Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Quasiment 17h sur CNews, bonjour à tous, bienvenue dans Punchline, on est ensemble
00:00:04 jusqu'à 17h et au sommaire de ce 28 décembre, c'est une année que les forces de l'ordre
00:00:10 ne risquent pas d'oublier.
00:00:11 Fin de solide émeute ou encore manifestation contre la réforme des retraites, les policiers
00:00:16 et gendarmes ont été victimes de nombreuses attaques et la situation n'est pas prête
00:00:21 de s'arranger entre la menace terroriste et les Jeux Olympiques 2024, promet aussi
00:00:25 son lot de difficultés pour les forces de l'ordre.
00:00:28 Les villes moyennes désormais touchées par l'ultra-violence, un jeune de 16 ans de nationalité
00:00:32 turque a été tué à l'arme blanche lundi dernier, hébergé dans un foyer du département.
00:00:37 La victime s'est effondrée après avoir reçu deux coups de couteau dans le dos.
00:00:40 Plusieurs soupers, tous des mineurs isolés pakistanais, ont été placés en garde à
00:00:44 vue et encore plus inquiétant, il semblerait que ces violences soient habituelles désormais
00:00:48 dans ce quartier.
00:00:49 Et puis la France est l'un des pays les plus laxistes d'Europe en termes d'immigration,
00:00:53 c'est la conclusion faite par Didier Lechy, directeur de l'Office français de l'immigration
00:00:58 dans une tribune dans Le Monde, selon lui, même si le Conseil constitutionnel validait
00:01:02 toute la loi du gouvernement, le pays resterait bien plus ouvert que les autres.
00:01:07 Analyse et débat dans un instant avec mes invités.
00:01:10 Mes invités, je vous les présente justement, juste le temps de retrouver Mathieu Devese
00:01:15 pour le rappel des titres de l'actualité.
00:01:17 Mathieu c'est à vous.
00:01:18 Le père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme et ses 4 enfants à mots a reconnu
00:01:26 les faits.
00:01:27 L'homme de 33 ans dit avoir entendu des voix qui lui demandaient de faire du mal.
00:01:31 D'après les résultats des autopsies, la mère et ses filles ont été victimes d'une
00:01:35 dizaine de coups de couteau chacune.
00:01:37 Les garçons sont morts après avoir été noyés.
00:01:39 Le procureur a requis son placement en détention provisoire.
00:01:42 L'enseigne habitable a été placée en liquidation judiciaire.
00:01:46 Une décision prise en raison de ses graves difficultés financières.
00:01:49 Ce qui scelle le sort d'une enseigne qui a démocratisé le design pendant des décennies.
00:01:54 Habitat France emploie 315 salariés dans ses 25 magasins pour un chiffre d'affaires
00:01:58 de 65 millions d'euros l'année dernière.
00:02:01 Enfin, il n'y aura pas d'huîtres issues du bassin d'Arcachon lors de vos repas du
00:02:05 nouvel an.
00:02:06 D'ordinaire, elles agrémentent les tables des fêtes de fin d'année.
00:02:09 Mais la préfecture de Gironde a interdit jusqu'à nouvel ordre la pêche, la récolte
00:02:13 et la commercialisation en vue de la consommation de l'ensemble des coquillages du bassin d'Arcachon
00:02:19 après des cas d'intoxication alimentaire.
00:02:22 Merci Mathieu.
00:02:23 Et à tout à l'heure, Pascal Bittopanelli est avec nous cet après-midi.
00:02:27 Bonjour.
00:02:28 Expert en sécurité, Gilles Meyailli, directeur de la publication Revue Conflit, Joseph Touvenel,
00:02:34 directeur de la rédaction de Capitale Social, Naïma Mfadel, essayiste chargée de mission
00:02:38 politique de la ville.
00:02:40 Bonjour Naïma.
00:02:41 Bonjour également à Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:02:44 Et puis Franck Tapiro est avec nous également.
00:02:46 Bonjour Franck.
00:02:47 Publicitaire.
00:02:48 On va parler donc de cette année que les forces de police ne risquent pas d'oublier.
00:02:53 Seinte-Solines, émeutes ou encore manifestations contre la réforme des retraites.
00:02:56 Les policiers et gendarmes ont été très exposés cette année.
00:03:00 Retour sur une année difficile avec Mathilde Couvillier-Flornois et Audrey Berthot.
00:03:04 L'année 2023 a été particulièrement rude pour les forces de l'ordre.
00:03:11 Entre les manifestations contre la réforme des retraites, celles à Seinte-Solines ou
00:03:15 encore les émeutes de cet été, des violences qui ont entraîné des dispositifs inédits.
00:03:20 Premier exemple, le 1er mai, près de 12 000 policiers et gendarmes ont été déployés
00:03:25 partout en France, dont 5 000 à Paris.
00:03:28 Plus de 400 membres des forces de l'ordre ont été blessés ce jour-là, selon le ministre
00:03:32 de l'Intérieur.
00:03:33 On a eu une addition de manifestations avec des groupes, notamment l'extrême gauche,
00:03:39 des groupes pluscules, plutôt Black Bloc, Antifa, etc. venus non pas pour exprimer
00:03:47 un mécontentement social, mais pour brûler, pour semer le chaos, pour tuer du flic n'ayant
00:03:54 pas peur.
00:03:55 Plus tard, fin mars, lors des nombreuses manifestations contre le projet de bassine
00:03:59 à Seinte-Solines, les gendarmes aussi étaient en première ligne.
00:04:02 47 d'entre eux ont été blessés, selon le procureur de la République de Nior.
00:04:07 Ça fait bientôt 40 ans que je suis gendarme, je n'ai pas souvent vu une telle concentration
00:04:13 de ce niveau de violence-là.
00:04:15 Ensuite, fin juin, les émeutes qui ont touché grandes et moyennes villes ont également
00:04:18 été un marqueur frappant pour les forces de l'ordre cette année.
00:04:22 Des émeutes bien plus violentes que celles de 2005, selon un syndicat de police.
00:04:26 Au 31 octobre 2023, la police nationale a enregistré 10 762 policiers blessés, dont
00:04:32 près de 4 000 à la suite de violences volontaires.
00:04:34 Neuf d'entre eux ont perdu la vie en service, dont trois lors d'une opération de police.
00:04:38 Au 31 octobre 2023, je reprends ces chiffres, la police nationale a enregistré 10 762 policiers
00:04:46 blessés, dont près de 4 000 à la suite de violences volontaires.
00:04:49 Neuf d'entre eux ont perdu la vie en service.
00:04:53 Axel Ronde, il semblerait qu'en 2023, on s'attaque à la police de façon beaucoup
00:04:58 plus décomplexée.
00:04:59 Totalement, on le voit très bien sur ces chiffres qui sont une catastrophe.
00:05:05 Tous ces collègues blessés dans leur chair, parce qu'on ne parle pas des suites, mais
00:05:10 il y en a certains qui sont handicapés et ça pose énormément de problèmes à cela.
00:05:15 Et on voit bien que finalement, les personnes qui nous attaquent pensent qu'ils ne risquent
00:05:21 absolument rien.
00:05:22 Donc c'est ça la difficulté, c'est qu'on se retrouve avec des personnes qui n'ont
00:05:29 plus peur de la police, qui n'ont plus peur finalement des conséquences judiciaires
00:05:32 qui vont y avoir quand on les interpelle.
00:05:35 Donc ça nous alerte parce que c'est de plus en plus difficile de faire ce métier
00:05:42 dans ces conditions qui sont pour nous extrêmement dégradées.
00:05:45 Dans quel état d'esprit êtes-vous aujourd'hui ? Dans quel état d'esprit sont vos collègues
00:05:49 ?
00:05:50 On est un petit peu fataliste, mais aussi on est combatif parce qu'on aime notre profession,
00:05:55 on aime notre métier et on sait très bien que si on n'avait pas ramené l'ordre
00:06:01 lors des émeutes, ça aurait été une catastrophe.
00:06:04 Nous avons été présents, nous avons répondu présents malgré les risques, malgré les
00:06:10 nombreux fonctionnaires de police blessés.
00:06:12 Nous avons fait face et nous ferons face encore une fois, même si c'est vrai, certains
00:06:18 d'entre nous sont un petit peu désabusés.
00:06:20 Certains d'entre nous quittent la profession soit en changeant d'orientation, soit en
00:06:26 se suicidant aussi parce que malheureusement beaucoup de policiers se suicident parce qu'ils
00:06:30 ont un ras-le-bol, un mal-être.
00:06:32 Et c'est vrai que ça devient compliqué, mais on a la foi encore.
00:06:36 Beaucoup de policiers, la majeure partie des policiers ont la foi et vont continuer malgré
00:06:42 l'ambiance dégradée dans notre pays.
00:06:44 Alors juste avant de vous donner la parole à Franck Tapirot, parce que je vois que ça
00:06:47 vous fait réagir, je voudrais qu'on écoute Frédéric Péchenard, directeur général
00:06:51 de la Police nationale.
00:06:52 Il était l'invité de la grande interview d'Yohann Usaï ce matin sur CNews.
00:06:55 Il est revenu justement sur cette sur-sollicitation des forces de l'ordre.
00:06:59 Ecoutez.
00:07:00 La situation est effectivement assez inquiétante.
00:07:02 On le voit d'ailleurs, on a énormément de blessés, des morts, des suicides.
00:07:05 On a également beaucoup de démissions de la police et de la gendarmerie, ce qui n'est
00:07:09 pas du tout un bon signe.
00:07:10 Et il est vrai que cette année a été très dure pour les policiers.
00:07:14 Elle le sera l'année prochaine parce que, avec notamment l'absence de vacances pendant
00:07:17 les Jeux olympiques.
00:07:18 Mais rappelons que depuis quelques années, les policiers et les gendarmes ont été sur-sollicités.
00:07:23 On a eu les attentats de 2015-2016, on a eu les Gilets jaunes qui ont été une crise
00:07:27 sociale majeure.
00:07:28 Moi, je n'avais jamais vécu quelque chose qui ressemblait à ça.
00:07:31 Par les violences, bien sûr, et les violences contre les forces de l'ordre, mais également
00:07:34 par la longueur de la crise.
00:07:37 Donc, ça fait plusieurs années que la police est sur-sollicitée.
00:07:41 2023 a été très dur.
00:07:42 Et effectivement, il y a un moment où il faut incontestablement les encourager, les
00:07:47 citer, plutôt que de leur cracher dessus, comme fait les filles.
00:07:50 Franck Tapiro, votre réaction ?
00:07:53 Ça fait quand même plus d'une dizaine d'années que nous vivons dans une société
00:07:56 de violence.
00:07:57 On essaie toujours de dénoncer.
00:07:59 Et surtout, partant du facteur qui, à la limite, au démarrage, ne devrait pas l'être.
00:08:04 Quand il y a même un mouvement social, quand il y a une contestation sur une loi, quelle
00:08:08 qu'elle soit, on imagine mal, entre cette loi et ce qui se passe derrière, comment
00:08:12 justement cette violence intervient et pourquoi tout est transformé en violence.
00:08:17 Ça veut dire quoi ? On le voit, par exemple, dans l'éducation avec les enfants.
00:08:20 On dit que la violence arrive quand la communication est rompue.
00:08:22 C'est mort analyser ça.
00:08:23 Est-ce que nous sommes entré aussi dans une société où la communication est rompue ?
00:08:27 Donc, la violence n'est que la seule réponse.
00:08:30 Et derrière cela, je le dis, je le rappelle à chaque fois, les policiers sont le premier
00:08:36 rempart citoyen.
00:08:37 Le premier rempart de la République.
00:08:39 S'attaquent à ce premier rempart, comme le font bien avant les émeutiers, la France
00:08:44 indigne, puisque je n'arrive pas à dire leur vrai nom, c'est un scandale puisqu'on
00:08:47 parle de gens qui ont été élus à l'Assemblée nationale et qui ont un slogan très simple,
00:08:52 comme sur les paquets de cigarettes, "la police tue".
00:08:55 Quand on ose inventer un slogan pareil, quand on ose assumer en République qu'un parti
00:09:01 dit républicain est une posture anti-républicaine, alors à ce moment-là, il faut que chacun
00:09:06 se regarde dans les yeux.
00:09:07 Ça fait des années, et sur la haine des juifs, et sur la haine de la police, que la
00:09:12 France indigne, c'est dans leur nom que je leur donne, indigne, montre à quel point
00:09:17 ils n'ont rien à faire justement à l'Assemblée nationale.
00:09:20 Ce sont eux qui allument des feux et eux qui entretiennent ce feu en jetant de l'huile,
00:09:23 à la fois sur les juifs, à la fois sur les policiers.
00:09:26 Et encore une fois, je le dis, bien entendu, si vous êtes en Bouchêne, ce sont des gens
00:09:31 qui sont peu payés, qui travaillent non-stop, qui ont des heures supplémentaires, je pense
00:09:35 que ça rallonge, je ne sais même pas si elles sont toutes payées et si on fait cas
00:09:38 de cela.
00:09:39 La formation est très compliquée.
00:09:40 On ne donne pas envie justement aux gens de devenir des policiers, alors quel métier
00:09:44 magnifique ! Que serait la société française sans les policiers ? Ils s'en vont ou ils
00:09:48 se suicident.
00:09:49 Vous imaginez aujourd'hui quand on regarde les plus et les moins, j'aimerais bien savoir
00:09:53 ce qu'il y a en plus à part le devoir républicain et le devoir citoyen.
00:09:56 Donc c'est un devoir de tous les Français de se lever, de dire stop à un moment, de
00:10:01 dire stop à cette France indigne.
00:10:02 Moi je suis vraiment pour l'exclusion de la France indigne de l'Assemblée nationale
00:10:07 depuis longtemps et surtout depuis ces dernières semaines où ils ont cumulé à la haine des
00:10:11 juifs la haine des flics.
00:10:12 Donc cela à un moment, ou alors on n'est pas républicain.
00:10:15 Pour moi l'attitude républicaine c'est de ne pas laisser la place à des anti-républicains.
00:10:19 Parce qu'en fin de compte, en tapant sur les flics, ils tapent sur tous les citoyens.
00:10:22 En août dernier, un sondage IFOP pour le JDD indiquait que seulement un Français sur
00:10:27 deux ressentait de la confiance à l'égard de la police.
00:10:31 Seulement un Français sur deux.
00:10:32 D'où vient ce manque de reconnaissance des Français vis-à-vis de la police selon vous
00:10:35 Gilles Miaeli ?
00:10:36 Alors je pense qu'il y a plusieurs phénomènes de fond qui créent cette crise dont nous
00:10:43 sommes témoins aujourd'hui.
00:10:44 Tout d'abord, notre régime, la Ve République, n'arrive pas à générer suffisamment de
00:10:50 légitimité.
00:10:51 Donc au lieu de faire des « bagarres » entre élus à l'Assemblée nationale pour aboutir
00:10:57 à un projet de loi, on a un président dont le projet a eu 25 ou 30% en premier tour,
00:11:04 qui a les clés de la maison et de la voiture deux mois plus tard parce qu'on a voté contre
00:11:07 son adversaire et qui essaye d'imposer un projet qui est minoritaire.
00:11:12 Mais il n'y a pas de mécanisme qui l'oblige à avoir un dialogue, à amender son projet.
00:11:17 Et le seul endroit où on peut aller au bout de la discussion, c'est dans la rue, par
00:11:24 des manifestations ou par la violence.
00:11:26 Donc ça c'est la première chose.
00:11:27 Deuxième chose, l'islamisme et la violence terroriste qui vient avec.
00:11:32 Ça aussi, ce n'est pas uniquement les attentats.
00:11:35 Après, il faut sécuriser les synagogues, il faut sécuriser les mosquées, il faut
00:11:41 sécuriser les églises.
00:11:42 Bien après que le jour non ont passé à autre chose, les policiers continuent à faire de
00:11:50 patrouilles et de patrouilles et de faire tout ce qu'il faut pour sécuriser les lieux
00:11:57 de culte et sécuriser la société.
00:12:00 Puis les drogues, les différents trafics qui augmentent.
00:12:08 Et enfin, il y a en sorte des fondements civilisationnels.
00:12:12 Nous avons vu des adolescents qui participaient dans les émeutes il y a six mois.
00:12:18 Ils ne savaient pas qui était Nahel et à Montargis, ils ont brûlé des magasins parce
00:12:24 qu'ils voulaient se prendre à l'État et ils pensaient que les commerçants travaillaient
00:12:28 pour l'État.
00:12:29 Voilà, on est là.
00:12:30 On en est là, comme vous dites.
00:12:32 Naïma M.
00:12:33 Fadel.
00:12:34 Oui, je vous écoutais, monsieur, et je sentais un certain fatalisme.
00:12:38 Effectivement, moi je rejoins ce que vous venez de dire, Gilles.
00:12:41 C'est qu'on sent bien qu'aujourd'hui, ce qui se passe, c'est que c'est l'État
00:12:45 qui est en crise, en fait.
00:12:46 Parce que la civilisation, c'est quoi ? On ne fait plus justice nous-mêmes, on transfère
00:12:52 à l'État notre sécurité et notre protection.
00:12:54 Et l'État est garant de notre sécurité et notre protection, notamment aussi de rendre
00:12:58 justice aux victimes.
00:13:00 Et le bras armé, si je peux me permettre cette expression, c'est nos forces de l'ordre
00:13:04 qui sont là pour incarner l'État et pour qu'on leur obéisse.
00:13:08 Parce que quand on leur obéit, on obéit aussi à l'État.
00:13:10 Donc à un moment, quand on ne leur obéit plus, quand on cherche la confrontation, quand
00:13:14 on cherche la société du chaos et qu'on va s'attaquer aux policiers, pour les agresser
00:13:18 par jusqu'à même les tuer, ça veut dire que l'État est en crise.
