L'Heure des Pros 2 (Émission du 27/12/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:00:03 On est avec Alexandre Devecchio, Georges Fenech, Philippe Bilger et Elisabeth Lévy.
00:00:09 Bonsoir à tous les quatre.
00:00:10 Bonsoir.
00:00:11 Jacques Delors, figure du socialisme européiste convaincu, c'est un à l'âge de 95 ans.
00:00:17 C'est sa fille Martine Aubry qui a annoncé ça.
00:00:19 Comment ?
00:00:20 98.
00:00:21 98. J'ai dit combien ?
00:00:22 95.
00:00:23 Ah bah écoutez, je vous présente.
00:00:25 Je nie après le fameux.
00:00:26 Écoutez, il est décédé à l'âge de 98 ans.
00:00:29 Vous avez entièrement raison.
00:00:30 C'est l'un des penseurs d'une Europe fédérale, disons-le.
00:00:35 Oui, alors pour commencer, paix effectivement à son âme.
00:00:40 Mais si on peut faire une analyse historique, il fait partie de ceux qui ont converti la
00:00:45 gauche justement à une Europe qu'on peut appeler fédérale ou qu'on peut appeler à
00:00:48 la fois technocratique et multiculturaliste.
00:00:51 C'est le véritable héritier d'une certaine manière de Jean Monnet.
00:00:55 Le traité de Maastricht.
00:00:57 Le traité de Maastricht, c'est lui en grande partie.
00:01:00 L'Europe, c'est lui.
00:01:01 Lui, il a été président de la Commission européenne.
00:01:03 Le premier, je crois, pendant 10 ans.
00:01:05 Et donc, il a un rôle très important dans l'évolution historique de ces dernières
00:01:11 années.
00:01:12 Les plus européistes penseront que c'est lui qui a permis à l'Europe de faire un
00:01:16 pas en avant.
00:01:17 Les autres se diront peut-être qu'il a contribué à dissoudre les nations.
00:01:23 Moi, c'est ce que je pense.
00:01:24 Il y a deux gauches.
00:01:25 Il y a la gauche chevènementiste et la gauche doloriste.
00:01:28 J'avoue que j'aime beaucoup Chevènement et que je n'ai rien de personnel contre
00:01:32 Delors.
00:01:33 Mais vous ne partagez pas la position de Jacques Delors.
00:01:36 C'est amusant que vous ayez dit européiste d'ailleurs.
00:01:39 Car européiste, je me rappelle dans les combats qu'on a menés divers et variés contre
00:01:44 cette Europe-là, européiste n'était pas exactement un compliment.
00:01:47 C'était un nisme.
00:01:49 En fait, eux ne se considèrent pas.
00:01:51 Eux, ils pensent qu'ils sont des grands européens.
00:01:53 Ils se considèrent comme tels.
00:01:54 Européiste, c'est déjà une prise de position.
00:01:56 En tous les cas, Emmanuel Macron a réagi.
00:01:59 Homme d'État au destin français.
00:02:00 Inépuisable artisan de notre Europe.
00:02:02 Combattant pour la justice humaine.
00:02:04 Jacques Delors était tout cela.
00:02:05 Son engagement, son idéal et sa droiture nous inspireront toujours.
00:02:09 Je salue son œuvre et sa mémoire et partage la peine de ses proches.
00:02:13 Je vous propose une séquence.
00:02:14 On est en 1994.
00:02:15 Il est face à Anne Sinclair et il annonce qu'il ne se présentera pas à l'élection
00:02:20 présidentielle.
00:02:21 J'ai décidé de ne pas être candidat à la présidence de la République.
00:02:25 Ce n'est pas une décision qui fut facile à prendre.
00:02:27 Je voudrais donc l'expliquer le plus simplement possible.
00:02:30 Autant le dire d'emblée et de la manière la plus claire, beaucoup de raisons personnelles
00:02:36 me poussaient à dire non.
00:02:37 Je vais atteindre 70 ans.
00:02:39 Je travaille sans relâche depuis 50 ans.
00:02:41 Il est plus raisonnable dans ces conditions d'envisager un mode de vie plus équilibré
00:02:45 entre la réflexion et l'action.
00:02:47 Si, en dépit de la force de ces éléments personnels, j'ai beaucoup réfléchi à
00:02:52 la perspective d'un nouvel engagement, c'est parce que je crois que mon pays a besoin
00:02:56 de profondes réformes, notamment pour rénover la démocratie, nous en avons parlé ce soir,
00:03:01 encourager la participation des citoyens, lutter contre le chômage et l'exclusion
00:03:06 et donc rétablir le lien social, assurer la cohésion de notre pays.
00:03:11 Sans oublier, mais pourrais-je l'oublier, le caractère vital pour la France de demeurer
00:03:15 l'inspiratrice d'une Europe politique puissante et généreuse à la fois.
00:03:19 Et à l'heure justement où la question européenne est au cœur de nos débats, où les Français
00:03:26 veulent plus entendre parler de la France plutôt que de l'Europe.
00:03:29 Donc cette position qu'a défendue pendant des années Jacques Delors est aujourd'hui
00:03:34 en train d'être contestée, disons.
00:03:37 Oui, mais à la mort de Jacques Delors, parce qu'il a toujours été sincèrement un authentique
00:03:44 européen, avec une passion pour l'Europe telle qu'on pouvait la concevoir lorsqu'on
00:03:50 en rêvait, eh bien j'avoue une émotion au moins politique à l'annonce de sa mort.
00:03:58 Responsable de la seconde construction européenne et créateur, instigateur de l'euro, c'est
00:04:06 un homme dont on a pu parfois soupçonner les arrières-pensées mais qu'on a admiré
00:04:13 pour sa constance.
00:04:14 Et je n'oublie pas qui il a été auprès de François Mitterrand, ça ne devait pas
00:04:20 être facile tout le temps, même si François Mitterrand lui reprochait de vouloir démissionner
00:04:25 toutes les cinq minutes.
00:04:26 Et vous lui rendez un bien bel hommage ce soir, Philippe Bilger.
00:04:30 Il s'avère quand même que M. Delors a pu être d'une grande dureté contre ses opposants,
00:04:40 à Philippe Séguin, à Charles Pascua, à Philippe Devilliers, qui alertaient à cette
00:04:45 période-là sur cette Europe sans frontières, qui pouvait avoir de lourdes conséquences,
00:04:51 qu'elles soient économiques et sécuritaires.
00:04:54 Et ces positions qui étaient prises par certains étaient soit caricaturées, soit stigmatisées.
00:05:01 C'est le père de ça aussi.
00:05:02 Il faut bien le dire.
00:05:03 Je m'associe à l'hommage à l'homme et à sa constante.
00:05:06 Il a défendu effectivement avec constance une opinion qui n'est pas la mienne, mais
00:05:11 qui était surtout peut-être aussi nourrie du fait qu'il avait quand même, Jacques
00:05:15 Delors, il a connu la seconde guerre mondiale quand même.
00:05:18 Donc, c'est quand même, je ne pense pas du tout que ce soit l'Europe qui ait maintenu
00:05:21 la paix.
00:05:22 Mais en tous les cas, il les y croyait sincèrement.
00:05:24 Maintenant, il est aussi le père de la conversion, un des pères de la conversion de la gauche,
00:05:29 non seulement au capitalisme, ce qui ne me gêne pas plus que ça pour tout vous dire,
00:05:34 mais à la mondialisation complètement délirante qu'on a vécu parce que l'Europe de Delors,
00:05:39 il faut bien voir qu'elle ne se comprend que dans le cadre d'une mondialisation frénétique
00:05:44 où les nations, si vous voulez, sont considérées comme à abattre.
00:05:47 Mais ce que finalement, si j'avais un greffe politique, c'est ce que vous avez dit,
00:05:51 Elliot, c'est-à-dire qu'après Jacques Delors est celui qui a un de ceux qui ont
00:05:56 instauré un clivage qui était en gros l'Europe ou le chaos.
00:05:59 Tous les gens aujourd'hui, si vous voulez, c'est sur d'autres choses que ça se fait.
00:06:04 Vous êtes trop jeunes pour ça.
00:06:05 Mais moi, j'ai connu quand j'ai fait la campagne de Jean-Pierre Chevènement, des
00:06:08 moments où on disait vous n'êtes pas européens, vous êtes des fascistes.
00:06:11 Vous êtes pour le nom à Maastricht.
00:06:13 Le cercle de la raison.
00:06:14 C'est le cercle de la raison.
00:06:15 Il y a quand même un peu l'idée, si vous voulez, qu'il y a des élites sachantes,
00:06:21 qui elles savent mieux.
00:06:23 Et après, on reparlera peut-être, mais c'était plus tellement lui, mais c'était la continuation
00:06:28 de l'épisode de 2005.
00:06:29 Mais genre, j'en ai un mot et ensuite on avance.
00:06:32 Mais Alexandre de Véqueux a dit qu'il avait rallié les socialistes à cette idée européenne,
00:06:37 disons fédéraliste.
