• l’année dernière
Transcription
00:00 *Musique*
00:05 Salut, moi c'est Jessica Herrero, je suis comédienne et je joue dans le film "La Dernière Danse".
00:11 Je m'appelle Sabri Gérard, acteur et réalisateur du film "La Dernière Danse" avec Jessica Herrero.
00:16 *Musique*
00:20 C'est sur le syndrome de Stockholm.
00:22 C'est un personnage qui kidnappe et séquestre une actrice et danseuse pour lui apprendre à jouer un ballet.
00:29 *Musique*
00:34 C'est parti de... C'est parti de ma tête.
00:38 Je voulais faire un film sur le syndrome de Stockholm, mais je ne voulais pas que ce soit un petit peu comme on a l'habitude de voir à la télé ou autre.
00:45 Je voulais que ce soit sombre et poétique à la fois avec la musique et la danse.
00:49 *Musique*
00:53 Parce qu'on avait déjà tourné ensemble, je connaissais son jeu, je connaissais sa sensibilité, je connaissais...
00:58 Je savais ce qu'elle pouvait donner à l'écran, je savais que c'était elle.
01:00 En fait, quand j'ai écrit le film, j'avais déjà Jessica en tête et quand je lui ai proposé le film, elle a dit oui.
01:05 *Musique*
01:08 On se connaissait déjà depuis pas mal d'années et en fait, quand il m'a envoyé le scénario, etc.,
01:13 je me suis directement visualisée dans ce film.
01:17 Et je pense que le premier jour, ça a été un peu compliqué à se mettre réellement en place
01:22 puisque vu que ça fait des années que je le connais, je me suis dit "mais comment il va falloir que j'arrive à me faire croire
01:28 que c'est mon kidnappeur qui me veut du mal, en fait, entre guillemets.
01:31 Donc ça a été un peu compliqué au tout début et après, je pense qu'on l'a direct fait, quoi.
01:35 *Musique*
01:40 Ah, c'est lui !
01:41 - J'ai pris à peu près 8 kilos pour le rôle.
01:44 J'ai laissé pousser ma barbe, les cheveux aussi.
01:47 Et ça a été... Le poids, ça va, mais ça a été plus compliqué pour la barbe.
01:52 À côté, moi, je suis pompier volontaire, ça fait que normalement, t'as pas le droit d'avoir une barbe qui est pas taillée ou autre.
01:56 Et la chance que j'ai eue, c'est que c'était la période des masques, donc je me cachais avec le masque. C'était bien.
02:02 *Musique*
02:06 Ah, c'est Jess !
02:08 - C'est moi, à mort. Pas en soi que j'ai eu du mal, c'était un calvaire ou quoi, enfin c'est un petit peu quand même.
02:14 J'avais, pendant beaucoup de journées, une sorte de... Comment on peut appeler ça ?
02:19 - Un collier en... - En acier.
02:21 - En acier, ouais. - Épais comme ça, et en fait, ça faisait mal, quoi.
02:24 Parce qu'il y avait une grosse chaîne qui soutenait ce collier, donc ça faisait un poids supplémentaire.
02:28 J'étais toute rouge à chaque fois, donc en fait, c'était assez compliqué.
02:32 Des fois, on m'attachait avec des menottes contre ennis.
02:35 - Y'a un mec qui va vous dire c'est quoi, ça, le fils !
02:37 - Et du coup, en fait, ça me faisait mal, parce qu'il fallait que je joue l'énervement, etc.
02:40 Donc c'était des vrais objets, donc en fait, ça me faisait mal, quoi.
02:45 Donc je pense que c'est moi qui avais le plus galéré.
02:47 En plus de ça, j'étais dans une cave à un moment donné, où j'avais juste un fil de vêtements.
02:51 Enfin bref, c'était une horreur sur le costume, et ça m'a permis, je rebondis sur ce que tu dis,
02:56 de me mettre dans le rôle aussi directement.
02:58 Je pense que le costume, c'est vachement nécessaire pour être dans ce rôle.
03:01 - Oui, ah oui, y'en avait pas mal.
03:08 - Premier jour, on fait une scène dans une cave, et Jessica avait passé la journée à crier.
03:14 Et la première heure du tournage, y'a les flics qui viennent.
03:18 Ils se ramènent parce qu'en fait, ils avaient reçu des appels des voisins,
03:22 comme quoi y'avait un problème dans la maison d'à côté, y'avait réellement une séquestration.
03:26 Donc on leur a expliqué que c'était un tournage.
03:28 - Je pense que l'anecdote de fou, c'est qu'en fait, les flics, au final, ils sont venus.
