L’Étincelle de Claire Koç, journaliste à France Télévisions et auteure du livre « Le jour où je me suis convertie » aux éditions Plon.
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00:00 Comment ne pas être reconnaissante envers la France ?
00:02 Je vais m'adresser à la jeunesse de notre pays.
00:04 N'écoutez pas ce qu'on raconte,
00:06 les choses négatives qu'on raconte de la France.
00:08 On a une chance incroyable de grandir ici.
00:11 Le sentiment d'appartenance à la France,
00:13 c'est ce qui va nous sauver en fait.
00:14 Elle nous dit quoi la France, la République française ?
00:16 Elle dit, peu importe d'où vous venez,
00:18 si vous aimez mes valeurs,
00:20 si vous les faites vôtres,
00:22 eh bien vous êtes français et vous êtes les bienvenus.
00:24 Je suis arrivée en France à l'âge d'un an de parents bergers,
00:27 de l'ultra-pauvreté au fin fond de l'Anatolie.
00:30 Eh bien à 25 ans, j'ai pu faire une école de journalisme.
00:32 Mais comment ne pas être reconnaissante envers la France ?
00:35 Et elle m'a donné les chances,
00:36 comme n'importe quel autre enfant en France,
00:38 de pouvoir bénéficier d'une éducation.
00:40 Je ne dis pas que le racisme n'existe pas,
00:41 mais tout n'est pas du racisme.
00:42 Moi, si j'ai travaillé trois fois plus que les autres,
00:45 ce n'est pas parce que j'étais victime de xénophobie,
00:47 mais c'est parce qu'en fait,
00:48 je n'avais pas le même bagage culturel.
00:49 J'avais énormément de lacunes.
00:51 Je ne critique absolument pas mes parents,
00:53 mais voilà d'où je venais.
00:54 Il n'y avait pas de livres à la maison,
00:55 il n'y avait pas d'ouverture culturelle.
00:56 Moi, la télé, c'est incroyable.
00:57 Tout ce qu'elle m'a apporté,
00:58 les programmes de divertissement, ce qu'ils m'ont apporté,
01:01 ils m'ont aidé à comprendre la culture française,
01:02 l'histoire de France.
01:03 Ce n'est peut-être pas un hasard si je travaille à la télé aujourd'hui
01:06 et si j'ai choisi le prénom de Claire aussi,
01:08 parce que moi, j'ai grandi avec Claire Chazal.