• il y a 10 mois

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00:00 Et pour décrypter l'adresse à la nation du chef de l'État avec moi sur ce plateau,
00:06 M. Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moins
00:12 en Entreprise, porte-parole du gouvernement.
00:14 Bonsoir M. Abdou Karim Fofana, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18 Bonsoir Madame.
00:19 Bonsoir, merci pour cette invitation.
00:20 J'anticipe nos meilleurs voeux, Dieu le tient.
00:23 Alors on a suivi l'adresse à la nation du chef de l'État après 12 ans à la tête
00:28 du Sénégal.
00:29 Un discours d'adieu mais également de bilan.
00:32 Tout à fait, un discours d'adieu et de bilan.
00:34 On a senti un homme qui a fait le bilan, qui a lancé un message au Sénégalais.
00:42 Un bilan d'abord parce qu'au-delà des chiffres, c'est un homme qui a rempli la
00:49 mission de sa génération.
00:51 Vous savez, chaque chef d'État a une mission.
00:53 Le président Senghor, c'est l'édification de la nation sénégalaise.
00:56 Le président Abdiouf, c'est le renforcement de l'État.
01:00 Le multipartisme, le président Abdelazade, c'est le début de l'ambition économique
01:04 du Sénégal.
01:05 Mais le président Mackesal, c'est l'amorçage de l'émergence, la modernisation du Sénégal
01:10 avec toutes ses transformations.
01:13 Il y a un mot fort dans son discours.
01:14 Le Sénégal de 2023 n'est sans commune mesure avec le Sénégal de 2012.
01:21 Et c'est parce que son bilan est multiforme, d'abord du point de vue économique.
01:25 Vous avez vu tous ces efforts qui ont été faits.
01:28 Mais au-delà de ça, les analyses statistiques montrent même des choses plus étonnantes.
01:32 On dit qu'au Sénégal, on a gagné par exemple 5 ans d'espérance de vie.
01:37 On a gagné 500 dollars de PIB par habitant, 40% par rapport aux 1200 dollars de 2012.
01:44 Les autoroutes, la mobilité, tout ça, on n'y revient pas.
01:47 Mais sur les questions sanitaires, le fait d'avoir une couverture maladie universelle,
01:53 là on est au niveau du gouvernement en train de réfléchir sur la caisse qu'il doit financer, rendre autonome.
01:57 Tout cela, rien que l'équité territoriale, faire en sorte que,
02:02 j'ai bien aimé la traduction ou l'adaptation de Wolof de Khalil Seck,
02:06 quand il parle de "mengele deki", c'est-à-dire faire en sorte que chaque collectivité,
02:11 chaque communauté puisse trouver sa dignité dans ce que fait l'État.
02:18 Oui, tout à fait, tout à fait.
02:20 Nous qui avons sillonné avec lui le Sénégal des profondeurs entre 2009-2010-2011,
02:25 c'était une préoccupation, faire en sorte que le budget permette à chaque communauté,
02:30 à chaque territoire d'avoir le minimum.
02:32 Aujourd'hui, quand on dit qu'au Sénégal, en deux mandats, on a doublé l'accès à l'électricité,
02:38 on est presque à 98% sur l'accès à l'eau en milieu urbain,
02:44 plus de 92% sur l'accès à l'eau en milieu rural.
02:49 Les hôpitaux, les universités, vous voyez,
02:51 les innovations qui ont permis d'avoir une université numérique.
02:54 Aujourd'hui, chaque jeune Sénégalais peut avoir le choix de rester dans sa région
02:58 et suivre les cours des grandes universités au Sénégal.
03:01 Donc c'est un homme, comme je le dis, sans risque de me tromper,
03:05 qui a accompli la mission de sa génération,
03:08 faire entrer le Sénégal dans l'ère de la modernité, nous faire oser,
03:12 aller chercher toujours ce qu'il y a de mieux pour permettre aux Sénégalais
03:16 de progresser à l'instar de leur pays.
03:18 Nous avons fait des progrès tous les jours.
03:21 L'agriculture, même chose, quand on voit comment on a doublé nos performances agricoles.
03:27 Vous parliez tout à l'heure du budget,
03:28 il y a toujours un lien entre performance économique,
03:30 recettes budgétaires et budget de façon générale.
03:33 C'est dans les deux premières décennies du Sénégal indépendant,
03:40 de 60 à 80, la croissance tournait autour de 1-2% en moyenne.
03:45 De 80 à 2000, 2,5%.
03:50 De 2000 à 2012, on nous dit 3,5%.
03:55 Là, on a 5,5% de croissance en moyenne depuis 2012, malgré la Covid.
04:03 Vous avez vu, le budget du Sénégal aussi a suivi cette tendance.
04:06 On est passé de 2300 milliards à 7000 milliards.
04:09 Donc c'est une réalité, parce que si vous n'avez pas une performance économique,
04:12 vous n'avez pas assez de recettes, si vous n'avez pas assez de recettes,
04:15 vous n'avez pas la confiance des bailleurs de fonds
04:17 pour réaliser toutes ces infrastructures,
04:20 qui ne sont pas seulement des infrastructures de transport.