00:13:22 Et quand des représentants de la nation qui sont élus se permettent de tenir des slogans,
00:13:28 comme ce slogan-là, "la police tue", contre l'État de droit et qu'on ne puisse rien
00:13:33 faire, ça veut dire qu'aujourd'hui, on a une espèce de fatalisme et de banalisation
00:13:39 qui s'est installée.
00:13:40 C'est extrêmement inquiétant parce qu'aujourd'hui, ce qu'on se rend compte, c'est qu'effectivement,
00:13:43 nos policiers n'en peuvent plus.
00:13:45 On a vu aussi avec les émeutes à chaque fois, toutes les manifestations.
00:13:50 Et puis surtout aussi le laxisme dont la justice a fait preuve envers les voyous, les délinquants
00:13:58 et l'ultra-gauche notamment, toujours s'interrogeant sur les fameuses preuves.
00:14:02 Axel Rondon, on évoquait tout à l'heure ce manque de reconnaissance qu'il y a vis-à-vis
00:14:06 de la police.
00:14:07 Peu de reconnaissance, mais à côté de ça, on vous en demande toujours plus.
00:14:10 Alors on nous en demande beaucoup plus, mais la population quand même nous soutient.
00:14:16 Entre 70 et 77 %, ça dépend des opinions.
00:14:20 Mais un Français sur deux déclare, c'est un sondage de cet été, déclare qu'il n'a
00:14:26 pas confiance en la police.
00:14:29 La police et puis souvent c'est mélangé avec la justice.
00:14:31 Tout dépend comment ça a été mis en place.
00:14:33 Mais en général, les gens nous demandent, même dans les zones de non-droit, comme on
00:14:39 peut les définir, nous demandent justement plus de police.
00:14:42 Dans certains quartiers, les premiers finalement à subir la délinquance, ce sont eux, ce
00:14:49 sont ces personnes qui sont prises en otage par une minorité d'individus qui font régner
00:14:56 la terreur dans certains quartiers.
00:14:58 C'est eux qui voient leurs véhicules brûlés, dégradés.
00:15:01 C'est ces personnes qui nous demandent finalement de venir, de venir toujours plus nombreux
00:15:08 pour les sécuriser.
00:15:09 C'est eux qui ont un réel besoin de sécurité.
00:15:12 Et malheureusement, on le voit bien, on est quand même décrié par certains partis politiques.
00:15:18 Ça, c'est dommage parce que même en manifestation, quand on appelle finalement à « suicidez-vous
00:15:23 » ou « tout le monde déteste la police », ça nous atteint.
00:15:27 Parce que pour nous, on fait notre travail convaincablement.
00:15:31 On est là pour protéger et être garant des institutions et de la République.
00:15:34 C'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre.
00:15:36 C'est que nous sommes là pour la préservation de la République.
00:15:39 Nous sommes profondément républicains.
00:15:40 Joseph Snell.
00:15:41 Cette confiance dans la police, en fait, le chiffre peut être surprenant, mais je crois
00:15:45 qu'il faut bien l'interpréter.
00:15:46 Il y a une confiance massive pour les policiers de terrain.
00:15:50 Ceux qu'on voit, ceux qui nous défendent, ceux qui nous sécurisent.
00:15:53 Par contre, cette confiance, elle diminue plus on monte dans la hiérarchie.
00:15:57 Et en fait, quand on pose la question « avez-vous confiance dans la police ? », on peut la
00:16:00 traduire « mon policier de quartier » ou « le ministre qui gère la police ».
00:16:06 C'est la justice, Joseph.
00:16:08 Alors, il y a la justice derrière, tu as raison.
00:16:11 Mais ça, c'est le premier élément.
00:16:12 Donc attention, même les policiers eux-mêmes nous disent « j'ai du mal à avoir confiance
00:16:17 dans ma hiérarchie ». On voit aussi comment les chiffres peuvent être un peu trafiqués
00:16:21 par la hiérarchie.
00:16:22 Ça, c'est le premier point.
00:16:23 Deuxième point, attention à ce qu'on fait là.
00:16:24 Depuis tout à l'heure, on a l'impression que manifestation égale violence.
00:16:27 Si je prends les retraites, des centaines de milliers de personnes dans la rue, pour
00:16:33 des centaines de milliers de personnes, aucune violence.
00:16:35 Par contre, une minorité agissante fait de la violence.
00:16:40 Elle fait ce que font les révolutionnaires depuis longtemps, provocation, répression,
00:16:45 victimisation.
00:16:46 C'est une petite minorité d'extrême gauche soutenue, sainte et due.
00:16:51 Mais qui fait du bruit.
00:16:52 Qui fait du bruit et qui en fait de plus en plus.
00:16:54 Absolument.
00:16:55 Qu'en se fait-il alors si c'est une petite minorité comme celle-là que le politique
00:17:00 n'arrive pas à la neutraliser ? Quelquefois, on peut se demander si le politique n'a
00:17:05 pas besoin d'une minorité agissante pour faire passer sa politique.
00:17:10 Pour revenir à cette année 2023 compliquée, Pascal Vito Panelli, on peut s'attendre
00:17:15 à ce que 2024 le soit aussi, peut-être même plus, entre la menace terroriste qui persiste
00:17:20 et la sécurisation des Jeux olympiques ?
00:17:22 Donc vous l'avez dit, je ne vais pas tout reprendre, effectivement une année 2023 avec
00:17:29 des marqueurs frappants, un empilement de missions, une surexposition des policiers
00:17:34 et des gendarmes et quelque part de notre bouclier protecteur national, avec des choses
00:17:41 qui bien sûr dans la violence et dans la provocation vont beaucoup trop loin, un surcroît
00:17:47 de travail et une baisse du nombre de congés.
00:17:50 Donc on est face à une année 2024 qui va être tendue parce qu'avec des défis qui
00:17:58 sont tout à fait extraordinaires comme la sécurité des Jeux olympiques, cette menace
00:18:04 terroriste qui est toujours très tendue, très présente, donc et c'est bien qu'on
00:18:08 ait pu entendre tout à l'heure Axel qui dit que malgré la difficulté, les policiers
00:18:13 heureusement, les gendarmes ne baissent pas les bras, sont toujours sur tous les fronts,
00:18:17 ça va être une année qui sera difficile et pendant laquelle il faudra déployer beaucoup
00:18:24 beaucoup d'effectifs pour arriver à garder l'équilibre de sécurité publique, donc
00:18:29 un défi énorme que l'on peut mener mais qui peut bien sûr légitimement inquiéter
00:18:36 nos amis qui sont sur le terrain jour et nuit.
00:18:38 Les villes moyennes désormais touchées par l'ultra-violence.
00:18:41 Un jeune homme de 16 ans de nationalité turque a été tué à l'arme blanche lundi dernier,
00:18:46 hébergé dans un foyer du département.
00:18:48 La victime s'est effondrée après avoir reçu deux coups de couteau dans le dos.
00:18:51 Plusieurs suspects, tous des mineurs isolés pakistanais, ont été placés en garde à
00:18:55 vue.
00:18:56 Ecoutez d'abord la réaction des riverains interrogés sur place.
00:18:59 Pour moi Limoges ça devient un petit peu une ville où il se passe n'importe quoi.
00:19:06 Ça commence à craindre, même pour mon fils j'ai peur quand il sort.
00:19:10 C'est malheureux et ça fait peur, ça fait peur parce que moi je prends mon bus en fait
00:19:16 tous les soirs ici.
00:19:17 Donc en fait je me dis que ça aurait pu être moi en fait.
00:19:20 Ça aurait pu être moi donc ouais c'est assez grave et ça fait quand même peur.
00:19:24 Vous avez entendu, encore plus inquiétant, il semblerait que ces violences soient habituelles
00:19:29 dans ce quartier à Limoges.
00:19:30 Limoges, une ville qui il y a encore une quinzaine d'années était plutôt réputée pour son
00:19:36 calme.
00:19:37 Axel Ronde, comment est-ce que vous expliquez ça ?
00:19:39 En fait je pense que les politiques se sont fait avoir par certaines associations qui
00:19:43 l'ont fait croire qu'en laissant une délinquance dans certaines zones, ça les favorisait.
00:19:48 Donc on a décentralisé les familles à problème en province en pensant que ça allait s'améliorer
00:19:54 puisque c'était tout un ensemble dans les banlieues qui ne leur plaisait pas.
00:19:59 Sauf qu'on se rend compte que finalement, un, il y a un manque d'effectifs cruels dans
00:20:04 province.
00:20:05 Donc là le ministère de l'Intérieur est en train de mettre en place un nouveau plan
00:20:11 au niveau des effectifs.
00:20:13 On est en train de faire une nouvelle répartition, on le voit bien, le ministre M.
00:20:17 Darmanin est en train de mettre ça en place en changeant un petit peu tout cela.
00:20:21 Mais on se retrouve donc avec des individus qui sont de plus en plus violents en plus
00:20:26 et qui viennent dans des zones où il y a moins en moins de policiers.
00:20:29 Donc là actuellement ça pose des problèmes sur ces zones et on voit bien que la délinquance
00:20:33 explose sur ces zones parce qu'il y a un manque d'effectifs cruels.
00:20:36 Ça c'est indéniable.
00:20:38 - Joseph Touvenel, vous avez entendu la détresse des personnes interrogées qui disent qu'ils
00:20:43 ont peur lorsqu'ils se promènent dans la rue.
00:20:46 Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ces personnes qui ont connu leur ville avant
00:20:48 et qui vivent aujourd'hui, elles ne sont pas entendues aujourd'hui par…
00:20:52 - Vous avez raison, Limoges, il y a 15 ou 20 ans, on considérait que c'était une
00:20:56 ville endormie où il ne se passait rien.
00:20:58 - Il y en a plein des villes comme ça.
00:20:59 - Et que voit-on aujourd'hui ? Qu'est-ce qui s'est passé sur ce cas d'espèce ? 5
00:21:06 mineurs isolés, alors mineurs ou pas mineurs, j'en sais rien, mais officiellement 5 mineurs
00:21:10 isolés, c'est-à-dire qu'on laisse des gens à la rue, ils sont SDF.
00:21:15 Les associations, il y a été question, immigrationnistes, disent "Venez, venez, venez, venez rentrer,
00:21:21 mais comment voulez-vous que des jeunes qui ont sans doute vécu des choses difficiles,
00:21:27 qui viennent d'une société qui est quand même violente, la société pakistanaise
00:21:30 est une société très violente, qui se sont laissés livrer eux-mêmes à la rue, on va
00:21:37 automatiquement à des drames.
00:21:38 Ça ne veut pas dire que tous vont être délinquants, mais ça veut dire qu'on laisse un terreau
00:21:43 pour la délinquance, pour la violence, parce qu'on ne s'en occupe pas.
00:21:47 Et s'en occuper, ça demande de très gros moyens, il y a les moyens de police, mais
00:21:51 enfin les mineurs isolés, normalement on a un engagement pour s'en occuper, mais on
00:21:55 n'a pas les moyens, les départements n'en peuvent plus, ils ne peuvent pas.
00:21:59 Naïma, Joseph Amildoit, effectivement sur ce sujet des mineurs étrangers non accompagnés,
00:22:05 une question qui semble essentielle quant à la régulation de l'immigration dans notre
00:22:10 pays, mais qui pourtant n'est pas du tout abordée dans la nouvelle loi adoptée par
00:22:14 le Parlement.
00:22:15 Oui, il y a un tabou autour des mineurs isolés, on sait que quand on arrive à pouvoir vérifier
00:22:23 l'âge, plus de 80% ne sont pas des mineurs, mais c'est des majeureux.
00:22:28 Aujourd'hui, les départements sont occupés des mineurs, ils sont répartis en fait par
00:22:33 département, et c'est aux départements de s'en occuper.
00:22:35 Ils s'en occupent, ils sont logés, ils nourrissent, mais ils sont dans la journée livrés, si
00:22:40 on peut dire, à eux-mêmes, parce que déjà nous, dans le cadre de l'aide sociale à
00:22:43 l'enfance, on a une incapacité de s'occuper des gens, des enfants français qui sont souvent
00:22:47 placés dès leur petite enfance, et on n'a pas assez, en fait, tout simplement, de moyens
00:22:52 humains et matériels.
00:22:54 Les centres d'hébergement ne sont plus en capacité d'accueillir, donc souvent, par
00:23:00 exemple, ils sont mis dans des hôtels, et il faut savoir qu'ils sont répartis par nationalité,
00:23:06 parce que déjà à la base, quand ils arrivent dans notre pays, il y a déjà des problèmes
00:23:11 de conflits interethniques.
00:23:13 Donc c'est ça aussi la réalité, de comment on fait, en accueillant des jeunes comme ça,
00:23:20 on va pouvoir les gérer, on va pouvoir les accompagner, on va pouvoir les insérer, etc.
00:23:24 D'autant plus qu'on a, je rappelle à chaque fois, on a voté une loi contre le séparatisme,
00:23:29 et là on crée des mini-communautés.
00:23:31 Et la problématique aussi qui se pose, c'est qu'aujourd'hui, une grosse majorité des
00:23:37 mineurs sont impliqués dans différents trafics.
00:23:40 Sur Paris, c'est plus de 55%, Bordeaux 45%, alors vous imaginez que quand ils arrivent
00:23:45 dans des villes comme ça, où il n'y a rien pour s'en occuper, on peut imaginer aussi
00:23:51 l'impact sur ces petites communes.
00:23:53 Et des mineurs qui ne sont mineurs que parce qu'ils l'ont déclaré.
00:23:56 Mais c'est ça, Mickaël, c'est ça où on marche sur la tête.
00:23:59 Je vous avoue que parfois je me dis "mais c'est pas possible".
00:24:02 Les départements se disent la même chose.
00:24:03 Comment on ne se donne pas le droit de vérifier s'il y a majorité ou pas de ces jeunes-là ?
00:24:09 Comment dans ce cas-là, si c'est des mineurs, comment sous prétexte de la Convention des
00:24:13 droits de l'enfant, on ne raccompagne pas ces enfants auprès de leur famille et notamment
00:24:18 auprès de leur ambassade ?
00:24:19 Et pourquoi elle ne régule pas sur ce sujet ?
00:24:20 On peut l'aborder comme vous le dites, Mickaël, mais encore une fois, sans tabou.
00:24:26 On ne stigmatise pas.
00:24:27 À un moment, c'est même un enjeu.
00:24:29 Et souvent, je cite Didier Leschi, que vous allez certainement nous parler de lui, de
00:24:33 sa tribune qu'il a publiée dans Le Monde, il faut savoir qu'il y a des pays, et je cite
00:24:38 souvent le Maroc, qui a envoyé des magistrats, une ONG qui s'appelle Beiti, ma maison, pour
00:24:45 récupérer les enfants mineurs marocains.
00:24:48 Vous savez quoi ? Les ONG ont refusé, les juges aussi.
00:24:51 Donc je rejoins ce qu'a dit Joseph.
00:24:53 À qui profite le crime, si je peux l'exprimer ainsi ?
00:24:56 Alors parlons de crime, parce qu'il y a quand même quelque chose, il y a un détail,
00:24:59 ça fait plusieurs fois que sur ce plateau on en parle depuis toutes les RICS qui ont
00:25:03 eu lieu ces dernières semaines.
00:25:05 C'est un détail qui était très important.
00:25:07 Tous ces mineurs, on parle de violence, mais quel type de violence ? Ils portent tous des
00:25:12 couteaux.
00:25:13 Et ça a l'air d'un détail tellement banalisé qu'on l'oublie.
00:25:16 Mais un couteau n'est pas une arme de défense.
00:25:19 Un couteau est une arme d'attaque.
00:25:22 Il faut le savoir, dans toutes les méthodes de sécurité, justement, on apprend à se
00:25:31 défendre d'attaque de couteau.
00:25:33 On ne prend pas un couteau pour se défendre contre quelqu'un.
00:25:36 Ça veut dire qu'il y a une intentionnalité dans le choix de l'arme.
00:25:39 Quand vous avez certaines armes, vous avez une arme à gaz, on dit que c'est quelque
00:25:42 chose pour se défendre.
00:25:43 C'est important parce que la typologie des armes donne l'état d'esprit des agresseurs.
00:25:47 Donc quand on a 14 ans, qu'on a un couteau sur soi, c'est qu'on le prend pour l'utiliser
00:25:53 et qu'on est en bande, ou tout le monde a un couteau pour l'utiliser en bande.
00:25:56 Ce qui montre à quel point aujourd'hui on a monté 3, 4 degrés de violence différents
00:26:00 parce que quand on utilise un couteau en plus, on parle de, c'était la dernière question
00:26:06 où un jeune rugbyman s'est fait poignarder dans un bal, des lames de 25 centimètres
00:26:11 ont eu, c'est létal.
00:26:12 Donc non seulement on a changé de cap, changé de grade, mais il va falloir maintenant vérifier
00:26:18 comment toutes ces jeunes s'équipent de couteaux mortels du jour au lendemain.
00:26:21 Un dernier mot sur ce sujet, Pascal Bitto-Panelli, vous souhaitiez réagir juste avant la pause,
00:26:25 très rapidement.
00:26:26 Beaucoup de paramètres, une zone sanctuaire, on ne peut plus être tranquille nulle part.
00:26:30 Tout peut arriver partout, des villes qui étaient épargnées ne le sont plus.
00:26:34 Énorme problème, des milliers de migrants arrivent en France tous les ans, dont beaucoup
00:26:39 sous mineurs, avec une procédure qui est extrêmement lourde, de l'accueil d'urgence,
00:26:43 une procédure administrative judiciaire, énormément d'intervenants qui parfois
00:26:48 prennent des décisions contradictoires, le procureur de la République, le juge des enfants,
00:26:53 le juge administratif, bref, il faut absolument qu'on s'empare de cette thématique qu'on
00:26:58 ne pourra bientôt plus contrôler.
