LA BANDE PREND LE POUVOIR - Pas de chèques de Noël pour un émeutier
La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit à la décision du maire de Villeneuve-le-Roi de ne pas donner de chèque-cadeaux à la famille d'un jeune ayant participé aux émeutes de juin dernier.
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00:00 Olivier Vial, vous prenez le pouvoir concernant cette histoire qui se passe à Villeneuve-le-Roi.
00:09 Le maire qui a décidé de refuser d'ottroyer un chèque de Noël à la famille d'un émeutier qui aurait dégradé pendant les émeutes un poste de police, il s'en est expliqué.
00:19 Le maire vous fait réagir derrière. On l'écoute.
00:22 Je voulais pouvoir dire à cette famille pourquoi elle n'aurait pas ce cadeau de Noël. J'ai convoqué cette famille pour qu'il n'y ait pas de doute.
00:33 Il est tout à fait cohérent qu'on ne contribue pas avec l'argent de l'ensemble des Villeneuvois pénalisés, qu'on ne contribue pas à lui faire un cadeau exceptionnel pour Noël.
00:44 Voilà, pas de chèque de Noël pour la famille d'un émeutier.
00:48 Ce qui est intéressant, c'est que c'est une mesure très symbolique et en même temps on a tout de suite un psychodrame.
00:52 Parce que je trouve que le chèque, en l'occurrence, c'est un chèque de 40 à 70 euros qui est donné et ce n'est pas une aide sociale, c'est quelque chose qui est volontaire de la part de la commune.
01:02 Et là, le maire décide de ne pas l'offrir à la famille d'un émeutier qui a été condamné à 12 mois de prison avec sursis parce qu'il a participé à l'attaque et à l'incendie d'un commissariat de police.
01:11 Je trouve que niveau équilibre, ne pas donner un chèque de 40 à 70 euros parce qu'on a attaqué, ça me semble équilibré.
01:18 Oui, mais le message qui est là derrière quand même, parce qu'on rappelle que cet émeutier, il a 19 ans, il est majeur.
01:24 Donc pourquoi est-ce que ses parents sont responsables de leur enfant adulte ?
01:27 C'est là effectivement que tout de suite on fait un psychodrame en se disant "il a 19 ans" ou on touche l'eau sublime.
01:31 C'est que le jeune lui-même, aujourd'hui, prend la parole et met la pression sur le maire en disant qu'il veut aller le voir pour le convaincre de redonner ce chèque à sa famille.
01:39 Il y a un moment où effectivement, je crois que si on veut restaurer l'autorité dans certains quartiers, il faut faire confiance aux élus, leur donner un peu de marge de manœuvre.
01:48 Et quand ils prennent une mesure qui n'est que symbolique, alors qu'on attend des mesures beaucoup plus fortes,
01:53 notamment sur l'expulsion des familles des délinquants de certaines barrages élèves,
01:58 si on n'est pas capable d'assumer cette mesure qui est symbolique, qui est attendue par les Français, je pense qu'ils ne comprendraient pas les habitants de l'île Neuve.
02:06 – Vous dites symbolique, pour d'autres, ce sont aussi des... voilà, c'est pas rien non plus.
02:11 C'est 40 euros donnés aux personnes seules, 50 aux couples, 60 au foyer de trois personnes, 70 pour les familles de quatre.
02:17 – C'est ça, mais justement, là on est dans un cas très précis, c'est une aide qui est financée par les habitants de la commune.
02:24 On a dégradé un poste de police de la commune, je trouve assez normal que le maire dise,
02:30 cette aide qui n'est quand même pas une aide pour l'aide sociale, je ne vais pas la donner à cette famille-là.
02:36 C'est symbolique, et je pense que ces symboles-là sont importants, et qu'en faire un psychodrame pour essayer de nous expliquer par angélisme
02:43 qu'on ne devrait pas, parce qu'il est des majeurs, qu'on ne devrait pas culpabiliser, je crois que c'est une bêtise,
02:47 et qu'aujourd'hui il faut au moins encourager ça, parce que si on calme sur cette mesure symbolique,
02:52 on ne fera jamais les mesures qui vont s'imposer et qui sont beaucoup plus dures à mettre en place.
02:56 – Florence Roas.
02:56 – Oui, c'est peut-être symbolique, mais c'est extrêmement injuste.
02:59 Vous savez quand on a entendu, pardon Olivier, mais je me souviens au moment des émeutes,
03:04 quand on disait "oui, on va pénaliser les parents pour les agissements des enfants",
03:10 il y a dans ces familles des parents, notamment des mères, qui sont souvent monoparentales,
03:16 et qui sont extrêmement démunies face à des agissements de leurs enfants,
03:20 et je trouve ça, vous voyez, autant tout à l'heure sur le sujet, sur le travail, je dis effectivement,
03:25 il faut contraindre les gens à accepter des CDI, à accepter, à aller au boulot, comme on dit,
03:31 aller à la tâche et arrêter d'attendre après les aides, autant il y a des situations
03:36 où je trouve ça extrêmement injuste de pénaliser, surtout que, comme vous l'avez dit Olivier,
03:40 c'est symbolique, c'est symbolique, mais ça compte, parce qu'il y a des gens pour lesquels,
03:45 vous imaginez un père et une mère, qui arrive comme ça devant le maire,
03:53 et puis à qui on annonce "écoutez, vous n'aurez pas l'aide pour Noël,
03:58 parce que votre enfant a été émeutier, puis il a été condamné à un an de prison ex sursis".
04:04 Et franchement, c'est dur de voir...
04:06 Ça ouvre la porte à tout, en fait, et puis l'État, on parle d'une collectivité,
04:09 Serre des habitants, mais en fait, on parle d'une collectivité qui est représentative de l'État,
04:13 on parle d'un État, quand on soutient ce genre de choses, on soutient une partie de l'État,
04:18 en l'occurrence une collectivité locale, qui souhaite se substituer,
04:22 à une justice qui a déjà été extrêmement dure envers les jeunes révoltés.
04:26 On parle quand même d'un épisode de révolte, où s'il vous plaît,
04:29 on parle d'un jeune qui a été tué d'une balle dans la tête,
04:31 on parle, c'est pour la première fois dans les révoltes des quartiers populaires,
04:34 où il y a eu des pillages alimentaires dans l'histoire des révoltes des quartiers populaires,
04:37 dans un temps d'implantation, et on est en train de dire à une famille
04:40 qui n'a pas été condamnée, mais le jeune, oui, qui est du coup, désinnocent,
04:44 où ils n'ont pas le droit d'accéder à ce droit.
04:48 Ça, c'est le point de départ à beaucoup plus grave, parce que dans ce cas-là,
04:52 ça sera d'autres délits et d'autres personnes qui sont touchées et d'autres familles.