévu de continuer à les héberger jusqu'à leur expulsion.
00:16:10 Est-ce que vous savez qu'aujourd'hui, par exemple, les personnes qui sont déboutées du droit d'asile
00:16:14 continuent à être dans les centres d'hébergement, dans les hôtels, etc.
00:16:17 et qu'ils ne sortent pas et qu'on n'expulse pas.
00:16:20 Et puis quand vous voyez aussi dans le cadre des contrôles, c'est quand même hallucinant.
00:16:24 C'est-à-dire qu'on ne leur scanne pas leur papier.
00:16:26 On ira à un menton là, dans quelques instants justement.
00:16:28 Les empruntes, etc.
00:16:29 Donc effectivement, c'est quelque chose, c'est open bar en fait.
00:16:33 C'est qu'on fait croire qu'on a des moyens et une politique de contrôle de cette immigration,
00:16:39 alors qu'en réalité, elle n'existe pas.
00:16:41 Je voudrais aussi rappeler que quand une personne, par exemple, dans le cadre de l'espace Schengen,
00:16:45 fait une demande d'asile, par exemple en Allemagne,
00:16:47 souvent ils sont beaucoup plus déboutés en Allemagne parce qu'ils sont beaucoup plus fermes,
00:16:50 vient chez nous, peut faire une nouvelle demande chez nous.
00:16:53 Donc tous les accords qui ont été mis en place dans le cadre des accords Dublin, etc.
00:16:57 aujourd'hui ne fonctionnent pas.
00:17:00 Vous savez quoi ? Il est 12h16.
00:17:02 Je me suis engagé en 2024 avec Benjamin Bouchard,
00:17:04 qui me parle dans l'oreillette, qui m'assiste au convivre pour préparer à cette émission.
00:17:08 Je lui ai dit "Benjamin, je serai à l'heure".
00:17:10 J'ai une minute de retard, elle est à l'heure.
00:17:13 C'est une trente de retard me dit-il.
00:17:15 C'est pas bien, je m'étais engagé. Ça commence mal de 2024.
00:17:18 12h16, c'est félicité Guindocchi.
00:17:20 Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est arrivé au Moyen-Orient ce matin
00:17:26 pour une nouvelle tournée dans l'espoir d'éviter une expansion entre Israël et le Hamas
00:17:31 après une semaine à haute tension.
00:17:33 Première étape, la Turquie, puis outre Israël, il passera dans cinq pays arabes, dont la Cisjordanie.
00:17:38 Avant son départ, Yoav Galant, le ministre israélien de la Défense,
00:17:42 a dévoilé son premier plan au sujet de l'après-guerre à Gaza
00:17:45 qui ne prévoit ni le Hamas ni une administration israélienne.
00:17:49 L'État islamique a revendiqué hier l'attentat qui a fait 84 morts mercredi en Iran
00:17:55 lors de la commémoration de la mort du général Qassem Soleimani,
00:17:58 ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient.
00:18:02 Le groupe djihadiste a indiqué que deux de ses membres ont activé leur ceinture explosive
00:18:06 au milieu du grand rassemblement qui avait lieu près de la tombe de l'ancien leader.
00:18:10 Levé de la vigilance rouge dans le Pas-de-Calais où la décrue a commencé.
00:18:14 Après ce nouvel épisode d'inondations hors normes,
00:18:17 Météo France classe à présent le département en zone de vigilance orange au cru,
00:18:21 tout comme le Nord, les Ardennes et la Meuse.
00:18:24 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut,
00:18:27 a promis des réponses exceptionnelles lors de sa visite dans le Pas-de-Calais hier.
00:18:31 Merci beaucoup, chère Félicité.
00:18:33 On poursuit notre débat sur ce fameux rapport de la Cour des comptes
00:18:37 qui épingle l'Etat français. J'aime bien les choses concrètes.
00:18:41 On va prendre la direction de Menton.
00:18:43 Vous savez, il y a un afflux considérable de migrants.
00:18:46 On est retourné sur place pour savoir ce qu'ils deviennent, comment les choses se passent.
00:18:50 Franck Trivio, c'est Rendon sur place avec Aminata Demme.
00:18:53 Folle, voilà, de reportage.
00:18:56 Dans ce poste de Menton, près de Nice,
00:19:00 des migrants sont remis à la police des frontières italiennes, leur point de départ.
00:19:04 Une procédure quasiment quotidienne et pourtant inefficace.
00:19:08 Quand on ramène ces individus en Italie, que se passe-t-il ?
00:19:12 Ils reviennent par la montagne après être passés par Menton.
00:19:15 Donc en gros, ils reviennent, si je puis dire, par la fenêtre.
00:19:18 Les interpellations étant nombreuses, la police n'a pas les moyens suffisants
00:19:22 pour contrôler et identifier les étrangers.
00:19:25 On ne peut pas contrôler ces individus partant du principe
00:19:28 qu'ils n'ont pas commis réellement d'infraction.
00:19:30 Donc ça, c'est la première chose.
00:19:32 En réalité, peut-être faudrait-il qu'on puisse travailler de concert
00:19:35 avec nos collègues douaniers, avec nos collègues gendarmes
00:19:38 qui eux ont un arsenal juridique finalement qui est un peu plus pléthore que le nôtre.
00:19:43 Faute de place dans les centres d'accueil,
00:19:45 ces jeunes mineurs isolés se retrouvent à attendre devant la caserne de Menton.
00:19:49 Venu du Mali il y a 4 mois, Sidi, 16 ans, attend toujours d'être placé.
00:19:54 On dort bien ici. On ne mange pas, on ne se lave pas, il n'y a rien.
00:19:57 Peu de moyens et de nombreux migrants qui affluent chaque jour.
00:20:00 Les habitants de Menton font également le constat.
00:20:03 Pour avoir habité proche de la gare routière, je le voyais tous les matins
00:20:07 venir et récupérer des jeunes qui essayaient de dépasser la limite des 30 km.
00:20:13 La Cour des comptes a évalué le coût annuel de la politique de lutte
00:20:17 contre l'immigration irrégulière en France à 1,8 milliard d'euros.
00:20:21 Joseph Touvenel, ça c'est du concret.
00:20:24 La Cour des comptes nous épingle, mais là on est sur le terrain
00:20:28 et on voit ce qui se passe. Et on voit que les choses ne bougent pas.
00:20:31 Visiblement Thierry, la police française n'a pas assez de travail.
00:20:34 Manque de moyens.
00:20:35 On les fait tourner en rond, surveiller, prendre des gens, les expulser
00:20:40 et rattraper les mêmes. Et ça continue et ça continue.
00:20:44 C'est une preuve d'un aveu de faiblesse de notre système et de notre pays
00:20:48 qui est considérable. Et ça coûte aussi très très cher.
00:20:52 Parce que d'abord les policiers sont désespérés.
00:20:55 Ils ont des institutions qui ne servent à rien et pourtant ils travaillent.
00:20:58 Et dans le même temps, ceux qui sont pris, quand ils sont mis en centre
00:21:01 de rétention administrative, c'est 659 euros par jour et par personne.
00:21:05 659 euros par jour et par personne.
00:21:08 Alors évidemment si la France était à déficit, ça serait inquiétant.
00:21:11 Mais vu ce qu'on a comme réserve, on peut y aller.
00:21:14 Naïma, Michael, rapidement.
00:21:16 Entre 2019 et 2022, 447 000 au QTF de prononcés.
00:21:23 Donc moins de 10% d'exécutés.
00:21:26 Vous vous rendez compte ? Et toutes ces personnes-là, effectivement,
00:21:28 comme vient de citer Joseph et comme on peut le voir aussi,
00:21:31 celles qui sont prises en charge par les ONG, c'est un coût phénoménal.
00:21:36 Je voudrais juste rappeler aussi que quelque chose, et d'autant plus
00:21:39 qu'on fait l'objet malheureusement d'attaques, notamment par des au QTF,
00:21:44 des agressions multiples, etc. Il faut savoir que les personnes
00:21:47 qui sont interpellées ne font pas l'objet de vérification
00:21:51 avec les fichiers de police au niveau déjà de l'espace Schengen.
00:21:55 Vous imaginez ? Ce serait déjà la moindre des choses.
00:21:59 Donc on l'a dit tout à l'heure, les documents d'identité ne sont pas scannés.
00:22:03 Et ce que dit aussi le rapport des comptes, et ça c'est extrêmement important,
00:22:07 parce que Frontex coûte aussi un fric monstre, c'est que Frontex n'apporte
00:22:12 qu'une aide réduite à toute cette politique.
00:22:16 Donc voilà, on voit bien qu'au niveau de l'espace européen,
00:22:19 de l'Union européenne, il y a un travail énorme à faire,
00:22:22 et de mise à plat aussi des politiques.
00:22:24 - Allez, priorité au direct, on va retrouver Florian Tardif,
00:22:27 puisque vous le savez, un hommage national a été rendu ce matin
00:22:30 à Jacques Delors, celui que l'on appelait l'architecte de l'Europe unie,
00:22:34 ou encore le père de l'euro. La cérémonie ce l'année-là a été présidée
00:22:38 par Emmanuel Macron aux Invalides, Emmanuel Macron qui s'est exprimé.
00:22:42 On va retrouver tout de suite donc Florian Tardif. Bonjour Florian.
00:22:45 Que retenir de cette messe en hommage à Jacques Delors ?
00:22:48 Bonjour Florian.
00:22:49 - Oui, hommage national consacré à la mémoire de Jacques Delors,
00:22:56 décédée il y a plusieurs jours maintenant.
00:22:59 De nombreuses personnalités politiques étaient présentes,
00:23:01 on en a fait état tout à l'heure, à commencer par de nombreux chefs d'État
00:23:05 et de gouvernement européens pour saluer, bien évidemment,
00:23:08 vous l'avez compris, la figure de Jacques Delors
00:23:11 en tant que grand bâtisseur de l'Europe moderne.
00:23:14 C'est en tout cas ce qu'a expliqué dans son discours le chef de l'État,
00:23:19 l'Europe moderne, l'Europe telle qu'on la connaît aujourd'hui,
00:23:21 en insistant, c'est à noter à plusieurs reprises dans son discours
00:23:25 sur la réconciliation. Réconciliation entre les peuples,
00:23:28 c'est l'objectif donc de la création de l'Union européenne,
00:23:31 mais des peuples aujourd'hui, et c'est un message peut-être plus politique
00:23:35 à déceler au sein de ce discours du chef de l'État,
00:23:37 réconciliation des peuples avec l'Union européenne. Écoutez.
00:23:42 Ce fut là sans doute l'une de ses plus grandes œuvres de réconciliation,
00:23:47 celle de 1983. Réconcilier dans ce moment décisif
00:23:54 le socialisme de gouvernement avec l'économie sociale de marché,
00:23:59 réconcilier véritablement la France avec l'Europe.
00:24:07 Alors s'il a cité les défis d'hier, il a fait référence également
00:24:13 aux défis d'aujourd'hui, posant en quelque sorte les premiers jalons
00:24:17 d'une campagne européenne qu'il souhaite également mener
00:24:20 dans les prochaines semaines, tout simplement parce qu'il souhaite
00:24:24 batailler avec son camp face au rassemblement national
00:24:28 dans cette campagne des européennes, avant l'échéance donc de cette année,
00:24:33 de juin prochain avec ces nouvelles élections.
00:24:36 Merci beaucoup Florian Tardif, en direct des Invalides,
00:24:39 où un hommage a été rendu à Jacques Delors.
00:24:42 Michel Thaubousse, vous étiez à réagir.
00:24:44 Oui, c'était un hommage effectivement à des hommes politiques
00:24:48 les plus engagés pour l'Europe. Il a été 10 ans président
00:24:51 de la Commission européenne, à une époque très particulière
00:24:53 pour l'Europe, à l'époque de la chute du mur de Berlin
00:24:56 et du début de la réconciliation européenne.
00:24:59 Après, c'est un hommage d'une Europe qui n'est plus,
00:25:03 puisque l'Union européenne fonctionne toujours,
00:25:05 qui n'est plus dans le même état évidemment qu'elle l'était
00:25:07 sous Jacques Delors et il manque certainement aujourd'hui
00:25:10 à l'Europe un grand réconciliateur comme l'a été Jacques Delors.
00:25:14 Emmanuel Macron aurait peut-être voulu être ce réconciliateur
00:25:17 dès qu'il a été élu président de la République,
00:25:19 son grand discours de la Sorbonne, etc.
00:25:21 Mais manifestement, ça n'a pas eu la même portée.
00:25:23 Donc voilà, c'était un hommage à une Europe nostalgique,
00:25:26 plus que d'une Europe d'aujourd'hui, auquel on assiste aujourd'hui,
00:25:30 mais il fallait lui rendre hommage et Jacques Delors
00:25:32 était un grand monsieur de la politique française.
00:25:34 D'ailleurs, il n'aimait pas tellement la politique.
00:25:36 C'est peut-être pour ça qu'il a été un grand politique.
00:25:38 Il est arrivé à la politique parce qu'il avait des talents
00:25:41 de conciliateur et de négociateur syndical.
00:25:44 Donc c'est un peu malgré lui qu'il est allé vers la politique.
00:25:47 Mais voilà, on va dire que c'est bien.
00:25:49 - Et puis, il paraît que sa femme ne voulait pas non plus
00:25:51 qu'il aille à la présidence.
00:25:53 On se souvient tous de cette interview accordée
00:25:55 chez nos confrères de TF1.
00:25:57 Joseph Toutenet, rapidement deux mots.
00:25:58 - Oui, à un moment donné, il a fait fonctionner l'Europe sociale.
00:26:00 En 1985, il réunissait à Val-Duchesse
00:26:04 les représentants tripartis, syndicats patronaux,
00:26:07 syndicats de salariés et européens.
00:26:09 C'était très bien.
00:26:10 Ça n'a pas été suivi.
00:26:11 Mais surtout, ce que je retiens et ce qu'on a l'air d'oublier,
00:26:13 c'est l'interview qu'il a donnée pour ses 90 ans
00:26:15 au journal du dimanche, où sur l'Europe,
00:26:18 il déclare qu'il faut refonder l'Union européenne.