00:27:00 Les 25 passagers indiens de l'avion immobilisé à l'aéroport de Vatry qui avait demandé
00:27:06 l'asile en France ont été libérés.
00:27:08 Leur libération a été décidée par le juge des libertés et de la détention.
00:27:12 On va en parler dans un instant dans la deuxième partie de Punchline en compagnie de mes invités.
00:27:17 Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:27:18 De retour sur CNews pour la suite de Punchline.
00:27:25 On va parler dans un instant de ces 25 passagers indiens de l'avion immobilisé dont on a parlé
00:27:31 ces derniers jours à l'aéroport de Vatry.
00:27:32 Ils avaient demandé l'asile en France.
00:27:34 Ils ont été libérés.
00:27:35 On en parle après.
00:27:36 Le rappel des titres de l'actualité, c'est avec Mathieu Devez.
00:27:39 Les crimes de haine ont augmenté cette année en France.
00:27:46 C'est le bilan dressé par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité.
00:27:51 Une augmentation de 15% des dossiers traités en matière de crimes de haine par rapport à l'an dernier.
00:27:56 Plus de 1 800 faits antisémites ont été recensés en France cette année.
00:28:01 Troisième alerte à la bombe en trois jours à la mairie de Grenoble.
00:28:03 L'hôtel de ville a donc de nouveau été évacué ce matin.
00:28:06 Il s'agit d'une menace d'attentat à la bombe reçue par mail.
00:28:10 Et selon le procureur de la République, les derniers courriels envoyés ont fait une demande
00:28:14 de rançon de 250 000 et 500 000 euros.
00:28:18 Enfin, les drapeaux de la Commission européenne sont en berne.
00:28:20 Après la mort de Jacques Delors, l'Union européenne a perdu l'un de ses plus éminents bâtisseurs.
00:28:25 Bâtisseur, pardon, mort hier à l'âge de 98 ans.
00:28:28 Jacques Delors fut président de la Commission européenne pendant 10 ans
00:28:31 et ministre de l'économie et des finances de François Mitterrand.
00:28:34 Il restera aussi dans les mémoires comme l'homme qui n'a pas saisi sa chance
00:28:37 lors de l'élection présidentielle de 1995.
00:28:41 Merci Mathieu et à tout à l'heure.
00:28:44 Leur avion avait été immobilisé à l'aéroport de Vattry.
00:28:49 Les 25 passagers qui avaient demandé l'asile en France ont été libérés.
00:28:53 Leur libération a été décidée par le juge des libertés de la détention pour un motif de forme.
00:28:58 L'autorité administrative a décidé de faire appel les explications d'Audrey Bertheau.
00:29:04 Et on commente juste après avec mes invités.
00:29:06 Ils sont désormais libres.
00:29:09 Après plusieurs jours de confinement suite à l'arrêt du vol Dubaï-Managua par la police aux frontières,
00:29:14 25 passagers indiens ont été libérés ce mardi.
00:29:17 Ces passagers avaient demandé l'asile politique en France alors que leur avion était retenu au sol
00:29:22 pour soupçon de traite d'être humain.
00:29:24 Leur libération a été décidée par le juge des libertés et de la détention pour un motif de forme.
00:29:29 Ce dernier a estimé que le directeur de la police aux frontières de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle
00:29:34 ne l'avait pas saisi dans les délais en vue d'obtenir la prolongation de leur maintien en zone d'attente pour 8 jours.
00:29:40 Le parquet de Bobigny a précisé qu'ils sont donc libres de leurs faits et gestes
00:29:43 même s'ils sont en situation irrégulière sur le territoire français.
00:29:47 Parmi les 25 passagers, 5 mineurs ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance du département et placés.
00:29:53 L'avion a pu repartir lundi avec 276 des passagers.
00:29:57 Il a atterri à Bombay ce mardi au lieu de se rendre à Managua, la capitale du Nicaragua, comme initialement prévu.
00:30:05 Alors ces personnes sont en situation irrégulière sur le territoire français,
00:30:08 on le sait, on les a sous la main, mais on les libère pour un vice de procédure
00:30:13 sans aucune raison valable.
00:30:15 Elles sont aujourd'hui dans la nature et elles vont certainement, soyons honnêtes,
00:30:19 Gilles Miaeli, pour la plupart, rester sur le sol français.
00:30:24 Je ne connais pas les détails de ces dossiers, mais on sait que nous sommes dans un état de droit.
00:30:33 Des vices de procédure, c'est toujours énervant, mais ça fait partie de l'état de droit.
00:30:39 Je ne sais pas qui est responsable de cette erreur, mais il y a des décisions très difficiles à prendre
00:30:45 quant à l'état de droit, c'est-à-dire pour le moment, la décision stratégique qui a été prise en France
00:30:49 et qui a été validée par des élections, c'est qu'on ne sort pas de l'état de droit.
00:30:55 Mais on sait que ça pose des problèmes, ça lie les mains des forces de l'ordre,
00:31:02 que les lois n'ont pas été faites pour une telle tension, un tel débit, un tel rythme de démigration,
00:31:14 des personnes qui sont tellement différentes de ceux qui ont fait évaluer les systèmes qui les accueillent.
00:31:24 Donc nous sommes effectivement devant un problème qui est pour le moment sans solution satisfaisante.
00:31:30 On a vu ça avec le droit à l'immigration, qui même si tout passe la censure de conseil d'État,
00:31:39 n'apportera pas la réponse à tous nos problèmes.
00:31:43 Vous avez l'air de dire que c'est normal, c'est-à-dire qu'on est dans un état de droit.
00:31:47 Il a raison, mais en même temps, l'analyse et le conseil est vrai, maintenant c'est totalement scandaleux
00:31:54 et on est en plein suicide juridique.
00:31:55 Le suicide juridique, avant, on l'accepte tous, à ce moment-là on boit tous des petits gobelets
00:32:01 comme la Secte de Jones, ou alors on réagit de façon citoyenne, il n'y a pas d'extrême droite,
00:32:06 quand vous réagissez comme ça aujourd'hui on vous traite de fachos, on vous traite de tout.
00:32:11 Non, en tant que citoyen, c'est un scandale.
00:32:13 Les OQTF qui sont ici, alors qu'il y a tout l'arsenal juridique, on est la 6ème puissance du monde,
00:32:19 il suffit qu'ils aient une lettre consulaire ou leur papier en règle,
00:32:23 on les envoie en aller simple dans des charters, c'est prévu, c'est prévu dans le monde entier
00:32:27 et on ne les renvoie pas, pourquoi ? Parce que c'est prévu, ça aussi, il n'y a pas besoin de loi supplémentaire.
00:32:33 Il manque trois choses, je le dis à chaque fois, très importantes, du courage, du courage et encore du courage aux politiques.
00:32:41 Ce n'est qu'une question de courage politique, donc on rentre dans ce suicide citoyen, républicain et juridique
00:32:47 et on est là à se regarder et avoir peur derrière son petit doigt,
00:32:50 ou alors on demande à nos politiques juste d'avoir du courage d'agir et de faire en sorte que ça n'arrive plus,
00:32:55 même en état de droit, que le courage peut s'affranchir du droit.
00:32:58 Pascal Vito Panelli, Franck Tapiro parle de suicide juridique,
00:33:02 et c'est vrai que cette histoire, on en parle parce qu'il y a cet avion qui est resté immobilisé,
00:33:05 que ça a marqué les esprits, mais en réalité des cas comme ça,
00:33:08 il y en a tous les jours, à plus petite échelle, de façon plus individuelle, et on peut parler de scandale ?
00:33:14 Tout à fait, je trouve que cet état de fait est exactement la photographie instantanée de ce qui se passe tous les jours dans ce pays
00:33:22 et dont les Français ont assez.
00:33:24 Ces complications juridiques, ces vices de procédure, ces renvois, ces complications,
00:33:30 et au final des gens qui ne devraient pas être là et qui restent,
00:33:34 et ça je trouve que ça commence à suffire et les Français n'en peuvent plus de tout ça.
00:33:39 Il y a trois niveaux quand même.
00:33:42 Un, l'état de droit, c'est l'état de droit.
00:33:44 Deux, ça pose le problème des moyens de la justice,
00:33:47 parce qu'on nous dit c'est une affaire de délai, pourquoi les délais n'ont pas été tenus ?
00:33:50 Parce qu'il n'y avait pas le personnel suffisant,
00:33:52 suffisant par rapport à quelque chose qui devient massif,
00:33:56 qu'une immigration qu'on a du mal à contrôler,
00:33:58 mais ça c'est vraiment les moyens de la justice.
00:34:01 Et puis le troisième niveau, on peut se demander mais,
00:34:04 cet avion qui circulait, comment se fait-il qu'à un moment donné,
00:34:08 il y ait 25 personnes qui disent,
00:34:10 les Indiens, je demande l'asile en France, dont deux mineurs,
00:34:15 il y a des mineurs qui circulent dans le monde dans des avions sans être accompagnés,
00:34:19 on ne sait pas, ça montre bien qu'il y a un problème,
00:34:22 et ce n'est pas que le courage qui peut le régler, c'est aussi le courage,
00:34:26 mais c'est la Constitution.
00:34:27 Nous sommes enfermés dans des règles internationales,
00:34:29 dans des accords internationaux,
00:34:31 qui nous obligent à respecter un certain nombre de formes.
00:34:34 Si on veut s'en dégager, seule la Constitution peut nous le permettre,
00:34:39 et ça, ça demande un référendum pour un changement de la Constitution.
00:34:42 Et là, c'est le courage des politiques qui nous le demande.
00:34:44 On en revient toujours à la même chose.
00:34:45 Ou on reste enfermés dans nos règles internationales,
00:34:48 ou on en sort, mais seul, c'est un changement de la Constitution.
00:34:50 Moi j'ai une question à vous poser,
00:34:51 la France est-elle selon vous plus laxiste que les autres pays d'Europe
00:34:55 en matière d'immigration ?
00:34:56 Oui, oui, oui.
00:34:57 Panc Tapirot, un grand oui.
00:34:58 Bien sûr, mais on n'est plus laxiste, mais surtout on a encore,
00:35:01 on est, un exemple, l'accord avec l'Algérie de 68,
00:35:05 combien de temps on va attendre pour le remettre à plat,
00:35:08 pour l'éliminer cet accord qui nous bloque complètement les mains ?
00:35:12 Non mais c'est quand même dingue, depuis 1968, c'est de l'amnésie ?
00:35:17 Non, c'est du manque de courage, on en revient donc.
00:35:19 C'est laxiste par le manque de courage, encore une fois.
00:35:22 Le problème c'est qu'en France, on a les deux extrêmes.
00:35:24 Vous savez, j'appelle la France le paradoxe paradise.
00:35:27 Ben oui, parce qu'on est tellement paradoxaux,
00:35:29 on est un paradis du paradoxe.
00:35:30 On est les plus courageux du monde et à la fois les plus lâches du monde.
00:35:34 Il faut que dans la sinusoïde, la politique tente vers la sape-tote haute
00:35:39 et qu'on aille vers ce courage massif.
00:35:41 Et vous verrez que tous les problèmes dont on parle tous les jours
00:35:44 viennent de là, à leur descendre.
00:35:45 Cette question que je vous ai posée, Didier Leschi,
00:35:47 qui est directeur de l'Office français de l'immigration,
00:35:49 a tenté d'y répondre dans une tribune dans Le Monde.
00:35:52 Selon lui, même si le Conseil constitutionnel validait
00:35:54 toute la loi du gouvernement,
00:35:56 le pays resterait bien plus ouvert que les autres.
00:35:59 J'aimerais qu'on poursuive le débat sur ce sujet,
00:36:02 mais d'abord on écoute les explications de Célia Gruyère.
00:36:05 Si pour une partie de la classe politique, la loi immigration est trop dure,
00:36:10 la France resterait pourtant l'un des pays européens
00:36:13 les plus ouverts en la matière.
00:36:15 Par exemple, le niveau de langue requis pour obtenir un titre de séjour
00:36:19 reste plus bas qu'un bon nombre de pays de l'Union européenne.
00:36:22 Il faut acquérir le niveau A2 en France, contrairement à l'Allemagne,
00:36:26 la Finlande ou encore les Pays-Bas qui exigent le niveau B1.
00:36:30 Une des mesures phares, comme la régularisation des travailleurs étrangers
00:36:33 dans les métiers en tension, permettent également à la France
00:36:36 de garder une politique d'immigration ouverte.
00:36:39 Autre exemple, la prise en charge de la santé des sans-papiers.
00:36:42 Comparé à l'Allemagne, l'Autriche, la Suède, le Danemark ou encore les Pays-Bas,
00:36:47 la France propose un système quasiment unique au monde,
00:36:49 permettant un accès aux soins beaucoup plus large.
00:36:52 Selon Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration
00:36:55 qui publie une tribune dans Le Monde, même si le Conseil constitutionnel
00:36:59 valide la loi immigration, la France restera l'un des pays
00:37:02 les plus ouverts de l'Union européenne.
00:37:04 En témoigne notamment le domaine de l'hébergement d'urgence inconditionnel,
00:37:09 un hébergement même pour ceux qui font l'objet d'une obligation
00:37:12 de quitter le territoire.
00:37:13 La France se rapproche tout de même de certains pays,
00:37:17 en durcissant notamment l'accès aux allocations familiales
00:37:20 et le regroupement familial.
00:37:22 Naïma M. Fadel, est-ce que vous partagez ce constat ?
00:37:26 Oui, je le partage, d'autant plus que moi je travaille sur ces questions
00:37:29 depuis longtemps.
00:37:30 C'est pour ça que je vous pose la question.
00:37:31 Didier Leschi, et puis je ne sais pas si vous avez lu son petit livre,
00:37:35 parce qu'il y a eu un tome 2, si je puis dire,
00:37:38 c'était le livre "Ce grand dérangement, l'immigration en face",
00:37:42 où effectivement il reprend toutes les mesures, il fait des comparaisons.
00:37:46 Effectivement, la France est extrêmement laxiste,
00:37:51 la France a peu de personnes qualifiées,
00:37:53 la machine à intégrer est grippée.
00:37:57 Et effectivement, cette loi sur l'immigration,
00:37:59 ça va dans le sens de se rapprocher un peu de ce que certains pays européens,
00:38:04 mais on est loin de ça.
00:38:06 C'est une loi qui aujourd'hui, je vais vous dire les choses comme je le pense,
00:38:12 c'est un semblant de loi, parce qu'aujourd'hui elle n'empêchera pas,
00:38:15 absolument pas, les arrivées importantes d'immigrés,
00:38:20 elle ne dissuadera pas, elle permet effectivement des délais de carence,
00:38:23 mais je vous rappellerai juste que ces délais de carence
00:38:26 pour les prestations sociales, les Français expatriés,
00:38:29 quand ils reviennent en France, subissent aussi ce délai de carence.
00:38:34 - Gilles Meheli, vous avez entendu ce qui était dit dans le sujet de Célia Grouillard
00:38:37 sur la question de la langue.
00:38:39 Elle est importante selon vous cette question,
00:38:41 le fait que l'on soit moins exigeant que les autres pays sur ce critère ?
00:38:46 - C'est surtout très étonnant, parce que la nation française est très particulière.
00:38:49 C'est une nation qui s'interdit la dimension douceur,
00:38:53 contre les mots allemands, aux Italiens, aux Grecs, aux autres pays européens,
00:38:58 je ne parle pas de l'Europe de l'Est.
00:39:00 C'est une nation qui très vite a choisi le droit de sol,
00:39:03 qui a très vite choisi de s'identifier comme un projet de civilisation.
00:39:08 C'est-à-dire, devenir français, ce n'est pas entrer dans une famille
00:39:13 par les mariages ou par la naissance, comme c'est dans une nation ethnique,
00:39:18 mais par adhésion à un projet de civilisation, donc une culture et une langue.
00:39:24 Mais on est tellement loin dans cette idée que tous ceux qui sont ici sont d'ici,
00:39:32 que tous ceux qui viennent ici ont vocation à devenir citoyens.
00:39:36 Pourquoi pas des gens qui viennent pour travailler trois ou quatre ans ?
00:39:39 Pourquoi pas des gens qui viennent juste pour étudier et répartir ?
00:39:43 Pourquoi une préférence nationale est une aberration,
00:39:47 considérée comme aberration, comme une forme de racisme ou de fascisme ici ?
00:39:51 Et donc on est allé tellement loin dans ce concept-là,
00:39:56 parce que c'est d'un autre ADN d'être une nation de culture, de droit de sol.
00:40:02 Mais on voit qu'à un moment donné, les prix à payer est tels
00:40:06 qu'il faut se poser des questions sur les éléments fondamentaux.
00:40:12 C'est un constat qui fait froid dans le dos.
00:40:15 Les crimes contre l'humanité et les crimes de haine ont explosé cette année en France.
00:40:19 C'est le général Reyland, patron de l'Office en charge de recenser ces faits,
00:40:23 qui le révèle dans le Figaro, une hausse de 15 %,
00:40:26 en partie due aux actes antisémites qui se propagent
00:40:29 depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier.
00:40:32 Au total, plus de 1 800 actes antisémites ont été recensés
00:40:36 depuis janvier dernier contre 551 l'année dernière.
00:40:39 Les précisions avec Aminata Demphal.
00:40:41 Et derrière, on décrypte avec mes invités.
00:40:43 Dans une entrevue accordée au Figaro, le général Jean-Philippe Reyland,
00:40:50 patron de l'Office central de lutte contre les crimes de haine,
00:40:53 dresse un état des lieux alarmant.
00:40:55 Par rapport à l'année dernière, les dossiers traités par l'Office
00:40:58 ont augmenté de 15 % et les gardes à vue en matière de crimes de haine
00:41:02 ont fait un bond de 25 %.