03:32 Nous, on avait besoin de flics sur le tournage, etc.
03:35 Et en fait, ils se sont dit "Bon, ok, go, on vient jouer dans le film et on prend nous aussi la place des flics".
03:42 - Incroyable. Et on a réussi à négocier, on leur a dit "Mais les gars, tant qu'à faire, vous êtes là,
03:46 tel jour, on a besoin de gyrophares, de flics, etc. Venez".
03:50 - Et ils sont venus. - On pensait pas qu'ils allaient venir, mais ils sont venus.
03:54 Ils sont venus et du coup, ils sont figurants dans le film.
03:56 - Ça, c'est énorme, je trouve ça, c'est magique.
03:59 Après, y'a eu une deuxième galère.
04:01 Pendant ce fameux jour où je criais dans la cave, on finit la journée, il devait être sur 18h, c'était la première journée.
04:08 Et là, je regarde tout le monde et je me dis "Les gars, j'arrive plus à parler".
04:12 Et là, en fait, vu qu'il faisait froid, que j'étais pas forcément habillée ultra chaud et que j'ai fait que crier,
04:17 d'où les flics qui sont venus, instinction de voix, j'avais plus du tout de voix.
04:20 Et je me suis dit "Mais comment on va faire, on est sur la première journée de tournage,
04:23 il nous en reste encore beaucoup, comment on va pouvoir faire tout ça ?"
04:28 Et en fait, on a vu avec l'équipe et on s'est dit "On va changer du coup tout le tournage du lendemain,
04:35 et des trois jours suivants".
04:37 Et on a fait que des scènes où elle parlait pas.
04:39 Y'avait des scènes où elle parlait pas, donc on les a mis à ce moment-là, justement.
04:42 Et après, elle a retrouvé sa voix, je crois, deux ou trois jours après.
04:45 - Ouais, trois jours après.
04:47 Parce qu'à chaque fois que vous m'appelez, "Alors, tu as retrouvé ta voix ?"
04:49 "Non, les gars, je ne t'ai pas retrouvée".
04:56 - Pour ma part, c'est Jessica qui a été le plus compliqué.
04:58 - Pardon ?
04:59 - Je rigole, je rigole.
05:00 - Moi, t'enlevez, tu vas être dans la cave, tu vas voir.
05:03 - La maison.
05:05 Ah, la maison, c'était infernal.
05:07 On a eu...
05:08 Ben, on devait tourner dans la cave, il y a eu une fuite d'eau.
05:11 Ça fait qu'on a dû retarder le tournage de 3K durs parce qu'on ne pouvait plus tourner dans la cave.
05:15 - Fallait attendre que ça sèche, je me souviens.
05:17 - Fallait attendre que ça sèche, les lumières, les pannes d'électricité à un moment donné.
05:22 - Le son des cloches ?
05:23 - Les cloches, les avions aussi.
05:25 Toutes les 30 secondes, t'avais un avion qui passait.
05:27 Et infernal.
05:28 On a réussi, bon, on a réussi à tout gérer, mais la maison, c'était compliqué.
05:31 Le lieu du tournage, c'était compliqué.
05:33 Parce que Jessica est superbe dedans, parce qu'elle joue très bien,
05:42 parce que le film est plein de poésie, plein de vérité,
05:45 et que vous allez passer un très bon moment.
05:48 Et vous allez comprendre le syndrome de Stockholm.
05:50 - Parce que ça brille génial dedans.
05:54 - Parce qu'en vrai, on a l'habitude de voir les syndromes de Stockholm de temps en temps,
05:59 et c'est vachement poussé.
06:01 Et là, c'est quelque chose de pur, c'est artistique.
06:04 Je trouve que nos jeux sont vachement subtils et beaux à voir.
06:08 C'est pas poussé juste pour jouer.
06:10 Je trouve qu'il y a vraiment de tout dedans.
06:13 Autant les personnes âgées que les personnes jeunes peuvent aimer,
06:17 peuvent se retrouver aussi, parce qu'il y a une histoire des personnages
06:22 par rapport aussi à leur vécu, qu'on comprend pourquoi ils sont comme ça.
06:25 Et je trouve qu'il y a plein de rebondissements psychologiques des persos.
06:30 - Le 10 janvier à 20h, projection à Paris au Grand Rex.
06:34 On y sera avec Jessica, il y aura aussi l'équipe du film,
06:36 et vraiment, on a envie de vous voir, on veut que vous soyez là avec nous.
06:39 - Venez nombreux, on répondra à toutes vos questions,
06:41 et on sera là ensemble pour vivre ce moment magique.
06:44 (Générique)
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06:57 [SILENCE]

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