00:26:21 Et je le cite, "il y a eu un vice de construction au départ".
00:26:24 Mais il faudrait peut-être que les politiques d'aujourd'hui
00:26:26 écoutent Jacques Delors.
00:26:28 - Quand il faisait le bilan, il y a eu un vice de construction au départ.
00:26:31 - Ce n'est pas au départ.
00:26:32 - Moi, je suis profondément européen et pas du tout bruxellois.
00:26:35 - C'est à partir de lui, ce n'est pas au départ.
00:26:38 - Oui, tout à fait.
00:26:39 Je ne sais pas si on peut...
00:26:40 Vous savez, j'ai du mal, moi, avec les héloges comme ça.
00:26:43 Moi, j'aime bien les bilans, ce qu'il a fait de bien
00:26:46 et ce qu'il a peut-être raté.
00:26:48 Aujourd'hui, l'Europe qu'on a, c'est une Europe
00:26:49 qui va vers le fédéralisme et qui dépouille les États,
00:26:54 les nations de la souveraineté.
00:26:56 Et moi, ça me gêne un peu.
00:26:57 - Le vice de construction au départ, disait-il.
00:26:59 - Ah oui, mais c'est vraiment au départ.
00:27:00 - On voulait rendre hommage à Jacques Delors dans Minilews.
00:27:02 Les amis, je me suis engagé à être à l'heure en 2024.
00:27:04 Il faut que je puisse tenir mes engagements.
00:27:06 Il est 12h26.
00:27:07 On se retrouve dans quelques instants.
00:27:09 C'est la première pause de Minilews Weekend.
00:27:11 À tout de suite.
00:27:12 Il est 12h30.
00:27:16 Merci de nous accueillir.
00:27:17 C'est Minilews Weekend.
00:27:18 Jusqu'à 14h, je vous présente l'équipe de Grands Témoins
00:27:20 dans quelques instants, mais tout de suite,
00:27:22 un point sur l'information avec Félicité Kindo.
00:27:24 Félicité.
00:27:25 - Une vague de froid polaire arrive en France dès ce week-end.
00:27:28 Un froid venu tout droit du nord-est de l'Europe,
00:27:31 où les pays scandinaves enregistrent des températures
00:27:33 inédites, comme la Suède, qui a atteint mercredi
00:27:36 les -43,6 degrés, avec des chutes de neige
00:27:39 qui perturbent le trafic.
00:27:41 Ces masses d'air gelé vont également faire grelotter
00:27:43 la France, avec un thermomètre qui devrait perdre
00:27:46 10 degrés en moyenne.
00:27:48 La Corée du Nord tire 200 obus au large de la côte ouest
00:27:51 de la Corée du Sud.
00:27:53 La Séoul ordonne l'évacuation de tous les habitants
00:27:55 des îles frontalières sud-coréennes à titre
00:27:57 de mesures préventives.
00:27:59 La Corée du Sud a dénoncé un acte de provocation
00:28:02 et demande à la Corée du Nord de cesser immédiatement
00:28:05 ses actions sous peine d'y répondre par des mesures appropriées.
00:28:08 La Chine appelle toutes les parties au calme et à la retenue.
00:28:12 En Afrique du Sud, l'ex-champion paralympique
00:28:14 Oscar Pistorius est sorti de prison près de 11 ans
00:28:18 après avoir tué sa compagne Riva Stinkhom,
00:28:21 l'ancien athlète de 37 ans a quitté le centre pénistentiaire
00:28:24 en toute discrétion en évitant l'œil des caméras.
00:28:27 Il se trouve maintenant chez lui en liberté conditionnelle.
00:28:30 Merci beaucoup, chère félicité.
00:28:33 On se retrouve dans 15 minutes.
00:28:34 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent
00:28:36 depuis 12 heures, Naïm M. Fadel, Michael Sadoun,
00:28:39 Joseph Touvenel et Michel Taub.
00:28:41 Merci d'être avec moi en ce premier Midi News Week-end
00:28:44 de l'année 2024.
00:28:45 J'accueille avec beaucoup de plaisir Tanguy Hamon,
00:28:47 notre journaliste police-justice.
00:28:49 On va évoquer avec vous la situation de nos enseignants
00:28:54 en ce début d'année avec deux affaires qui nous démontrent
00:28:58 que l'on n'a pas vraiment su tirer les enseignements
00:29:01 de ce qui s'est passé.
00:29:02 Des affaires Samuel Paty ou l'affaire de Dominique Bernard-Arras,
00:29:06 deux affaires qui ont eu lieu il y a quelques jours,
00:29:08 l'une à Nanterre et l'autre à Mantes-la-Jolie.
00:29:11 Racontez-nous ce qui s'est passé autour de ces deux enseignants,
00:29:13 mon cher Tanguy Hamon.
00:29:15 Exactement, ce sont deux affaires qui sont sorties
00:29:19 pendant ces vacances.
00:29:20 La première à Nanterre au lycée Joliot-Curie
00:29:23 où un professeur d'histoire-géographie a été la cible
00:29:26 de menaces de mort.
00:29:27 Un tag qui le nommait directement dans l'enceinte
00:29:31 de l'établissement.
00:29:32 Il y avait le nom de ce professeur inscrit sur ce tag
00:29:35 avec les mots, je cite, "T'es mort comme Samuel Paty"
00:29:39 suivi d'une insulte.
00:29:40 Une plainte a été déposée.
00:29:42 Il se pourrait, nous a-t-on dit, que cette menace
00:29:45 soit liée directement à un cours où il avait abordé
00:29:48 le conflit israélo-palestinien avec ses élèves.
00:29:51 On parle aussi d'échanges autour d'attentats islamistes.
00:29:54 Ce professeur a d'ores et déjà fait savoir
00:29:57 qu'il souhaitait revenir en cours à la rentrée en janvier.
00:30:01 L'académie de Versailles que nous avons contactée ce matin
00:30:04 nous a dit qu'il ne savait pas si ça allait être
00:30:06 dans le même lycée qu'il allait reprendre les cours
00:30:09 ou dans un lycée différent.
00:30:11 On a aussi question de savoir quelles mesures de protection
00:30:14 vont être mises en place autour de ce professeur.
00:30:17 Une dernière affaire qu'on a apprise hier à Montelagiolli.
00:30:21 Une professeure qui, elle aussi, a vu un tag de menaces
00:30:24 et d'insultes écrits juste devant son domicile.
00:30:27 Alors là concernant, l'enquête doit encore dire
00:30:30 si ces menaces sont directement liées à son statut de professeur.
00:30:35 Mais là aussi, on ne sait pas si elle souhaite reprendre les cours
00:30:38 et quelles mesures de protection vont être apportées
00:30:41 à cette professeure de Montelagiolli.
00:30:42 C'est de la protection fonctionnelle, c'est important de le préciser aussi.
00:30:45 C'est une protection fonctionnelle, c'est-à-dire que c'est une protection juridique.
00:30:48 On aide ces professeurs dans leur démat juridique,
00:30:51 notamment à déposer plainte.
00:30:53 Vous imaginez, Michel Thau, la rentrée scolaire n'a pas encore eu lieu.
00:30:57 C'est lundi prochain.
00:30:59 Et nous sommes le 5.
00:31:01 Je pense qu'effectivement, je voulais absolument qu'on revienne
00:31:04 sur ces deux affaires avec Tanguy.
00:31:05 On n'a pas su tirer les enseignements de ce qui s'est produit.
00:31:08 Et malheureusement, on pouvait espérer que les choses évoluent,
00:31:11 mais elles n'évoluent pas.
00:31:12 Je me permettrais d'être un tout petit peu plus lancé.
00:31:14 Je pense qu'il y a une vigilance, je l'espère,
00:31:16 beaucoup plus grande des pouvoirs publics.
00:31:18 Il y a certes le rectorat, mais je suis certain,
00:31:21 le cabinet du ministre de l'Education nationale est extrêmement vigilant.
00:31:24 Et j'espère que ce professeur, dont il faut saluer le courage,
00:31:27 parce que lorsqu'il dit qu'il veut revenir en cours le lundi prochain,
00:31:30 ça montre bien que dans le cadre de l'exercice de son travail
00:31:34 de professeur d'histoire-géographie,
00:31:36 un des grands objectifs, c'est d'ouvrir l'esprit de ses élèves,
00:31:40 de les ouvrir à la culture générale, à l'actualité,
00:31:43 de développer leur esprit critique.
00:31:45 Ils veuillent persévérer malgré les menaces qu'il a subies.
00:31:50 Après, là où je serais plus nuancé,
00:31:53 ce n'est pas tellement la réaction de l'État.
00:31:55 C'est qu'en fait, manifestement, s'installe,
00:31:58 et on l'avait vu sur les réseaux sociaux,
00:32:00 au lendemain de l'assassinat terrible de Dominique Bernard.
00:32:04 C'est qu'en fait, s'installe dans une partie de la population des élèves,
00:32:09 et derrière les élèves, leur famille,
00:32:12 l'idée, effectivement, que des Samuel Paty, des Dominique Bernard,
00:32:17 il va y en avoir d'autres.
00:32:18 C'est ça qui est terrible.
00:32:19 Si les professeurs continuent à enseigner un esprit critique,
00:32:23 la liberté de pouvoir discuter des textes sacrés,
00:32:27 de pouvoir discuter de l'actualité,
00:32:29 parce qu'effectivement, sur Nanterre,
00:32:30 c'est en parlant notamment de ce qui s'est passé en Israël
00:32:33 depuis le 7 octobre,
00:32:34 que manifestement, ça a déclenché des attaques
00:32:37 et une menace sur sa personne.
00:32:38 Eh bien, c'est installé dans l'esprit
00:32:43 d'un certain nombre de nos jeunes concitoyens,
00:32:46 cette volonté d'en découdre,
00:32:48 et l'idée qu'effectivement, il y a la formule,
00:32:50 on va lui faire une Samuel Paty.
00:32:52 - Oui, c'est cette formule.
00:32:53 - Et ça, c'est terrible.
00:32:55 Et donc, si l'État, l'ensemble de la communauté éducative,
00:33:00 c'est-à-dire, c'est le ministre, c'est le rectorat,
00:33:02 mais c'est aussi le proviseur,
00:33:04 mais ce sont aussi les professeurs,
00:33:05 mais c'est aussi les élèves.
00:33:07 Si tout le monde ne se mobilise pas
00:33:08 pour ne pas céder à cette menace,
00:33:12 effectivement, là, on va basculer
00:33:14 dans une autre forme de "cancel culture"
00:33:16 qui est évidemment inadmissible,
00:33:17 et contraire aux valeurs les plus intimes de la République.
00:33:20 - Je vous fais réagir juste dans quelques secondes.
00:33:23 Je voudrais vous faire écouter Maxime Roper,
00:33:25 qui est vice-président du SNALC.
00:33:27 Écoutez ce qu'il dit par rapport à ces deux affaires,
00:33:29 notamment sur la dernière affaire de Montelagioï.
00:33:32 - Je suis indigné par ce qui s'est passé,
00:33:35 parce que je me dis que nous commençons cette année 2024
00:33:38 comme nous avions terminé l'année 2023,
00:33:41 c'est-à-dire dans un climat d'insécurité oppressant.
00:33:45 Et à un moment donné, une fois ici encore,
00:33:48 nous sommes confrontés à l'inacceptable.
00:33:51 - Voilà ce que nous dit Maxime Roper,
00:33:53 d'un même fadel. Pas de surprise.
00:33:55 - Non, il n'y a pas de surprise.
00:33:57 - Mais c'est ça qui est terrible.
00:33:58 - Ce qui m'inquiète, et je l'ai déjà dit à plusieurs reprises,
00:34:01 c'est cette société où on a intégré un peu le risque
00:34:06 et même les menaces, finalement,
00:34:08 et il y a une espèce de fatalisme et de résignation.
00:34:11 Et moi, je me souviens que quand Samuel Paty
00:34:14 a été assassiné par ce terroriste,
00:34:17 les minutes de silence n'ont pas été respectées.
00:34:20 - Et là, ce sont deux professeurs d'histoire.
00:34:22 - Et j'ai eu le sentiment que ça n'a pas plus alerté que ça.
00:34:29 Parce que quand une minute de silence n'est pas respectée
00:34:32 dans un collège ou dans un lycée,
00:34:34 et d'autant plus dans un collège,
00:34:35 on sait parfaitement quels sont les enfants
00:34:37 qui ne l'ont pas respectée.
00:34:39 Et pourtant, on n'a rien fait.
00:34:41 C'est ça le problème.
00:34:42 C'est que je crois que malheureusement,
00:34:44 il y a toujours cette espèce de pâte vague
00:34:49 qui finalement colonise et tend à tout relativiser.
00:34:56 - À banaliser.
00:34:57 - C'est triste de le dire.
00:34:58 Et aujourd'hui, on va assister de plus en plus à des...
00:35:02 Alors là, on parle de professeurs
00:35:04 qui vont aller enseigner la peur au ventre
00:35:07 et quand il y aura un programme
00:35:09 qui risque de ne pas plaire à certains des enfants,
00:35:11 ils l'ont déjà fait par le passé.
00:35:13 - Mais on l'a déjà évoqué.
00:35:14 On l'a notamment évoqué avec Kévine Bossuet sur ce plateau
00:35:16 qui disait qu'effectivement,
00:35:17 il y a certaines matières que certains enseignants n'enseignent plus.
00:35:19 - Mais moi je l'ai vu même, je l'ai d'ailleurs écrit.
00:35:22 C'est que je l'ai déjà rencontré ça.
00:35:24 Bon, ça n'a pas abouti à des agressions, à des drames,
00:35:28 mais déjà les professeurs s'autocensurent
00:35:32 de ne pas aborder certaines thématiques du programme scolaire.
00:35:39 C'est une réalité.
00:35:40 Donc aujourd'hui, moi je vois qu'on ne parle pas assez encore une fois des parents.
00:35:44 Moi je regrette, je radote souvent avec la question des parents.