00:06:38 Il n'est pas rallié que les socialistes.
00:06:40 Il y avait aussi les centristes.
00:06:41 Il y avait les centristes.
00:06:42 Jacques Delors se serait présenté à la présidence de la République.
00:06:46 Il aurait été très certainement élu.
00:06:48 Pour moi, ça reste quand même un mystère.
00:06:51 Parce que les centristes ne voulaient pas aller avec lui.
00:06:53 Ça reste quand même un peu un mystère, ce refus.
00:06:58 Ceci dit, personne ne peut remettre en cause cette grande figure, cet homme d'État, ce
00:07:03 grand Européen.
00:07:04 C'est pour ça qu'il faut lui rendre hommage ce soir.
00:07:06 Il faut lui rendre hommage.
00:07:07 C'est pour ça qu'on ouvre cette émission.
00:07:08 D'ailleurs, c'est particulier.
00:07:10 Mais je crois que vous avez raison aussi de pointer du doigt aujourd'hui le bilan, en
00:07:15 réalité, des décennies plus tard.
00:07:16 Quelle est l'Europe qu'on nous blague finalement ?
00:07:18 On voit le Brexit, la Grande-Bretagne qui est sortie.
00:07:21 Ils populisent les volontés de se retirer de la Convention européenne, la remise en
00:07:26 cause de Schengen.
00:07:27 On voit bien que cela a été fragile.
00:07:29 On peut même aller plus loin.
00:07:30 Les élections européennes en juin prochain seront la traduction de l'échec, justement,
00:07:37 de la pensée et l'objectif de Jacques Delors à l'époque.
00:07:41 Elle n'est pas un peu belle, honnête.
00:07:44 Il y a de projetés de manière rétrospective le malaise fort d'aujourd'hui.
00:07:50 Alors, attention, n'y voyez aucunement une envie d'attaquer Jacques Delors ?
00:07:55 Il me semble que le raisonnement peut être discuté qui consiste, encore une fois, à
00:08:01 projeter l'Europe d'aujourd'hui avec ses poisons sur ce qu'il a fait lui.
00:08:07 Il n'y a pas de lien de causalité.
00:08:14 Quand un bâtiment s'effondre, on regarde les fondations.
00:08:19 C'est pas seulement ça par jour, Eliott, mais il me semble quand même que tous les
00:08:22 éléments de ce qu'il y avait avant Jacques Delors, des gens qui voulaient, comme le général
00:08:26 de Gaulle, l'Europe des nations, des nations qui coopèrent entre elles.
00:08:30 Jacques Delors a été quand même le premier.
00:08:32 C'est pour ça que moi je dis que son héritage est quand même, si vous voulez, je ne suis
00:08:35 pas sûr que son héritage ne soit pas quand même très contestable et problématique
00:08:40 pour nous.
00:08:41 Jacques Delors, c'est le premier à mettre des éléments, vous avez dit fédéralisme,
00:08:45 c'est la même chose, c'est de supranationalité, c'est-à-dire quelque chose qui est au-dessus
00:08:49 de la souveraineté des peuples, c'est-à-dire une Europe qui n'a plus rien de démocratique.
00:08:53 La technocratie européenne, c'est quand même la fille de Jacques Delors.
00:08:57 J'allais y venir, juste un mot.
00:08:59 Eliott, je pense que ça explique l'interrogation sur le fait qu'il n'ait pas voulu se présenter
00:09:03 à la présidentielle.
00:09:04 Je pense que Jacques Delors, il y a un aspect qui est vraiment problématique, c'est effectivement
00:09:08 son mépris de la démocratie et de la souveraineté populaire.
00:09:11 Et donc je crois que là, il y a une forme de logique à ce qu'il n'ait pas à l'élection
00:09:14 présidentielle, parce qu'il croyait à un gouvernement supranational gouverné par
00:09:18 des techniciens plus intelligents que la souveraineté.
00:09:21 La réalité, pardonnez-moi, c'est qu'aujourd'hui, vous avez 7 Français sur 10 qui préfèrent
00:09:25 que le droit national prime sur le droit européen, qui ne supportent plus le diktat Bruxelles,
00:09:31 qui ne supportent plus que l'Europe soit une passoire, qui ne supportent plus que la France
00:09:36 voit ses frontières complètement submergées.
00:09:38 Voilà, c'est la situation.
00:09:39 Aujourd'hui, c'est tout exact.
00:09:40 Mais c'est une, pardonnez-moi, c'était une alerte qui a été émise par Charles
00:09:45 Coix, par Philippe Seguin, par Philippe Devilliers dès les années 90.
00:09:49 Et ces trois personnages-là ont été attaqués, caricaturés, stigmatisés.
00:09:55 Vous soufflez, Elisabeth de Montchia.
00:09:56 Non mais moi, vous venez là quand même.
00:09:58 Philippe, je comprends votre respect pour l'homme, mais ce qu'on a aujourd'hui, y compris
00:10:03 si on ajoute les élargissements, pour lesquels le premier, il était encore dans le cours,
00:10:08 si je me rappelle bien.
00:10:09 Donc ça devient une forme impériale.
00:10:12 Si vous voulez, à 27, en plus, ça devient une forme impériale.
00:10:15 On l'a dit.
00:10:16 Voilà ce qu'on pouvait dire sur Jacques Delors, décédé à l'âge de 98 ans.
00:10:20 On va faire quelque chose de nouveau dans l'heure des pros ce soir.
00:10:23 On va chanter.
00:10:24 Non, on ne va pas chanter, parce que ce n'est pas nouveau de chanter dans l'heure des pros.
00:10:27 En revanche, on va mettre en place le CVOX.
00:10:29 Est-ce que vous savez ce que c'est le CVOX ?
00:10:31 Non.
00:10:32 Il s'avère que sur votre écran, vous allez avoir, vous voyez un code barre, que vous
00:10:37 pouvez scanner, un QR code, pardonnez-moi, que vous pouvez scanner et on vous pose une
00:10:41 question à vous, téléspectateurs, est-ce que vous êtes choqués par la tribune de
00:10:44 soutien à Gérard Depardieu, tribune publiée hier dans le Figaro ?
00:10:49 Les téléspectateurs que vous êtes, vous pouvez donc vous filmer, répondre à cette
00:10:53 question et à 21h, on va pouvoir voir les réactions de nos chers téléspectateurs.
00:10:59 Il y a beaucoup de réactions sur la question de Gérard Depardieu.
00:11:02 On nous dit souvent, on parle trop de ce sujet-là.
00:11:06 On parle trop de Gérard Depardieu.
00:11:08 Mais pourquoi vous ne parlez que de Gérard Depardieu ?
00:11:10 Ce n'est pas Gérard Depardieu qui est intéressant.
00:11:13 Ce qui est intéressant, ce sont les droits fondamentaux et notamment la liberté d'expression,
00:11:19 notamment, pardonnez-moi, la présomption d'innocence.
00:11:21 Et puis, c'est une question de société puisqu'on est en plein dans cette bataille
00:11:26 entre la pensée unique, l'incapacité qu'ont certains à accepter qu'on puisse mettre
00:11:35 aussi en avant sa carrière, on puisse aussi dire, laissons la justice passer dans ce dossier-là.
00:11:41 Et je vois qu'au gré des journées, les tribunes sont de plus en plus violentes.
00:11:46 La tribune de MeToo Media, qui a été publiée dans Le Monde.
00:11:50 Le dernier paragraphe, je vais vous le lire, il est d'une violence inouïe.
00:11:55 Comment la justice peut-elle faire son travail dans l'affaire Depardieu quand le président,
00:12:00 pourtant garant de son indépendance, interfère de la sorte ?
00:12:03 Vous auriez pu entrer dans l'histoire comme le président ayant fait durablement avancer
00:12:07 la cause des victimes de violences conjugales et des violences sexuelles et sexistes.
00:12:12 A contrario, c'est la dernière phrase qui est terrifiante, vous avez par vos mots,
00:12:17 validé la culture du viol au plus haut sommet de l'État.
00:12:20 Je me permets juste de rappeler ce qu'a pu dire Emmanuel Macron la semaine dernière
00:12:26 dans ses tavous.
00:12:27 Moi, je suis inattaquable sur la lutte contre les agressions faites aux femmes, les violences
00:12:31 faites aux femmes et pour l'égalité des femmes hommes, puisque ce sont les deux grandes
00:12:34 causes de mes deux quinquennats.
00:12:36 On peut remettre en cause le côté inattaquable ou non, puisque son bilan sur ces questions-là,
00:12:41 il n'est pas bon.
00:12:42 Je continuerai de me battre, mais j'aime bien que ça se fasse en bon ordre.
00:12:45 Il faut respecter un peu nos règles.
00:12:47 Vous pouvez accuser quelqu'un, peut-être qu'il y a des victimes, et je les respecte
00:12:51 ô combien, et je veux qu'elles puissent défendre leurs droits, mais il y a aussi
00:12:55 une présomption d'innocence qui existe.