00:41:05 Au total, le général Reyland et ses équipes travaillent sur environ 210 affaires,
00:41:09 dont 150 sont liées à des crimes internationaux.
00:41:12 Des chiffres qui ne traitent qu'une partie d'une masse d'affaires
00:41:15 encore inconnues pour le général, à l'heure où le cyberharcèlement s'intensifie.
00:41:19 Notre portefeuille d'affaires liées aux faits les plus graves
00:41:22 ne cesse de croître depuis le 7 octobre.
00:41:24 Je crains que l'on en soit qu'au début,
00:41:25 puisque de nombreuses victimes ne se font pas connaître.
00:41:27 A lui seul, l'Office compte une quarantaine d'enquêteurs spécialisés.
00:41:32 Tous, sous l'égide d'Europol, ont récemment participé à une journée d'action
00:41:36 avec cinq services de police européens.
00:41:39 Un travail d'équipe qui aura permis l'interpellation de plus de 200 personnes
00:41:43 soupçonnées d'avoir tenu des propos racistes, antisémites, homophobes ou appelant à la violence.
00:41:48 Il s'agit en majorité d'hommes âgés de 13 à 75 ans et qui ont différents profils.
00:41:52 Cela va du particulier qui a proféré des injures racistes dans son quotidien
00:41:56 jusqu'à l'influenceur professionnel.
00:41:58 D'ici mai 2024, l'Office se donne pour objectif de former 100% des gendarmes et policiers
00:42:03 à la lutte contre les crimes de haine.
00:42:05 Alors cet état des lieux sur les crimes de haine est terrifiant.
00:42:10 Il y a une vigilance particulière sur ces sujets Axel Ronde ?
00:42:14 Oui, surtout qu'on sait que nos compatriotes juifs ne déposent pas toujours plainte
00:42:19 quand ils sont victimes d'insultes ou de coups,
00:42:26 quand ils sont visés personnellement la communauté juive.
00:42:30 Nous avons adapté les services de police pour prendre en compte tout de suite les plaintes,
00:42:38 pour essayer d'identifier les auteurs et pour pouvoir les traduire devant la justice.
00:42:45 On le voit actuellement, après les crimes qu'il y a eu en Israël,
00:42:51 on voit qu'il y a eu cette haine qui s'est renforcée en France contre la communauté juive.
00:42:56 Et ça, ce n'est pas possible dans notre pays, dans notre état de droit,
00:43:00 qu'actuellement on s'en prenne à des Français parce qu'ils sont juifs.
00:43:05 Donc nous mettons les moyens nécessaires,
00:43:08 que ce soit des moyens dynamiques au niveau de la protection des institutions juives dans notre pays,
00:43:15 mais aussi des unités plus particulières au niveau de la police judiciaire,
00:43:21 pour pouvoir surveiller les réseaux sociaux, soit sur place,
00:43:26 pour pouvoir démanteler les individus.
00:43:29 Parce que souvent, c'est certaines personnes qui travaillent en réseau,
00:43:33 surtout sur la haine sur Internet,
00:43:35 et on permet de pouvoir démanteler ces filières, ces individus,
00:43:40 et les interpeller et les remettre à la justice. C'est ça le but.
00:43:44 Comment lutter contre ces crimes de haine selon vous, Franck Tapiro ?
00:43:48 Les gens, aujourd'hui, on est passé de l'antisémitisme à la haine du juif.
00:43:52 Il faut savoir distinguer cela, puisqu'aujourd'hui, malheureusement,
00:43:56 on ne peut plus appeler ça de l'antisémitisme,
00:43:58 puisque malheureusement, parmi ces sémites, il y en a beaucoup qui prônent la haine des Juifs.
00:44:02 Donc il faut aller droit au but. Donc déjà, appelons ça la haine des Juifs.
00:44:07 C'est terrible, mais on est en 2023,
00:44:09 et on a l'impression d'avoir fait un bon 80 ans en arrière, premièrement.
00:44:12 Deuxièmement, la communauté, aujourd'hui, se situe partout.
00:44:15 Vous avez raison de parler d'Internet et du cyberharcèlement,
00:44:18 qui est monstrueux, qui est bien organisé, qui est puissant,
00:44:21 avec des sites comme, pour ne pas les citer, Ouma.com, etc.,
00:44:24 qui se permettent vraiment des choses terribles, du harcèlement,
00:44:27 et puis avec énormément de puissance.
00:44:29 Et il y a l'espace public aussi. Il y a les médias, bien entendu,
00:44:31 mais ici, on se défend, bien entendu, sur un plateau.
00:44:34 Déjà, on est dans l'interaction, on est dans le débat.
00:44:36 Et après, il faut combattre aussi les fake news qui sont dans certains médias.
00:44:40 Je ne vous parlerai pas, par exemple, au démarrage de ce fameux hôpital.
00:44:43 Vous savez, qui a fait un bombardement israélien sur l'hôpital,
00:44:46 750 morts et puis 750 ressuscités en une nuit.
00:44:49 Bon, ça, j'avais dit le lendemain, pour preuve qu'Israël est une terre de miracles.
00:44:52 Ce genre de choses, il faut être présent sur les médias pour le faire.
00:44:55 Moi, j'essaie de le faire avec d'autres, mais il y a aussi l'espace public.
00:44:58 Pensez aujourd'hui aux jeunes, pensez aux étudiants qui nous regardent,
00:45:01 qui nous écoutent. Mais est-ce que vous connaissez leur vie depuis le 7 octobre ?
00:45:04 Quand ils rentrent dans un amphi, pendant un cours d'expertise comptable,
00:45:08 je vais vous raconter ce qui s'est passé il y a trois semaines,
00:45:10 qu'une prof d'expertise comptable dit aujourd'hui on va travailler sur les escroqueries
00:45:15 à travers le monde du cinéma.
00:45:17 Donc, elle montre des films de cinéma comme Wall Street, le Loup de Wall Street, etc.
00:45:21 Et puis, à un moment, elle met un portrait de Madoff.
00:45:24 Elle fait un arrêt sur image et elle demande aux 300 personnes,
00:45:27 y a-t-il des juifs dans la salle ?
00:45:29 – Oh non.
00:45:30 – Oui, et que deux personnes timidement lèvent le bras.
00:45:33 Et que cette personne dit, vous voyez Madoff, c'est un juif particulier.
00:45:37 Parce qu'à l'habitude les juifs escroquent que des non-juifs.
00:45:40 Mais lui, il a inauguré quelque chose de nouveau.
00:45:42 C'est un juif qui escroque des juifs.
00:45:44 Vous vous rendez compte, les juifs, ils ont vraiment passé à un autre niveau dans l'escroquerie.
00:45:47 – Elle a été poursuivie ?
00:45:48 – Elle a été virée dans la semaine qui a suivi, mais c'est une...
00:45:51 On va continuer à la poursuivre parce qu'elle travaille au ministère de l'Éducation
00:45:55 et elle travaille au CNRS. Donc on va poursuivre cette personne.
00:45:58 Pour vous dire que tous les jours, moi j'ai été censuré, on l'a dit ici, à Lyon.
00:46:01 Je devais être le grand témoin des entretiens de l'excellence à l'Université de Lyon.
00:46:06 Et ça a été fait trois mois à l'avance.
00:46:08 Et on m'a dit "oui, vu les dernières positions que vous avez prises dans les médias,
00:46:12 vu que M. Karim Benzema veut vous attaquer et qu'on est à Lyon,
00:46:15 on préfère que vous ne veniez pas".
00:46:16 Alors j'étais le grand témoin de la journée.
00:46:18 On a fait, ici et dans le Parisien, un scandale.
00:46:21 Mais pour vous dire qu'aujourd'hui la violence elle est partout,
00:46:23 dans le monde scolaire, dans le monde de l'éducation, dans le monde pédagogique,
00:46:26 il devrait être au contraire celui qui doit se dresser comme un rempart face à la haine.
00:46:30 Non, aujourd'hui, quand on regarde ce qui se passe aux États-Unis,
00:46:32 où les trois plus grandes présidentes des trois plus grandes universités américaines
00:46:37 disent que le génocide des juifs peut se discuter en fonction du contexte.
00:46:42 Donc à nous il faut prendre la réalité.
00:46:44 Il n'y a plus de fantasme. On est dans le dur.
00:46:46 Donc aujourd'hui il faut aider ces jeunes à avoir des armes.
00:46:49 Des armes bien entendu intellectuelles, des armes historiques,
00:46:52 des arguments historiques face à ce climat de mensonges incroyable.
00:46:55 Parce qu'il y a une guerre à gagner. C'est la guerre de la vérité.
00:46:58 - Est-ce que vous pouvez expliquer ce qu'est le badge que vous portez sur votre veste avec une étoile de David ?
00:47:03 - Alors justement c'est ce que nous avons créé au lendemain du 7 octobre.
00:47:06 C'est la première armée de défense citoyenne de la diaspora.
00:47:10 Ça s'appelle "Diaspora Defense Force", DDF.
00:47:12 Ça a été monté vraiment quelques jours après le 7 octobre
00:47:15 parce qu'on a vu qu'il y avait cette guerre de la vérité à mener et surtout à gagner.
00:47:19 On a vu ces horreurs proférer dans l'espace public, dans les médias et sur les réseaux sociaux.
00:47:23 Et donc le but DDF, donc on a regroupé maintenant, il y a plus de 3 ou 4 000 personnes en France,
00:47:27 mais on a ouvert en quelques jours à Genève, on a ouvert à Bruxelles, on a ouvert aux Etats-Unis,
00:47:32 même en Israël, nous avons une antenne, en Amérique du Sud.
00:47:34 Là en France, on a Lyon, Toulouse, Bordeaux qui ouvrent dans pas longtemps.
00:47:39 C'est quoi l'intérêt ? C'est de faire des grandes soirées de coaching avec des historiens
00:47:43 qui viennent donner du contenu sur justement des faits concrets, historiques et justement infalsifiables,
00:47:49 même si certaines personnes aiment faire ce qu'on appelle le révisionnisme
00:47:52 où bien entendu on essaye de raconter notre histoire du sionisme.
00:47:55 Nous, nous avons quitté le monde de l'opinion, on a quitté le monde de l'émotion parce que ça s'est perdu.
00:48:00 Il faut revenir au contraire sur la vérité historique.
00:48:02 Et je peux vous dire que l'histoire joue pour nous. Voilà pourquoi il faut jouer là-dessus.
00:48:06 J'aimerais vous faire écouter l'appel lancé par un étudiant en droit, il s'appelle Hichem Moutaki,
00:48:10 pour que le 7 octobre devienne la journée mondiale contre l'antisémitisme.
00:48:15 Il était l'invité sur notre antenne de l'Or des pros ce matin. Écoutez.
00:48:19 Le fait que certains ne qualifient pas le Hamas comme une organisation terroriste m'attriste personnellement.
00:48:26 Et ce qui m'attriste encore le plus, c'est que ça vise de plus en plus de jeunes,
00:48:30 de plus en plus de personnes, de plus en plus d'étudiants et même de collégiens, lycéens,
00:48:35 qui par manque d'information, par manque de communication, de dialogue,
00:48:39 refusent de voir le Hamas comme une organisation terroriste.
00:48:44 La gravité c'est qu'aujourd'hui, il y a une minorité de la population, de confession juive,
00:48:49 qui malheureusement subissent des massacres, qui ont subi des massacres tout au long de leur histoire,
00:48:55 et qui ont subi encore plus récemment, le 7 octobre dernier, une attaque terroriste d'une très grande ampleur.
00:49:04 Donc je pense que le plus important aujourd'hui, c'est de mettre le doigt sur les tragiques événements.
00:49:08 C'est une initiative qui est clairement source d'espoir.
00:49:12 D'abord parce qu'elle vient de la Genèse, que lorsque les jeunes portent des projets comme ça,
00:49:16 ça ne peut être que source d'espoir, et vous avez raison de le préciser Naïma,
00:49:20 parce que, disons-le, cet étudiant fait partie de la communauté musulmane,
00:49:23 et on sait que certains cherchent aujourd'hui à opposer communauté juive et communauté musulmane sur ces sujets.
00:49:30 Joseph Touvenel.
00:49:31 Oui, mais cette opposition, pas toute la communauté musulmane, mais une partie, prêche la ligne du juif.
00:49:36 Ça c'est une réalité, et si on n'accepte pas cette réalité, on ne pourra pas mener le bon combat.
00:49:41 Ça c'est une des premières réalités.
00:49:44 La deuxième, c'est que ça passe par l'éducation dans les familles, et ça c'est essentiel.
00:49:50 Ça rejoint aussi ce que je viens de dire, et la troisième, c'est qu'on a parlé à juste titre des actes antisémites,
00:49:55 des actes anti-juifs, de la haine anti-juive, mais il y a la pression permanente.
00:50:00 Quand on voit, parce que ce n'est pas nouveau, ça ne date pas du 7 octobre,
00:50:03 quand on voit dans des quartiers, dans des banlieues, comment les familles juives ont été obligées de quitter les écoles,
00:50:09 de déménager, parce que la pression était telle qu'ils ne pouvaient pas vivre,
00:50:13 c'est inacceptable depuis plusieurs années.
00:50:16 On le voit en Seine-Saint-Denis, on le voit dans Val-de-Marne, on le voit un peu partout maintenant,
00:50:19 où une partie de la communauté juive est obligée de quitter des écoles de la République,
00:50:24 parce que leurs enfants se font insulter et maltraiter.
00:50:27 C'est carrément inacceptable.
00:50:28 Franck ?
00:50:29 Il y a vraiment un signe là-dedans très important, c'est qu'on le voit,
00:50:33 d'ailleurs le premier objet de l'EDF c'est évidemment de donner du courage et rassembler les diasporas,
00:50:38 mais c'est de faire ce que ce jeune homme fait, ça c'est le deuxième point, c'est quoi ?
00:50:41 C'est l'Union Sacrée.
00:50:42 Nous on prône l'Union Sacrée depuis le démarrage de l'EDF, c'est de dire,
00:50:45 bien entendu on a rassemblé d'abord la communauté, mais pour aller vers celles et ceux qui partagent nos valeurs.
00:50:50 Ils sont les plus nombreux, c'est une majorité qui est certes encore un peu silencieuse,
00:50:54 mais qui ne demande qu'à s'exprimer.
00:50:56 Je peux vous dire qu'il y a plus de 70%, en suivant les derniers sondages,
00:50:59 plus de 70% des Français qui partagent complètement d'abord la même inquiétude et les mêmes valeurs.
00:51:04 Israël ne se bat pas pour juste sauver Israël et les Juifs,
00:51:06 mais se bat pour défendre nos valeurs.
00:51:08 Et c'est ce que prouve ce jeune homme courageux.
00:51:10 Mais je vais vous dire, j'attends de voir aussi le cyber harcèlement
00:51:13 qu'il va recevoir dans les secondes et les minutes qui suivent.
00:51:15 On va parler de la situation en Israël dans un instant.
00:51:17 L'armée israélienne qui poursuit son offensive pour éradiquer le Hamas et libérer les otages.
00:51:22 Et puis cette déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan
00:51:25 qui a comparé hier soir Benyamin Netanyahou à Adolf Hitler, on va en parler dans un instant.
00:51:30 Pour la suite de Punchline, nous serons en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:51:33 A tout de suite.
00:51:35 [Générique]
00:51:38 Bonsoir à tous, bienvenue dans Punchline en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:51:42 Les violences à leur encontre ne font qu'augmenter.
00:51:45 Et pourtant, certains ont tendance à l'oublier.
00:51:47 Nos policiers sont depuis toujours notre premier rempart contre la délinquance.
00:51:51 Ils sont en première ligne face aux violences en tout genre, à l'insécurité et même au terrorisme.
00:51:55 Car en France, l'État ne tient plus qu'à un fil et ce fil, c'est la police.
00:51:59 En août dernier, un sondage IFOP pour le JDD indiquait que seulement un Français sur deux
00:52:04 ressentait de la confiance à l'égard de la police.
00:52:06 Seulement un Français sur deux.
00:52:08 A ce manque de reconnaissance s'ajoute la réalité du terrain.
00:52:11 Avec des effectifs et des moyens en baisse,
00:52:13 hausse des violences à leur encontre, burn-out et démission des forces de l'ordre
00:52:17 qui au lendemain des émeutes avaient fait de par leur ras-le-bol
00:52:22 en assurant le service minimum dans de nombreux commissariats.
00:52:25 Qu'avons-nous fait pour notre police depuis cette fronde ?
00:52:28 Lorsqu'on appelle à l'aide, la police répond présent,
00:52:31 mais force est de constater qu'aujourd'hui, cela ne fonctionne plus que dans un sens.
00:52:35 Nos policiers sont-ils devenus les mal-aimés de la République ?
00:52:38 On en débat ce soir dans Punchline.
00:52:40 Il est 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:52:56 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité.
00:52:58 Le père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme et ses 4 enfants à mots
00:53:02 a reconnu les faits. Il a été mis en examen et écroué.
00:53:05 L'homme de 33 ans dit avoir entendu des voix qui lui demandaient de faire du mal.
00:53:09 D'après les résultats des autopsies, la mère et ses filles ont été victimes
00:53:14 d'une dizaine de coups de couteau. Les garçons sont morts après avoir été noyés.
00:53:18 Un adolescent de 16 ans est mort lors d'une rixe à Limoges.
00:53:21 Le drame s'est produit le soir de Noël.
00:53:23 Un jeune Turc a été tué par arme blanche.
00:53:26 Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre de 5 suspects.
00:53:29 Il s'agit de 5 mineurs pakistanais âgés de 15 à 17 ans.
00:53:34 Rouler lentement, boire de l'eau ou sucer un bonbon à la menthe.