00:35:47 - Non, non, vous avez raison d'insister, mais il faut reforcer le ton.
00:35:49 - Quand on a des gamins qui...
00:35:50 Il y a des signaux faibles.
00:35:52 Il faut absolument convoquer les parents.
00:35:55 Il faut encore une fois, pourquoi pas,
00:35:57 mais je le dis vraiment, pour aussi venir en...
00:36:01 Comment dirais-je ?
00:36:02 Venir peut-être aussi empêcher qu'il y ait des drames
00:36:07 et, j'allais dire, venir en...
00:36:11 Enfin bref, je ne trouve plus le mot.
00:36:12 Mais en tout cas, il y a besoin aujourd'hui de réagir
00:36:15 pour justement empêcher cela.
00:36:17 Et très tôt.
00:36:18 - Joseph Touvenel et Mickael Seune.
00:36:20 Joseph.
00:36:21 - Neymar a raison, mais malheureusement, ça ne va pas se régler rapidement
00:36:24 parce que ça fait des années que ça monte.
00:36:26 Ce n'est sans doute pas un hasard si on nous parle de Nantais et de Montelagelli.
00:36:29 Ce sont deux villes où il y a des quartiers
00:36:31 où depuis des années monte la violence, le rapport de force
00:36:34 et qui sont travaillés par les frères musulmans aujourd'hui.
00:36:36 Et ça, pour arriver à mettre fin, ça va être dur et ça va être long.
00:36:42 Et puis, il y a aussi la démission.
00:36:44 Alors, j'espère que ça s'améliore,
00:36:46 mais la démission de l'autorité scolaire.
00:36:49 Moi, j'ai le souvenir de cette enseignante appelée en urgence
00:36:52 après les attentats du père Kacher,
00:36:54 parce qu'elle connaissait les familles, elle était respectée,
00:36:56 elle ne travaillait pas ce jour-là.
00:36:58 Elle est appelée en urgence parce qu'entre familles d'origine musulmane,
00:37:01 il y a eu les enfants, puis les familles qui se bagarraient,
00:37:05 les uns disant "c'est bien normal, c'est bien mérité les attentats du père Kacher",
00:37:10 les autres disaient "en aucun cas, on ne peut faire des actes de terrorisme".
00:37:14 Elle est intervenue, elle a calmé tout le monde, elle est très respectée.
00:37:18 Mais ce qu'aurait dû faire l'autorité et ce qu'elle n'a pas fait,
00:37:20 c'est ensuite convoquer derrière les familles qui soutenaient le terrorisme,
00:37:24 qui banalisaient le terrorisme.
00:37:26 Personne n'a bougé.
00:37:27 Moralité dans les quartiers, c'est eux qui avaient gagné,
00:37:30 parce qu'il y a eu la démission de l'autorité de l'État.
00:37:33 - Mickaël, ça donne un dernier mot sur le sujet.
00:37:35 - Moi d'abord, je suis très content qu'il y ait maintenant une volonté politique.
00:37:39 - C'est une des priorités de Gabriel Attal d'ailleurs.
00:37:41 - Voilà, c'est une très bonne chose et je crois que tout le monde s'en réjouit.
00:37:44 Après, il faut savoir que cette volonté politique ne peut pas tout faire.
00:37:47 Il faut qu'elle se décline sur le terrain et ça, pour le coup, ça prend énormément de temps.
00:37:51 Il faut que ça se décline évidemment chez les professeurs,
00:37:53 et on sait que là, il y a une grande difficulté,
00:37:55 parce qu'avec la paupérisation du métier et les difficultés de recrutement,
00:37:59 on sait que les jeunes professeurs ont une vision beaucoup plus communautariste
00:38:02 de la France, de la laïcité, que leurs aînés.
00:38:05 Ils ont donc beaucoup plus de mal à faire respecter leur autorité,
00:38:08 l'autorité même de leur savoir et de la culture qui sont en mesure
00:38:12 et en devoir de transmettre.
00:38:14 Et la deuxième chose, c'est la décliner au niveau des élèves.
00:38:16 Et là, pour le coup, le problème ne peut pas relever que Gabriel Attal,
00:38:19 parce que c'est évidemment lié à une politique d'immigration
00:38:23 qui a dégénéré sur des années, de quartiers qui regroupent cette immigration
00:38:28 et qui crée des enclaves culturelles à peu près homogènes.
00:38:31 Et dès qu'ils en sortent pour intégrer l'école,
00:38:33 il y a évidemment un clash qui se fait entre une culture urbaine,
00:38:37 une culture de la rue, une culture de ces familles qui grandissent aussi
00:38:40 avec certains clichés.
00:38:41 On parlait du conflit israélo-palestinien, évidemment que ces sujets-là
00:38:44 sont traités d'une certaine manière dans les banlieues.
00:38:46 Quand La France Insoumise leur parle, quand David Guiraud parle des Juifs
00:38:49 en parlant des dragons célestes, vous croyez que ça ne parle pas
00:38:52 à cet électorat de banlieue qui ensuite vient dans les salles de classe
00:38:55 et se retrouve confronté à un savoir qu'il considère comme fabriqué par l'État,
00:38:59 mensonger, et c'est là que se créent des situations de tension et de clash.
00:39:03 Donc c'est un problème général dont tous les ministres devraient se saisir,
00:39:07 pas que Gabriel Attal.
00:39:09 - Allez, il nous reste 8 minutes pour terminer cette première heure
00:39:12 de Mini-News Week-end.
00:39:13 On va parler de l'affaire Delon, c'est une véritable affaire.
00:39:16 Je ne sais pas si on vous en parle autour de vous,
00:39:18 mais hier soir j'ai été à un dîner, tout le monde parlait de Delon
00:39:21 et de cette famille qui malheureusement se déchire sous nos yeux.
00:39:25 Anthony Delon a été l'invité exceptionnel ce matin de Pascal Pro.
00:39:30 Nouveau rebondissement dans cette affaire où Anthony Delon a publié hier
00:39:34 sur Instagram une capture d'écran d'un mail signé par le procureur
00:39:37 de la République de Montargis qui dit envisager une mise sous protection
00:39:40 judiciaire d'Alain Delon.
00:39:42 On voit tout ça avec Marine Sabourin et je vous fais réagir
00:39:44 sur cette triste affaire évidemment qui touche tout le monde juste après.
00:39:49 Alain Delon bientôt sous protection judiciaire.
00:39:52 Le procureur de Montargis étudie cette possibilité.
00:39:56 Un coup dur pour Anoushka selon les mots d'Anthony publiés sur Instagram.
00:40:00 Quelques heures plus tôt, leur père avait annoncé déposer plainte contre lui
00:40:04 via un communiqué d'un des avocats de la famille Delon
00:40:07 suscitant une vive réaction d'Anthony.
00:40:10 Je sais que mon père a signé ce torchon sans en prendre la mesure,
00:40:13 très certainement sans même le lire, lassé par tous ces conflits qu'il épuise.
00:40:18 Ma fille étant sur place, je sais qu'Anoushka est arrivée à 12h33
00:40:22 et est repartie à 14h20. Mission accomplie.
00:40:25 Selon l'avocate d'Anthony Delon, la main courante déposée par son client
00:40:29 contre Anoushka n'a aucun lien avec l'héritage d'Alain Delon
00:40:32 déjà organisé depuis plusieurs années.
00:40:35 Ce n'est pas une histoire d'argent à l'heure actuelle.
00:40:37 Anthony va en parler, c'est très clair sur l'héritage.
00:40:40 Anoushka à 50% et les deux fils ont 25% chacun.
00:40:45 Anthony Delon demande que les volontés de son père soient respectées.
00:40:49 Anoushka veut tout diriger, surtout diriger la vie de son père
00:40:52 et la fin de vie de son père et que les deux autres ne sont pas d'accord.
00:40:55 Il faut aussi écouter Alain Delon, surtout qu'elle ne vient pas, elle n'est pas là.
00:40:59 Anthony Delon dit vouloir se battre pour que la vérité soit faite.
00:41:03 Avant de vous faire réagir, je vous propose d'écouter Anthony Delon
00:41:08 qui était l'invité de Pascal et il nous rappelle un petit peu
00:41:12 quel est son sentiment sur cette affaire.
00:41:15 Écoutez-le bien parce que c'est important, je vous fais réagir juste après.
00:41:18 Moi je veux commencer par éteindre un incendie.
00:41:21 Pour moi c'est très important parce que toutes ces histoires d'argent,
00:41:27 d'héritage, toutes ces supputations, moi ça me rend malade.
00:41:32 Parce que ce n'est pas ça.
00:41:34 Et je ne veux pas, je ne veux absolument pas que,
00:41:38 même si j'ai beaucoup de respect pour Johnny,
00:41:41 je ne veux pas qu'on soit associé à Johnny, Bétancourt ou je ne sais qui.
00:41:46 Donc en fait je voudrais dire les choses telles qu'elles sont,
00:41:49 je veux dire la vérité.
00:41:51 Et je veux dire aussi pourquoi il y a ce conflit aujourd'hui.
00:41:54 Parce que ce n'est pas un problème d'héritage,
00:41:57 ce n'est pas un problème de succession.
00:42:00 C'était ce qu'il dit Anthony Delon.
00:42:02 Pourquoi je voulais vous faire écouter cette réaction ?
00:42:04 C'est vrai, on a beaucoup parlé de l'affaire Halidé,
00:42:07 Bétancourt évidemment, mais ce sont des monstres sacrés.
00:42:10 Halidé, Delon aussi.
00:42:12 Et en fait, ça intéresse tout le monde.
00:42:15 Mais c'est dommage, c'est dommage de voir cette famille se déchirer,
00:42:20 ce règlement de compte, etc.
00:42:22 On est mal à l'aise par rapport à tout cela, Michel Taubes.
00:42:26 Oui, Alain Delon, c'est un monstre sacré du cinéma.
00:42:31 C'est le dernier grand du cinéma français.
00:42:33 C'est évidemment bien triste.
00:42:35 J'ai envie de dire que c'est d'autant plus triste
00:42:37 qu'on a eu cette clarification fort utile ce matin,
00:42:40 si on en croit ce que dit Anthony Delon,
00:42:43 que finalement ce n'est pas un enjeu de succession
00:42:45 qui les amène à se s'entredéchir.
00:42:47 Ce qui n'était pas le cas dans d'autres affaires.
00:42:49 Si ce n'est pas un problème de succession,
00:42:51 j'ai envie de dire que c'est un problème de relation
00:42:53 entre frères et sœurs.
00:42:55 Il faut regretter que ça se règle sur la place publique.
00:42:58 Mais qu'est-ce qui dans le nom...
00:43:00 Tu es toujours très mal à l'aise par rapport à ça.
00:43:02 Oui, mais qu'est-ce qui dans le nom et la vie de Delon
00:43:04 ne s'est pas fait ou réglé ou exprimé sur la place publique ?
00:43:08 Il est un monument et manifestement, Anthony,
00:43:10 qui est son plus... son premier enfant,
00:43:14 toute sa vie a vécu à l'ombre de cette publicité
00:43:18 constante de la vie d'Alain Delon.
00:43:21 Difficile d'échapper à cet espace public
00:43:24 quand on s'appelle Delon, Alain ou Anthony.
00:43:26 - Naïm Memphadel.
00:43:28 - Moi déjà, je suis frappée par la ressemblance
00:43:31 d'Anthony Delon avec son père par rapport aux autres.
00:43:36 C'est flagrant et la gestuelle...
00:43:38 - C'est d'autant plus difficile pour Anthony Delon,
00:43:40 évidemment, d'être le fils d'eux.
00:43:42 - Oui, la gestuelle, la voix.
00:43:44 Et effectivement, moi, je suis comme tout le monde.
00:43:47 J'ai adoré les films d'Alain Delon.
00:43:49 Et je vous avoue que quand j'ai vu la photo
00:43:52 qui a été publiée de ce jour de Noël avec ses enfants,
00:43:55 j'étais un peu attristée parce qu'on le voyait
00:43:57 vraiment très, très démuni.
00:43:59 Et moi, j'ai envie de garder l'image de ce grand acteur,
00:44:02 de cet homme extrêmement beau, extrêmement charismatique.
00:44:06 - C'est un de nos plus beaux acteurs français.
00:44:08 - Et il y avait, dans les interviews et tout,
00:44:10 j'ai beaucoup aimé parce que c'est quelqu'un
00:44:12 qui avait des valeurs fortes.
00:44:14 Et des valeurs fortes, c'est qu'il les défendait.
00:44:16 Et il est... c'est le samouraï. Voilà.
00:44:18 Et c'est vrai que je suis extrêmement gênée
00:44:21 par cet étalage médiatique.
00:44:23 Je pense que, vous savez, le lave...
00:44:25 Comment on dit ? Le linge sale se lave en famille.
00:44:28 - Exactement.
00:44:29 - Et je me demande pourquoi.
00:44:31 Pourquoi Anthony a eu l'envie, en fait,
00:44:34 de faire cette interview sur Paris Match
00:44:37 et d'étaler tout ça ? Est-ce qu'on a besoin de ça ?
00:44:39 Moi, encore une fois, ça me gêne énormément.
00:44:42 - Mickaël. Et Joseph, juste après.
00:44:45 - Moi, je suis comme Naïma, je suis un peu interdit
00:44:48 parce que j'ai un peu de pudeur
00:44:50 et j'aime pas trop ces étalages en famille.
00:44:54 J'aime pas le voyeurisme de l'époque.
00:44:56 D'ailleurs, pas que de l'époque.
00:44:57 Je pense que la pipolisation ne date pas d'hier.
00:44:59 - Avec les réseaux sociaux, etc.
00:45:01 On est obligé de vivre avec tout cela, malheureusement.
00:45:03 - Évidemment.
00:45:04 Ce que je regrette, c'est que la pipolisation
00:45:06 se soit étendue aux hommes politiques.
00:45:08 Mais là, en l'occurrence, on ne parle pas de ça.
00:45:09 - C'est un autre débat.