00:12:57 Cette déclaration, cette partie-là d'Emmanuel Macron.
00:13:00 Et les médias sont aussi responsables parce qu'on n'a pas beaucoup remis en avant cette
00:13:04 partie-là.
00:13:05 Elle est essentielle, puisqu'il vient de dire présomption d'innocence et également
00:13:09 les victimes, les plaignantes ont le droit, évidemment, d'agir.
00:13:14 Georges Fenech.
00:13:15 Tout est dit dans cette phrase, tout est pesé au trébuchet.
00:13:19 Vraiment, il est à la fois respectueux de ceux qui ont déposé plainte, les femmes
00:13:23 qui ont déposé plainte, la présomption d'innocence de notre côté, et en même temps, on ne
00:13:27 peut pas s'emballer sur un bûcher médiatique dès lors qu'il y a un reportage à la télévision
00:13:32 qui pourrait laisser entendre que, je veux dire, ça n'est pas sérieux, mais vous avez
00:13:35 raison de souligner cette violence qui m'effraie véritablement.
00:13:39 On voit la notion de lâchage, on l'aperçoit tout de suite, il y a un véritable lâchage
00:13:45 quand on voit qu'on lui retire sa statue du musée Grévin, quand on voit que certains
00:13:50 films ne seraient plus diffusés dans l'avenir.
00:13:52 C'est vraiment vouloir brûler une icône sur uniquement pour l'instant des soupçons.
00:13:59 Mais là ça va plus loin puisque c'est le président qu'on accuse, le président de
00:14:02 la République, de valider la culture du viol.
00:14:05 Pas du tout.
00:14:06 Mais c'est ce qui est présenté dans cette tribune.
00:14:08 Pardon, mais je sais que vous allez tous réagir.
00:14:11 Allez-y Elisabeth.
00:14:12 Au-delà du lâchage de Depardieu, vous avez raison, moi je voudrais rappeler qu'il y
00:14:15 a beaucoup d'hommes célèbres qui ont été accusés et blanchis.
00:14:18 Il y en a beaucoup, on ne l'a même pas su, ou aussi on l'a su puisqu'ils ont été
00:14:22 traînés dans la voûte sur les réseaux sociaux.
00:14:24 Mais ça s'est arrêté après l'enquête préliminaire.
00:14:27 Donc il faut aussi savoir qu'il y a, on me dit, c'est la libération de la parole.
00:14:32 Je veux dire, comme nous ne sommes pas naïfs, il y a évidemment des plaignants qui ont
00:14:36 été réellement des victimes.
00:14:37 Il y en a aussi, si vous voulez, qui face à la célébrité, ça devient un moyen de
00:14:42 s'attaquer à des hommes célèbres.
00:14:44 Puisque sinon, il n'y aurait pas des affaires qui tournent en eau de bouddha.
00:14:48 Moi, ce que je constate, c'est que j'ai assisté à une opération médiatique sur
00:14:53 la tribune qui a courageusement publié Le Figaro.
00:14:57 Absolument dégueulasse, et je pèse mes mots, du saucissonnage de cette tribune pour lui
00:15:04 faire dire ce qu'elle ne disait pas, c'est-à-dire que, comme Depardieu était un génie, ils
00:15:07 disent donc qu'il ne faut pas effacer son œuvre.
00:15:09 Ça, on y viendra après.
00:15:10 Mais bon, allez-y.
00:15:11 Non, mais on disait que, comme Depardieu était un génie.
00:15:13 J'entends, mais sauf que la tribune du Figaro et les contre-attaques des associations, je
00:15:19 vous l'ai évidemment un tout petit peu plus tard.
00:15:21 Pardonnez-moi.
00:15:22 Sur le président de la République, qu'on est en train de dire, vous êtes…
00:15:25 Eh bien, le président a changé, à mon avis, le rapport de force.
00:15:27 On l'accuse aujourd'hui de, finalement, valider la culture du viol.
00:15:32 C'est quand même terrifiant de dire quelque chose de pareil.
00:15:35 Ma réaction initiale avait été de trouver que le président avait eu du courage en énonçant
00:15:42 cette évidence qu'il fallait être hostile à la chasse à l'homme.
00:15:46 Ce qui m'a un peu désappointé par la suite, c'est lorsque j'ai eu l'impression d'une
00:15:51 manœuvre concertée.
00:15:53 C'est-à-dire que Gérard Depardieu, quelques jours avant, téléphone au président, lui
00:15:58 parle de cette affaire et le président, en quelque sorte inspiré par cet acteur, vient
00:16:05 tenir les propos.
00:16:06 On les aurait souhaités, tout de même, plus équilibrés, les propos.
00:16:11 Il y a une légère allusion aux victimes, mais lui qui adore en même temps le président,
00:16:18 là il aurait eu l'occasion de le mettre en œuvre de manière beaucoup plus complète.
00:16:22 Je trouve, Philippe, et dites-moi, et je prends peut-être une part de responsabilité,
00:16:26 je trouve que les médias n'ont pas assez relayé dans cette séquence-là la deuxième
00:16:31 partie où il explique qu'il faut respecter les règles, qu'on peut accuser quelqu'un,
00:16:35 qu'il y a des victimes et qu'il respecte ô combien ces victimes ou ces plaignantes,
00:16:43 mais qu'il y a aussi un droit qui est fondamental qui est la présence.
00:16:46 On n'en a pas suffisamment parlé.
00:16:48 Pour établir une vérité, c'est le président qui avait appelé Gérard, excusez-moi, je
00:16:52 ne sais pas si vous posez le dire.
00:16:53 Ah non, c'est le contraire.
00:16:54 Non, cher Philippe.
00:16:55 Ah non, parce que si le monde dit vrai aujourd'hui, c'est le monde qui fait le moindre.
00:17:00 On va y venir sur le monde, parce qu'il y a un récit médiatique qui est fait.
00:17:05 Non, vous avez raison.
00:17:06 Les mots sont extrêmement violents et c'est intéressant de s'y arrêter de minutes.
00:17:10 Il parle de culture du viol.
00:17:11 Il faudrait peut-être déjà définir ce qu'est la culture du viol.
00:17:13 Moi, je vais être très franc, je ne sais pas ce que c'est en Occident.
00:17:15 Il y a des pays où on le voit très bien, où on rabaisse la femme, c'est quelque chose
00:17:21 de culturel.
00:17:22 La femme est considérée comme un objet.
00:17:24 Ce n'est pas le cas en Occident.
00:17:25 Il n'y a pas de culture du viol.
00:17:26 C'est considéré comme un crime absolu de violer.
00:17:29 Donc, il faut arrêter avec ce terme de culture du viol, employé à tort et à travers.
00:17:34 Et Emmanuel Macron ne fait pas du tout la promotion du viol ou ne minore pas la gravité
00:17:39 d'un viol.
00:17:40 Il explique simplement, parce que ça part de la Légion d'honneur, il a interrogé
00:17:44 sur la Légion d'honneur, il n'est pas interrogé sur le viol.
00:17:46 Il dit simplement que pour l'instant, il y a une enquête et qu'il n'y a pas de raison
00:17:49 de lui retirer sa Légion d'honneur.
00:17:51 Donc, arrêtons.
00:17:52 Et on voit bien qu'il y a une bataille sémantique pour faire croire que l'Occident, le mal blanc
00:17:56 occidental, est un prédateur en puissance.
00:18:00 Je ne crois pas que c'est le cas.
00:18:01 On est le continent, l'espace dans le monde qui a fait le plus pour les femmes et pour
00:18:06 la libération des femmes.
00:18:07 Alors, il y a peut-être quelques petits progrès à faire à la marge.
00:18:11 Pas que quelques petits progrès pour le coup.
00:18:12 Je pense que les progrès à faire ne sont pas marginaux.
00:18:16 On accueille aujourd'hui des migrants qui sont parfois porteurs d'une culture du viol.
00:18:23 On n'entend jamais les féministes là-dessus.
00:18:25 Mais je crois que l'Occident en lui-même a fait beaucoup.
00:18:28 C'est ce qui est intéressant Alexandre, et je me permets de vous couper.
00:18:33 Je l'avais lu hier, le tweet de Christine Kelly.
00:18:37 Je lui ai demandé en régie à ce qu'on le ressorte.
00:18:39 En fait, vous avez des combats du côté des associations, des partis politiques sur la
00:18:44 question du viol à géométrie variable.
00:18:46 Quand vous avez des femmes qui sont violées, torturées, eh bien, parfois, on les met de
00:18:51 côté.
00:18:52 On n'en parle pas parce que ce n'est pas la bonne victime.
00:18:54 Ce n'est pas le bon sujet.
00:18:56 On en parle dans un instant.
00:18:57 On va revenir dans une seconde.
00:18:59 Je ne peux pas.
00:19:00 Non.
00:19:01 Bon, allez-y Georges.
00:19:02 Non, je ne peux pas dire qu'il y a une culture du viol chez les migrants.
00:19:05 Ce n'est pas possible.
00:19:06 Non, je n'ai pas dit ça.