04:23 C'est l'électricité pour la capacité de production de nos foyers,
04:28 mais aussi de nos industries, de l'économie, des services.
04:32 Mais c'est aussi les transformations sociales aussi, le fait de pouvoir se soigner.
04:38 Vous avez vu ces performances magnifiques,
04:40 nos médecins commencent à faire des opérations pour lesquelles on faisait des kilomètres,
04:44 on payait des millions pour aller à l'étranger.
04:46 Donc des sentiments de satisfaction, parce qu'un homme a eu le courage d'oser, de planifier.
04:55 Je vais être un peu babar, parce qu'avant la planification au Sénégal,
04:58 c'était sur 4 ans, 5 ans, 6 ans.
05:00 Avec le PSE, le président nous dit, il faut avoir un horizon sur 20 ans.
05:04 Chaque 5 ans, il faut un plan d'action prioritaire qui doit nous permettre d'atteindre une étape.
05:09 Donc on l'a fait avec les infrastructures, les moyens de production, les moyens de compétitivité.
05:14 Aujourd'hui, nous sommes sur la souveraineté.
05:17 On ne parle plus de routes, on ne parle plus d'électricité.
05:19 C'est un vieux souvenir.
05:20 Aujourd'hui, le débat, c'est comment produire plus au Sénégal,
05:24 comment employer plus au Sénégal, comment exporter et créer davantage d'emplois.
05:28 Il a dit, c'est le défi pour le futur du Sénégal.
05:31 - Et justement, par rapport à l'emploi, il a dit, le programme « Rien d'auni »
05:34 sera prolongé sur 3 années.
05:36 - Tout à fait, tout à fait. Il l'a dit en Conseil des ministres ce mercredi dernier,
05:40 en demandant au gouvernement de reconduire.
05:42 C'est plus de 82 000 jeunes Sénégalais qui sont employés par l'État,
05:46 qui trouvent un salaire, qui touchent un salaire modeste mais important,
05:49 qui leur permet de mettre un premier pied dans la vie active,
05:52 qui leur permet d'assister certaines administrations,
05:59 les usagers du service public dans certaines activités de leur vie.
06:02 Et ça leur permet petit à petit de se faire, de construire petit à petit un avenir
06:07 et d'avoir un début professionnel dans leur vie.
06:11 - Et le volet sécurité a aussi occupé une bonne place dans ce discours.
06:14 On l'a vu, il a salué ceux qui ont déposé les armes en Casamance
06:18 et par rapport à l'incinération des armes la dernière fois.
06:21 - Tout à fait. Au-delà de la sécurité, c'est d'abord le devoir de maintenir le leg
06:25 des chefs d'État qui l'ont précédé.
06:29 Le président de la République a évoqué ses prédécesseurs
06:34 parce qu'ils ont tous perpétué le leg de l'unité nationale.
06:37 D'abord l'unité nationale, la République. On a une forme républicaine.
06:41 Chez nous, on choisit un président, il y a une alternance.
06:44 Et c'est une évidence. On parle souvent du processus électoral,
06:48 mais vous l'avez vu au Sénégal, certaines grandes villes sont dirigées
06:52 par des maires de l'opposition, même s'ils disent souvent
06:55 que le processus n'est pas clair. Quand l'opposition va en justice,
06:58 ils peuvent gagner comme l'État peut gagner.
07:00 Donc c'est ça la réalité de notre démocratie et aussi la pluralité
07:05 de notre démocratie et la liberté de nos outils administratifs,
07:09 judiciaires et autres. Alors cette paix, pour la maintenir,
07:13 il faut aussi cet esprit de paix, de cohésion nationale,
07:18 de stabilité politique. Et il y a des acteurs qui aident à cela.
07:22 C'est l'armée, ce sont les forces de défense et de sécurité.
07:24 Et je pense que le président de la République, ces 12 dernières années,
07:27 leur a rendu un hommage mérité, mais aussi la dignité en leur donnant
07:31 les moyens. Le budget de ces secteurs ont presque doublé en 12 ans.
07:37 Les moyens qu'il fallait, la dignité qu'il fallait,
07:39 l'écoute qu'il fallait, l'encadrement qu'il fallait.
07:41 Et aujourd'hui, on voit que le Sénégal, de plus en plus,
07:45 toutes ces zones où il y avait des difficultés sécuritaires,
07:49 on a pu assurer la continuité du territoire.
07:52 On a pu assurer aussi la sécurité des Sénégalais,
07:55 malgré les soubresauts qui ont eu lieu ces dernières années.
07:59 Malgré tout, l'État est resté fort, l'État est resté infranchissable.
08:04 Et c'est ça le plus important. Donc, c'est la perpétuation de ce lag
08:07 venu de ses prédécesseurs, c'était l'unité nationale,
08:10 la forme républicaine, l'État. Et face à cela,
08:13 vous avez bien entendu ce qu'a dit le président de la République.