00:53:37 Autant de mauvaises solutions envisagées encore cette année
00:53:40 par plus de 7 Français sur 10 pour rentrer chez eux en voiture
00:53:44 après avoir bu la nuit du Nouvel An.
00:53:46 La prévention routière met en garde.
00:53:48 Dormir sur place est de loin la meilleure solution.
00:53:51 Et puis, 83ème jour de détention pour les otages
00:53:54 détenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:53:58 3 de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:54:02 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:54:05 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:54:09 Bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews et sur Europe 1
00:54:13 avec Gilles Meyaeli qui est avec nous,
00:54:15 Franck Tapiro, Joseph Touvenel, Pascal Bitto, Panelli.
00:54:19 Bonsoir également à Naïma M. Fadel et puis Axel Ronde.
00:54:23 On va parler à présent de la situation en Israël.
00:54:27 L'armée israélienne poursuit son offensive pour éradiquer le Hamas
00:54:31 et libérer les otages.
00:54:33 Tandis qu'hier, lors d'un entretien téléphonique avec Benyamin Netanyahou,
00:54:36 Emmanuel Macron a réitéré sa demande d'un cessez-le-feu durable
00:54:40 dans l'enclave palestinienne.
00:54:42 L'ONU va même plus loin et demande à Israël, je cite,
00:54:44 "de mettre fin aux homicides illégaux".
00:54:47 Dans une autre déclaration, celle du président turc Recep Tayyip Erdogan,
00:54:50 hier soir, il a comparé Benyamin Netanyahou à Adolf Hitler.
00:54:54 On l'écoute.
00:54:56 Ils vont nous faire regretter Hitler.
00:55:00 Ce que fait Netanyahou est-il inférieur à ce qu'a fait Hitler ?
00:55:03 Non. Pour l'instant, Hitler n'était pas aussi riche que ce dernier.
00:55:07 Il est plus riche qu'Hitler.
00:55:09 Il reçoit le soutien de l'Occident.
00:55:11 Toutes sortes de soutiens viennent d'Amérique.
00:55:13 Et avec tout ce soutien, compte-il fait à plus de 20 000 Gazaouis ?
00:55:16 Ils les ont tués.
00:55:20 Écoutez, l'Allemagne paie encore aujourd'hui le prix d'Hitler.
00:55:23 C'est pourquoi l'Allemagne ne fait pas un bruit.
00:55:25 Sa tête est penchée en avant, mais nous ne devons rien à personne.
00:55:31 Je vais vous dire, c'est consternant.
00:55:33 Et ce qui l'est encore plus, c'est l'absence, ou très peu,
00:55:36 de réaction après cette déclaration.
00:55:38 Gilles Miaeli.
00:55:40 Oui, les bras m'en tombent.
00:55:43 Sans parler des Arméniens, on peut juste évoquer ce qui se passait
00:55:47 il y a cinq ou six ans à Diyarbakir.
00:55:50 Dans cinq ou six mois, l'armée turque, sous les ordres de M. Erdogan,
00:55:56 a détruit des villes, des villages.
00:55:59 Je pense que personne ne sait exactement combien de victimes.
00:56:02 On sait qu'il y avait presque 350 morts parmi les militaires turcs.
00:56:07 Il faut juste signaler qu'Israël a perdu 160 pendant l'offensive terrestre,
00:56:11 c'est-à-dire en cinq semaines, et qu'ils ont révindiqué
00:56:17 presque 6000 morts parmi le combattant de PKK.
00:56:21 Ce qui fait qu'Israël croit qu'il y avait 8 à 10 000 terroristes de Hamas tués.
00:56:28 Donc on est dans à peu près le même ordre de grandeur.
00:56:31 Lui, il ne peut même pas dire combien de victimes non impliquées
00:56:35 a fait son armement et il ose proférer ces gens d'absurdité.
00:56:42 Mais en fait, il y a quelque chose que ces gens-là ne vont jamais pardonner aux Juifs,
00:56:48 c'est d'être les victimes de probablement la plus grande monstruosité de l'histoire romaine.
00:56:54 C'est impardonnable.
00:56:55 – Alors d'abord Joseph Souvenel et après Franck Tapirot.
00:56:58 – Je ne vais même pas commenter ce que dit Erdogan qui n'a aucun sens.
00:57:01 La Shoah c'est la Shoah, ça n'a rien à voir, mais rien.
00:57:04 Ce qu'il fait par contre pour lui a un sens politique.
00:57:07 Rappelez-vous que la Turquie occupait une grande partie de l'Europe
00:57:10 jusqu'à il y a encore 150 ans.
00:57:12 Et son rêve c'est de reprendre la grande Turquie
00:57:15 et c'est celui qui pèse dans le monde musulman.
00:57:19 Et là il fait un appel dangereux, haineux, il fait un appel au monde musulman
00:57:24 en disant "je deviens le leader, regardez c'est moi face aux autres,
00:57:27 les autres c'est l'Occident et l'Occident représenté par Israël".
00:57:30 D'ailleurs il faut qu'on ait conscience que c'est comme un jeu de cartes,
00:57:33 si Israël tombe, nous on tombe.
00:57:35 Mais c'est ça qui joue et c'est très très dangereux
00:57:38 parce qu'il est prêt à faire sauter des gouvernements
00:57:41 comme le gouvernement jordanien, comme le gouvernement marocain
00:57:44 qui sont gouvernements censés.
00:57:46 Il est en train d'attisser l'extrémisme et ça c'est très très grave
00:57:49 parce que le monde musulman est déjà à cran
00:57:51 et il en rajoute une couche de façon honteuse et abominable.
00:57:55 Le Premier ministre israélien a réagi sur le réseau social X.
00:57:58 Erdogan qui commet un génocide contre les Kurdes
00:58:00 et qui détient le record mondial d'emprisonnement de journalistes
00:58:03 opposant à son régime est la dernière personne capable de nous prêcher la morale.
00:58:07 En gros, Franck Tapiro, Israël n'a pas de leçons à recevoir d'Erdogan.
00:58:11 On n'a pas de leçons à recevoir d'Erdogan qui est un grand historien d'Adolf Hitler.
00:58:16 Il connaît par cœur Adolf Hitler.
00:58:18 Vous savez que, regardez l'histoire de la Turquie,
00:58:21 je refais référence à la tuerie de 1915,
00:58:24 concernant le peuple arménien où, n'oublions jamais que
00:58:27 la choix par balle en 1941-1942 avant de passer à l'extermination finale
00:58:33 a été totalement inspirée sur le modèle turc.
00:58:36 Il faut quand même redonner les bases
00:58:39 puisque quand Hitler demande à ses généraux
00:58:42 "quand même cette choix par balle, ça va être long",
00:58:45 ils lui ont dit "vous savez, ça va savoir"
00:58:48 et que lui a dit Goebbels ?
00:58:49 Il lui a dit "qui se souvient encore du massacre des Arméniens ?"
00:58:53 et c'est ce qui avait poussé Hitler à dire "ok, nous allons sur cette voie"
00:58:57 de Tchourntov à 1941, ça s'est fini en 1942
00:58:59 à cause d'un problème de morale des troupes.
00:59:01 Donc il connaît par cœur Hitler.
00:59:02 Deuxièmement, sortons d'Erdogan, c'est pas le seul à le dire,
00:59:04 Mahmoud Abbas, le grand Mahmoud Abbas,
00:59:07 pratiquement tous les deux mois à sa sortie sur Hitler
00:59:10 avec Israël ou Benjamin Netanyahou
00:59:14 qui fait le même boulot qu'Hitler vis-à-vis du peuple palestinien.
00:59:17 Il faut écouter, il faut regarder, il faut enregistrer
00:59:20 ce que les grands leaders arabes sur la planète disent
00:59:24 tous les jours par rapport à Adolf Hitler.
00:59:26 On essaye encore une fois de faire l'inversion.
00:59:28 Donc on essaie de passer la victime en bourreau,
00:59:31 la bourreau en victime, ça on le connaît par cœur.
00:59:33 Au lendemain du 7 octobre, c'était Israël qui avait évidemment bombardé les kiboutz,
00:59:36 c'était Israël qui avait tué les gens de la Nova Partie.
00:59:39 On est habitué à cela, mais là c'est carrément le projet.
00:59:42 Et en fait là on se trompe.
00:59:43 C'est que l'ONU, bien entendu, totalement complice des terroristes depuis le démarrage,
00:59:47 je le redis, que ce soit Gutiérrez, c'est l'autre,
00:59:50 sont complices du terrorisme.
00:59:51 Parce qu'ils se gourrent sur quelque chose.
00:59:53 Qui, aujourd'hui, peut ne pas condamner une forme de génocide ?
00:59:57 Tout le monde condamne les génocides.
00:59:58 Mais ce qui se passe à Gaza, ce n'est pas un génocide.
01:00:01 Je vais vous lancer un nouveau mot que j'ai inventé,
01:00:03 parce que ça correspond à ce qui se passe.
01:00:05 C'est un terroricide.
01:00:07 Oui, Israël commet un terroricide.
01:00:10 C'est d'exterminer les terroristes.
01:00:12 Et cela, moi je l'assume, on aurait tous l'assumé ici.
01:00:15 Parce qu'admettre, aujourd'hui, que des malades mentaux,
01:00:18 comme les gens du Hamas, puissent être en vie,
01:00:20 ça veut dire qu'on condamne toute cette région.
01:00:22 Et en premier, le peuple palestinien,
01:00:24 qui est la première victime des terroristes du Hamas.
01:00:27 Nous ne l'oublions jamais.
01:00:29 Bien avant le 7 octobre.
01:00:30 Donc Tapiero, même si ces bombardements ne font pas que des terroristes,
01:00:34 mais c'est la guerre !
01:00:35 Mais la guerre, vous voulez que je vous rappelle ce qui s'est passé à Raqqa,
01:00:38 ou à Mossoul, ou à Dresd, ou à Berlin ?
01:00:41 Qui se souvient des milliers de familles,
01:00:43 de femmes, d'enfants tués à Berlin ?
01:00:45 Qui a pleuré une larme sur les Allemands nazis ?
01:00:48 Aujourd'hui, je suis désolé, on ne tire pas sur les populations,
01:00:52 on tire sur des lieux, et regardez,
01:00:54 vous savez, le problème juridique de la guerre, il est clair.
01:00:56 Il y a la loi de la guerre.
01:00:57 Quand on tire d'un hôpital, d'une mosquée, ou d'une école,
01:01:01 la mosquée, l'hôpital et l'école ne sont plus des mosquées,
01:01:04 des hôpitaux ou des écoles, ce sont des lieux de guerre.
01:01:06 C'est la loi qui veut cela.
01:01:08 Donc quand on tire, ou quand on cache des armes dans un hôpital,
01:01:11 ça devient un lieu de guerre.
01:01:12 Donc quand on bombarde cet hôpital, on bombarde un lieu de guerre.
01:01:15 C'est la loi.
01:01:16 Seulement, on a l'impression qu'elle ne s'applique pas,
01:01:17 quand Sahal, qui en plus prévient la population avant les bombardements, le fait.
01:01:21 Pourquoi est-ce que ça s'appliquerait contre Israël,
01:01:23 et ça ne s'applique pas contre la France,
01:01:25 par exemple pour tout ce qu'on a fait à Mossoul et al-Raqqa ?
01:01:27 C'est quand même quelque chose d'étrange.
01:01:28 Naïma, pourquoi est-ce que personne ne condamne les propos du président Ture,
01:01:31 ou très peu ?
01:01:32 Écoutez, qui en fait ?
01:01:36 Je suis étonnée qu'on ne puisse pas condamner ses propos,
01:01:39 parce qu'ils sont effectivement condamnables.
01:01:41 Je pense que de toute façon, Erdogan est égal à lui-même,
01:01:44 parce que depuis qu'il est arrivé au pouvoir,
01:01:46 il n'a de cesse de vouloir rétablir l'Empire ottoman.
01:01:52 Tout simplement ça.
01:01:53 Et effectivement, il s'adresse au peuple arabe,
01:01:55 mais les peuples arabes, je pense que jusqu'en Algérie, l'Empire ottoman.
01:01:58 Parce que je précise que le Maroc ne faisait pas partie de l'Empire ottoman.
01:02:02 Comme je suis d'origine marocaine, j'en suis assez fière.
01:02:07 Mais justement, c'est ça qui est intéressant.
01:02:09 Parce qu'aujourd'hui, je vais vous dire,
01:02:11 les présidents des pays arabes, les rois, etc.,
01:02:16 ne sont pas contents de sa manière à lui de s'adresser comme ça,
01:02:19 pour rétablir cet Empire ottoman,
01:02:22 qui était loin d'être un bon souvenir pour les pays arabes.
01:02:25 Mais je vous pose cette question, parce qu'il y a eu le 7 octobre,
01:02:27 ou plutôt le 8, où le monde entier était du côté d'Israël,
01:02:30 et disait haut et fort qu'Israël avait le devoir de se défendre.
01:02:33 On dirait que près de trois mois après, l'opinion s'est totalement inversée,
01:02:36 que l'agressé est devenu l'agresseur.
01:02:38 C'est pour ça aussi que je vous pose cette question.
01:02:40 Oui, mais c'est vrai qu'il faut parler de cette tragédie humaine.
01:02:44 Sincèrement, il faut en parler, parce que ça nous fend le cœur
01:02:47 de voir aussi ce qui se passe aujourd'hui.
01:02:49 Moi-même, j'ai condamné à plusieurs reprises, bien sûr,
01:02:51 le pogrom, le massacre de ces enfants, de ces femmes,
01:02:54 et de ces personnes âgées, qui a été vraiment quelque chose d'absolument ignoble.
01:03:00 Et je le redis encore, c'est un vrai génocide qui a été commis le 7 octobre
01:03:04 par un groupe terroriste, il faut le redire.
01:03:07 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, malheureusement,
01:03:09 on ne peut pas être insensible à ce qui se passe à Gaza.
01:03:11 Et que ces Gazaouis sont pris en otage aussi par les terroristes du Hamas.
01:03:17 La pause, on revient dans un instant, on va parler des villes moyennes
01:03:19 désormais touchées par l'ultra-violence.
01:03:21 Restez avec nous pour la suite de Punchline en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:03:24 La suite de Punchline en direct sur CNews et sur Europe 1
01:03:30 avec toujours Pascal Bittopanelli, Gilles Miaeli, Joseph Touvenel,
01:03:33 Naïma M. Fadel, Axel Ronde et Franck Tapirot.
01:03:36 Les villes moyennes désormais touchées par l'ultra-violence.
01:03:39 Un jeune homme de 16 ans de nationalité turque a été tué à l'arme blanche lundi dernier,
01:03:44 hébergé dans un foyer du département.
01:03:46 La victime s'est effondrée après avoir reçu deux coups de couteau dans le dos.
01:03:49 Plusieurs suspects, tous des mineurs isolés pakistanais, ont été placés en garde à vue.
01:03:53 Écoutez ce sujet de Jules Bedot, Justine Serpera et Célia Gruyère.
01:03:57 Je vous donne la parole juste après.
01:04:00 C'est sur la place Winston Churchill à Limoges qu'une rixe entrebande a éclaté ce lundi.
01:04:05 Un mineur isolé turc, âgé de 16 ans, est décédé après avoir été blessé à l'arme blanche.
01:04:11 Il était accompagné de trois autres mineurs turcs quand ils se sont fait prendre à partie par un autre groupe.
01:04:17 Vers 17h30, en travaillant au bureau, j'ai entendu des bruits, des exclamations.
01:04:23 Donc je suis venu voir à la fenêtre et là j'ai vu un groupe de 5-7 personnes
01:04:27 contre un groupe de 3 personnes qui avaient tous enlevé leur ceinture en cuir
01:04:32 et qui se donnaient des coups de ceinture en cuir violemment.
01:04:36 Il y en a même un du groupe des 3 qui est tombé par terre et qui a été lapidé au sol,
01:04:42 enfin par un coup de ceinture et tout ça.
01:04:45 Et les deux groupes, ce que j'ai vu après, les deux groupes se sont séparés.
01:04:49 Le groupe de 3 est parti dans la rue en face et le groupe de 7 est parti direction Place Denne.
01:04:55 Cinq suspects, des mineurs pakistanais SDF AG de 15 à 17 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue.
01:05:02 Tous nient leur implication quant aux coups mortels portés à la victime,
01:05:06 mais reconnaissent leur présence sur le lieu des faits.
01:05:09 Pour ce témoin, ce genre de scène est habituel sur la place.
01:05:12 Trois, quatre fois par semaine, il y a des altercations violentes sur cette place, à divers niveaux.
01:05:20 Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Limoges.
01:05:25 Des personnes impliquées dans la rue se sont toujours activement recherchées.
01:05:29 Axel Ronde, on nous dit que ce type de violence est habituel dans ce quartier de Limoges
01:05:37 et c'est encore plus terrifiant. Comment la police intervient dans ce type d'événement ?
01:05:42 Elle intervient quand on nous appelle, le plus rapidement possible.
01:05:46 Mais on le voit bien, actuellement, dans la société française, il y a beaucoup plus de violence.
01:05:50 Violence qui est due aussi à la drogue, parce qu'on n'en parle pas assez.
01:05:54 Mais c'est vrai que ce sont des comportements, ces individus, quand ils basculent dans la drogue,
01:05:59 sous des ballons, le protoxyde d'azote pose problème à ce gaz, qui est hilarant à la base.
01:06:08 Mais quand ils en utilisent énormément, quand ils en inhalent énormément,
01:06:12 ça les rend un peu invulnérables, ils se sentent un peu tout puissants.
01:06:17 Avec un mélange d'alcool, on se retrouve avec des individus qui sont porteurs de couteaux
01:06:23 et vont commettre soit des exactions parce que soit ils veulent voler, soit c'est des règlements de comptes.