00:19:07 Il n'a pas dit ça.
00:19:08 Il n'a pas dit ça.
00:19:09 Il n'a pas dit ça.
00:19:10 Il n'a pas dit ça.
00:19:11 Il n'a pas dit ça.
00:19:12 Il n'a pas dit ça.
00:19:13 Il n'a pas dit ça.
00:19:14 Il n'a pas dit ça.
00:19:15 Il n'a pas dit ça.
00:19:16 Il n'a pas dit ça.
00:19:17 Il n'a pas dit ça.
00:19:18 Il n'a pas dit ça.
00:19:19 Il n'a pas dit ça.
00:19:20 Il n'a pas dit ça.
00:19:21 C'est un régime qui aussi viole les femmes, etc.
00:19:24 Le Hamas, ça c'est une culture du viol.
00:19:26 On n'a pas entendu l'aller-rendre.
00:19:27 Mais c'est un groupe terroriste, ce n'est pas un pays.
00:19:28 Oui, on n'a pas entendu.
00:19:29 Oui, mais vous avez compris ce que je voulais dire.
00:19:30 Si vous voulez la publicité, on peut pas.
00:19:31 Je dis simplement qu'on ne peut pas accuser l'Occident de culture du viol.
00:19:36 La publicité, on revient dans un instant.
00:19:37 Vous revoyez apparaître le QR code.
00:19:40 Qu'on puisse avoir vos réactions.
00:19:43 Est-ce que vous avez été choqué par la tribune de soutien à Gérard Depardieu, publiée
00:19:46 hier dans le Figaro.
00:19:48 On revient dans un instant.
00:19:49 Le récit médiatique, une sorte de bataille médiatique qui est en train d'être faite.
00:19:53 Il y a un article du Monde aujourd'hui qui sous-entendrait que Brigitte Macron serait
00:20:00 très mal à l'aise après les propos du président de l'Arabie Pépite.
00:20:03 On va voir ça dans un instant.
00:20:05 Allez, la suite de l'heure des pros de Élisabeth Lévy, Georges Fenech, Philippe Bilger, Alexandre
00:20:15 Becquiaux, on parlait hors antenne, on parlait de la qualité du Figaro.
00:20:20 Mais on revenait aussi sur une séquence, le Figaro TV qui a fait toute une pastille
00:20:25 vidéo où ils reviennent sur les 30 plus grands chanteurs de l'histoire.
00:20:28 Les 30 plus grands chanteurs français.
00:20:29 Il n'y avait ni Goldman dans le top 30, ni Johnny Hallyday.
00:20:33 Un scandale.
00:20:34 Un scandale absolu.
00:20:35 Il y a Brossens.
00:20:36 Oui, mais je vous assure, franchement là, le Figaro a déçu beaucoup de personnes.
00:20:43 Le Figaro a déçu beaucoup de personnes, notamment Florent Barracourt qui était participé
00:20:47 à cette émission.
00:20:48 Je vais donner les noms.
00:20:49 Je vais donner les noms.
00:20:50 Bravo, Eliott.
00:20:51 Reparlons de…
00:20:52 On lance une cabale.
00:20:53 On revient sur notre sujet et sur le dossier Gérard Depardieu.
00:20:59 Vous allez voir apparaître, si vous nous rejoignez, le QR code.
00:21:03 Vous le scannez et vous faites une petite vidéo.
00:21:05 La question, elle est simple.
00:21:06 Est-ce que vous avez été choqué par la tribune de soutien à Gérard Depardieu ? Et
00:21:09 vous le savez, cette semaine, l'heure des pros jouait prolongativement.
00:21:13 On va faire une prolongation puisqu'on reste jusqu'à 21h15 ensemble et on découvrira
00:21:17 vos réactions à partir de 21h.
00:21:19 On parlait de cette bataille qui se joue dans les médias, qui je trouve est malsaine sur
00:21:27 la question de Gérard Depardieu.
00:21:29 Et voyez l'article du Monde qui a été publié aujourd'hui où il est sous-entendu, pardonnez-moi
00:21:35 j'en perds mon stylo, que Brigitte Macron aurait été mal à l'aise après la déclaration
00:21:40 d'Emmanuel Macron la semaine dernière.
00:21:43 "Vous en avez pensé quoi de mon mari ?" dit monsieur Depardieu.
00:21:47 Ce fut la première question posée d'une voix inquiète, Brigitte Macron à l'équipe
00:21:51 de C'est à vous, mercredi 20 décembre.
00:21:54 Autre réaction, rappelant la présomption de l'innocence, le chef de l'Etat n'a
00:21:58 pas eu un mot pour les femmes qui se disent victimes du comédien.
00:22:01 Ce qui est faux.
00:22:02 Brigitte Macron redoute ce soir-là la polémique des jours à venir.
00:22:06 Et enfin, Brigitte Macron n'avait pas vu venir ce scandale-là, celui de l'information
00:22:12 et le démenti cinglant infligé à son mari Depardieu.
00:22:16 Ce n'est plus seulement un cas, ses défenseurs en ont fait un étendard réactionnaire, un
00:22:22 piège.
00:22:23 Et là je trouve qu'on tombe dans quelque chose de malsain.
00:22:25 C'est-à-dire que la tribune qui a été publiée dans le Figaro est présentée comme
00:22:30 une tribune d'extrême droite.
00:22:32 Avec des gens réactionnaires.
00:22:34 Nadine Trintignant, qui a quand même perdu sa fille sous les coups d'un homme, a signé
00:22:40 cette tribune.
00:22:41 Donc si elle est réactionnaire d'extrême droite, je ne crois pas.
00:22:45 Juste, elle essaie de prendre un peu de distance sur les faits.
00:22:50 Ensuite, c'est quand même très paradoxal, si on veut faire une analyse un peu idéologique
00:22:53 de tout ça.
00:22:54 Depardieu a été l'icône de la gauche au moment des valseuses, avec un film absolument
00:23:00 transgressif qui faisait l'apologie du viol.
00:23:02 Moi je trouve que c'est un film que je trouve assez vulgaire, que je n'aime pas beaucoup.
00:23:06 Mais enfin, c'était une icône pour ça à un moment donné, quand il était jeune
00:23:09 acteur, plébiscité par la gauche.
00:23:11 Et aujourd'hui, on le détruit parce qu'il a eu des paroles grossières.
00:23:14 Je ne crois pas qu'il faille juger le passé avec les lunettes du présent, et encore plus
00:23:20 les lunettes du présent woke.
00:23:22 Donc aujourd'hui, défendre Depardieu, faire la part des choses entre son personnage qui
00:23:27 peut être excessif, grossier, et des accusations dont la justice devra déterminer si elles
00:23:31 sont vraies ou si elles sont fausses n'a rien de réactionnaire.
00:23:34 C'est juste prendre de la distance sur les choses.
00:23:36 Par contre, eux, ils sont moi je pense dans une idéologie effectivement néo-féministe
00:23:41 qui veut régler ses comptes avec les hommes et pas du tout défendre les femmes.
00:23:44 Avant de vous donner la parole Philippe, pardonnez-moi, je voulais juste qu'on voit le sujet de Célia
00:23:49 Gruyère qui revient sur les associations, les groupes féministes qui contre-attaquent
00:23:53 après cette tribune.
00:23:55 Et vous avez le cas de Pierre Richard qui a été compagnon de route dans les années
00:23:59 80 de Gérard Depardieu avec qui ils ont participé ensemble à de nombreux films et de Francis
00:24:06 Weber et qui a été évincé de l'association Les Papillons parce qu'il a signé cette
00:24:11 tribune.
00:24:12 Sur les 56 signataires, acteurs, artistes, penseurs intellectuels, ceux qui ont pris
00:24:18 la parole se comptent sur les doigts d'une main.
00:24:20 Il faut aussi se poser cette question.
00:24:21 Le contre-argument notamment des féministes, d'associations féministes, c'est de dire
00:24:26 que vous avez vu la moyenne d'âge ? Ils ont 70 ans, ils n'ont rien compris en fait.
00:24:30 C'est une génération déconnectée.
00:24:34 Il faut peut-être aussi se demander pourquoi cette moyenne d'âge est aussi élevée.
00:24:38 Peut-être parce que les jeunes générations ont peur de représailles, c'est-à-dire
00:24:43 de ne plus avoir de films, d'être malmenées dans les médias parce qu'ils auraient signé
00:24:47 cette tribune.
00:24:48 Célia Gruyère.
00:24:49 C'est une prise de position qui fait polémique.
00:24:54 Lundi, 56 personnalités du monde de la culture dénoncent dans une tribune au Figaro un lynchage
00:25:01 contre Gérard Depardieu.
00:25:02 A sa lecture, les associations féministes font part de leur indignation.
00:25:07 C'est un crachat au visage des victimes de violences.
00:25:10 C'est une tribune très pédagogique.
00:25:12 Ce que l'on voit, c'est comment un entourage va s'organiser et utiliser des arguments
00:25:16 tels que c'est un monstre sacré, c'est un génie pour protéger quelqu'un.