08:16 Il nous faut lutter contre l'extrémisme, le populisme,
08:21 la manipulation médiatique, parce qu'aujourd'hui,
08:24 ce sont les plus grands ennemis de la nation, de la cohésion nationale,
08:28 de la République, de l'État, mais aussi de la démocratie.
08:31 – Il y a aussi les infrastructures qui occupent une bonne place
08:34 dans le plan Sénégal émergent. On l'a vu avec le développement
08:37 du réseau routier, le BRT va rouler en 2024, avant ça, il y a l'OTR.
08:43 – Tout à fait, nous avons une démographie particulière,
08:48 moins de 200 000 km², 18 millions d'habitants.
08:52 Notre population croît aussi de façon très importante.
08:55 Donc il nous faut trouver des moyens d'assurer la mobilité,
08:58 parce que sans mobilité, on tue un peu le potentiel économique
09:02 de nos territoires. Et c'est la raison pour laquelle,
09:04 vous l'avez vu, pour moderniser un pays, d'abord les infrastructures.
09:08 C'est-à-dire en 12 ans, on est passé de 33 km à presque 200 km d'autoroute.
09:14 C'est 6 fois plus. Quand on parle aussi de routes,
09:17 de routes revêtues, rien que le programme PSD, c'est presque 2 600
09:22 ou 2 700 km de routes à rénover ou de nouvelles routes à construire.
09:27 Donc c'est des options très claires. Et aussi des outils modernes.
09:30 Le TER, vous avez entendu, durant des années, ça a été décrit,
09:34 mais tous les jours, quand vous allez à la gare, vous voyez le succès
09:36 que cela a. Le BRT, les questions de mobilité, le Nord de Dakar,
09:41 qui ont aussi un droit à arriver, travailler à l'heure et pouvoir faire
09:46 tous ces échanges. Donc ce sont des points importants
09:51 dans la modernisation de notre pays. On peut en citer d'autres.
09:54 C'est la modernisation de l'administration, les sphères ministérielles,
09:58 les sphères administratives régionales, le groupement des sapeurs-pompiers,
10:01 tous ces éléments pour moderniser notre administration,
10:04 donner aux citoyens sénégalais, à l'usager du service public,
10:07 un meilleur service qui lui permet aussi de mener ses activités,
10:11 d'être en sécurité et d'avoir la possibilité d'exprimer son talent,
10:16 gagner sa vie et vivre en sécurité avec sa famille.
10:20 – C'est un volet important, vous en avez parlé un peu tout à l'heure,
10:23 c'est-à-dire l'inclusion et l'équité territoriale à travers tous les programmes
10:27 sociaux de base que l'État a mis en place.
10:29 – Tout à fait, tout à fait. Je pense que c'est l'une des choses
10:32 les plus importantes, parce que quand on parle d'infrastructure,
10:35 quand on parle de capacité de production en électricité,
10:40 c'est d'abord pour mettre en place les conditions d'une transformation
10:44 structurelle de l'économie, c'est-à-dire avoir plus de croissance,
10:47 produire plus, avoir plus de revenus et de recettes.
10:49 Mais quand on a plus de revenus et de recettes, qu'est-ce qu'on en fait ?
10:52 C'est pour développer le capital humain.
10:54 Donc ce capital humain, c'est l'éducation, c'est la santé,
10:57 mais c'est aussi permettre à des Sénégalais qui, peut-être,
11:00 n'étaient pas pris en compte dans les politiques publiques.
11:02 Je me rappelle, un économiste disait que la bourse de sécurité familiale
11:07 permet de rompre la chaîne de transmission intergénérationnelle de la pauvreté,
11:11 c'est-à-dire qu'il était courant de rencontrer des Sénégalais
11:15 qui pouvaient vous dire "écoutez, moi, dans la localité où je suis,
11:18 je ne vois à la gendarmerie que quand il y a feu de brousse ou vol de bétail
11:21 ou ce genre de choses, je n'ai pas de route, je n'ai pas d'eau,
11:24 je n'ai pas d'électricité, il me faut faire X kilomètres pour avoir de l'eau,
11:28 l'école, il me faut faire X kilomètres".
11:29 Mais quand on parle d'équité territoriale, c'est de faire en sorte que le Mariama
11:34 qui habite à Dakar, pour ses enfants, il faut un kilomètre pour aller à l'école,
11:38 quand vous ouvrez le robinet, vous avez l'eau,
11:40 quand vous appuyez sur l'interrupteur, vous avez l'électricité.
11:44 Mais celui qui est dans une localité un peu éloignée
11:46 ne doit pas faire autant de kilomètres pour avoir les mêmes services que vous.
11:51 On ne peut pas donner à tout le monde la même chose,
11:53 mais faire des efforts d'équité territoriale,
11:55 que chacun puisse se sentir Sénégalais.
11:58 C'est la notion du Sénégal pour tous ou le Sénégal de tous, Sénégal pour tous.

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