01:06:31 On le voit aussi, beaucoup de règlements de comptes entre bandes rivales.
01:06:35 Et ça crée des drames et c'est des jeunes de plus en plus, finalement, qui n'ont pas peur d'utiliser les couteaux.
01:06:41 Nous on a des difficultés parce qu'on demande aux policiers d'arrêter les contrôles d'identité.
01:06:48 Dans notre pays, de plus en plus, on nous dit que ça pose problème, ces contrôles de police.
01:06:53 Pour quelle raison ?
01:06:54 Ça, soi-disant, ça discrimine certains jeunes parce qu'ils se sentent tout le temps stigmatisés
01:07:01 parce qu'on va contrôler dans certaines zones des personnes qu'on connaît, qu'on sait,
01:07:06 qu'on sait qu'ils risquent de basculer dans la délinquance parce que les policiers savent très bien,
01:07:10 un petit peu dans leur zone où ils travaillent, qui sont les récurrents.
01:07:13 Parce que malheureusement, on voit bien qu'on interpelle une personne,
01:07:16 on l'interpelle 5, 6, 7, 10 fois, ils sont connus des services de police.
01:07:21 Et nous, préemptivement, on va les contrôler parce que quand on fait un contrôle d'identité,
01:07:25 on fait une palpation de sécurité.
01:07:26 Quand il fait une palpation de sécurité, on va sentir si oui ou non il a une arme sur lui.
01:07:31 Le but, c'est de retirer cette arme, de l'interpeller et éviter qu'il y ait des exactions et des crimes, comme on peut voir.
01:07:37 Il y a certains partis politiques ou certaines associations qui critiquent l'action de la police nationale
01:07:42 alors que nous connaissons, nous, nos territoires.
01:07:44 Nous savons comment on doit se faire.
01:07:47 Il faut arrêter de penser que les policiers font ça par hasard.
01:07:50 Nous, on connaît très bien nos individus, on sait très bien qui ils sont.
01:07:54 Et quand on va contrôler, c'est pour leur dire qu'on est présent.
01:07:57 Faites attention, on sait, parce qu'on a aussi de l'information,
01:08:01 qu'il va y avoir une bande qui va s'affronter entre, on le sait très bien, entre quartiers.
01:08:07 On le sait ça, on nous communique.
01:08:09 Donc, on va accentuer des patouilles sur ces endroits
01:08:12 et dès qu'on va repérer les personnes qu'on connaît, on va les contrôler.
01:08:16 Mais, je vous dis, nous, on nous accuse toujours, à chaque fois qu'il y a un problème,
01:08:21 que c'est les policiers qui s'éteignent.
01:08:23 Parce qu'on va faire des contrôles sur les personnes, parce que c'est toujours les mêmes.
01:08:27 Et qu'on va nous accuser de tout.
01:08:29 Et ces jeunes vont aussi se plaindre.
01:08:31 Ils vont se plaindre à la justice, à l'IGPN.
01:08:33 Et ça va faire des enquêtes.
01:08:35 Et ça va encore nous mettre des bâtons dans les roues
01:08:37 quand on veut finalement faire notre métier à bien dans certaines zones, bien évidemment.
01:08:41 - Joseph Souvenel, on imagine aussi la détresse des habitants de ces quartiers,
01:08:45 qui du jour au lendemain se retrouvent au milieu de, Axel Ronde nous le disait,
01:08:50 de bandes qui s'affrontent.
01:08:53 Ça doit être terrible d'habiter au milieu de ça.
01:08:55 - Pour ces habitants, c'est le quotidien.
01:08:57 - C'est le quotidien, mais depuis pas longtemps.
01:08:59 Parce que jusque-là, c'était des villes qui avaient quand même plutôt une bonne presse.
01:09:02 - On a le drame d'un jeune de 16 ans qui est mort, poignardé.
01:09:06 Mais les 5, ils ont été repérés par les caméras.
01:09:09 Donc, on sait qu'ils étaient sur le lieu.
01:09:12 C'est pour ça qu'ils ont été arrêtés.
01:09:14 5 SDF.
01:09:17 C'est-à-dire, comment vivent-ils ?
01:09:20 - Normalement, s'ils sont mineurs, considérés comme mineurs, ils ne sont pas SDF.
01:09:24 - Mais là, on nous dit...
01:09:26 - Oui, mais c'est ça qui est étonnant.
01:09:28 - Ça veut dire qu'ils refusent d'être dans tout centre, dans tout accueil, etc.
01:09:32 - Ça veut dire qu'ils sont partis, oui, effectivement.
01:09:34 - Mais ils ne peuvent vivre de ravines, que de vols, que de délinquances.
01:09:38 Et on voit la gravité du problème.
01:09:41 Alors, c'est l'enfer pour les habitants, qui n'osent plus sortir.
01:09:44 Qui, évidemment, il y a la délinquance parce qu'ils veulent vivre.
01:09:48 Donc, ils vont voler pour vivre.
01:09:50 Et si je multiplie cet exemple sur l'ensemble du territoire,
01:09:54 il n'y a pas de solution toute faite.
01:09:57 Mais on voit vraiment la difficulté du problème.
01:09:59 Et qui n'est pas qu'une affaire de police, ni même une affaire de justice.
01:10:03 C'est une affaire qui doit être prise globalement.
01:10:05 Et il faut avoir conscience que ce sera très, très difficile à régler.
01:10:09 Là, une des solutions, déjà, c'est d'arrêter d'en faire rentrer.
01:10:13 Qu'on règle déjà les problèmes avec ceux qui sont là,
01:10:16 plutôt que de continuer à ouvrir les portes.
01:10:17 - Naïma, un dernier mot sur ce sujet que vous connaissez très bien,
01:10:20 puisqu'il concerne les mineurs.
01:10:22 On parle de mineurs étrangers non accompagnés.
01:10:24 Faut-il que ce soit réellement des mineurs aussi ?
01:10:26 - Oui, et qu'on ait le droit de vérifier, sauf qu'on n'a pas le droit.
01:10:30 - Sauf qu'on ne le fait pas.
01:10:31 - Oui, parce qu'il faut demander une autorisation au juge,
01:10:33 et que les juges, de toute façon, le refusent.
01:10:35 Et attendez, autre chose, c'est qu'on demande à l'individu
01:10:39 s'il est d'accord pour qu'on puisse vérifier s'il est mineur.
01:10:42 - Alors qu'on sait qu'il y a évidemment un intérêt pour eux
01:10:44 de se faire passer pour mineur.
01:10:45 - Ils le refusent et on ne peut rien faire.
01:10:47 C'est pour ça que je vous dis que c'est kafkaïen cette histoire.
01:10:49 Parce qu'aujourd'hui, on accueille des jeunes dits mineurs non isolés,
01:10:54 qui en réalité, on ne sait pas s'ils sont mineurs,
01:10:56 et qu'en plus, on n'est pas en capacité de les accompagner,
01:11:00 de les insérer, etc.
01:11:02 Et qu'en plus, on les répartit dans des zones
01:11:05 où ils ne sont pas en capacité, encore une fois,
01:11:08 de pouvoir gérer ces jeunes-là.
01:11:11 - C'est une charge sur la tête et effectivement,
01:11:13 aujourd'hui, les départements ne peuvent plus péquinièrement
01:11:15 parce qu'un jeune mineur non isolé, c'est 50 000 euros quand même.
01:11:19 En 2020, je vais vous donner juste ce chiffre,
01:11:22 en 2020, c'était l'Institut Montaigne qui avait fait un rapport,
01:11:25 il y avait environ 40 000 jeunes.
01:11:27 Aujourd'hui, c'est plus de 70 000.
01:11:29 - Les Jeux Olympiques de Paris approchent avec une inquiétude particulière,
01:11:32 celle de la sécurité.
01:11:34 Sauf que les forces de l'ordre sont épuisées après une année éprouvante,
01:11:37 sans parler de leurs conditions de travail qui continuent de se dégrader.
01:11:40 Certains sont victimes de burn-out, d'autres démissionnent.
01:11:43 Alors, risquons-nous de revivre une fronde des policiers ?
01:11:46 C'est la question que s'est posée Tony Pitaro.
01:11:49 - Sursollicité en 2023, les forces de l'ordre craignent
01:11:53 que la même chose ne se produise en 2024,
01:11:56 avec une multitude d'événements à sécuriser.
01:11:59 - Nous avons passé une année assez compliquée, assez chargée,
01:12:02 assez chargée par des situations lourdes à gérer,
01:12:06 par rapport à nos collègues qui ont été, comme on le sait,
01:12:11 mis en détention provisoire.
01:12:13 Nous avons aussi dû servir la Coupe du Monde, la venue du Pape.
01:12:18 Et c'est vrai que ça demande beaucoup, beaucoup d'énergie,
01:12:21 beaucoup d'effectifs.
01:12:23 Et on va devoir aussi servir, en 2024, notamment, les Jeux Olympiques.
01:12:27 Et là aussi, ça va demander beaucoup de concentration,
01:12:30 d'énergie et d'effectifs.
01:12:32 Ça va être compliqué de travailler avec très, très peu de congés.
01:12:36 - Le syndicat de Police Allianz s'alarme sur les conditions
01:12:38 de travail des policiers, avec notamment l'empilement des missions,
01:12:41 et demande une reconnaissance exceptionnelle
01:12:43 pour l'engagement des policiers.
01:12:45 - Nous avons appelé clairement à une journée noire,
01:12:49 le 18 janvier 2024, si le nombre de nos rendications
01:12:53 ne sont pas prises en compte par le ministère de l'Intérieur.
01:12:56 Ça peut être différentes choses, des blocus d'aéroports,
01:13:00 ça peut être une activité moindre, un appel à un rassemblement
01:13:05 devant le commissariat, des sorties uniquement sur AP17
01:13:10 en cas d'urgence absolue.
01:13:12 Enfin, rien n'est arrêté.
01:13:14 Toutes ces pistes sont à explorer.
01:13:17 - Dans un communiqué, Alliance Police Nationale exige,
01:13:20 entre autres, des mesures de reconnaissance pérenne.
01:13:22 A défaut de réponse claire, le syndicat précise
01:13:25 qu'un risque de fronte des policiers n'est pas à exclure.
01:13:28 Axel Ronde, les policiers ont une première fois tiré
01:13:32 la fenêtre d'alarme au lendemain des émeutes,
01:13:35 mais rien n'a vraiment changé finalement.
01:13:38 - Au niveau juridique, parce que c'était ça qu'on demandait
01:13:41 quand on intervient, qu'on ait un statut particulier.
01:13:44 C'est vrai qu'actuellement, nous ne l'avons toujours pas.
01:13:47 C'est ce qu'on voulait.
01:13:49 - Souvenez-vous, à travers cette fronde,
01:13:52 c'était aussi toute une situation de la police
01:13:55 qui était mise en avant, mise en lumière.
01:13:58 - Oui, bien sûr. C'était les difficultés opérationnelles
01:14:01 et le manque de soutien de la justice.
01:14:04 Nous avons ramené l'ordre, mais à quel prix ?
01:14:07 On a beaucoup de sacrifices.
01:14:10 Des fonctionnaires de police qui ont travaillé
01:14:13 18 heures d'affilée sur cette semaine,
01:14:16 beaucoup ont été blessés.
01:14:19 On a appris que certains policiers ont eu des problèmes
01:14:22 avec des gens qui n'étaient pas au courant.
01:14:25 On a fait que notre travail dans des conditions
01:14:28 extrêmement dégradées qu'on n'avait pas connues
01:14:31 depuis des dizaines et des dizaines d'années.
01:14:34 Je ne l'ai jamais connue en 25 ans de police.
01:14:37 On était dans une situation particulière.
01:14:40 Nous avons une nouvelle situation avec les Jeux olympiques.
01:14:43 Ils vont nous générer beaucoup de travail
01:14:46 puisqu'on va être bloqué du 24 juillet au 11 août.
01:14:49 On va avoir 60 % des effectifs sur la voie publique.
01:14:52 Après, on va pouvoir prendre 15 jours de vacances
01:14:55 après cette période où il n'y aura que 60 % des effectifs présents.
01:14:58 60, 60 et 70 % des effectifs présents.
01:15:01 On attend des réponses concrètes
01:15:04 auprès du ministre de l'Intérieur.
01:15:07 Il faut savoir s'il va y avoir réellement une prime.
01:15:10 Normalement, on parle entre 1000 et 1500 euros de prime
01:15:13 sur l'engagement des fonctionnaires de police.
01:15:16 Mais certains policiers et personnels administratifs
01:15:19 veulent savoir comment ils vont faire avec leurs enfants.
01:15:22 On demande aux Français de quitter Paris
01:15:25 pour laisser la place aux spectateurs des JO.
01:15:28 Et nous, policiers, comment on va faire
01:15:31 pour faire garder nos enfants
01:15:34 s'il n'y a plus personne sur Paris ?
01:15:37 C'est ça le point noir actuellement.
01:15:40 - La prime pour payer où ?
01:15:43 - La prime pour payer une nuit d'hôtel.
01:15:46 - Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale,
01:15:49 a évoqué le risque lié à l'organisation des JO
01:15:52 et notamment la cérémonie d'ouverture.
01:15:55 - Cette cérémonie d'ouverture est à risque.
01:15:58 Mais le risque va durer pendant les 15 jours des JO.
01:16:01 On ne sait pas ce qui peut se passer.
01:16:04 Quand j'entendais dire qu'il n'y a pas de plan B,
01:16:07 il n'y a pas de plan C, il n'y a pas de plan D,
01:16:10 je ne sais pas ce qui peut se passer.
01:16:13 Quand j'entendais dire qu'il n'y a pas de plan B,
01:16:16 je me disais que ce n'est pas raisonnable.
01:16:19 Il faut toujours envisager un plan B.
01:16:22 Le plan A est clair, on veut avoir quelque chose de magnifique
01:16:25 sur la scène, normalement ça devrait se passer.
01:16:28 Mais si les choses devaient dégénérer,
01:16:31 il faudra évidemment penser à autre chose.
01:16:34 J'imagine que la communauté d'organisation des JO
01:16:37 pourra prendre un certain nombre de risques,
01:16:40 notamment pendant la cérémonie d'ouverture.
01:16:43 - Il y a un vrai sujet qui vient d'être évoqué par Frédéric Péchenard,
01:16:46 l'inquiétude autour des athlètes israéliens.
01:16:49 Est-ce que vous partagez cette inquiétude ?
01:16:52 - On va mettre tout en place pour la sécurisation.
01:16:55 On a l'habitude de gérer des délégations sensibles.
01:16:58 On est en pointe là-dessus.
01:17:01 Les fonctionnaires de police ont les moyens
01:17:04 de sécuriser certaines délégations
01:17:07 qui pourraient se sentir menacées.
01:17:10 - Pascal Bittopanelli, je voudrais vous entendre
01:17:13 sur ce sujet, notamment en ce qui concerne la cérémonie d'ouverture
01:17:16 et toutes les craintes qu'il y a autour de ça.
01:17:19 - Bien sûr, pour avoir dans ma carrière au SDLP
01:17:22 organisé de gros événements.
01:17:25 On a le niveau technique pour assurer la sécurité
01:17:28 des JO, heureusement en France.
01:17:31 On a des points de ciblage très particuliers
01:17:34 avec ce qui se passe dans le monde.
01:17:37 Des effectifs spécifiques de force spécialisée pour la protection
01:17:40 qui vont être affectés sur certaines zones
01:17:43 et autour de certaines personnes.
01:17:46 Il y a des plans B sur tout événement,
01:17:49 sur les configurations et sur le phasage de l'événement.
01:17:52 Si on constate qu'il y a de trop grosses menaces,
01:17:55 d'autres solutions seront adoptées.
01:17:58 - Il y a d'autres solutions à part les solutions humaines
01:18:01 qui sont évidemment très coûteuses à tous les niveaux.
01:18:04 La pression, le coût.
01:18:07 C'est la technologie.
01:18:10 On oublie de parler de la technologie parce qu'en France
01:18:13 on a malheureusement certaines pudeurs par rapport au RGPD
01:18:16 alors qu'il y a des solutions aujourd'hui de computer vigènes.
01:18:19 C'est l'analyse d'images par ordinateur
01:18:22 qui permet à un système de sécurité d'analyser tout ce qui se passe
01:18:25 dans l'espace public.
01:18:28 Exactement comme vous avez les statistiques Google sur les sites internet.
01:18:31 Moi je peux vous faire une statistique Google sur une place
01:18:34 avec le nombre de personnes qui passent, le nombre d'hommes, de femmes, etc.
01:18:37 Les niveaux d'âge. Mais il n'y a pas d'informations personnelles.
01:18:40 On ne sait pas qui est la personne, quel est son numéro de téléphone et son mail.
01:18:43 Ça permet quoi ? De pouvoir contrôler grâce à l'ordinateur
01:18:46 en un millième de seconde un espace très large
01:18:49 où il y a des centaines, des milliers de gens
01:18:52 pour essayer de calculer leurs mouvements.
01:18:55 On le sait très bien. On sait qu'une foule qui se déplace normalement
01:18:58 connaît sa vitesse. Une foule qui se déplace au loin de danger, on le connaît aussi.
01:19:01 Quand il y a une grosse problématique et que les gens partent dans tous les sens
01:19:04 on peut l'analyser. Ce qui permet aux policiers
01:19:07 qui sont derrière ces écrans d'avoir des informations en direct
01:19:10 pour déclencher d'abord une intervention plus pratique,
01:19:13 plus efficace, plus pointue et surtout pour partir dans tous les sens.
01:19:16 Maintenant évidemment comme on est en France,
01:19:19 comme on a le RGPD, comme on est en Europe,
01:19:22 on se cache toujours derrière notre petit doigt en disant "oh là là,
01:19:25 il y a un danger avec l'acnyl de faire des données personnelles".