00:45:10 On pourra en parler au cours de MediNews,
00:45:11 mais une autre fois.
00:45:12 - Simplement, j'ai l'impression que c'est
00:45:14 cette espèce de rançon du succès,
00:45:16 de l'immense célébrité, de beaucoup d'argent
00:45:19 que d'avoir nécessairement des déchirements familiaux
00:45:22 à la fin de sa vie.
00:45:23 Franchement, je trouve ça terrible.
00:45:25 Et ça pose vraiment des questions sur
00:45:27 est-ce qu'on a envie de devenir célèbre ?
00:45:29 Est-ce qu'on a envie de devenir très riche ?
00:45:31 Est-ce qu'on a envie de s'exposer à ces déchirements
00:45:34 internes auxquels, finalement, personne n'échappe ?
00:45:38 Regardez, il a même pris des dispositions...
00:45:40 - Tout est réglé, ce que disait Anthony chez Pascal ce matin.
00:45:43 Il n'y a pas de point de l'argent.
00:45:45 - Et pourtant, il y a quand même des querelles familiales.
00:45:47 Donc, évidemment, ça pose des questions
00:45:49 et c'est assez attrissant.
00:45:51 - Joseph, tout ou nel ?
00:45:52 - Ce qui me frappe, c'est Alain Delon.
00:45:54 Il avait la beauté, la gloire, la richesse.
00:45:57 Et quasiment toute sa vie, il a été malheureux.
00:46:00 Depuis l'âge de 4 ans, où ses parents se sont séparés,
00:46:03 il a été confié à une famille d'accueil.
00:46:05 Et depuis, tous ceux qui l'ont côtoyé
00:46:07 disaient qu'il était malheureux.
00:46:08 Et en 2018, il disait lui-même
00:46:10 "La vie ne m'apporte plus grand-chose.
00:46:12 Je hais cette époque, je la vomis.
00:46:14 Je sais que je quitterai le monde sans regret."
00:46:16 En fait, il y a une grande tristesse
00:46:19 alors que c'est un acteur extraordinaire,
00:46:21 de très beaux films.
00:46:23 Et c'est peut-être aussi un peu une leçon.
00:46:25 Le bien matériel ne fait pas tout dans la vie.
00:46:27 - Michel.
00:46:28 - Deux petits interviews mémorables.
00:46:30 Une avec Bernard Pivot.
00:46:32 Il demande, si vous arrivez à l'article de la mort,
00:46:35 qu'est-ce que serait votre dernier vœu ?
00:46:37 C'est de retrouver mon père, ma mère.
00:46:39 - Pascal l'a diffusé dans son émission.
00:46:41 - Et deuxième citation, c'est dans la très belle interview
00:46:45 de Pascal Praud et Sonia Mabrouk,
00:46:47 dans laquelle Alain Delon dit
00:46:49 que c'est très difficile d'être le père des enfants d'Alain Delon.
00:46:54 - C'est assez révélateur.
00:46:56 - C'était une parole presque prophétique,
00:46:58 parce que là, on le voit.
00:46:59 Moi, ce qui m'a beaucoup gêné aussi,
00:47:01 franchement, dans une des phrases d'Anthony Delon
00:47:03 dans l'interview au Paris Match,
00:47:05 c'est qu'il dit que c'est peut-être sa dernière année.
00:47:07 Non, Anthony Delon, c'est quelqu'un qui, à mon avis,
00:47:09 je l'espère, a encore une force de vivre.
00:47:11 Voilà, c'est ça aussi qu'il faut retenir.
00:47:13 Le samouraï, il est fort.
00:47:15 Il est toujours là.
00:47:17 C'est pas de le voir, d'ailleurs.
00:47:19 Juste une petite remarque, j'ai beaucoup entendu ses photos,
00:47:21 on le voit âgé, etc.
00:47:23 Non, ça fait partie de la vie.
00:47:25 Bien sûr que la Viesse est un naufrage,
00:47:27 comme l'avait dit le général de Gaulle.
00:47:29 - Mais il avait repris dans ses mots, d'ailleurs, Alain Delon.
00:47:32 - Pour moi, il est toujours là.
00:47:34 Et j'espère qu'il verra encore de nombreux Noëls devant lui.
00:47:37 - Bon, allez, je ne suis pas à l'heure,
00:47:39 désolé, mais allez, il est à l'heure.
00:47:41 C'est félicité, Kindeki,
00:47:43 pour un appel de l'information.
00:47:45 - Un hommage national a été rendu aujourd'hui à Jacques Delors,
00:47:49 que l'on appelait l'architecte de l'Europe unie
00:47:51 ou encore le père de l'euro.
00:47:53 Une cérémonie tenue ce matin à l'Hôtel des Invalides, à Paris,
00:47:56 qui comptait de nombreux dirigeants européens.
00:47:59 L'hommage de l'ancien président de la Commission européenne,
00:48:02 décédé le 27 décembre à l'âge de 98 ans,
00:48:05 était présidé par Emmanuel Macron.
00:48:07 C'est une attente insupportable
00:48:09 que subissent les familles des otages du festival
00:48:12 pris pour cible le 7 octobre dernier par les combattants du Hamas,
00:48:15 près du kibbutz de Re'im, dans le sud d'Israël,
00:48:18 à quelques kilomètres seulement de la bande de Gaza.
00:48:21 Pour leur rendre hommage, un rassemblement a lieu.
00:48:24 Les familles et les proches, éprouvés par cette attente
00:48:26 et par l'angoisse permanente,
00:48:28 exigent leur libération le plus rapidement possible.
00:48:31 Au Japon, les opérations de secours se poursuivent
00:48:34 après le terrible séisme qui a frappé le pays
00:48:36 le jour du Nouvel An.
00:48:38 Quatre jours après, le bilan provisoire s'élève à 94 morts
00:48:41 et 460 blessés.
00:48:44 222 personnes sont toujours portées disparues
00:48:47 dans le centre du Japon.
00:48:49 Hier, deux femmes âgées ont pu être extraites vivantes des gravats,
00:48:52 mais les espoirs de retrouver d'autres survivants s'amenuisent
00:48:55 après le délai des 72 heures passées
00:48:57 et des conditions météorologiques hivernales.
00:49:00 - Merci beaucoup, ma chère Félicité.
00:49:02 On va marquer une première pause dans ces deux heures
00:49:05 de Mini-News Week-end. Tanguy Hamon, merci beaucoup.
00:49:08 On commence avec un témoignage très fort, celui de Julie.
00:49:12 Elle était la caissière au super-U de Trèbes dans l'Aube
00:49:16 au moment de l'attentat qui a coûté la vie
00:49:19 au gendarme Arnaud Beltrame, que personne n'a oublié.
00:49:23 Témoignage très fort pour débuter cette deuxième heure
00:49:26 de Mini-News Week-end. A tout de suite.
00:49:29 Il est 13h, soyez les bienvenus.
00:49:34 C'est Mini-News Week-end jusqu'à 14h.
00:49:36 Merci de nous accueillir.
00:49:38 Tout de suite, le sommaire de notre deuxième partie
00:49:40 de Mini-News Week-end.
00:49:42 On commencera cette émission par un témoignage très fort,
00:49:45 celui de Julie.
00:49:47 Elle était la caissière au super-U de Trèbes dans l'Aube
00:49:50 au moment de l'attentat qui a coûté la vie
00:49:53 au gendarme Arnaud Beltrame, qui s'est sacrifié pour elle.
00:49:56 C'était il y a 6 ans, en 2018.
00:49:58 Personne, évidemment, n'a oublié.
00:50:01 6 ans après, Julie a décidé de prendre la parole.
00:50:03 Célia Barotte l'a rencontrée.
00:50:05 Elle racontera donc son témoignage.
00:50:07 Et puis, dans la série, on vit une drôle de période en France.
00:50:11 Un autre témoignage fort, celui du fils d'une victime
00:50:14 de home-checking.
00:50:16 Une femme de 88 ans s'est retrouvée face à ses cambrioleurs.
00:50:20 Cela s'est passé à Florence, dans le Gers.
00:50:22 On vous raconte cette affaire.
00:50:24 Ce type d'agression, ça touche même les petites communes.
00:50:26 Et puis, on évoquera également la situation en Israël
00:50:29 avec Harold Iman, qui sera avec nous en plateau.
00:50:32 Le ministre de la Défense israélien évoquait hier
00:50:35 une nouvelle phase de combat dans la bande de Gaza.
00:50:37 Et on sera sur place avec Thibaut Marcheteau
00:50:40 et Faouis Elsner.
00:50:42 Voilà pour la partie 2 du week-end.
00:50:44 Beaucoup de choses, beaucoup de sujets.
00:50:46 Et tout de suite, un rappel des titres avec, félicité,
00:50:49 Kindeki. Rebonjour, ma chère. Félicité.
00:50:51 - Rebonjour, Thierry. Bonjour à tous.
00:50:53 Un hommage national a été rendu aujourd'hui à Jacques Delors,
00:50:57 celui qu'on appelait l'architecte de l'Europe unie
00:51:00 ou encore le père de l'euro.
00:51:02 Une cérémonie qui s'est tenue ce matin
00:51:04 à l'Hôtel des Invalides à Paris,
00:51:06 en présence de nombreux dirigeants européens.
00:51:08 L'hommage de l'ancien président de la Commission européenne,
00:51:10 décédé le 27 décembre à l'âge de 98 ans,
00:51:13 était présidé par Emmanuel Macron. On l'écoute.
00:51:16 - Ce fut là sans doute l'une de ses plus grandes oeuvres
00:51:20 de réconciliation.
00:51:22 Celle de 1983.
00:51:25 Réconcilié dans ce moment décisif
00:51:29 le socialisme de gouvernement avec l'économie sociale de marché.
00:51:34 Réconcilié véritablement la France avec l'Europe.
00:51:39 - Dans le Val-Calais, à Bourght, les habitants sont excédés,
00:51:43 fatigués, excédés par les nouvelles inondations.
00:51:46 Comme en novembre, la commune a été une nouvelle fois immergée.
00:51:50 Celle-ci s'est passée à cause de la source de l'AA,
00:51:54 un fleuve qui a débordé de son lit ce mardi.
00:51:57 Le récit de Maxime Legay.
00:51:59 - Une ville entière figée par les eaux.
00:52:04 A Bourght, dans le Pas-de-Calais,
00:52:07 la commune a été de nouveau touchée par les inondations
00:52:10 pour la troisième fois depuis novembre.
00:52:13 Celle de trop pour les habitants.
00:52:15 - On avait racheté tout ce qu'il fallait,
00:52:17 tous les intérieurs, tout ce qu'il nous fallait,
00:52:19 re-belote en début de semaine. Là, on en a ras-le-bol.
00:52:21 Si le gouvernement serait capable de me donner
00:52:23 à peu près la valeur de ma maison, même que je perds un peu d'argent.
00:52:26 Demain, je leur donne, je déménage, je rachète ailleurs.
00:52:29 J'en ai marre.
00:52:31 - Ici, l'eau est rapidement montée jusqu'à 90 cm.
00:52:35 De nombreuses routes sont devenues impraticables,
00:52:38 à moins d'être munies d'un tracteur.
00:52:40 Une situation qui paralyse l'activité de la ville.
00:52:44 - Il faut qu'on recommence l'année.
00:52:46 On a des familles à nourrir, à faire travailler.
00:52:49 On est à l'arrêt.
00:52:52 On devait reprendre l'activité aujourd'hui.
00:52:55 On a dû annuler parce que les salariés ne peuvent pas venir
00:52:58 jusqu'à l'entreprise.
00:53:01 - En déplacement dans le Pas-de-Calais ce jeudi,
00:53:04 le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut,
00:53:07 a promis des réponses exceptionnelles
00:53:09 pour venir en aide aux sinistrés.
00:53:12 - Une vague de froid polaire arrive en France
00:53:15 et ce, dès ce week-end.
00:53:17 Un froid venu tout droit du nord-est de l'Europe,
00:53:20 où les pays scandinaves enregistrent des températures inédites
00:53:23 et les Suèdes qui a atteint mercredi les -43,6 degrés
00:53:26 avec des chutes de neige qui perturbent le trafic.
00:53:29 Ces masses d'air gelée vont également faire grelotter la France
00:53:32 avec un thermomètre qui devrait perdre 10 degrés en moyenne.
00:53:35 Les prix des carburants vont-ils baisser en 2024 ?
00:53:38 C'est la grande question que tout le monde se pose.
00:53:41 L'année 2023 s'est achevée avec un gazole à 1,75 euro le litre
00:53:44 et le SP95E10 à 1,78 euro.
00:53:47 Nous sommes allés sonder les automobiles
00:53:50 à Lyon.
00:53:53 Olivier Madinier et Aminata Demphal.
00:53:56 - Dans cette station service de Lyon,
00:53:59 le prix du gazole qui avoisinait les 2 euros il y a quelques mois
00:54:02 affiche désormais 1,70 euro.
00:54:05 Ces dernières semaines, les tarifs du carburant
00:54:08 se sont plutôt stabilisés et si les prix à la pompe
00:54:11 sont encore élevés, certains relativisent.
00:54:14 - Étant donné que tout est devenu cher,
00:54:17 les gens se sont habitués et n'ont pas le choix.
00:54:20 - On est à 1,69 euro,
00:54:23 ça fait une petite bouffée d'air prêt pour le consommateur.
00:54:26 - Je pense que ça va se stabiliser.
00:54:29 À un moment, on ne va pas redescendre en dessous de ce prix.
00:54:32 - Pour les professionnels du secteur, aucune raison
00:54:35 de s'inquiéter d'une éventuelle envolée des prix.
00:54:38 - Ce à quoi il faut faire attention, c'est que le baril
00:54:41 ne remonte pas trop pour qu'on ne connaisse pas à nouveau
00:54:44 des pics de prix qui sont tout à fait désagréables.
00:54:47 - Seul le contexte économique et diplomatique
00:54:50 des pays producteurs de pétrole pourraient faire changer la donne.
