Plusieurs tribunes ont été publiées ces derniers jours pour soutenir Gérard Depardieu ou dénoncer ses agissements envers les femmes, ainsi que le "soutien" apporté par Emmanuel Macron à l'acteur.
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00:00 La toute première tribune, c'est MeToo Media qui l'a faite, c'est une lettre ouverte au président de la République qui a été publiée dans le journal Le Monde mardi dernier.
00:08 On en est à 7100 signatures alors qu'on n'avait pas appelé à signature.
00:11 Et je retrouve complètement ce que dit Benjamin par rapport aux gens qui ont signé.
00:15 On a tous les âges. La personne la plus âgée a 103 ans, il faut quand même le savoir.
00:20 On a vraiment tous les âges, tous les milieux sociaux. C'est vraiment une tribune d'anonyme.
00:23 On a évidemment nos VIP qui ont signé aussi, des gens très connus qui ont signé.
00:27 Mais c'est avant tout une tribune d'anonyme et ce raz-de-marée, parce que c'est un raz-de-marée, il se passe quelque chose.
00:32 Je vous le dis moi, là, le vent se lève. On est sur un, tel qu'on l'analyse dans les réseaux féministes, et en tout cas à MeToo Media, on est sur un deuxième MeToo.
00:39 C'est-à-dire qu'on est vraiment en train de passer ce qu'on souhaitait de tout notre cœur, nous, à MeToo Media, depuis le colloque qu'on a fait le 4 octobre avec France Télévisions,
00:46 qui s'appitulait de MeToo à WeToo. MeToo, c'est "moi aussi je suis victime, moi aussi il m'est arrivé quelque chose de grave, un harcèlement, un viol, et je parle".
00:53 WeToo, c'est "moi il ne m'est rien arrivé, mais statistiquement, je suis avec vous". Statistiquement, il y a forcément quelqu'un autour de moi que je connais à qui il est arrivé quelque chose, c'est statistique.
01:01 Donc vous aussi, Alain, vous connaissez forcément autour de vous un homme, ça peut être un homme ou une femme qui a été violée, harcelée, agressée, et j'embarque dans la société.
01:09 Et là, on assiste vraiment, au-delà du cas de Pardieu, à un décollement sociétal.
01:14 – Je veux dire, parce que finalement, Gérard Depardieu, ça va devenir quand même la victime expiatoire avant même d'avoir été jugé.
01:19 – Alors les vraies victimes, elles s'appellent Charlotte Arnoux, Hélène Darras, elles sont 15 à avoir parlé.
01:25 – Oui, bien sûr. – Ce n'est pas une victime, Depardieu.
01:27 – D'accord, mais il y a une instruction, c'est toujours pareil, il y a une instruction, il faut aller au bout de l'instruction.