01:19:28 Ben non ! Aujourd'hui on peut arriver à vous donner des données
01:19:31 "anonymisées" comme on le dit, qui aideront les forces de l'ordre
01:19:34 et surtout à avoir un espace plus sécure.
01:19:37 La France est-elle plus laxiste que les autres pays d'Europe en matière d'immigration ?
01:19:40 C'est la question que s'est posée Didier Leschi
01:19:43 qui est directeur de l'Office français de l'immigration
01:19:46 et qui a tenté d'y répondre dans une tribune du Monde.
01:19:49 On va en parler dans un instant mais d'abord il est 18h30.
01:19:52 Passé de une minute le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
01:19:55 C'est avec Mathieu Deveze.
01:19:58 Le père de famille soupçonné d'avoir tué sa femme
01:20:02 et ses quatre enfants à Moe a été mis en examen et écroué.
01:20:05 L'homme de 33 ans dit avoir entendu des voix
01:20:08 qui lui demandaient de faire du mal.
01:20:11 D'après les résultats des autopsies, la mère et ses filles ont été victimes
01:20:14 d'une dizaine de coups de couteau chacune.
01:20:17 Les garçons sont morts après avoir été noyés.
01:20:20 Il n'y aura pas d'huître issu du bassin d'Arcachon lors de vos repas du Nouvel An.
01:20:23 La préfecture de Géronde a interdit jusqu'à le Nouvel Ordre
01:20:26 la pêche, la récolte et la vente en vue de la consommation
01:20:29 de l'ensemble des coquillages du bassin d'Arcachon
01:20:32 après des cas d'intoxications alimentaires.
01:20:35 Enfin, Sophie Marceau dénonce la vulgarité
01:20:38 et la provocation de Gérard Depardieu.
01:20:41 Lors d'un entretien à Paris Match, elle est revenue sur le comportement
01:20:44 selon elle déplacé de l'acteur.
01:20:47 Selon Sophie Marceau, il ne s'en prenait pas aux grandes comédiennes
01:20:50 mais plutôt aux petites assistantes.
01:20:53 - Sophie Marceau qui sort du silence sur Gérard Depardieu.
01:20:56 Est-ce que ça vous fait réagir ?
01:20:59 - Oui, moi ça me fait réagir parce qu'on parle de l'État de droit tout à l'heure.
01:21:02 Malgré tout ce qui s'est dit, tout ce qui s'est vu.
01:21:05 Moi j'ai vu ce reportage incroyable, complément de requête.
01:21:08 C'est choquant, c'est sidérant, absolument sidérant.
01:21:11 Mais nous sommes quand même dans une présomption d'innocence.
01:21:14 Alors qu'aujourd'hui on est dans une présomption de culpabilité
01:21:17 parce que le tribunal médiatique va plus vite que le tribunal juridique.
01:21:20 Et l'injustice aujourd'hui, on parle de Coé,
01:21:23 on voulait qu'on reparle encore de Neymar, qu'on reparle de Mendy
01:21:26 qui a eu 10 accusations de viol et qui a été complètement innocenté.
01:21:29 C'est très compliqué quand on est une star aujourd'hui
01:21:32 parce qu'on le sait très bien, il y a des stars qui se cachent ailleurs
01:21:35 pour commettre des accusations épouvantables vis-à-vis des femmes.
01:21:38 Ils ont une forme de protection.
01:21:40 Et il y en a d'autres qui malheureusement sont victimes d'accusations mensongères.
01:21:43 C'est très compliqué de faire le lien entre les deux.
01:21:46 Là, et on le sait, il y a énormément de gens qui se lâchent en disant
01:21:49 qu'aujourd'hui, Charles Depardieu, tout le monde le savait,
01:21:52 vous savez c'est toujours ces choses-là, tout le monde le savait, mais elles aussi.
01:21:55 Donc pourquoi c'est facile de se lâcher aujourd'hui ?
01:21:57 Mais que faisait Sophie Marceau il y a 10 ans ?
01:21:59 Que faisaient tous ceux qui l'ont accusée il y a quelques années ?
01:22:02 Il a fait un coup de main dans la quête pour avoir quoi ? Un sursaut de mémoire ?
01:22:05 Donc cette lâcheté et cette agressivité vis-à-vis de Charles Depardieu
01:22:08 qui n'est pas encore condamnée, qui n'est pas encore jugée.
01:22:11 - Il y a eu des propos très douteux qui ont été venus.
01:22:14 - Les propos, on les condamne tous.
01:22:16 Est-ce qu'il y a une personne en France qui a vu ce sujet,
01:22:18 qui ne peut pas condamner les propos ?
01:22:20 Mais est-ce que condamner les propos implique la condamnation d'une personne ?
01:22:24 Non. Et ça c'est dans le droit.
01:22:26 C'est-à-dire que même quelqu'un qui vous dit dans la rue
01:22:28 "Je vais te tuer", vous ne pouvez pas l'attaquer en justice.
01:22:30 - Celui qui a raison c'est Gilles-Williams Goldenel quand il dit
01:22:33 "Ne parlons pas de ces affaires, attention aux médias,
01:22:36 tant que la personne n'est pas mise en examen."
01:22:38 - Bien sûr. - C'est ce qu'on demande pour les policiers.
01:22:40 - Et on parle de la même chose. - La même chose.
01:22:42 - La présomption d'innocence. - On nous accuse tout de suite
01:22:44 alors même que les enquêtes ne sont même pas bouclées.
01:22:46 Donc nous demandons exactement la présomption d'innocence.
01:22:48 - Cela dit, je ne suis pas sûr que Gérard Depardieu soit un problème.
01:22:50 - Et ça fait du bien parce qu'on va parler d'autre chose justement.
01:22:52 La France est-elle plus laxiste que les autres pays d'Europe
01:22:55 en matière d'immigration ?
01:22:57 Didier Leschi, qui est directeur de l'Office français de l'immigration,
01:23:00 même si le Conseil constitutionnel validait toute la loi immigration du gouvernement,
01:23:04 le pays resterait bien plus ouvert que les autres.
01:23:06 Alors j'aimerais bien sûr vous entendre sur ce sujet,
01:23:09 mais d'abord les explications de Célia Gruyère.
01:23:12 - Si pour une partie de la classe politique la loi immigration est trop dure,
01:23:16 la France resterait pourtant l'un des pays européens les plus ouverts en la matière.
01:23:21 Par exemple, le niveau de langue requis pour obtenir un titre de séjour
01:23:25 reste plus bas qu'un bon nombre de pays de l'Union européenne.
01:23:28 Il faut acquérir le niveau A2 en France contrairement à l'Allemagne,
01:23:32 la Finlande ou encore les Pays-Bas qui exigent le niveau B1.
01:23:36 Une des mesures phares, comme la régularisation des travailleurs étrangers
01:23:39 dans les métiers en tension, permettent également à la France
01:23:42 de garder une politique d'immigration ouverte.
01:23:45 Autre exemple, la prise en charge de la santé des sans-papiers.
01:23:48 Comparé à l'Allemagne, l'Autriche, la Suède, le Danemark ou encore les Pays-Bas,
01:23:53 la France propose un système quasiment unique au monde
01:23:56 permettant un accès aux soins beaucoup plus large.
01:23:58 Selon Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration
01:24:02 qui publie une tribune dans Le Monde, même si le Conseil constitutionnel
01:24:05 valide la loi immigration, la France restera l'un des pays
01:24:09 les plus ouverts de l'Union européenne.
01:24:11 En témoigne notamment le domaine de l'hébergement d'urgence inconditionnel,
01:24:15 un hébergement même pour ceux qui font l'objet d'une obligation
01:24:18 de quitter le territoire.
01:24:20 La France se rapproche tout de même de certains pays,
01:24:23 en durcissant notamment l'accès aux allocations familiales
01:24:26 et le regroupement familial.
01:24:28 La France est-elle plus laxiste que les autres pays d'Europe
01:24:32 en matière d'immigration ?
01:24:35 C'est la question que je vous pose Naïma M. Fadel.
01:24:38 Et si oui, pourquoi ?
01:24:39 Oui, effectivement.
01:24:40 D'ailleurs, c'est important de savoir d'où Didier Leschi parle.
01:24:45 Il est directeur quand même de l'Office français de l'immigration
01:24:48 et de l'intégration.
01:24:50 Donc il est au fait de ces questions-là.
01:24:52 Il avait fait un comparatif entre les différents pays européens
01:24:55 et il montrait combien la France était généreuse.
01:24:58 Je vous donne juste un exemple.
01:24:59 Par exemple, le Danemark, quand les personnes venaient au Danemark,
01:25:02 avant la loi qui a durci l'accueil des migrants,
01:25:06 vous devez donner tout votre argent.
01:25:08 Et si vous avez de l'or, vous donnez aussi de l'or
01:25:10 pour pouvoir être hébergé, le temps de trouver un emploi, etc.
01:25:15 Vous avez aussi, par exemple, les allocations qui sont données nous en France.
01:25:18 Vous êtes hébergé, vous avez environ 300 euros d'argent, entre guillemets, de poche.
01:25:24 À côté de ça, en Espagne, c'est 50 euros.
01:25:28 Je crois qu'en Allemagne, c'est 137 euros.
01:25:30 Les chiffres ne sont pas actualisés.
01:25:32 Mais disons, en gros, effectivement, la France est très généreuse
01:25:35 et elle l'a déjà prouvé.
01:25:37 Aujourd'hui, même dans le cadre de cette loi immigration
01:25:41 qui durcit un peu les choses,
01:25:43 vous pouvez être hébergé même si vous êtes sous EQTF.
01:25:47 C'est quand même incroyable.
01:25:49 Alors qu'on héberge des gens qui sont sous EQTF.
01:25:51 Ensuite, si on revient sur cette loi immigration,
01:25:53 je voudrais juste rappeler des choses,
01:25:55 parce qu'on a complètement hystérisé le débat en France.
01:25:58 Trois choses.
01:26:00 D'abord, concernant le droit du sol pour les jeunes de 16 à 18 ans.
01:26:04 C'est tout simplement qu'ils manifestent leur envie de rentrer, de faire peuple.
01:26:08 Voilà, tout simplement qu'ils manifestent.
01:26:10 Moi, je trouve que dans la symbolique, c'est extrêmement fort.
01:26:13 Parce qu'aujourd'hui, on a des problèmes d'identité au niveau de ces jeunes-là.
01:26:16 Peut-être que cette manifestation peut faire l'objet d'une cérémonie.
01:26:19 Quand on parle aussi des étudiants, vous avez vu qu'en Allemagne,
01:26:23 un étudiant qui veut arriver en Allemagne,
01:26:25 il doit donner une caution de plus de 11 000 euros
01:26:28 qui est déposée sur un compte bancaire.
01:26:30 En France, on a vu que la première ministre,
01:26:32 tout de suite, elle a reculé en disant
01:26:34 et ça prête à rire, entre 10 et 20 euros.
01:26:37 Concernant les délais de carence.
01:26:39 C'est des délais de carence qui existent déjà.
01:26:41 C'est pas le droit, en fait, c'est pas la préférence nationale.
01:26:43 C'est ça qui est grave de dire ça.
01:26:45 C'est tout simplement qu'on conditionne.
01:26:47 Et là, pour le coup, on conditionne à 3 mois ou à 30 mois,
01:26:50 en fonction des prestations.
01:26:52 C'est quand même la moindre des choses, d'autant plus que nos Français expatriés,
01:26:55 je le redis, sont assujettis à ces délais de caution.
01:26:59 - Et puis, il y a la question de la... - De carence.
01:27:02 - Non, de carence. - De carence.
01:27:04 - Et il y a la question également de la langue française.
01:27:07 Le fait qu'on soit moins exigeant en France sur ce critère que les autres pays.
01:27:12 - Alors, je voudrais... - Naïma et après Pascal Vitogradeli.
01:27:16 - Très important, l'Allemagne, vous devez apprendre l'allemand dans votre pays d'origine.
01:27:20 Moi, j'ai des personnes que je connais qui sont devenues ingénieurs en Allemagne
01:27:23 et qui ont dû apprendre pour avoir un niveau pour passer le bac.
01:27:27 - C'est ce que nous dit cette étude.
01:27:30 En Allemagne, on demande un niveau de langue intermédiaire.
01:27:33 En France, on n'a pas cette exigence.
01:27:36 - En Allemagne, les migrants qui sont arrivés dans le cadre de demandes d'asile
01:27:40 ont été obligés d'apprendre la langue allemande.
01:27:43 Nous, en France, c'est pas une obligation.
01:27:45 - C'est pas une obligation.
01:27:46 - Il y a des choses qui sont mises en place, mais vous n'êtes pas obligés.
01:27:48 Alors que là-bas, si vous ne suivez pas ces cours de langue allemande,
01:27:52 vous avez la diminution des allocations de résidence
01:27:57 jusqu'à un moment où vous n'avez plus cette allocation.
01:27:59 - Pascal Vitogradeli.
01:28:01 - Alors, il est bien sûr temps de se poser cette question
01:28:04 parce que la France, elle est non seulement le pays le plus lexis,
01:28:08 mais elle est aussi le pays le plus attractif.
01:28:11 Non seulement en Europe et dans le monde...
01:28:13 - Vous en êtes sûr, c'est toujours le cas ?
01:28:15 - L'addition de ces deux paramètres fait que ça nous met,
01:28:18 je pense, dans une situation dangereuse
01:28:22 qui, sans courage et sans prise de responsabilité de nos politiques,
01:28:27 peut, à terme, nous mettre dans une situation non seulement de danger,
01:28:30 mais qui pourrait devenir incontrôlable.
01:28:32 - Franck Tapierro.
01:28:34 - Toutes les protections sociales que la France offre depuis toujours,
01:28:36 qui est pourtant notre grandeur, la glorieuse française,
01:28:39 est aussi une attraction.
01:28:40 Vous savez, en tant que publicitaire, je peux vous dire que
01:28:42 je suis étranger aujourd'hui dans un pays, je suis un peu défavorisé.
01:28:45 Je regarde d'abord la France, parce que c'est vrai que ça paraît incroyable
01:28:48 quand on voit le contrat social que nous avons
01:28:50 et que nous offrons donc à ceux qui viennent.
01:28:52 Mais c'est vrai que dans votre titre, il y a marqué "Immigration,
01:28:54 la France, pays le plus lexiste".
01:28:56 Moi, je le changerais.
01:28:57 C'est l'immigration illégale, la France, le pays le moins courageux.
01:29:00 - Le plus généreuse.
01:29:02 - Le plus généreux et le moins courageux.
01:29:04 Encore une fois, on attire, c'est normal,
01:29:07 mais on a un manque de courage politique terrible
01:29:09 qui fait qu'aujourd'hui, si on parle des OQTF,
01:29:11 on pourrait faire tellement une longue liste,
01:29:13 ces OQTF, avant qu'ils quittent le territoire.
01:29:15 Vous savez, on devrait donner un stade, OQTF 1, 2, 3,
01:29:17 avec ceux qui restent 3 ans, 4 ans.
01:29:19 On a l'impression que c'est un grand concours
01:29:21 au Guinness Book des Records, de l'OQTF,
01:29:23 "Ah, moi j'ai passé 3 ans, moi 5 ans", etc.
01:29:25 Et surtout que c'est un sujet qui est totalement absent
01:29:27 de la nouvelle loi immigration.
01:29:28 C'est ça qui est terrible, alors qu'on a tout l'arsenal juridique,
01:29:30 mais il ne manque, encore une fois, que le courage politique.
01:29:32 - Le courage politique.
01:29:33 Joseph Touvenel, le courage politique, c'est ce qui nous manque aujourd'hui ?
01:29:36 - Oui, c'est clair.
01:29:37 Et le courage de revenir sur des décisions
01:29:39 qui ont été prises, qu'on pouvait peut-être comprendre
01:29:41 à une époque où il n'y avait pas un flot d'immigration
01:29:44 comme on a aujourd'hui.
01:29:46 Je pense, par exemple, qu'il y a une loi
01:29:49 qui fait qu'un étranger de plus de 65 ans
01:29:51 qui arrive sur le territoire national,
01:29:53 soit un certain nombre de conditions.
01:29:55 Alors, la condition pour les étrangers hors Union européenne,
01:29:58 on va me dire, c'est plusieurs années de résidence
01:30:01 sur le territoire national, sauf qu'il y a les exceptions.
01:30:04 Alors, tout à l'heure, on a parlé de l'exception algérienne.
01:30:07 C'est-à-dire, si j'ai 3 mois de présence sur le territoire national,
01:30:11 j'ai plus de 65 ans, je peux toucher plus de 900 euros par mois.
01:30:15 Si je suis déclaré comme réfugié, et il y en a de plus en plus,
01:30:21 si je suis issu d'Algérie, du Maroc, de Tunisie,
01:30:25 je ne vais pas vous citer tous les pays d'Afrique,
01:30:27 et le plus rigolo, quand on prend la liste des exceptions,
01:30:29 donc 3 mois de présence, et je touche 900 et quelques euros par mois,
01:30:32 si j'ai plus de 65 ans, dedans, on trouve l'Angleterre et la Suisse.
01:30:36 Mais vous voyez l'ensemble.
01:30:38 Et là, peut-être qu'à une époque, ça avait une signification,
01:30:40 mais là, il faut arrêter.
01:30:42 C'est une pompe à aspirants, et c'est d'autant plus anormal
01:30:44 que combien va gagner la personne à la retraite
01:30:47 qui a travaillé toute sa vie au salaire minimum ?
01:30:49 Quasiment la même chose.
01:30:51 - Il y a les chiffres, par exemple, de la demande d'asile,
01:30:54 quand la France accède au statut de réfugié
01:31:01 beaucoup plus facilement qu'en Allemagne.
01:31:03 Et vous avez beaucoup de personnes qui sont passées par l'Allemagne
01:31:06 et qui viennent.