00:54:53 - En une journée, on peut voir plusieurs dizaines de dollars
00:54:56 de surprimes sur le baril parce qu'à ce moment-là,
00:54:59 tout le monde va s'inquiéter sur l'approvisionnement mondial
00:55:02 et ça va faire booster les cours de manière trop importante.
00:55:05 - De son côté, le gouvernement a annoncé
00:55:08 que l'indemnité carburant ne sera accordée qu'à condition
00:55:11 que les prix dépassent le seuil d'un euro 95.
00:55:14 - Voilà, c'était l'essentiel de l'information.
00:55:17 C'est à vous Thierry pour Medi-News.
00:55:20 - Merci beaucoup, chère Félicité.
00:55:23 On vous retrouve dans 15 minutes.
00:55:26 Je vous présente pour cette deuxième heure la dernière
00:55:29 de Medi-News Week-end l'équipe de grands témoins
00:55:32 qui m'entourent, des fidèles.
00:55:35 Naïm M. Fadel, essayiste.
00:55:38 - On va se faire un petit déjeuner à Paris la semaine prochaine.
00:55:41 - Michel Taubes, fondateur de l'Opinion internationale.
00:55:44 - En pleine forme.
00:55:47 - On va commencer cette deuxième partie par un nouveau témoignage.
00:55:50 C'est celui de Julie.
00:55:53 En 2018, elle était caissière dans un supermarché de Treb
00:55:56 dans l'Aude au moment d'un attentat.
00:55:59 Personne n'a oublié cet attentat.
00:56:02 Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame,
00:56:05 âgé de 44 ans, s'est sacrifié pour lui sauver sa vie.
00:56:08 Célia Barotte l'a rencontrée.
00:56:11 - Il y a 6 ans, c'est dans ce supermarché de Treb
00:56:14 qu'Arnaud Beltrame a risqué sa vie pour sauver celle de Julie Grand.
00:56:17 A l'époque, la jeune femme est caissière.
00:56:20 Lorsque Radouane Lachdim pénètre sur son lieu de travail,
00:56:23 elle se cache, puis elle est prise en otage.
00:56:26 Le terroriste lui demande d'appeler la police
00:56:29 et il lui dit qu'il ne peut pas s'en aller.
00:56:32 - Il a justifié son action en parlant de ses frères
00:56:35 morts en Syrie ou dans d'autres conflits.
00:56:38 Il a très clairement exprimé, il a directement dit
00:56:41 que c'était une petite action, qu'elle était terminée,
00:56:44 qu'il lui restait plus qu'à mourir en martyr
00:56:47 en essayant de péter du flic,
00:56:50 en essayant de blesser des forces de l'ordre.
00:56:53 - Lorsque les gendarmes arrivent dans le magasin,
00:56:56 le terroriste prend la place de la jeune femme.
00:56:59 C'est à ce moment-là qu'Arnaud Beltrame établit
00:57:02 le dialogue avec Radouane Lachdim
00:57:05 qui lui propose de faire un échange d'otages.
00:57:08 - Arnaud Beltrame a saisi la balle au bon
00:57:11 par devoir professionnel, il a pris ma place
00:57:14 et ensuite parce qu'il avait toutes les raisons de penser
00:57:17 qu'il était bien plus outillé que moi
00:57:20 pour survivre, pour repartir, ressortir vivant
00:57:23 de cette prise d'otage.
00:57:26 - Depuis le 23 mars 2018, la vie de Julie Grand
00:57:29 n'est plus la même. C'est grâce à ses proches
00:57:32 et à sa conversion à la religion catholique
00:57:35 qu'elle trouve la force de se reconstruire.
00:57:38 - On le voit Michel, le traumatisme de Julie
00:57:41 est profond six ans après, on le comprend aisément.
00:57:44 Je vous ferai écouter d'autres réactions
00:57:47 qu'on n'a pas mises dans le reportage
00:57:50 où elle évoque sa relation avec Arnaud Beltrame
00:57:53 dont on avait beaucoup parlé, qu'il s'est littéralement sacrifié
00:57:56 pour lui sauver la vie. - C'est le plus bel hommage
00:57:59 qui puisse être rendu à Arnaud Beltrame,
00:58:02 celle dont il a sauvé la vie.
00:58:05 Beltrame c'est un héros français, c'est quelqu'un
00:58:08 dont le nom restera dans cette période terrible
00:58:11 où nous vivons sous le terrorisme. Moi je regrette
00:58:14 que le procès arrive si tard, ça me paraît très long, six ans
00:58:17 déjà, mais ça c'est les lenteurs de la justice
00:58:20 mais voilà, c'est un témoignage très fort qui met en lumière
00:58:23 cet héros qu'a été Arnaud Beltrame et auquel il faut
00:58:26 sans cesse rendre hommage. - Joseph Touvenel,
00:58:29 personne n'a oublié cet acte héroïque.
00:58:32 - La transmission, cette femme dit qu'elle s'est convertie
00:58:35 au catholicisme suite...
00:58:38 Arnaud Beltrame venait de se convertir au catholicisme
00:58:41 depuis peu de temps, une espèce de transmission
00:58:44 et pour toutes ces personnes qu'elle ne se ressemble pas
00:58:47 comme responsable, parce qu'on sait que les victimes souvent
00:58:50 se rendent responsables, mais qu'elles aillent ailleurs et puis on pense
00:58:53 évidemment à Arnaud Beltrame, mais je pense que c'est
00:58:56 héros obscurs, plus grands parfois que les héros illustres,
00:58:59 comme disait Victor Hugo. En France, on a aussi beaucoup
00:59:02 de héros et si on veut s'en sortir, si on veut qu'il y ait
00:59:05 une jeunesse qui adhère à la France, il faudrait peut-être les mettre
00:59:08 plus en avant, ça commence par l'éducation nationale. Où sont
00:59:11 les collèges, lycées, écoles d'Arnaud Beltrame ?
00:59:14 On ne voit pas beaucoup et pourtant, c'est ça
00:59:17 qu'on devrait expliquer. La France, c'est aussi
00:59:20 et c'est surtout ces héros qui peuvent être anonymes
00:59:23 ou qui peuvent être comme Arnaud Beltrame, reconnu par tout le monde.
00:59:26 - C'est comme le héros dont on a beaucoup parlé, Dancy ?
00:59:29 - Mais évidemment. - Qui intervient régulièrement sur notre antenne.
00:59:32 - J'allais en parler, désolé ensuite, on a image suisse.
00:59:35 Il me semble que c'est la dimension qui m'interpelle le plus,
00:59:39 qui m'intéresse le plus, c'est la dimension de la foi personnelle
00:59:42 de cet homme-là. Son épouse, après son sacrifice,
00:59:45 avait dit "on ne peut rien comprendre de son sacrifice si on ne comprend pas sa foi
00:59:48 personnelle". C'est le geste d'un gendarme, bien sûr,
00:59:51 le sens du devoir, le sens de l'État, le sens du service du citoyen
00:59:54 jusqu'au péril de sa vie, mais c'est aussi le geste d'un chrétien.
00:59:57 On a vu pareil avec Henri Dancel,
01:00:00 qui est allé à la rescousse
01:00:03 de tous ses enfants et de toutes ces personnes en danger
01:00:06 au péril de sa vie, qui faisait d'ailleurs le tour des cathédrales.
01:00:09 - Oui, et qu'on vit d'ailleurs.
01:00:12 - Moi je pense que c'est quand même une réponse à ceux qui ne voient dans la foi
01:00:15 et la religion qu'un signe d'obscurantisme.
01:00:18 C'est aussi un signe de dépassement individuel,
01:00:21 d'ouverture à l'autre,
01:00:24 une manière de transcender quand même la préoccupation individuelle
01:00:27 pour accéder à une certaine forme d'héroïsme.
01:00:30 Je trouve que ça devait être salué aujourd'hui.
01:00:33 - D'ailleurs, je ne l'ai pas dit, je crois, mais Julie,
01:00:36 il y a quelques jours du procès qu'évoquait Michel,
01:00:39 a écrit un livre d'ailleurs pour témoigner,
01:00:42 pour raconter ce qu'elle a vécu.
01:00:45 Naïma Emfadel, je sais que cette affaire vous touche.
01:00:48 - Oui, ça m'a beaucoup, je me souviens, beaucoup touchée.
01:00:51 Et c'est vrai que c'est le don de soi, c'est qu'à un moment,
01:00:54 on n'écoute que son courage, parce qu'elle n'a pas attendu
01:00:57 justement qu'on l'autorise à intervenir.
01:01:00 Moi, j'ai regretté, pour rejoindre aussi ce qu'a dit Joseph,
01:01:03 c'est qu'au début, on a eu du mal à rendre hommage à...
01:01:06 - Arnaud Beltrame ? - Oui, au colonel Arnaud Beltrame,
01:01:09 et qu'encore une fois, on a préjugé des soi-disant réactions.
01:01:15 Ça a été un peu rattrapé, mais on peut faire mieux.
01:01:19 Ça a été un peu rattrapé, il y a eu des places au nom d'Arnaud Beltrame,
01:01:23 Saint-Cyr aussi a fait une statue, et on peut aussi rappeler
01:01:28 qu'il y a eu un timbre à son effigie, donc ça, c'est extrêmement important.
01:01:32 C'était un bel hommage.
01:01:35 En tout cas, il faut valoriser aujourd'hui nos héros,
01:01:39 et valoriser effectivement le don de soi.
01:01:42 - Michel Dombe ? - Juste une précision,
01:01:44 le procès dont il s'agit, l'assassin...
01:01:47 - Oui, il semble qu'il est mort. - Oui, il a été tué
01:01:51 lors de l'intervention de la police, mais il y a des procès pour complicité.
01:01:56 Ce sont des complices qui sont poursuivis par la justice,
01:02:01 et il y a un deuxième procès qui va commencer vers le 22 janvier,
01:02:05 et fin février, il y a un deuxième procès qui commence
01:02:08 pour l'attentat de Strasbourg, du marché Noël de Strasbourg,
01:02:12 qui s'était déroulé à la même époque que l'assassinat d'Arnaud Beltrame,
01:02:17 et là aussi, ce sont des complices du meurtrier qui sont poursuivis.
01:02:21 Et là, on va avoir une mise à jour, une actualisation très douloureuse
01:02:25 de cette réalité que souvent, très souvent, quasiment toujours,
01:02:29 ces soi-disant loups solitaires n'agissent jamais seuls.
01:02:32 Il y a souvent des complices, il faut laisser la justice faire son travail,
01:02:35 on verra quels seront évidemment les verdicts,
01:02:37 et vous avez à chaque fois, dans chacun de ces deux procès,
01:02:40 celui de Treb et celui du marché Noël de Strasbourg,
01:02:43 5 à 10 personnes qui sont poursuivies pour complicité à des degrés divers,
01:02:47 et qui mettent la lumière sur ce que c'est que des attentats terroristes.
01:02:53 - Naïma, tu nous donnes la parole dans quelques instants,
01:02:55 j'aimerais justement en évoquer les rapports avec vous aussi, Joseph,
01:02:58 les rapports entre Julie et la famille, et notamment l'épouse de Arnaud Beltrame.
01:03:03 Écoutez ce qu'elle a dit à Célia Barotte.
01:03:07 - Après mars 2018, j'ai reçu un très très très délicat courrier de son épouse,
01:03:14 qui me disait de ne pas culpabiliser, de bien accepter que c'était la mission d'Arnaud,
01:03:25 il avait agi conformément à ses valeurs,
01:03:29 et j'ai essayé pendant plusieurs mois de lui répondre,
01:03:33 et mes phrases n'avaient pas de sens,
01:03:36 c'est seulement au bout d'un an que j'ai réussi à lui renvoyer une réponse par courrier,
01:03:44 et on s'est rencontrés quelques semaines après.
01:03:47 - C'est fort aussi ce témoignage, et cet échange,
01:03:50 et ce beau témoignage de l'épouse d'Arnaud Beltrame dont on parlait.
01:03:53 - C'est très fort, et ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure sur la foi,
01:03:58 parce qu'ils avaient tous les deux la foi,
01:04:01 et effectivement c'est une manière aussi de rendre hommage à son époux.
01:04:08 Mais vous voyez l'héroïsme d'Arnaud Beltrame, du colonel,
01:04:13 c'est la démonstration aussi de nos forces de l'ordre
01:04:19 qui sont prêtes à sacrifier leur vie pour sauver la nôtre.
01:04:24 Et c'est ça qu'il faut souvent qu'on dit,
01:04:27 parce qu'on ne l'a pas toujours en tête, si je puis dire,
01:04:31 et souvent malheureusement on voit comment ils sont décriés,
01:04:35 comment ils sont insultés, comment ils supportent l'insupportable,
01:04:40 notamment des représentants de la République, d'élus,
01:04:44 qui ont en charge de faire respecter la loi, l'ordre et la République.
01:04:50 Et qu'aujourd'hui encore, on doit le dire,
01:04:53 nos forces de l'ordre sont là pour nous protéger
01:04:56 et pour risquer la vie pour sauver la nôtre.
01:04:58 - Et vous savez, entre Noël et Nouvel An, on a présenté à 102 sujets,
01:05:02 bilan évidemment, et le bilan 2023, je pense que vous étiez avec moi, Michel,
01:05:06 le bilan 2023 pour nos forces de l'ordre, en général, a été très lourd,
01:05:11 très compliqué, pas simple à gérer, et on l'a dit autour de ce plateau,
01:05:16 on espère que 2024 sera beaucoup plus léger, mais malheureusement, voilà.
01:05:22 - Par rapport à ce témoignage, en fait c'est la victoire de la dignité,
01:05:29 la victoire de l'amour, à la limite, de l'humanité,
01:05:33 par rapport à la haine des islamistes.
01:05:35 C'est très fort cet échange-là.
01:05:38 Moi je suis très heureux de voir la victoire de l'humanité
01:05:41 par rapport à la haine des islamistes.
01:05:43 Une fois de plus, ils ont perdu, et tant mieux.
