Le journaliste spécialisé en économie, Lomig Guillo, était l’invité de La Matinale ce vendredi 5 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des primes données aux employeurs qui recrutent en CDI : : «Dans 9 cas sur 10, elle est touchée par opportunisme par des employeurs qui auraient de toute façon recruté ces salariés, même sans cette aide»
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00:00 Les 20 000 entreprises installées dans ces quartiers qui ont bénéficié de ces cadeaux fiscaux ont bien des salariés,
00:04 mais ce sont souvent des contrats courts, peu payés, peu qualifiés.
00:08 Ces exonérations, une partie d'entre elles devait disparaître à la fin de l'année 2023,
00:12 mais différents dispositifs ont été prolongés jusqu'à la fin de cette année.
00:16 C'est une façon pour le gouvernement d'acheter des emplois, si on peut dire, ou en tout cas de ne pas créer du chômage.
00:21 Il y a un autre système d'aide qui existe à destination des habitants de ces quartiers.
00:25 C'est une prime qui peut aller jusqu'à 15 000 euros sur trois ans pour les employeurs qui recrutent en CDI des salariés issus de ces quartiers prioritaires.
00:32 C'est une sorte de préférence territoriale, si on peut dire, qui subventionne l'emploi de candidats domiciliés dans ces quartiers.
00:39 Mais selon le ministère du Travail, là encore, cette aide est peu utile.
00:43 Dans 9 cas sur 10, elle est touchée par opportunisme par des employeurs qui auraient de toute façon recruté ces salariés, même sans cette aide.
00:51 Il n'y a donc que dans un cas sur 10 que ces emplois subventionnés ont réellement permis la création d'un emploi.
00:58 Alors, je vous laisse faire le calcul. 100 000 emplois ont été subventionnés, 90 000 pour rien, à 15 000 euros la prime.
01:03 Vous voyez ce que ça représente.
01:04 [Musique]
01:08 Merci à tous !