01:31:07 - Allez, dans un instant, on va évoquer un autre sujet
01:31:09 qui concerne les Français, et en particulier les Français
01:31:12 qui habitent notamment dans les campagnes,
01:31:15 les pannes de services de proximité.
01:31:18 C'est un véritable sujet pour les Français.
01:31:21 Médecins, transports, commerce, on en parle dans un instant,
01:31:23 dans la dernière partie de Punchline,
01:31:25 toujours en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:31:27 Restez avec nous.
01:31:29 Nous sommes de retour pour la dernière partie de Punchline,
01:31:33 en direct sur CNews et sur Europe 1,
01:31:35 avec Pascal Bittopanelli, Gilles Miaeli,
01:31:37 Joseph Touvenel, Naïma M. Fadel,
01:31:39 Axel Rondet, Franck Tapirot.
01:31:41 Médecins, transports, commerce, les Français font de plus en plus face
01:31:44 à une panne des services de proximité.
01:31:47 Dans les campagnes, en périphérie des villes,
01:31:49 comme à Guérare, en Seine-et-Marne,
01:31:51 où nos équipes sont parties à la rencontre des habitants,
01:31:53 des habitants excédés par ce service public défaillant
01:31:57 dans les secteurs clés du quotidien.
01:31:59 C'est un reportage de Fabrice Elsner et Chloé Tarka.
01:32:01 - Nous sommes seulement à 20 km de Disneyland.
01:32:05 Pourtant, ici, dans cette commune de Seine-et-Marne,
01:32:08 le manque de services impacte le quotidien de ses habitants.
01:32:12 Peu de commerce de proximité et pas de transport en commun,
01:32:15 pour cette habitante de Guérare depuis 35 ans,
01:32:18 difficile de s'imaginer vieillir ici.
01:32:20 - Dès qu'on arrive à 80 ans, qu'on ne peut plus conduire,
01:32:23 et moi j'y pense parce que j'ai 65 ans,
01:32:26 et je me dis mais dans 10 ans, dans 15 ans,
01:32:29 je ne sais pas dans quel état je serai,
01:32:31 et je pense que je retournerai en ville,
01:32:33 parce que ce n'est pas possible de rester là.
01:32:35 - Heureusement, une solidarité s'est mise en place.
01:32:37 Nous sommes chez Martine, membre de l'association
01:32:39 Entre Aides et Déplacement, qui compte une cinquantaine
01:32:41 de chauffeurs bénévoles permettant aux personnes âgées
01:32:44 de les conduire.
01:32:46 - Dans tous les transports qu'on fait, on a 60% de transport
01:32:49 pour le médicaux, on a 35% pour les courses,
01:32:52 et le reste, ça peut aller tout simplement d'aller porter
01:32:55 des fouleurs au cimetière.
01:32:57 C'est un truc tout bête, mais une personne âgée,
01:33:00 elle ne va pas faire 3 km à pied pour aller porter des fouleurs
01:33:02 au cimetière, donc elle a besoin de nous.
01:33:04 - Martine retrouve une habituée des services de l'association.
01:33:07 - Alors on va à l'intermarché de Farmouthier.
01:33:11 - Ces personnes âgées qui ne conduisent pas et qui sont
01:33:14 dans des villages, dans des lieux où les commerçants
01:33:17 ne sont pas suffisants pour survivre, on est obligés.
01:33:21 Voici, au décès de mon mari, soit je déménageais,
01:33:25 si cette association n'avait pas existé,
01:33:28 j'aurais été obligée de déménager.
01:33:30 - Chaque année, les chauffeurs de l'association parcourent
01:33:33 jusqu'à 90 000 km pour aider les habitants.
01:33:36 - Joseph Touvenel, on a ici une France qui semble
01:33:39 totalement oubliée, c'est la France des campagnes.
01:33:42 - Oui, c'est pour ça que quand on entend par exemple
01:33:44 des gens qui se plaignent dans les grandes villes en disant,
01:33:46 j'ai entendu à Marseille qu'ils disaient "on est la ville
01:33:48 la plus pauvre de France", c'est pas vrai.
01:33:50 Les endroits où on est les plus pauvres, c'est les endroits
01:33:52 où il n'y a plus de services publics.
01:33:54 On le voit avec ces cas-là, où les gens ont besoin
01:33:56 de se déplacer pour aller faire leurs courses,
01:33:58 mais pour aller chez le médecin, chez le pharmacien, etc.
01:34:00 et n'ont pas les moyens.
01:34:02 Ça, c'est vraiment une réflexion sur les territoires.
01:34:04 Et là, le reportage était très intéressant,
01:34:06 cette dame nous dit "pour aller au supermarché".
01:34:08 Oui, mais il y a eu une époque où les supermarchés
01:34:10 étaient fermés le dimanche, ce qui permettait
01:34:13 à des magasins de proximité, dans les bourgs,
01:34:16 dans les villages, de continuer à vivre
01:34:18 et de rendre les services.
01:34:20 Et petit à petit, on a vidé, on les a fait fermer
01:34:22 par une concurrence excessive.
01:34:24 Et sans doute, faut-il revenir à plus de proximité
01:34:26 pour qu'il y ait des services présents
01:34:28 à côté de chez eux, en plus des services publics
01:34:30 qui reviennent, le bureau de poste, les transports.
01:34:32 Mais vraiment, l'organisation des territoires
01:34:35 doit être pensée et pas laissée librement comme ça.
01:34:38 Parce que les conséquences, elles n'ont pas été voulues,
01:34:40 mais elles sont là.
01:34:42 C'est la désertification des bourgs, des campagnes.
01:34:44 Et elles sont dramatiques pour certaines personnes,
01:34:46 notamment pour les seniors.
01:34:48 Pascal Bittaud, Premier ministre.
01:34:50 Oui, il faut écouter, faire revivre cette France profonde
01:34:54 dans si beau pays qu'est la France.
01:34:56 On ne peut absolument pas, comment dirais-je,
01:34:58 laisser ces déserts s'installer,
01:35:00 même sur des fonctions basiques.
01:35:02 Les gens qui n'ont plus de médecin,
01:35:04 qui n'ont plus de bus.
01:35:06 Aider nos communes, aider nos maires.
01:35:08 Réinventer, repenser cette politique des territoires.
01:35:11 Axel Ronde, la police aussi dans ces communes
01:35:16 joue un rôle particulier, un rôle d'accompagnement aussi
01:35:19 de certaines personnes.
01:35:21 Oui, mais on voit aussi qu'il y a eu des réformes
01:35:23 où on a fermé des commissariats,
01:35:25 on a regroupé des commissariats, surtout dans le 77.
01:35:28 Il y a eu moins de commissariats,
01:35:32 donc moins de services publics finalement.
01:35:35 Au niveau des plaintes, les gens sont obligés
01:35:38 de faire plus de kilomètres.
01:35:40 Et nous aussi, au niveau des interventions,
01:35:42 on a des zones beaucoup plus importantes
01:35:45 pour intervenir.
01:35:47 Donc ça crée une fracture aussi au niveau de la sécurité
01:35:50 et ça favorise finalement des polices municipales
01:35:53 qui sont en plein développement dans ces zones
01:35:56 où la police nationale met plus de temps à venir.
01:35:59 Donc c'est vrai que cette réorganisation
01:36:01 qui a eu lieu ces dernières années
01:36:03 vont peut-être nous poser des problèmes
01:36:06 au niveau de la sécurité.
01:36:08 Et je sais qu'il y a des initiatives
01:36:10 au sein du ministère de l'Intérieur
01:36:12 pour revoir tout cela.
01:36:14 Les autres grands oubliés, j'en parlais tout à l'heure,
01:36:16 ce sont clairement les seniors.
01:36:18 Moi je vois avec mes parents,
01:36:20 aujourd'hui tout est dématérialisé
01:36:22 car ça coûte moins cher et c'est plus pratique pour certains.
01:36:24 Pour les seniors, ça peut vite être un cauchemar.
01:36:28 Ça peut être un cauchemar
01:36:30 car l'accès à la technologie, à ces nouveaux services,
01:36:33 a été compliqué.
01:36:35 Ça va quand même beaucoup mieux.
01:36:37 Oui, mais ce sont des personnes qui ont besoin d'humains.
01:36:40 C'est ce que j'allais vous dire.
01:36:42 L'accès à la technologie se fait,
01:36:44 mais ce n'est pas la technologie qui les rassure.
01:36:46 Ils veulent avoir quelqu'un en chair et en os devant eux.
01:36:48 C'est totalement normal.
01:36:50 C'est humain, c'est l'instinct grégaire.
01:36:52 Si vous allez dans un endroit, une plage de 300 mètres,
01:36:54 il n'y a personne, il y a une personne en plein milieu,
01:36:56 naturellement vous allez vous rapprocher de cette personne,
01:36:58 même si vous cherchez le calme.
01:37:00 C'est pour ça que nous sommes humains.
01:37:02 C'est vrai que dans ces campagnes, dans ces villages abandonnés,
01:37:04 c'est très compliqué.
01:37:06 Mais osons dire que ça fait 40 ans
01:37:08 qu'on a une désertification des jeunes.
01:37:10 La vraie problématique, si on veut penser à l'avenir,
01:37:12 il faut faire venir des jeunes ou alors les faire rester.
01:37:14 Il faut faire venir les services publics, la crèche...
01:37:16 Mais tout, c'est toute la chaîne.
01:37:18 Et il y a aujourd'hui une thématique qui est quand même intéressante,
01:37:20 c'est qu'on a pas à dire que les jeunes s'intéressent
01:37:22 et sont militants sur une problématique dans le monde entier,
01:37:24 le climat, l'environnement,
01:37:26 le retour à la nature.
01:37:28 Eh bien, faisons un grand pacte, chiche !
01:37:30 Alors, justement, on leur dit "Attendez,
01:37:32 comment vous allez combattre là-dedans, vous allez dans les villes,
01:37:34 mais plutôt essayez de développer à la campagne,
01:37:36 dans ces villages, là où vous êtes vraiment dans
01:37:38 votre élément, surtout en France,
01:37:40 on a les plus beaux paysages du monde,
01:37:42 on a la plus belle campagne du monde, on a les plus belles forêts,
01:37:44 les plus belles montagnes, et moi je leur dis à ces jeunes,
01:37:46 plutôt que de défiler dans les villes
01:37:48 avec vos pancartes, avec Greta Thunberg,
01:37:50 allez plutôt avec des jeunes, faire,
01:37:52 comme ça se fait dans les années 68-70,
01:37:54 pardon, des inshrams,
01:37:56 mais allez peut-être
01:37:58 essayer de reconquérir ces territoires qui vous attendent,
01:38:00 qui vous tendent les bras, où vous allez plutôt
01:38:02 directement faire le retour à la nature.
01:38:04 Et peut-être que si les jeunes
01:38:06 sont attirés par ces villages
01:38:08 et ces campagnes, là, à ce moment-là,
01:38:10 vous verrez que les services publics, logiquement, suivront.
01:38:12 Mais tant qu'il n'y a pas de jeunes, je pense que rien ne se fera.
01:38:14 - Gilles Miael, c'est intéressant ce que nous dit
01:38:16 Franck Tapiro, comment redonner
01:38:18 de l'attractivité à ces zones rurales ?
01:38:20 - Je pense que ça va venir
01:38:22 de communes
01:38:24 et de communautés. Ceux qui vont
01:38:26 attendre l'État, à mon avis,
01:38:28 soit ils vont gagner au loto, soit ils vont crever.
01:38:30 Chaque
01:38:32 commune doit savoir
01:38:34 quels sont, et souvent,
01:38:36 il ne faut pas des milliards. Parfois,
01:38:38 il manque un distributeur de billets,
01:38:40 une station de service, parfois,
01:38:42 il faut juste mettre à disposition
01:38:44 un espace pour un multi-commerce, gratuitement,
01:38:46 sans payer des loyers.
01:38:48 Très souvent,
01:38:50 il manque le financement
01:38:52 pour 4 ou 5 personnes pour faire
01:38:54 leur permis de conduire.
01:38:56 Souvent, il faut débloquer
01:38:58 des budgets de 2 000, 3 000, 4 000 euros.
01:39:00 S'il y a un centre
01:39:02 commercial avec beaucoup
01:39:04 de commerce,
01:39:06 pas uniquement un grand supermarché,
01:39:08 peut-être qu'il faut faire un navette
01:39:10 qui tourne, ça fait venir
01:39:12 des clients. Il y a énormément
01:39:14 de sujets. L'État ne va rien faire.
01:39:16 - Mais le problème, c'est que c'est le serpent qui se mord la queue.
01:39:18 Parce qu'il n'y a pas de dynamisme économique,
01:39:20 on ferme les services publics. - Ça viendra.
01:39:22 - Et parce qu'on ferme les services publics, les gens deviennent...
01:39:24 - Mais là, il va être obligé, Michael.
01:39:26 - Ça viendra d'en bas
01:39:28 ou ça ne viendra pas. Ceux qui
01:39:30 continuent à attendre l'État,
01:39:32 ils vont attendre encore très longtemps.
01:39:34 Il faut s'organiser,
01:39:36 il faut faire un plan d'action.
01:39:38 Très souvent, pas besoin de milliards.
01:39:40 Il faut faire pression
01:39:42 sur l'État là où on peut.
01:39:44 Il faut faire venir le fibre
01:39:46 pour pouvoir faire douter les travailleurs.
01:39:48 Parfois, c'est ça.
01:39:50 Internet, distributeurs de billets,
01:39:52 essayer de faire en sorte que la pharmacie
01:39:54 ne ferme pas. Ce sont des petites choses
01:39:56 et ça viendra d'en bas.
01:39:58 - Naïma. - Oui, mais par exemple, ce que vous venez
01:40:00 de citer, Gilles, la poste, la poste,
01:40:02 c'est l'État. Donc avant, on avait la poste
01:40:04 postale aussi, la banque postale
01:40:06 avec en plus tout ce qui était
01:40:08 postal. Mais moi, ce que je voudrais
01:40:10 juste soulever, c'est qu'actuellement, on a une répartition
01:40:12 très très forte des migrants, notamment
01:40:14 dans les villages. Vous vous souvenez du guide
01:40:16 d'intégration. Comment ils vont faire ?
01:40:18 Comment va faire l'État ? Parce que
01:40:20 justement, il n'y a plus de services publics.
01:40:22 - Une bonne question que
01:40:24 soulève Naïma, effectivement.
01:40:26 - Oui, et quand... - L'accueil des
01:40:28 migrants dans ces campagnes. Joseph, tu venais. - Et puis, on ne peut pas
01:40:30 déplacer des populations comme ça s'il n'y a pas d'emploi.
01:40:32 Et l'emploi, ça ne se crée pas...
01:40:34 - Et le transport. Moi, je veux voir Nord-et-Loire,
01:40:36 vous avez des villages, il n'y a pas de transport.
01:40:38 Et pourtant, il y a des migrants qui sont arrivés. - Il ne faut pas oublier
01:40:40 qu'une des causes des gilets jaunes,
01:40:42 ça a été quand on a mis la taxe
01:40:44 supplémentaire sur les... Je parle des vrais gilets jaunes,
01:40:46 je ne parle pas des excités d'extrême-gauche.
01:40:48 - Sur le carbone. - Je parle de ceux qui étaient au départ sur
01:40:50 les ronds-points, ces braves gens à qui on a dit
01:40:52 "on va vous augmenter le diesel parce que vous êtes
01:40:54 des vieux dans les campagnes qui roulez au diesel".
01:40:56 Oui, mais si vous roulez au diesel, c'est parce que
01:40:58 c'était moins cher, parce qu'ils n'avaient pas le choix,
01:41:00 parce que pour aller travailler, il faut avoir la voiture,
01:41:02 parce que pour aller faire les cours, il faut avoir la voiture,
01:41:04 parce que pour aller à la poste, il faut avoir la voiture,
01:41:06 pour aller prendre le train, il faut avoir la voiture.
01:41:08 Il faut revenir à quelque chose de plus humain,
01:41:10 de plus cohérent. Ça ne se fera pas du jour au lendemain.
01:41:12 Je suis d'accord que l'État ne peut pas tout,
01:41:14 mais le rôle de l'État, ce n'est pas de tout faire,
01:41:16 c'est d'insuffler. - Oui, mais l'État a baissé
01:41:18 les dotations en commun. - Absolument.
01:41:20 C'est d'aider les communes et c'est d'insuffler,
01:41:22 c'est de porter dans la bonne direction.
01:41:24 C'est ça le rôle de l'État. - Merci beaucoup
01:41:26 à tous les six. Toujours passionnant
01:41:28 d'échanger avec vous. Merci à Joseph Touvenel,
01:41:30 directeur de la rédaction de Capital Social.
01:41:32 Pascal Vito Panelli,
01:41:34 expert en sécurité. Merci à vous,
01:41:36 Gilles Miaeli, directeur
01:41:38 de la publication Revue Conflit.
01:41:40 Naïma M. Fadel, essayiste,
01:41:42 chargée de mission politique de la ville.
01:41:44 Axel Ronde,
01:41:46 porte-parole du syndicat de police CFTC.
01:41:48 Merci à Franck Tapiro,
01:41:50 publicitaire Punchline.
01:41:52 C'est déjà terminé. Merci à tous de nous avoir
01:41:54 suivis. Merci pour ces échanges.
01:41:56 Dans un instant, sur Europe 1,
01:41:58 vous avez rendez-vous avec Hélène Zellany
01:42:00 pour Europe 1 soir. Et puis sur CNews, c'est Face à l'Info
01:42:02 présenté par Elodie Huchard.
01:42:04 Belle soirée à vous sur CNews et sur
01:42:06 Europe 1.
01:42:08 (Générique)
01:42:10 ---
01:42:12 ...