00:25:21 La présidente de la Fondation des femmes déplore les arguments utilisés par les proches
00:25:26 de l'acteur.
00:25:27 J'ai l'impression qu'il y a une incompréhension quand j'entends parler de torrents de haine
00:25:30 qui se déversent sur Depardieu.
00:25:32 Il n'y a jamais de vengeance mais un besoin de protéger les autres.
00:25:35 Parmi les nombreux signataires, Pierre Richard, ambassadeur de l'association Les Papillons
00:25:41 qui recueille la parole d'enfants victimes de violences.
00:25:44 L'association a immédiatement mis fin au rôle de l'acteur.
00:25:47 Le président de l'association Les Papillons s'est expliqué ce matin sur l'antenne de
00:25:54 CNews.
00:25:55 Je ne renie pas l'amitié qu'il peut avoir avec Gérard Depardieu.
00:25:59 C'est juste que signer cette pétition à ce moment précis après la diffusion de ces
00:26:05 images de compléments d'enquête, c'est incompatible avec le fait d'être ambassadeur
00:26:10 d'une association nationale de protection de l'enfance qui justement est là pour permettre
00:26:14 aux enfants de libérer leur parole.
00:26:15 Signer cette pétition, c'est donner un blanc-seing finalement aux propos qu'on a entendus à
00:26:20 Gérard Depardieu qui s'amusait, s'excitait de regarder cette petite fille faire du cheval
00:26:25 avec des propos que je ne redirai pas ici.
00:26:27 Je précise que Pierre Richard a 89 ans.
00:26:30 On est en train de spéciser un grand acteur, quelqu'un qui a passé entre 86 et 89 ans
00:26:40 la volonté d'aider les enfants victimes de violences et que du jour au lendemain, parce
00:26:46 que son nom est dans une tribune, on lui dit "vous n'êtes plus le bienvenu, vous dégagez".
00:26:50 C'est comme la Légion d'honneur.
00:26:53 Non, je trouve ça un peu triste.
00:26:55 Il faut dire une chose sur les Légions d'honneur, ça veut dire une chose, il ne faut pas donner
00:26:59 la Légion d'honneur à des artistes.
00:27:00 Sur le silence des signataires, certains qui ne veulent pas parler.
00:27:05 Vous avez parfaitement raison, moi je le sais.
00:27:07 Il y en a beaucoup d'abord qui n'ont pas signé parce qu'ils ont des contrats,
00:27:14 notamment par exemple avec souvent des boîtes américaines et que, évidemment, les représailles
00:27:19 sont immédiates, ce qui donne une idée de la liberté d'expression.
00:27:22 Deuxièmement, dans la tribune défendante de Pardieu, il n'y a pas un mot violent.
00:27:26 Quand ils disent "c'est un génie", ça n'est pas pour dire qu'il a le droit de
00:27:29 faire n'importe quoi, c'est pour défendre son œuvre contre les volontés d'effacement
00:27:33 de son œuvre.
00:27:34 Mais quand même, il y a une manip qui est, et moi je voudrais quand même dire un mot
00:27:37 sur Yanis Eziadi qui en prend plein la figure parce qu'il a organisé cette tribune.
00:27:42 Alors on dit "il est d'extrême droite, c'est un diodoniste repenti".
00:27:46 Il est d'extrême droite parce qu'il écrit dans le magazine d'extrême droite "Causeur".
00:27:49 Moi, je vais demander à mon avocat, parce que je commence à en avoir marre, ces insultes
00:27:54 ne sont pas seulement marrantes, elles sont préjudiciables.
00:27:56 Évidemment, Causeur n'a rien d'extrême droite et ça commence à me fatiguer.
00:28:00 Deuxièmement, on dit "c'est un diodoniste repenti".
00:28:02 Il a eu le courage d'expliquer dans Causeur comment quand il était lycéen, il avait
00:28:06 18 ans, il faisait partie de cette jeunesse à qui Dieu donné avait retourné la tête.
00:28:10 C'est un papier passionnant, absolument passionnant.
00:28:13 C'est-à-dire vraiment, et qui est un papier courageux parce qu'il essaye de montrer
00:28:17 comment marche la mécanique.
00:28:19 Et on ressort des petits bouts exactement comme on l'avait fait pour la tribune que
00:28:24 j'avais signée au moment de #MeToo sur la liberté d'un portunet.
00:28:27 La tribune de Catherine Deneuve.
00:28:29 On saucissonne des bouts pour vous faire dire quelque chose que vous n'avez pas dit.
00:28:36 Personne ne pense dans cette tribune que Gérard Depardieu est au-dessus des lois parce que…
00:28:41 - Tu veux dire un mot ?
00:28:42 - Je finis juste…
00:28:43 - C'est important parce qu'il est attaqué.
00:28:44 - Je finis parce que…
00:28:45 - Genre, excusez-moi.
00:28:46 - Excusez-moi, je suis mise en cause personnellement.
00:28:48 Mon journal est attaqué.
00:28:49 Pardonnez-moi de vouloir le défendre.
00:28:50 - Tu as le droit de répondre, bien sûr.
00:28:51 - Et de dire…
00:28:52 Maintenant, vous savez, je finis juste là-dessus.
00:28:56 Vous connaissez cette expression qu'on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs.
00:29:00 Un jour, Anna Arendt a écrit un article qui s'appelle "Eggs speak up".
00:29:04 Les œufs se révoltent.
00:29:05 Eh bien aujourd'hui, les hommes célèbres notamment, qui sont… certains sont coupables
00:29:11 et d'autres pas, mais qui sont pour beaucoup les omelettes, les œufs qu'on casse pour
00:29:15 faire l'omelette de la grande révolution #MeToo, ces œufs se révoltent et je les
00:29:19 engage à le faire plus encore.
00:29:21 - On va juste…
00:29:22 Je vous donne la parole à tous, bien sûr, mais je veux quand même… parce qu'il faut
00:29:25 donner justement les opinions, toutes les opinions et tous les témoignages.
00:29:30 Par exemple, Sophie Marceau a une position très intéressante sur ce qui s'est passé.
00:29:34 Je rappelle que Sophie Marceau a joué avec Depardieu dans "Police" de Maurice Pialat.
00:29:39 À l'époque, on est en 1985, elle a 19 ans.
00:29:42 Voilà ce qu'elle dit.
00:29:43 "J'ai dit publiquement à l'époque que je ne supportais pas son attitude grossière
00:29:46 et très déplacée.
00:29:47 Beaucoup de gens se sont alors retournés contre moi en me faisant passer pour la petite
00:29:50 peste et j'ai toujours refusé ensuite les films avec lui.
00:29:53 Par exemple, avec l'acharnement qu'il connaît, ce serait trop facile parce que
00:29:57 tout le monde riait avec lui, tout le monde l'aimait pour ça, tout le monde l'applaudissait
00:30:00 pour ce qu'il était et tout le monde trouvait ça normal.
00:30:03 Ce qui est certain, c'est que désormais, les femmes parlent.
00:30:05 Que tu sois Gérard Depardieu ou Maurice Pialat, tu ne traites pas les gens comme ça.
00:30:09 Point barre.
00:30:10 Il ne s'entraînait pas aux grandes comédiennes, plutôt aux petites assistantes.
00:30:15 La vulgarité et la provocation ont toujours été son fond de commerce.
00:30:18 Aujourd'hui, on l'accuse de ce pourquoi.
00:30:20 On l'a encensé.
00:30:22 Je ne vais pas lui tendre la perche ni l'enterrer.
00:30:25 On m'a tellement demandé d'aller témoigner contre lui partout.
00:30:28 Je ne l'ai évidemment pas fait.
00:30:30 C'est important d'avoir…
00:30:31 Très intéressant.
00:30:32 Très intéressant.
00:30:33 Je pourrais signer dès demain ce qu'a dit Sophie Marceau.
00:30:38 Je suis frappé de voir comme sur ce plateau, même sur ce plateau, il y a l'obligation
00:30:44 d'avoir deux cantagonistes.
00:30:47 Enfin, c'est tout de même invraisemblable.
00:30:49 On a des procédures judiciaires qui sont engagées contre lui.
00:30:54 Pour le reste, il est plus que vulgaire dans cette affaire de la Corée du Nord et il n'y
00:30:59 a pas eu l'ombre d'un montage.
00:31:01 Donc, ça veut dire…
00:31:03 Attention, ça on ne sait pas, Philippe.
00:31:04 Non, on ne sait pas.
00:31:05 Il y a eu un constat du huitier.
00:31:07 Non, c'est le constat du…
00:31:08 Oui, mais vous savez que le constat du huitier ne fait pas foi.
00:31:11 C'est-à-dire que vous n'avez rien de plus simple.
00:31:12 Philippe, je vous donne un exemple.
00:31:14 Je vous donne un exemple.
00:31:15 Il y a eu une polémique sur une séquence, un tournage de deux heures.
00:31:18 Il y a eu une polémique, etc.