01:05:45 - Vous comprenez pourquoi je voulais absolument qu'on débute
01:05:47 cette deuxième heure de mini-news par ce témoignage très fort
01:05:50 et par rendre hommage évidemment à ce héros Arnaud Beltrame,
01:05:54 qu'il ne faut absolument pas oublier dans le contexte du moment.
01:05:57 Allez, 13h16, décidément je suis toujours très en retard,
01:06:00 j'ai une minute en retard, pardonnez-moi ma chère Félicité,
01:06:02 on fait un rappel de l'information avec vous.
01:06:05 - Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken,
01:06:08 est arrivé au Moyen-Orient ce matin pour une nouvelle tournée
01:06:11 dans l'espoir d'éviter une expansion entre Israël et le Hamas
01:06:14 après une semaine à haute tension.
01:06:17 Première étape, la Turquie, puis outre l'Israël,
01:06:20 il passera dans cinq pays arabes, dont la Cisjordanie.
01:06:23 Avant son départ, Yoav Galand, le ministre israélien de la Défense,
01:06:27 a dévoilé son premier plan au sujet de l'après-guerre à Gaza,
01:06:30 qui ne prévoit ni le Hamas, ni une administration israélienne.
01:06:34 L'Etat islamique revendique l'attentat qui a fait 84 morts
01:06:38 mercredi en Iran lors de la commémoration de la mort
01:06:41 du général Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations
01:06:45 militaires iraniennes au Moyen-Orient.
01:06:48 Le groupe djihadiste a indiqué que deux de ses membres
01:06:51 ont activé leurs ceintures explosives au milieu de grands rassemblements
01:06:54 qui avaient lieu près de la tombe de l'ancien leader.
01:06:57 Une vague de grand froid polaire arrive en France dès ce week-end.
01:07:01 Un froid venu tout droit du nord-est de l'Europe,
01:07:04 où les pays scandinaves enregistrent des températures inédites,
01:07:07 comme la Suède qui a atteint le mercredi les -43,6 degrés,
01:07:13 avec une chute de neige qui perturbe le trafic.
01:07:16 Ces masses d'air gelée vont également faire grelotter la France,
01:07:19 avec un thermomètre qui devrait perdre 10 degrés en moyenne.
01:07:23 Il va faire froid, quoi que nous sommes au mois de janvier.
01:07:27 Ça paraît, nous sommes toutes normales, me direz-vous.
01:07:30 Allez, je vous amène du côté de Florence, dans le Gers.
01:07:33 Ce n'est pas une visite touristique, parce qu'il s'est passé
01:07:36 une drôle d'histoire entre le 30 et 31 décembre,
01:07:39 où une grand-mère âgée de 88 ans s'est trouvée
01:07:42 confrontée avec des cambrioleurs, tout simplement.
01:07:45 On voit que ce genre de home-jacking, ça ne touche pas que les grandes villes,
01:07:48 ça touche aussi les petites villes, les petites communes.
01:07:51 Jean-Luc Thomas a rencontré le fils de cette personne.
01:07:54 On voit le reportage et je vous ferai agir juste après, évidemment.
01:07:58 Ils ont commencé par forcer la petite serrure de la véranda,
01:08:02 qui est très facile apparemment à enlever.
01:08:04 Puis après, ils sont rentrés et ils se sont attaqués à coups de pied
01:08:08 à la porte 3 points en bois.
01:08:10 Ils ont fait péter 2 points, ils sont rentrés, ils ont fouillé.
01:08:14 Les voleurs cagoulés arrivent ensuite dans la chambre de Janine, 88 ans.
01:08:18 Elle est réveillée, ils lui braquent une torche dans les yeux,
01:08:21 puis trouvent des bijoux, son téléphone portable.
01:08:24 Janine a dû répondre, elle leur dit "sortez de ma chambre,
01:08:27 on n'attaque pas une vieille dame".
01:08:29 Les cambrioleurs s'enfuient, le mode opératoire surprend.
01:08:33 Je vous dis ce qu'a dit le gendarme, il a dit "j'ai jamais vu ça ici,
01:08:36 ça fait 5 ans qu'il est ici, c'est la première fois qu'on a
01:08:39 quelqu'un qui rentre avec une personne qui est dedans à la maison".
01:08:41 Il y a un an, un voisin subit un cambriolage dans la même rue.
01:08:46 Ils sont passés par la porte d'entrée, ils ont arraché la serrure,
01:08:50 ils sont rentrés, ils nous ont volé les bijoux,
01:08:53 ils ont vidé les chambres et quelques tiroirs dans la cuisine.
01:08:56 Pour les habitants du quartier, les vols se multiplient,
01:08:59 il y a un ras-le-bol.
01:09:00 C'est depuis 4-5 ans qu'on a beaucoup de cambriolages,
01:09:03 on se demande jusqu'à quand on va y passer à côté.
01:09:07 Selon la mairie de Florence, il y a eu 21 cambriolages en 2023,
01:09:11 5 de plus qu'en 2022, 80% se sont déroulés de jour.
01:09:17 Alors Michel, deux choses, le home-jacking, ça touche tout le monde,
01:09:20 pas uniquement les joueurs de foot, on parle des joueurs du PSG,
01:09:23 ça touche aussi cette personne de 88 ans.
01:09:26 Et l'autre fait marquant, c'est que Florence est une petite ville
01:09:28 que je connais bien, du Gers, tranquille, et voilà,
01:09:31 cette insécurité, mais on ne cesse de l'évoquer sur nos plateaux,
01:09:34 sur ces news, mais voilà, c'est la réalité.
01:09:36 C'est devenu une réalité française à laquelle aucun territoire
01:09:39 de la République n'échappe.
01:09:41 C'est peut-être la révolution à laquelle nous assistons
01:09:44 depuis un ou deux ans, c'est qu'en fait, maintenant,
01:09:47 c'est tous les territoires de France qui sont touchés.
01:09:49 Après, ce n'est malheureusement pas le premier cas,
01:09:52 mais la violence dans la violence, c'est lorsque vous avez
01:09:55 des cambrioleurs, des délinquants, des criminels qui commettent
01:09:59 des larcins et qui se retrouvent face à des personnes âgées,
01:10:02 et qui, face à une personne âgée, par total irrespect,
01:10:06 par manque de civilité, par décivilisation, par sauvagerie,
01:10:10 tous les mots sont nécessaires pour le qualifier,
01:10:13 malgré le fait d'être face à une personne âgée,
01:10:16 continue à faire leur acte de violence, c'est inadmissible,
01:10:19 et c'est vraiment un des signes les plus forts de cette décivilisation
01:10:22 à laquelle nous assistons pour toute une génération
01:10:25 perdue de la République qui sont capables de toutes les violences,
01:10:28 même face à une personne âgée.
01:10:30 Et l'on ne doit qu'une seule chose, c'est le respect.
01:10:32 - Naïm Ibn Fadel.
01:10:34 - C'est alors que le cambriolage, notamment dans les petites communes,
01:10:36 existe depuis longtemps, parce que c'était beaucoup plus tranquille.
01:10:39 - Mais là, personne ne le reportage d'hier,
01:10:41 depuis cinq ans, on fait référence à longtemps.
01:10:43 - Oui, mais aujourd'hui, ce qui est différent, c'était,
01:10:45 avant, il y avait les cambriolages dans les maisons,
01:10:47 qui étaient sans leurs occupants, donc ils surveillaient le temps
01:10:50 que les occupants partent au travail ou partent faire des courses,
01:10:53 et c'est là qu'ils interviennent.
01:10:54 Aujourd'hui, ce qui est inquiétant, c'est qu'ils interviennent
01:10:57 quand les personnes sont là, donc souvent avec violence,
01:11:00 et c'est ça qui est inquiétant aujourd'hui,
01:11:02 et vous l'avez souligné tout à l'heure, on a souvent médiatisé
01:11:04 toutes ces stars qui ont fait l'objet de ce homme, Jacquine,
01:11:08 mais on a oublié, enfin, il est juste de dire que ce n'est pas que...
01:11:12 - Ça touche tout le monde.
01:11:13 - Ce n'est pas que et ça touche tout le monde,
01:11:15 c'est extrêmement inquiétant.
01:11:16 Alors, est-ce qu'il faut que les gendarmes fassent plus de rondes,
01:11:19 sachant qu'ils n'ont pas les moyens ?
01:11:21 - On en revient toujours aux mêmes questions.
01:11:23 - Mais oui, mais vous savez, on va finir par avoir,
01:11:26 comme les États-Unis, des sociétés privées pour tout simplement surveiller...
01:11:33 - Ou une entraide entre les habitants de quartier qui surveillent la maison.
01:11:37 - Les voisins vigilants.
01:11:38 - Les voisins vigilants, bien sûr.
01:11:39 - Mais aujourd'hui, est-ce que ces voisins vigilants
01:11:42 vont devoir avoir des agents assermentés ?
01:11:44 C'est ça qui peut être un peu inquiétant.
01:11:46 - Michael Saloun.
01:11:48 - Oui, alors évidemment, quand on voit ce genre de fait,
01:11:51 on pourrait se dire de prime abord, ça n'est qu'un fait divers.
01:11:54 CNews en fait encore tout un paquet sur...
01:11:57 - Oui, enfin, nous, on en parle en tous les cas.
01:11:59 - Moi, je trouve que c'est significatif parce que derrière, il y a quand même des chiffres.
01:12:03 L'année dernière, il y a eu une augmentation sur tout le territoire français,
01:12:06 sur l'ensemble des départements, des cambriolages,
01:12:08 avec une augmentation aussi des faits de violence associés
01:12:12 et chiffres qui peuvent détonner.
01:12:15 Dans le département de la Mayenne, il y a eu une hausse de 78% des cambriolages.
01:12:19 - La Mayenne, c'est un département...
01:12:21 - Oui, oui, oui.
01:12:22 - Très joli département, au département.
01:12:23 - Bien sûr, et normalement relativement tranquille.
01:12:25 - Tranquille.
01:12:26 - Et qui ne vote, je crois, pas très à droite.
01:12:29 Donc, évidemment qu'il y a un fait de société derrière ça.
01:12:33 Évidemment qu'il y a une violence, notamment vis-à-vis des plus faibles,
01:12:37 qui est en train de se développer.
01:12:39 On est certainement mu par un sentiment d'impunité.
01:12:43 On en a quand même l'impression.
01:12:44 Naïma parlait des cambrioleurs qui, par le passé,
01:12:47 attendaient que les gens sortent de chez eux.
01:12:49 - C'est fini, ça.
01:12:50 - Il y a toute cette mythologie "gentleman cambrioleur" quelque part.
01:12:53 - Là, on a dépassé "gentleman cambrioleur" depuis très longtemps.
01:12:56 - On n'est plus dans ça parce qu'il n'y a plus la peur ni du policier,
01:12:58 ni même du citoyen.
01:12:59 La sanction sociale elle-même a été abolie.
01:13:02 On s'en prend aux plus faibles.
01:13:03 Et puis, tant pis, de toute façon, on échappera à la police et à la justice.
01:13:07 On a vu, par ailleurs, les tribunaux étaient totalement engorgés
01:13:10 et incapables de faire face à la recrudescence des actes de violence,
01:13:14 de cambriolage, etc.
01:13:15 Que voulez-vous faire dans une société dans laquelle
01:13:18 il y a plus d'intérêt à commettre le crime qu'à s'empêcher de le commettre ?
01:13:21 - C'est sûr.
01:13:22 - Quel résultat vous voulez que ça produise ?
01:13:24 Donc voilà, on se retrouve avec ce genre de situation.
01:13:26 - Un dernier mot, Joseph, sur le sujet ?
01:13:28 - Oui, d'abord, je voudrais saluer le caractère de Jeannine.
01:13:31 Bravo, Jeannine !
01:13:32 - Oui, elle a fait dur les cambrioleurs.
01:13:33 - C'est vrai, c'est vrai.
01:13:34 - C'est vrai, je ne l'ai pas signalé, je ne l'ai pas rappelé, vous avez raison de...
01:13:38 - Ensuite, enfin, Michel l'a très bien dit,
01:13:43 il y a une sauvagerie, une lâcheté qui se développe,
01:13:46 qui est quand même assez incroyable.
01:13:48 Michael vient d'en parler aussi, et ça développe...
01:13:50 Il faut penser à toutes ces personnes, notamment les personnes âgées,
01:13:53 et principalement, qui sont traumatisées pour le reste de leur fin de vie.
01:13:57 Elles subissent une attaque, et ensuite, elles sont dans l'insécurité totale.
01:14:01 - Là, oui, vous imaginez ?
01:14:02 - On en connaît peut-être tous, qui n'osent plus sortir
01:14:05 parce qu'elles se sont fait agresser dans la rue.
01:14:07 Une fin de vie où on reste enfermé chez soi.
01:14:09 Et ce que vient de dire Michael est tout à fait exact,
01:14:11 il faut que le rapport entre le risque et le bénéfice soit totalement inversé.
01:14:15 Celui qui commet ce genre d'acte, le risque, ça doit lui tomber dessus très fort,
01:14:20 pour ne pas avoir le bénéfice de son acte malveillant.
01:14:23 - Il faut rajouter aussi ces personnes âgées qui ont été agressées sexuellement.
01:14:27 - Bien sûr, je ne l'ai pas évoqué.
01:14:30 - Et d'ailleurs, justement, vous parlez de traumatisme,
01:14:32 et vous savez, il y a un des gardiens remplaçants du PSG, Alexandre de Tellier,
01:14:35 qui a été victime également d'un home-jacking,
01:14:37 et son épouse a communiqué elle-même sur les réseaux sociaux
01:14:41 en disant qu'elle ne s'en remet pas, en fait.
01:14:43 Elle est effectivement traumatisée parce qu'ils ont vécu.
01:14:47 Et c'est vrai qu'on imagine aisément cette personne de 88 ans
01:14:51 se retrouvant face à face avec ses combouilleurs,
01:14:54 et elle met à la place de son fils en disant
01:14:56 "Est-ce que je laisse ma mère tranquille chez elle, toute seule, après ce qu'elle a vécu ?"
01:15:00 - La clé, c'est ce que disait Michael Sadoun, c'est l'impunité, le sentiment d'impunité.
