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La politologue et journaliste de Causeur, Céline Pina, s'est exprimée sur La France Insoumise, sur le plateau de l'émission de L'Heure des Pros Week-End : «Pour Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise, la France est fracturée dans des camps qui sont possiblement irréconciliables et eux, ils doivent choisir un camp et un discours politique».

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Transcription
00:00 Parce que c'est une ligne politique et elle a le mérite de la clarté à défaut d'autre chose.
00:05 Autrement dit, c'est la stratégie de la tension.
00:08 Pour Jean-Luc Mélenchon et la LFI, la démocratie est en crise.
00:12 La France est fracturée dans des camps qui sont possiblement irréconciliables
00:18 et eux, ils doivent choisir un camp et un discours politique.
00:22 Quant à la prise de pouvoir, aujourd'hui, toutes options sont ouvertes.
00:27 Autrement dit, la prise de pouvoir par la déstabilisation politique
00:30 est une option qui ne choque pas du tout Jean-Luc Mélenchon.
00:33 Mais c'est normal, il vient d'une très vieille gauche qui pensait d'ailleurs
00:38 que si vous améliorez la condition de vie des ouvriers, par exemple,
00:43 vous reculez le moment de l'avènement de la révolution.
00:46 Ils sont dans un rêve révolutionnaire, ils sont dans un rêve de violence,
00:50 ils sont même dans un rêve d'épuration, puisque tout le but du jeu est de délégitimer l'État
00:55 et même de délégitimer la société telle qu'elle est aujourd'hui
00:59 en en faisant une société raciste, une société de la brutalité,
01:03 une société de la violence policière dans lesquelles rétablir la justice,
01:07 c'est éliminer les ennemis, voire les éliminer physiquement.
01:11 On est dans un état d'esprit, en tout cas une mentalité,
01:15 qui est effectivement très violente, qui est dangereuse et que les Français...
01:19 - Les éliminer physiquement, vous voulez dire quoi par là ?
01:21 - Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a jamais de projet de société qui vous est présenté.
01:26 Jamais la LFI ne dit "voilà la société, comment je l'imagine".
01:29 En fait, ce qu'ils vous disent, c'est "il y a des ennemis,
01:32 et si on élimine les ennemis, s'ils ne sont plus là,
01:35 si on élimine les méchants, à ce moment-là, la société merveilleuse va jaillir d'elle-même".
01:41 C'est l'histoire des lendemains qui change.
01:43 - Je le rappelais, il y a la 6ème République, il y a le modèle de la 6ème République.
01:45 - Mais en pratique, ils ont quand même un projet.
01:49 - Ça c'est sûr.
01:51 - Mais le projet n'est jamais dit.
01:53 Le projet, c'est toujours "on va virer les méchants, et vous allez voir, tout va s'améliorer".
01:57 - Et ça, ça va même en interne.
01:59 Regardez Raquel Garrido, elle a osé critiquer une fois Jean-Luc Mélenchon.
02:03 Elle a pris trois mois de suspension de son poste d'oratrice, autant qu'Adrien Quatennens...
02:07 - Il vaut mieux gifler sa femme, qu'y agiter sa femme.
02:09 - Je voudrais juste finir sur la violence physique.
02:11 En fait, ils appellent leur comportement, fini par déclencher la haine et la violence dans les rues.
02:17 Et on le voit, par exemple, dans le fait que les militants s'en prennent physiquement aux forces de l'ordre.
02:23 Autrement dit, il y a un débouché physique à cet appel à la violence, et c'est là où ça devient dangereux.
02:27 Et c'est là où le faire de la part de quelqu'un qui est candidat à la présidence de la République, c'est quand même...
02:35 On a rarement vu ça aujourd'hui.
02:38 Moi, je trouve qu'il y a là-dedans un événement...
02:41 - C'est inédit. C'est assez vrai, mais poli.
02:43 (Générique)

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