00:31:20 On dit « cette séquence, elle est montée ». En 30 secondes, vous pouvez diffuser l'image,
00:31:23 vous la diffusez à tout le monde en disant « regardez, preuve en est qu'il n'y a
00:31:26 pas de montage ».
00:31:27 Disons, Éliott, qu'au moins pour l'instant, il y a plus de probabilité pour une absence
00:31:32 de montage que l'inverse.
00:31:34 Et donc, à partir du moment où il y a une procédure judiciaire et des actes et des
00:31:40 propos qui sont plus que grossiers, je ne vois pas pourquoi tout le monde, en quelque
00:31:45 sorte, s'excite. On peut admettre cela et peut-être arrêter de parler de Gérard
00:31:51 Depardieu et attendre la suite.
00:31:53 Et quand Sophie Marceau met en cause les gens qui, durant 30 ans, ont validé tout ce qu'ils
00:32:00 dénoncent aujourd'hui, elle est totalement raison.
00:32:02 Et j'ajouterai un mot, et je finis.
00:32:05 C'est que les gens qui ont interdit à Gérard Depardieu de se comporter comme ça sur un
00:32:10 plateau, il y en a au moins deux, Antoine Nianté et Francis Weber.
00:32:15 Eh bien, il a arrêté net.
00:32:17 Il s'est comporté correctement.
00:32:19 Je donne la parole à Georges dans un instant.
00:32:20 La différence, Philippe, c'est que, et c'est là où je ne suis pas d'accord avec vous,
00:32:25 c'est que moi, je voudrais qu'on écoute tous les opinions sur ce sujet-là.
00:32:28 Avec des limites, c'est la diffamation, c'est la citation à la haine, c'est le mensonge,
00:32:34 c'est la malhonnêteté, c'est l'incapacité d'entendre des gens qui pourraient vous dire
00:32:39 "moi, je voudrais qu'on défende la présomption d'innocence".
00:32:42 C'est pour ça que c'est un sujet qui est fondamental.
00:32:44 Pardonnez-moi quand je lis qu'aujourd'hui, on a un président de la République qui validerait
00:32:50 la culture du viol.
00:32:51 C'est faux, on l'a dit.
00:32:52 Non, mais ce n'est pas ça que je veux dire.
00:32:53 C'est plus que ça.
00:32:54 C'est-à-dire que les signataires, ces personnes qui écrivent ça, je peux vous assurer qu'elles
00:32:59 n'ont pas envie d'entendre un avis divergent.
00:33:00 Georges Fenech.
00:33:01 Et c'est pour ça que c'est un sujet de société et pas seulement le sujet Depardieu.
00:33:05 Non, mais moi, je suis consterné de voir tribune contre tribune, association contre
00:33:11 association.
00:33:12 Tout ça, c'est un marigot qui est extrêmement déplaisant.
00:33:14 Vous savez qui aura le dernier mot ? Le dernier mot, c'est la justice qui le dira.
00:33:19 Est-ce qu'il est coupable ou pas de viol ? Est-ce que je dois rappeler ici tous les
00:33:25 noms illustres, dans le domaine du spectacle d'ailleurs, qui ont été traînés dans
00:33:29 la boue, empêchés de travailler et qui ont bénéficié d'un non-lieu ? On peut parler
00:33:33 de Luc Besson ?
00:33:34 Mais même au sein du gouvernement, le ministre de l'Intérieur lui-même qui a été, pendant
00:33:38 un temps.
00:33:39 Donc il faut rester calme.
00:33:40 Alors que des journalistes, des artistes s'étripent entre eux, c'est un très mauvais
00:33:46 spectacle, ça porte atteinte à la présomption d'innocence.
00:33:48 Le dernier qui aura le mot, c'est la justice.
00:33:50 Juste un mot.
00:33:51 Sauf que si justice est rendue, les associations pourraient dire demain, justice n'a pas
00:33:56 été bien rendue, il y a un déni de justice parce qu'il y avait la pression du président.
00:34:00 Et puis surtout le fait qu'il y ait un non-lieu, pardon Alexandre, et des relaxes, ne signifie
00:34:06 pas que les procédures n'étaient pas légitimes.
00:34:08 Ça n'a rigoureusement rien à voir.
00:34:10 Il est même arrivé, je pense à l'affaire Johnny Depp, que par contre certaines accusatrices
00:34:15 étaient condamnées pour diffamation.
00:34:18 Et même là, les féministes ne reconnaissent pas.
00:34:22 Donc il faut aussi dire que les menteuses, ça existe.
00:34:25 Je ne dis pas du tout que c'est le cas ici.
00:34:27 La parole des femmes doit être questionnée.
00:34:29 Elle doit être quand même questionnée.
00:34:31 Juste un mot sur Sophie Marceau, parce que c'est très intéressant.
00:34:34 C'est ce que je vous disais tout à l'heure au propos des valseuses.
00:34:38 On fait aussi le procès d'une époque, mais les mœurs n'étaient pas forcément
00:34:44 les mêmes à cette époque-là.
00:34:46 Et du reste, Sophie Marceau, qui a l'air assez objectif, dit qu'il est grossier, provocateur,
00:34:51 etc.
00:34:52 Mais ça ne fait pas de lui nécessairement un violeur.
00:34:54 Donc il faut savoir raison garder.
00:34:57 Et ensuite, je trouve que le problème de la question du féminisme et des femmes, c'est
00:35:01 que depuis l'affaire Weinstein, on la pose par le prisme du cinéma, d'Hollywood d'abord
00:35:06 et aujourd'hui du cinéma français.
00:35:08 C'est quand même un microcosme avec des mœurs particulières.
00:35:11 Et on veut en faire ensuite une affaire systémique prouvant que tous les hommes occidentaux...
00:35:17 - Un petit mot, pardon.
00:35:21 C'est pour appuyer quelque chose que vous avez dit en plus.
00:35:24 Il y a quand même, au moins, moi je ne suis pas d'accord sur le fait que c'est un...
00:35:28 Moi je pense que tribune contre tribune, on n'est pas obligé de s'insulter, de traiter
00:35:32 les autres de violeurs, mais ça ne me dérange pas que des points de vue s'expriment.
00:35:36 Non, mais il y a un problème, c'est qu'il y a un camp dans les deux qui prétend adorer
00:35:42 la différence, qui est là toute la journée en disant "j'aime ce qui est dérangeant"
00:35:46 - Et qui veut vous baïonner.
00:35:47 - Et qui ne supporte pas la différence idéologique.
00:35:50 Il ne supporte pas le désaccord.
00:35:53 C'est impossible.
00:35:54 - Si je peux juste vous reciter une nouvelle fois le tweet de Christine Kelly.
00:35:58 Regardons ensemble.
00:35:59 Les féministes sont là.
00:36:01 Elles ressurgissent pour les victimes de Gérard Depardieu, mais plus les viols sont extrêmes,
00:36:05 plus les féministes se cachent.
00:36:07 Fabienne, 68 ans, torturée, violée, tuée à Lille.
00:36:09 Mégane, 29 ans, violée avec acte de torture et barbarie à Cherbourg.
00:36:13 Les multiples viols avec acte de torture et de barbarie en Israël.
00:36:17 Claire, violée, femme de 67 ans, femme de 96 ans, femme de 96 et 93 ans.
00:36:23 Toutes les victimes doivent être reconnues et défendues.
00:36:26 Or, il y a des associations qui aujourd'hui choisissent les plaignants, tous les victimes,
00:36:32 qui choisissent leur combat.
00:36:33 J'ai rappelé ça ce matin, hier soir et il faut à chaque fois le rappeler.
00:36:37 Le collectif du 7 octobre qui a voulu manifester lors de la journée mondiale contre les violences
00:36:43 faites aux femmes a été mis au banc de cette manifestation par les associations justement.
00:36:48 Elles ont été mises en difficulté parce qu'elles voulaient manifester après les
00:36:52 sévices qu'ont pu subir les femmes le 7 octobre.
00:36:56 Mais ça dérape un mot, les présumées victimes de Gérard Depardieu.
00:37:01 Pour l'instant, on ne peut pas parler de...
00:37:03 Les plaignantes.
00:37:04 Les plaignantes, oui.
00:37:05 Allez, autre sujet ce soir et de toute façon on va y revenir et je le dis au téléspectateur
00:37:10 à 21h puisqu'on va avoir vos réactions sur cette question, le CVOQ, ça s'appelle
00:37:14 "Est-ce que vous avez été choqué par la tribune de soutien à Gérard Depardieu ?"
00:37:19 Puisqu'on a ouvert sur la mort de Jacques Delors, qui était un européiste convaincu.
00:37:24 Un européen, mon frère.
00:37:26 Un européen, si vous le préférez.
00:37:28 La question migratoire est intimement liée à la question européenne.
00:37:32 Je disais 7 français sur 10 pensent que le droit national doit être primé sur le droit
00:37:37 européen.
00:37:38 Écoutez, Julien Audoul, c'était hier, ce qui est intéressant c'est qu'il explique
00:37:43 que l'immigration est en fait un moteur de l'insécurité et de la délinquance.
