La Dernière danse BONUS VF "Interview d'Alexandre Laugier"

  • l’année dernière
Transcript
00:00 Bonjour, je suis Alexandre Logier, producteur du film,
00:03 je l'ai monté aussi et je le distribue.
00:06 Avec Sabri, ça fait longtemps qu'on boit ensemble.
00:14 On s'est rencontrés pour "Amour E" à l'époque.
00:17 D'abord, c'était pour un court-métrage qu'on devait faire,
00:19 qui n'a toujours pas été fait d'ailleurs.
00:21 On est dessus pour le faire en Londres du coup maintenant.
00:24 Donc ça a été logique.
00:26 Jessica, Sabri, c'est des amis.
00:29 On travaille ensemble.
00:31 On est en osmose artistique.
00:33 Donc il n'y a pas de raison en fait.
00:35 Le montage a duré plusieurs mois
00:41 parce qu'on est passé par plusieurs versions différentes.
00:44 On a coupé je crois 20 minutes.
00:46 La première version faisait 1h40 et quelques.
00:49 On a dû faire des choix drastiques.
00:52 Il y a des choses qu'on avait peur que ça ne fonctionne pas,
00:55 qui au final étaient au-delà de nos expériences.
00:58 Et ensuite, par des effets de montage alternés,
01:02 j'ai réussi à trouver le bon rythme.
01:05 Je suis très content du résultat.
01:08 La principale galère, je dirais, c'est l'encodage des images.
01:16 Il y a beaucoup de tons sombres
01:18 qui étaient trop collés dans les noirs
01:20 que j'ai essayé de rattraper au mieux.
01:22 Parce que c'était aussi des galères techniques sur ce tournage.
01:25 C'est un film indépendant, un film un peu guérilla.
01:28 Donc on manquait un petit peu de moyens.
01:30 Mais on a réussi malgré tout à faire, je trouve, une oeuvre magnifique.
01:35 Et ces galères, ça a été finalement une force et un moteur puissant
01:39 parce qu'elles nous ont fait trouver des solutions
01:42 et du coup apprendre en même temps qu'on faisait.
01:46 Pour la musique, nous avons commencé à travailler
01:52 avec une musique libre de droit
01:55 sur laquelle on a monté les premières scènes.
01:58 Ça nous donnait du coup un rythme.
02:00 Moi, je monte beaucoup en musique.
02:02 Ça impose un rythme sur les cuts, ça impose un rythme de montage.
02:05 Quand il a fallu ensuite engager le vrai compositeur,
02:08 d'ailleurs c'est Valentin Simonelli,
02:10 c'est un compositeur de suite de la France qui est très talentueux,
02:13 qui a composé pour le film, d'ailleurs, anecdote, un vrai ballet.
02:17 Et du coup, on a eu un long processus d'adaptation
02:20 parce que la musique sur laquelle on avait bossé avant
02:23 est cette nouvelle musique qu'il fallait apprendre à accepter
02:26 et qui, au final, était évidente.
02:28 Je dirais en premier lieu son casting
02:35 parce que huis clos, casting réduit,
02:39 on n'a pas beaucoup de films comme ça finalement
02:41 où on a constamment les deux mêmes personnes à l'image
02:45 et donc on va être obligé de les aimer
02:48 parce que sinon, en fait, on ne peut pas suivre le film.
02:51 Dans chaque plan, ils sont présents.
02:53 Donc la force principale du film, c'est son casting
02:56 parce que, du coup, l'équité, hommes, femmes,
03:00 des histoires communes qui s'entremêlent
03:03 et une vraie sensibilité de jeu
03:06 qui, je pense, ne vous laissera pas indifférent.
03:09 Deuxième point fort, je dirais justement la réalisation
03:14 qui se veut authentique, sans artifices,
03:17 des décors qu'on va dire un peu sommaires,
03:20 une maison un peu délabrée, rien de superflu.
03:24 Ça pourrait se passer à côté de chez vous, en fait.
03:26 Ça pourrait être votre voisin.
03:28 C'est réaliste et c'est percutant.
03:31 Troisième point fort, je dirais son côté musical
03:37 et son approche des arts en général.
03:41 C'est une oeuvre cinématographique, c'est du 7e art,
03:43 mais dedans, on a de la musique, on a de la danse,
03:46 on parle de théâtre, on parle d'autre chose.
03:48 Ça mêle, je pense, plusieurs univers qui se recoupent
03:51 en ce point central qui est cette maison
03:53 et ce qui s'y passe.
03:55 Et c'est le tout, un mélange qui donne ça,
03:58 donc la danse.
04:00 Le Grand Rex, je le voulais.
04:07 Ça fait 90 ans qu'ils existent.
04:10 Ils viennent de fêter leur anniversaire.
04:12 Le Grand Rex, tout le monde le connaît.
04:15 C'est le cinéma par excellence,
04:18 où il y a les plus gros événements qu'on peut observer en France,
04:21 même des fois des premières mondiales pour des gros gros films.
04:24 J'avais réussi à l'époque à l'obtenir pour mon court-métrage Observation,
04:27 en 2016, c'était déjà incroyable.
04:29 C'était une petite salle dans le fond du cinéma,
04:32 en mode, on accepte que tu fasses ton truc.
04:35 Ça n'avait pas fait beaucoup de bruit,
04:36 mais déjà pour moi à l'époque, avec ces yeux de passionné,
04:39 pousser les portes du Grand Rex pour un de ces films,
04:42 c'est quelque chose.
04:44 Je voulais que Sabri et Jessica puissent vivre ça.
04:47 Je me suis battu pour l'avoir et rendez-vous le 10 janvier.
04:50 Si vous en avez marre des films de super-héros
04:57 qui disent toujours la même chose,
04:59 si vous en avez marre de voir les mêmes sujets,
05:01 les mêmes acteurs à l'écran,
05:03 découvrir des nouveaux talents, c'est le moment.
05:05 Si vous voulez soutenir le cinéma indépendant, c'est le moment aussi.
05:08 Il y a toutes les bonnes raisons, regardez la bonne annonce.
05:11 Elle vous laissera pas indifférents, je pense.
05:13 À bientôt.
05:14 Sous-titrage ST' 501
05:17 © SETTE inc.
05:20 © SETTE inc.
05:23 Merci à tous !

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