01:15:04 Et c'est une impunité qui est complète, effectivement,
01:15:07 qui n'est pas que vis-à-vis de la justice, la crainte d'être arrêtée.
01:15:11 D'habitude, quand on commet un acte de délinquance,
01:15:13 on se dit qu'on ne va pas être arrêté.
01:15:15 Mais le fait de le faire en pleine journée,
01:15:17 le fait de le faire en se disant "Il y aura des personnes, on s'en fout, on y va quand même",
01:15:21 ça veut vraiment dire qu'il y a une sorte d'abolition de tous les tabous,
01:15:26 de toutes les règles sociales, et se dire qu'il y a une sorte de toute puissance du délinquant
01:15:30 qui se dit "Moi, je peux y aller, et si je me retrouve face à quelqu'un,
01:15:33 même s'il est âgé, même s'il force au respect, ben tant pis."
01:15:37 - Mais moi, j'ai été victime un jour, mes enfants étaient en bas âge, etc.,
01:15:41 d'un combouillolage, et on habitait au dernier étage, à l'époque, à Dantes, sur une terrasse.
01:15:46 Le combouilleur était rentré par la terrasse, et mon épouse est rentrée.
01:15:50 Elle ne s'était pas rendue compte, puisqu'il n'y a pas eu fraction de la porte,
01:15:53 mais de la terrasse, elle ne s'en est pas rendue compte tout de suite,
01:15:56 et petit à petit, elle a découvert tout ça.
01:15:58 Et je peux vous dire que ça a été vraiment l'angoisse, parce qu'en plus,
01:16:01 la personne était partie avec le double des clés, c'était une porte blindée,
01:16:04 elle était partie avec le double des clés, et qu'on n'était pas serein, quoi.
01:16:07 Il a fallu tout changer, etc., et qu'il y a une espèce de sentiment de violation.
01:16:11 - Oui, je suis un peu sonnée.
01:16:13 - Et j'avais même laissé, cet individu avait piqué toutes les petites cassettes,
01:16:19 qu'il avait, de naissances, des enfants, etc.
01:16:21 Et c'est ça qui est le plus terrible, parce que ça, j'ai perdu ces images,
01:16:24 on a perdu ces images-là, on ne les a jamais récupérées.
01:16:26 - Je ne vous demande même pas si le combouilleur a été arrêté.
01:16:29 - Évidemment, il n'a pas été arrêté.
01:16:31 Mais c'est un véritable traumatisme, et encore une fois,
01:16:33 ces images, les premiers pas de mes enfants, etc., je ne les ai pas.
01:16:36 Et évidemment, je comprends aisément qu'on soit... Voilà.
01:16:39 Ainsi va notre monde.
01:16:42 Croisons les doigts pour 2024.
01:16:44 On se retrouve dans quelques instants.
01:16:46 On sera avec Carole Diman.
01:16:48 On prendra un petit peu la température sur la situation en Israël,
01:16:51 si vous le voulez bien, évidemment, puisque le ministre de la Défense israélien
01:16:55 a évoqué qu'il y a une nouvelle phase des combats sur la bande de Gaza.
01:16:58 A tout de suite, MediNews Week-end, c'est jusqu'à 14h.
01:17:00 Allez, il est 12h32, c'est la dernière ligne droite pour MediNews Week-end.
01:17:07 Je vous présente mes grands témoins dans quelques instants,
01:17:09 mais tout de suite, on fait un point sur l'information avec Félicité Kindoki.
01:17:13 La Corée du Nord a tiré 200 obus au large de la côte ouest de la Corée du Sud.
01:17:18 C'est où l'ordonne l'évacuation de tous les habitants des îles frontalières sud-coréennes
01:17:23 à titre de mesures préventives.
01:17:25 La Corée du Sud a dénoncé un acte de provocation
01:17:28 et demande à la Corée du Nord de cesser immédiatement ses actions
01:17:31 sous peine d'y répondre par des mesures appropriées.
01:17:34 La Chine appelle toutes les parties au calme et à la retenue.
01:17:37 Levé de la vigilance rouge dans le Pas-de-Calais, où la décrue a commencé.
01:17:41 Après ces nouveaux épisodes d'inondations hors normes,
01:17:44 Météo France classe à présent le département en zone vigilance orange au cru,
01:17:48 tout comme le Nord, les Ardennes et la Meuse.
01:17:51 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut,
01:17:54 a promis des réponses exceptionnelles lors de sa visite dans le Pas-de-Calais hier.
01:17:58 En Afrique du Sud, l'ex-champion paralympique Oscar Pistorius est sorti de prison
01:18:04 près de 11 ans après avoir tué sa femme, Riva Stenkamp.
01:18:08 L'ancien athlète de 37 ans a quitté le centre pénitentiaire en toute discrétion,
01:18:13 en évitant l'œil des caméras.
01:18:15 Il se trouve maintenant chez lui en liberté conditionnelle.
01:18:18 Merci beaucoup, félicités.
01:18:21 Toujours avec moi pour cette dernière demi-heure, Naïma M. Fadel,
01:18:24 Michael Sadoun, Joseph Touvenel, Michel Taub et notre ami Harold Iman,
01:18:28 qui nous a rejoint, spécialiste des questions internationales.
01:18:31 J'en profite pour vous souhaiter une belle année, Harold.
01:18:34 Je vous souhaite plein de bonheur.
01:18:35 On va commencer par vous, mon cher Harold. On va prendre la direction du Proche-Orient.
01:18:39 Le ministre de la Défense, je le disais, israélien, a évoqué hier une nouvelle phase des combats
01:18:44 dans la bande de Gaza, alors que la pression s'intensifie également sur la frontière nord.
01:18:48 Daesh a revendiqué l'attaque, une attaque qui a fait 84 morts en Iran.
01:18:52 Les États-Unis, quant à eux, ont frappé des militants pour l'Iran à Bagdad, en Irak.
01:18:56 Est-ce qu'on peut parler d'embrasement, mon cher Harold ?
01:18:58 Ça y ressemble drôlement.
01:19:00 Donc, on va regarder ce qui ressemble à un embrasement.
01:19:05 Sur la carte, il y a un arc pro-iranien, parfois appelé l'arc chiite, en rouge,
01:19:11 qui s'étend de l'Iran à l'Irak, à la Syrie, au Liban et à une partie du Yémen, en bas.
01:19:19 Et donc, au Yémen, les pro-iraniens bloquent la mer Rouge,
01:19:24 tirent sur toute la navigation commerciale et il y a une opération navale menée par les États-Unis
01:19:29 avec la participation de la France pour arrêter les missiles et arrêter les tirs.
01:19:34 Mais on ne tire pas encore trop sur le Yémen, on abat les missiles.
01:19:39 En Iran, on sait déjà que ce sont les maîtres penseurs et les maîtres marionnettistes
01:19:45 de toutes sortes de milices pro-iraniennes en Irak, en Syrie et évidemment le Hezbollah au Liban.
01:19:53 Et je ne parle même pas du Hamas.
01:19:55 Tout ça, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un attentat au mausolée d'une grande figure
01:20:03 des gardes révolutionnaires iraniens, qui a été tuée il y a quatre ans par une frappe américaine,
01:20:09 alors qu'il était en Irak en train d'aider d'autres milices pro-iraniennes.
01:20:12 Il s'agit de Qassem Soleimani.
01:20:15 Et dans son mausolée, pour commémorer sa mort, il y avait des milliers de personnes,
01:20:20 et là Daesh a lâché deux attentats suicides, qui ont tué 84 personnes.
01:20:26 Alors ce qui sauve un peu de l'embrasement régional, c'est que ce ne sont pas les États-Unis ni Israël
01:20:32 qui ont fait ça. Et le régime commence à calmer sa rhétorique, parce qu'ils avaient promis
01:20:38 de se venger pour les États-Unis et Israël sans avoir de preuves.
01:20:41 Les États-Unis, sur ce, ont frappé en Irak un autre chef d'une milice chiite pro-iranienne
01:20:49 qui allait attaquer les soldats américains. Il y en a 2500 de soldats américains en Irak à ce jour.
01:20:54 Il y a quelques centaines de Français.
01:20:56 Et puis, vous avez bien sûr la frappe israélienne, revendiquée.
01:21:01 C'est revendiquée à l'israélienne, c'est-à-dire, on ne le sait pas, on ne confirme ni n'affirme,
01:21:06 on parle comme si c'était eux, sur un grand leader du Hamas à Bérouth.
01:21:11 Donc ce qui sauve de l'embrasement, c'est que la personne tapée à Bérouth,
01:21:15 Israël ne devait jamais toucher à Bérouth.
01:21:18 Ils ont touché à un Hamas et non à un Hezbollah.
01:21:23 Donc tout le monde hésite.
01:21:25 Est-ce que vraiment, c'est le moment de déclencher l'arc pro-iranien ou non ?
01:21:30 C'est à Teheran que la décision se prend.
01:21:32 Alors, attendant, le ministre de la Défense israélien a dévoilé son plan pour l'après-guerre.
01:21:37 Est-ce que vous pouvez nous donner quelques éléments sur ce plan ?
01:21:41 Alors, c'est le ministre Yoav Galant qui l'a proposé.
01:21:47 Et c'est le premier plan un peu construit.
01:21:50 Cet homme a l'air martial, son vocabulaire est extrêmement dur,
01:21:55 il décrit les membres du Hamas comme des animaux qu'il faut détruire.
01:21:59 Mais en fait, il est à gauche du parti Likoud,
01:22:04 et son plan ne prévoit pas l'expulsion de Palestiniens hors de la bande de Gaza.
01:22:15 Il n'y a pas ça dans son plan.
01:22:17 Alors que d'autres ministres du gouvernement de Netanyahou,
01:22:20 qui est un gouvernement hétéroclite, eux veulent l'expulsion.
01:22:24 Alors il y a quatre points.
01:22:25 Israël garderait les douanes du futur Gaza.
01:22:29 L'Egypte garderait les points de passage, notamment Rafa,
01:22:32 et des agents américains, européens ou émiratis, arabes du Golfe,
01:22:38 auraient de gros postes, et les fonctionnaires palestiniens ordinaires
01:22:43 seraient purgés de tous les éléments du Hamas et pourraient opérer.
01:22:47 Ça ressemble à un plan.
01:22:49 J'aime bien votre expression "ça ressemble à un plan".
01:22:51 C'est une ébauche.
01:22:53 Ça rejoint un peu le plan qu'avait proposé l'Egypte, il me semble.
01:22:58 Il y a des ressemblances, effectivement, Naïma.
01:23:01 Et Galante le montre exactement le jour où Anthony Blinken
01:23:07 est en train de faire sa quatrième tournée au Proche-Orient.
01:23:11 Donc c'est un peu une façon de devancer la critique
01:23:14 ou l'espèce de admonestation qui allait arriver
01:23:17 parce que les Américains veulent ce genre de plan et le plus vite possible.
01:23:21 Michael, ça donne une petite réaction sur ce plan et sur le climat
01:23:24 et puis aussi sur ce qu'on évoquait avec Harold,
01:23:26 ce numéro 2 du Hamas qui a perdu la vie, avec la crainte.
01:23:31 Et on se met à la place, je pense, effectivement, aux familles des otages,
01:23:35 à une réponse évidemment du Hamas par rapport à ce qui s'est produit.
01:23:39 En effet, Naïma le disait, ça ressemble au plan qui a d'ailleurs été refusé
01:23:43 par le Hamas proposé par l'Egypte et soutenu par le Qatar du 25 décembre.
01:23:47 Ça ressemble surtout à la proposition qu'Yoav Galante avait développée
01:23:50 dès le début, puisque un mois après le 7 octobre,
01:23:53 déjà il commençait à dire qu'il faudrait qu'en fait Gaza soit supervisée
01:23:57 par des forces tiers.
01:23:59 Moi, je pense que c'est une bonne solution.
01:24:02 Je pense que Netanyahou, de toute façon, va chuter politiquement après
01:24:05 et que ce sera plutôt la gauche de son gouvernement
01:24:08 qui devra reconstruire un peu tout ça.
01:24:10 Je pense qu'il y a des voix qui sont élevées.
01:24:12 On connaît évidemment Benny Gantz du parti Karchol-Lavan,
01:24:14 qui lui est beaucoup plus raisonnable, je trouve, dans son approche
01:24:17 et n'est pas tenu par les mauvaises alliances de Netanyahou,
01:24:20 notamment avec les partis de Bengvir et Smotrich,
01:24:23 qui eux sont totalement extrémistes sur la question.
01:24:26 Je pense que ça doit passer par cette solution d'encadrement par des pays tiers,
01:24:31 parce que d'abord, l'élimination du Hamas, ça va être une mission de long cours.
01:24:35 Et je pense qu'il va falloir superviser ça
01:24:38 tout en réorganisant un petit peu l'aménagement du territoire
01:24:42 et le peuplement par les populations qui, pour le coup, sont dans le sud,
01:24:47 dans des zones totalement temporaires, j'ai envie de dire.
01:24:51 Et en plus, cette occupation va permettre aussi de reconstruire
01:24:56 la population palestinienne, j'ai envie de dire, sur des bases plus saines,
01:24:59 parce qu'on sait qu'évidemment, il ne faut pas confondre
01:25:01 la population de Gaza avec le Hamas,
01:25:03 mais le Hamas est quand même une émanation politique de la population de Gaza.
01:25:06 Il y a eu des sondages qui ont montré récemment
01:25:09 que le Hamas jouissait toujours d'un certain soutien dans la population de Gaza,
01:25:12 plus encore dans celle de Ramallah,
01:25:14 parce qu'elle n'est même pas soumise au représailles de l'armée israélienne.
01:25:17 Donc elle soutient encore plus les actions du Hamas, malheureusement,
01:25:20 dans un contexte où l'autorité palestinienne est en train de s'effriter totalement.
01:25:23 Donc moi, je pense que le plan du YouHaf Galant, en tout cas moi, a plutôt ma faveur.
01:25:28 Joseph Touvenel, vous partagez le même avis que El Zadoun.