00:37:47 Ce sont des propos qu'on peut entendre désormais qu'on n'avait pas le droit de dire dans
00:37:51 les médias il y a encore quelques années.
00:37:53 L'immigration est véritablement dans notre pays le carburant de l'insécurité.
00:38:00 Aujourd'hui tout le monde le reconnaît, sauf peut-être certains gauchistes extrémistes,
00:38:03 mais tout le monde reconnaît que s'attaquer à l'immigration c'est aussi lutter contre
00:38:08 l'insécurité du quotidien qui pèse sur les français.
00:38:11 Tout le monde le sait, dans les quartiers on le sait qu'il y a une économie parallèle
00:38:14 qui est nourrie par le communautarisme et vous avez des passerelles effectivement entre
00:38:18 l'immigration, l'islamisme, le grand-banlitisme, la criminalité et aussi la délinquance du
00:38:24 quotidien, les incivilités qui pourrissent la vie des français.
00:38:27 Je vous propose à présent Nicolas Pouvremonty qui était avec nous hier, qui était également
00:38:31 invité d'Europe 1 et qui revient sur l'explosion du nombre de premiers titres de séjour qui
00:38:35 sont délivrés.
00:38:36 Et ça va rejoindre le sujet suivant sur l'avion, vous savez l'impasse migratoire et cet avion
00:38:44 qui a été immobilisé pendant 4 jours à Vatry.
00:38:46 Mais d'abord écoutons M. Pouvremonty.
00:38:48 Pour être précis, 1 600 000 premiers titres de séjour qui ont été octroyés en France
00:38:53 entre 2017 et 2022.
00:38:55 En moyenne annuelle c'est 23% de plus que sous François Hollande et 41% de plus que
00:39:00 sous Nicolas Sarkozy.
00:39:01 Sur ce volume record, l'année dernière 2022 c'est l'année record des années records
00:39:05 puisqu'on a eu 316 000 premiers titres de séjour accordés, c'est absolument inédit.
00:39:10 À titre de comparaison, c'est 153% de plus que le nombre de premiers titres de séjour
00:39:15 qu'on octroyait en 1999.
00:39:16 Donc vous voyez, c'est une hausse qui continue depuis bientôt 25 ans.
00:39:20 Une hausse, c'est un euphémisme.
00:39:22 Plus de 153% en l'espace de 20 ans.
00:39:25 M. Bilger, qu'en pensez-vous ?
00:39:27 Oui, j'écoutais.
00:39:28 J'en pense qu'évidemment il y a une réalité et que la force d'une démocratie c'est de
00:39:35 savoir l'affronter.
00:39:36 Quand j'entends Julien Audoul, je pourrais être totalement d'accord avec lui mais j'aurais
00:39:41 éprouvé par une sorte d'hypocrisie nécessaire de dire que tous les immigrés ne sont pas
00:39:49 des délinquants.
00:39:50 Mais c'est une évidence, personne ne dirait ça.
00:39:52 Et je ne laisserai personne dire ça sur un plateau et Julien Audoul ne dit pas ça.
00:39:57 Non, mais on peut toujours craindre qu'en disant qu'il y a un lien...
00:40:02 Ce serait manquer de respect à l'intelligence des téléspectateurs et à votre intelligence
00:40:11 que d'être obligé de préciser à chaque fois qu'on ne peut pas généraliser en disant
00:40:17 tous les immigrés sont délinquants.
00:40:18 Je vous parie que dans la phrase de Julien Audoul, il y a quelques esprits sans doute
00:40:26 obtus ou pervers qui ont considéré que le lien qu'il établissait entre immigration
00:40:32 et délinquance était un lien qui a un effet général.
00:40:35 Mais ça représente 1,75%.
00:40:36 Vous me conviendrez qu'ils n'avaient pas besoin de Julien Audoul pour penser comme
00:40:40 ça.
00:40:41 Généralement, ils ont juste été confirmés dans leur préjugé.
00:40:44 Donc je ne pense pas que ce soit une parole inflammable.
00:40:48 Je crois que la situation est inflammable parce qu'on a refusé de poser le bon diagnostic
00:40:53 et qu'on a perdu beaucoup de temps avant d'agir.
00:40:54 Mais il serait dommage que le principe de précaution soit partout sauf dans le domaine
00:40:59 de la pensée.
00:41:00 - Moi, Philippe a raison, c'est qu'avec les réseaux sociaux, quand on voit tout de
00:41:03 suite comment on peut saucissonner votre phrase, il vaut mieux rajouter cette précision.
00:41:10 Mais là, Alexandre, tu as raison sur un point.
00:41:12 Ce qui rend les gens fous, c'est qu'en plus, on leur dit toute la journée, vous
00:41:16 ne vivez pas ce que vous vivez.
00:41:18 On nous a dit pendant des années, aucune augmentation de l'immigration illégale.
00:41:22 Non, non, c'est rien du tout.
00:41:23 Donc en fait, on se rend compte qu'il y a une grande ville par an.
00:41:26 Alors ça, c'est vraiment passionnant parce que c'est symptomatique de l'impasse
00:41:30 migratoire dans laquelle nous sommes et le poids des juges et notamment des juges des
00:41:35 libertés, mon cher Philippe Bilger.
00:41:37 - C'est une catégorie dont je raffole pas.
00:41:40 Je ne l'ai pas trop connue.
00:41:44 - Non, mais vous savez, le sujet que vous allez voir est passionnant parce que vous
00:41:47 avez en fait 25...
00:41:48 Un avion a été immobilisé pendant quatre jours.
00:41:51 Tous les médias ont parlé.
00:41:53 Vous aviez une image d'un avion qui était bloqué sur un tarmac pendant quatre jours.
00:41:56 Mais là, on n'en parle plus parce que là, ça commence à déranger.
00:41:59 Puisque là, c'est vraiment la question migratoire qui est au cœur du sujet.
00:42:02 25 passagers indiens ont été libérés ce mardi et ont directement fait une demande
00:42:08 d'asile.
00:42:09 Libérés ce mardi alors qu'ils sont dans l'attente de l'examen de cette demande
00:42:12 d'asile et ils ont été libérés parce qu'il y avait un vice de forme.
00:42:15 C'est-à-dire que vous avez des migrants illégaux qu'on laisse libre parce qu'il
00:42:20 y a un vice de forme dans la procédure.
00:42:22 Regardez le sujet d'Audrey Bertheau.
00:42:24 Ils sont désormais libres.
00:42:26 Après plusieurs jours de confinement, suite à l'arrêt du vol Dubai-Managua par la
00:42:30 police aux frontières, 25 passagers indiens ont été libérés ce mardi.
00:42:35 Ces passagers avaient demandé l'asile politique en France alors que leur avion était retenu
00:42:39 au sol pour soupçon de traite d'êtres humains.
00:42:41 Leur libération a été décidée par le juge des libertés et de la détention pour un
00:42:46 motif de forme.
00:42:47 Ce dernier a estimé que le directeur de la police aux frontières de l'aéroport de
00:42:51 Roissy Charles de Gaulle ne l'avait pas saisi dans les délais en vue d'obtenir
00:42:54 la prolongation de leur maintien en zone d'attente pour huit jours.
00:42:58 Le parquet de Bobigny a précisé qu'ils sont donc libres de leurs faits et gestes
00:43:02 même s'ils sont en situation irrégulière sur le territoire français.
00:43:05 Parmi les 25 passagers, cinq mineurs ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance
00:43:09 du département et placés.
00:43:11 L'avion a pu repartir lundi avec 276 des passagers.
00:43:15 Il a atterri à Bombay ce mardi au lieu de se rendre à Managua, la capitale du Nicaragua,
00:43:20 comme initialement prévu.
00:43:22 Bienvenue en absurdi.
00:43:23 C'est du génie absolu.
00:43:25 Oui, ça dit beaucoup de choses sur la justice.
00:43:29 Tout de même, parce qu'on parle beaucoup des juges européens en ce moment, je suis
00:43:32 le premier à dire qu'il faut faire primer le droit français sur le droit européen.
00:43:36 Mais on a aussi un problème interne.
00:43:37 Certes, il y a sûrement eu un vice de forme, mais on n'est pas obligé d'appliquer
00:43:41 toujours la procédure à la lettre.
00:43:45 Il peut y avoir un sens de l'intérêt général parfois chez les juges.
00:43:48 Donc on voit bien qu'ils font primer leur idéologie et tous les vices de forme qu'ils
00:43:52 peuvent trouver, ils les trouvent parce qu'ils ont une idéologie sans frontières, totalement
00:43:56 libertinaire sur cette question-là, qui est en opposition complète avec ce que pensent
00:44:01 les Français.
00:44:02 Or, les juges ne font pas que ce qu'ils sont censés faire la loi, ils sont censés
00:44:05 simplement l'appliquer.
00:44:06 Et trop souvent, ils ne sont plus les bouches de la loi.