01:25:32 Oui, sur cette chaîne, mais je veux encore le rappeler.
01:25:34 Il y a 131 otages, dont un certain nombre de compatriotes,
01:25:38 mais qu'ils soient compatriotes ou pas, il y a 131.
01:25:40 C'est pour ça que je l'évoquais.
01:25:42 Hier, c'était 132, mais depuis, on a appris la mort,
01:25:44 donc l'assassinat d'un otage supplémentaire.
01:25:46 Ce plan, moi, il me fait un peu penser au plan qu'on avait mis au point
01:25:50 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour la dénazification de l'Allemagne.
01:25:53 Un contrôle aux frontières, on fait sortir les fonctionnaires nazis,
01:25:57 et c'est bien normal, pour rebâtir un pays.
01:26:00 Je souhaite qu'il y ait cette réussite, mais la priorité,
01:26:03 ce sont les otages.
01:26:06 Le chrétien que je suis est un peu gêné.
01:26:08 Je trouve normal que la France soigne des enfants.
01:26:12 On les accueille, on les soigne.
01:26:13 D'ailleurs, il n'y a pas que les enfants, on accueille les familles,
01:26:15 c'est normal, on ne va pas prendre les enfants en leur disant
01:26:17 "vous quittez vos parents".
01:26:19 Mais j'aimerais bien qu'on libère aussi les otages français,
01:26:21 j'aimerais bien qu'on libère tous les otages.
01:26:23 Et je suis un peu gêné que de l'autre côté, ça ne bouge pas.
01:26:27 Et le gouvernement français devrait exiger, en mon sens,
01:26:30 la libération de nos nationaux.
01:26:32 Michel Taubin.
01:26:33 Et le gouvernement français pourrait prendre position
01:26:35 sur la proposition du ministre de la Défense israélien ?
01:26:38 Parce qu'entre la coalition contre le Hamas,
01:26:41 qui a disparu aussi vite qu'elle a été formulée par le chef de l'État,
01:26:45 et une sorte de coalition sanitaire,
01:26:48 où l'armée se transforme en infirmiers et médecins,
01:26:51 franchement, la France aurait peut-être un rôle à jouer,
01:26:54 pour participer à quoi ?
01:26:56 À la recherche d'une solution sans le Hamas.
01:26:59 Parce qu'il faut revenir aux fondamentaux.
01:27:01 Le 7 octobre, c'est une déclaration de guerre du Hamas contre Israël.
01:27:05 Et évidemment, la solution qu'essayent de dessiner les plus modérés
01:27:10 dans les différents camps, c'est justement de trouver une solution
01:27:14 sans le Hamas.
01:27:16 Et le deuxième point que je voulais dire, c'est que Hassan Nasrallah,
01:27:19 qui est le chef du Hezbollah, donc au Liban,
01:27:22 va reprendre la parole dans les minutes qui viennent.
01:27:24 Il a déjà fait un discours il y a deux jours,
01:27:26 et il devra en dire plus sur ce que présentait fort justement Harold Eman.
01:27:31 Il y a quand même une extension, petit à petit, de semaine en semaine,
01:27:34 du conflit.
01:27:36 Tout le monde essaye de l'éviter, mais la réalité, c'est que,
01:27:39 par exemple, au nord d'Israël, vous avez de nombreux villages israéliens
01:27:42 qui ont été évacués par les populations,
01:27:44 parce que les tirs de roquettes venant du Liban sont de plus en plus systématiques.
01:27:48 Donc de deux semaines en semaine, il y a malheureusement une extension
01:27:51 du conflit qu'on pourra freiner.
01:27:54 C'est une solution politique acceptable et trouvée.
01:27:57 Difficile, mais c'est la priorité.
01:27:59 Naïmia Mfadel.
01:28:01 Je doute en fait que dans son discours, le Hezbollah, Nasrallah,
01:28:05 souhaite vraiment une escalade, parce qu'il n'a aucun intérêt.
01:28:09 D'ailleurs, l'Iran n'a aucun intérêt, parce que rappelons-nous
01:28:12 que l'Iran a été menacé quand même par les États-Unis.
01:28:15 Il a bien été dit à l'Iran de ne pas bouger.
01:28:18 Donc je pense qu'il n'a aucun intérêt, et notamment l'Iran aujourd'hui,
01:28:22 qui est traversé par des manifestations très fortes au niveau de la population,
01:28:27 n'a certainement aucun intérêt.
01:28:29 Donc je doute que le Hezbollah, bien qu'il fasse des gros bras…
01:28:33 C'est peut-être pour ça que l'Iran, le gouvernement iranien,
01:28:36 peut trouver un intérêt.
01:28:38 Un gouvernement qui est aux abois chez lui, parce que ça bouge,
01:28:41 on sait que l'Iran bouge, c'est la fuite en avant souvent dans la guerre.
01:28:44 C'est ça le risque.
01:28:46 Oui, mais je ne suis pas persuadée, parce que justement…
01:28:48 Non mais peut-être, mais je doute, parce qu'il n'a pas intérêt
01:28:52 à être déstabilisé par les États-Unis.
01:28:54 Les États-Unis, c'est une force incroyable.
01:28:56 Donc aujourd'hui, l'Iran, il maintient justement aussi par rapport à ça.
01:29:01 Le fait qu'il ait mis en place aussi un peu tout ce terrorisme au Proche-Orient,
01:29:08 c'est une manière de dire "attention, je suis là et j'existe".
01:29:12 Mais il n'aurait pas intérêt, à mon avis, à être déstabilisé.
01:29:15 Alors, Olymah, non ?
01:29:16 Juste un petit mot, je rebondis Naïma, parce que…
01:29:20 Pas trop fortement.
01:29:22 Non, non.
01:29:24 Parce que beaucoup de groupes agissent contre ce qu'on appellerait leurs intérêts.
01:29:31 Ce que le Hamas a fait ne sert absolument à rien.
01:29:35 Et pour les Ghazaouis, qui sont prisonniers,
01:29:38 puisque les armes et les combattants étaient cachés dans pratiquement chaque immeuble,
01:29:44 c'est une catastrophe.
01:29:46 Et ce qui va se passer, c'est l'éradication du…
01:29:49 enfin, l'expulsion du Hamas de Gaza, ou la mort.
01:29:55 Je ne vois pas l'intérêt qu'ils avaient.
01:29:58 Et je pense que les gens suivent des agendas de fanatisme
01:30:01 qui sont difficiles à comprendre dans l'Occident aujourd'hui,
01:30:05 où on n'est plus vraiment fanatique.
01:30:07 Ils sont quand même plus populaires maintenant en Cisjordanie.
01:30:10 En fait, cette action de radicalité leur a donné au moins l'avantage
01:30:14 par rapport à l'autorité palestinienne de se faire entendre d'une certaine manière sur la scène internationale.
01:30:18 C'est la gloire. Ils recherchaient de la gloire, c'est tout.
01:30:20 Mais qui sait pour ça ?
01:30:21 Et puis aussi susciter une réaction, peu importe laquelle, de la part d'Israël.
01:30:24 C'est une horreur et une barbarie.
01:30:27 Mais quelque part, ça a été efficace d'un point de vue politique, je le regrette.
01:30:31 En Cisjordanie ?
01:30:32 Oui, en Cisjordanie.
01:30:35 Khaled, je voulais faire écouter le son de Khaled Messal,
01:30:39 qui est ancien chef du Hamas, vu les circonstances du moment.
01:30:43 Et je suppose que ça va vous faire réagir, évidemment.
01:30:46 Cet ennemi criminel, arrogant et sioniste,
01:30:51 malgré ses échecs et ses déceptions après trois mois d'agressions barbares sur Gaza,
01:30:55 de cet holocauste, de ce génocide,
01:30:57 commettant chaque jour des massacres et des destructions contre des enfants et des femmes,
01:31:01 veut anéantir le peuple de Gaza.
01:31:04 À la lumière de son échec et de ses pertes de soldats tués,
01:31:08 il veut aujourd'hui exporter la crise à l'étranger.
01:31:11 Il veut élargir le cercle de l'agression,
01:31:13 pensant que cela brouillerait les calculs de la résistance et de la région.
01:31:17 Il pensait que les assassinats de dirigeants briseraient la volonté de la résistance
01:31:23 et les affaiblirait, sans savoir qu'il s'agit là d'une grande illusion.
01:31:33 J'essaie de vous faire agir, si j'ai le temps, d'ici la fin de l'émission,
01:31:36 mais priorité au direct, puisque nous sommes connectés avec Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner.
01:31:41 Bonjour Thibault, je le disais,
01:31:43 le ministre de la Défense israélien a évoqué hier une nouvelle phase des combats dans la bande de Gaza,
01:31:49 alors que la pression s'intensifiait également sur la frontière nord.
01:31:52 Thibault ?
01:31:53 Absolument, le ministre de la Défense a donc détaillé ce plan
01:31:59 et donné trois objectifs pour l'armée israélienne pour cette nouvelle phase.
01:32:02 Le premier, c'est d'abord de libérer les otages.
01:32:05 Le deuxième, c'est de détruire militairement et politiquement le Hamas.
01:32:09 Et le troisième, c'est de neutraliser toutes les infrastructures militaires qu'il y a dans la bande de Gaza.
01:32:14 Et pour atteindre ces objectifs, l'armée israélienne entre donc dans une nouvelle phase
01:32:18 et a divisé la bande de Gaza que vous voyez sur ces images de Fabrice Elsner.
01:32:22 Devant vous, la ville de Gaza City, notamment la ville de Beit Anoun,
01:32:26 le quartier de Beit Anoun qui se trouve au nord, l'extrême nord de la bande de Gaza.
01:32:30 Dans cette partie nord de l'enclave, les combats devraient diminuer en intensité.
01:32:34 C'est ce qu'on constate d'ailleurs avec Fabrice Elsner, en tout cas au sol,
01:32:38 même si l'artillerie est toujours en action,
01:32:40 parce que l'armée israélienne va évoluer vers des missions beaucoup plus rapides
01:32:45 et beaucoup plus précises avec des raids de forces spéciales pour neutraliser en particulier les tunnels,
01:32:51 mais aussi cartographier tous ces souterrains,
01:32:53 mais aussi glaner le maximum d'informations pour essayer de comprendre ce qui s'est passé le 7 octobre dernier.
01:32:58 Dans la partie sud de la bande de Gaza, la priorité est axée sur la libération des otages qui sont encore présents
01:33:06 et retenus par le Hamas, mais aussi l'élimination des membres du Hamas,
01:33:10 notamment Yahya Sinwar, le chef de la branche armée du Hamas,
01:33:16 qui s'y retrancherait selon l'armée israélienne.
01:33:20 Voilà donc comment va procéder l'armée israélienne dans les prochains jours.
01:33:23 Une évolution, on rentre dans une nouvelle phase,
01:33:25 même si vous l'avez dit, la pression s'accentue sur le front nord avec la frontière avec le Liban.
01:33:30 Merci beaucoup Seynouz.
01:33:32 Sur le terrain au plus près avec Thibault Marchotto et Fabrice Elsner depuis Zérottes.
01:33:37 13h48, c'est le moment de faire un rappel des titres avec Félicité Kindoquiste,
01:33:42 juste avant de refermer ce mini-news The Weekend. Félicité.
01:33:45 Un hommage national a été rendu à Jacques Delors ce matin,
01:33:49 celui qu'on appelait l'architecte de l'Europe unie ou encore le père de l'euro.
01:33:54 Une cérémonie qui s'est tenue ce matin à l'Hôtel des Invalides à Paris,
01:33:58 en présence de nombreux dirigeants européens.
01:34:01 L'hommage de l'ancien président de la Commission européenne,
01:34:03 décédé le 27 décembre à l'âge de 98 ans, était présidé par Emmanuel Macron.
01:34:08 Levé de la vigilance rouge dans le Pas-de-Calais où la décrue a commencé.
01:34:13 Après ce nouvel épisode d'inondations hors normes,
01:34:15 Météo France classe le département en zone vigilance orange au cru,
01:34:19 tout comme le nord, les Ardennes et la Meuse.
01:34:22 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu,
01:34:25 a promis des responses exceptionnelles lors de sa visite dans le Pas-de-Calais hier.
01:34:30 La Corée du Nord a tiré 200 obus au large de la côte ouest de la Corée du Sud.
01:34:35 C'est où l'ordonne l'évacuation de tous les habitants des îles frontalières sud-coréennes,
01:34:40 à titre de mesures préventives.
01:34:42 La Corée du Sud a dénoncé un acte de provocation
01:34:45 et demande à la Corée du Nord de cesser immédiatement ses actions,
01:34:49 sous peine d'y répondre par des mesures appropriées.
01:34:51 La Chine appelle toutes les parties au calme et à la retenue.
01:34:55 Merci, chère Félicité.
01:34:58 Il ne me reste plus qu'à remercier nos grands témoins du jour.
01:35:00 C'était un plaisir de vous retrouver pour cette première en 2024.
01:35:03 Merci pour votre très grande fidélité à Média News.
01:35:06 Vous êtes de plus en plus nombreux du lundi au jeudi et du vendredi au samedi et dimanche.
01:35:10 C'est génial, ça nous fait très plaisir.
01:35:12 Merci à Benjamin Bouchard, à Elisabeth Tollé, à Sébastien Bendotti, à Camille Guédon et à Margot,
01:35:18 qui m'ont aidé à préparer ces deux heures d'information.
01:35:21 Merci à la programmation, Nicolas Nissim, Nick Nouveau-Véthèze.
01:35:23 Merci aux équipes en régie et à la réalisation à nous.
01:35:25 Quelle image, Philippe P. au son Thomas.
01:35:28 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site.
01:35:30 Vous connaissez la petite musique sur cnews.fr.
01:35:33 Tout de suite, c'est 180 minutes info avec Nelly Denac.
01:35:37 Moi, je vous dis bye bye, à demain, à partir de 12h pour Medieweekend.
01:35:41 La lumière sera allumée et nous serons là.
01:35:43 Bye bye.
01:35:44 ♪ ♪ ♪