00:44:09 Ils pensent qu'ils ont une supériorité morale et qu'ils fabriquent la loi.
00:44:13 Et là, plus personne n'en parle.
00:44:14 - Je ne vous rejoins pas du tout, Alexandre.
00:44:16 C'est que moi, je trouve cette décision absurde, mais ce n'est pas au nom de l'idéologie.
00:44:22 C'est tout simplement qu'aujourd'hui, de la part de beaucoup de magistrats, on a une
00:44:28 application littérale d'un état de droit qui est absurde.
00:44:32 - En fait, c'était ça la fiste du droit ?
00:44:34 - Non, mais je veux dire, il faut changer les règles.
00:44:40 - Le juge Fenech.
00:44:41 - Les juges sont bêtes, ils ne sont pas capables de réfléchir.
00:44:43 - Mais ils sont liés par l'état de droit.
00:44:46 - Je l'ai été, JLD.
00:44:49 Je sais de comment on travaille en réalité.
00:44:52 Et je rejoins entièrement ce que vient de dire Alexandre.
00:44:54 Il y a une question d'idéologie derrière.
00:44:56 D'ailleurs, ils occupent un certain nombre de postes de JLD, justement, pour faire prévaloir
00:45:00 cette idéologie.
00:45:01 Je vous rappelle l'océan de Viking.
00:45:03 Combien ont été maintenus en rétention ?
00:45:05 - Aucun.
00:45:06 - Aucun ?
00:45:07 - Zéro.
00:45:08 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:45:09 - Ils sont partis, ils sont dans la nature, on ne sait pas où ils sont.
00:45:10 - Ils ont été rappelés par le communiqué du syndicat de la magistrature le lendemain.
00:45:12 Ils se sont réjouis de ne pas avoir prêté main forte à une opération du gouvernement,
00:45:16 etc.
00:45:17 Donc tout cela est voulu, tout cela est pensé.
00:45:20 Et je voudrais rappeler la décision de Versailles, la cour d'appel Versailles, qui récemment
00:45:23 encore a libéré quelqu'un qui avait été condamné pour fait de terrorisme.
00:45:26 - Et etc.
00:45:27 On revoit la citation.
00:45:28 - Il y a un nombre de décisions aberrantes qui sont rendues par la justice bien au-delà
00:45:33 de cela.
00:45:34 Ce n'est pas l'idéologie qui, à chaque fois, les inspire.
00:45:38 C'est parfois une conception délirante de l'état de droit.
00:45:42 - J'entends Philippe, mais lorsque vous avez, je ne parle pas de ce juge des libertés
00:45:46 puisque je ne le connais pas, mais lorsque vous avez le syndicat de la magistrature qui
00:45:50 pont un tweet après la loi immigration pour expliquer qu'il faut la retirer, que cette
00:45:55 loi est une honte, qu'elle touche aux libertés, etc.
00:46:00 - C'est quoi ça ?
00:46:01 - Qu'est-ce que c'est ?
00:46:02 - Le syndicat, c'est tout à fait autre chose.
00:46:04 - On peut revoir la citation s'il vous plaît ?
00:46:06 - Le syndicat se sert de la justice, ne la sert pas.
00:46:10 - Il ne faut pas dire que l'ensemble des pratiques judiciaires discutables, parfois
00:46:20 détestables, sont inspirées par l'idéologie.
00:46:22 - Est-ce que je peux vous répondre ?
00:46:23 - Je voudrais juste que cette phrase, elle soit apposée à côté du projet de loi asile
00:46:28 immigration.
00:46:29 Ils sont donc libres de leurs faits et gestes, même s'ils sont en situation irrégulière.
00:46:32 - En plus, on dirait qu'ils veulent nous narguer.
00:46:35 - Il faut comme ça, ils sont là, regardez.
00:46:40 - Rappelons que quelqu'un qui est en situation irrégulière sur le territoire français
00:46:43 a bien transgressé notre loi d'une façon ou d'une autre, mais ça, c'est pas grave.
00:46:49 Mais il me semble que pour vous réconcilier, il me semble que les deux peuvent être vrais.
00:46:53 C'est d'abord, il y a un état de droit qui protège les individus contre la collectivité
00:46:57 politique, qui protège toujours les droits de l'individu, fut-il un terroriste, fut-il
00:47:02 dangereux pour notre sécurité, contre la sécurité de l'état.
00:47:06 Ça, il y a ça.
00:47:07 Et deuxièmement, dans toute application de la loi, quel que soit le cas, il y a une
00:47:11 interprétation.
00:47:12 La loi, c'est pas une équation de maths.
00:47:16 Donc, il y a dans cette interprétation, évidemment, et Georges vient de nous le lire, il était
00:47:20 en situation.
00:47:21 Alors, il y a une chose que j'aimerais comprendre.
00:47:24 Est-ce qu'il faut exprès nous demander ces postes-là de juge de liberté et d'aides
00:47:28 des spiats ?
00:47:29 - Oui, et notamment à Bobigny.
00:47:30 - Non, mais c'est pour aller dans votre sens.
00:47:33 Parce que vous avez l'aéroport de Roissy.
00:47:35 - Vous savez que depuis le début de l'émission, je regarde parce que je sais qu'aux alentours
00:47:39 de 21h50, on va parler d'anticorps.
00:47:42 J'ai vu votre tweet, Philippe Bilger.
00:47:44 - Ah ben, je suis peut-être le seul à les défendre.
00:47:47 - Ah non, mais vous savez…
00:47:48 - J'adore être minoritaire, vous me méraguez.
00:47:50 - Non, mais j'ai hâte d'entendre votre position sur l'anticorps.
00:47:54 - Quel teasing ! Le roi du teasing !
00:47:57 - Non, mais c'est très drôle.
00:47:59 - C'est pas si délire.
00:48:00 - Tout le monde dit teasing en France.
00:48:01 - Non, mais c'est teasing.
00:48:02 - En vision.
00:48:03 - Non, c'est donner un peu de suspense, de sel.
00:48:08 - En bon français.
00:48:09 - En bon français, exactement.
00:48:10 Pardonnez-moi.
00:48:11 - Il est un soutenable.
00:48:12 - Il a monté la sauce.
00:48:13 - Quasiment 21h, Simon Guillin qui fait le point sur l'information.
00:48:23 Et puis dans quelques instants, on verra grâce à Sévox vos réactions sur la tribune de
00:48:29 Gérard Depardieu.
00:48:30 Est-ce que vous avez été choqué par cette tribune défendant Gérard Depardieu ? Je trouve
00:48:34 d'ailleurs que ce n'est pas défendant Gérard Depardieu, c'est plus défendant la présomption
00:48:37 d'innocence.
00:48:38 - Dénonçant le lynchage.
00:48:39 - Dénonçant le lynchage.
00:48:40 - C'est ça le…
00:48:41 - Simon Guillin, bonsoir.
00:48:42 - Bonsoir, cher Eliott, et bonsoir à tous.
00:48:45 Nous avons appris aujourd'hui le décès de Jacques Delors, l'ancien président de la
00:48:49 Commission européenne et mort à l'âge de 98 ans à son domicile parisien.
00:48:52 Il fut également ministre de l'Economie et des Finances sous François Mitterrand
00:48:56 et restera dans les mémoires comme l'homme qui n'a pas saisi sa chance lors de l'élection
00:48:59 présidentielle de 1995.
00:49:01 Emmanuel Macron salue un inépuisable artisan de notre Europe et un homme d'Etat au destin
00:49:05 français.
00:49:06 La population de la bande de Gaza est en grand danger, alerte aujourd'hui le chef de l'Organisation
00:49:11 mondiale de la Santé, soulignant que la faim et le désespoir s'aggravaient dans l'enclave
00:49:16 palestinienne.
00:49:17 Et dans le même temps, l'OMS indique avoir livré du matériel à deux hôpitaux dans
00:49:20 le nord et dans le sud du territoire.
00:49:23 Et puis la France, gravement préoccupée par l'intensification des combats dans l'enclave
00:49:27 palestinienne, c'est ce qu'a affirmé aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères dans
00:49:32 un communiqué.
00:49:33 Paris réitère avec force son appel à une trêve immédiate, cher Eliott.
00:49:37 - Si beaucoup.
00:49:38 Chose promise, chose due, il est 21h.
00:49:41 On a lancé donc cette question.
00:49:44 Est-ce que vous avez été choqué par la tribune de Gérard Depardieu ?
00:49:51 Et donc, on va avoir votre réponse.
00:49:54 Les téléspectateurs qui ont pris le téléphone, qui se sont filmés et qui ont réagi.
00:49:58 Cher téléspectateur, c'est à vous.
00:50:00 - Je trouve tout à fait normal de soutenir M.
00:50:04 Gérard Depardieu dans cette cabale qui est faite à son encontre.
00:50:09 - Je ne suis absolument pas choqué par cette tribune qui soutient Gérard Depardieu.
00:50:13 Félicitations à ceux qui le combattent, les artistes qui sont connus, qui peuvent se faire
00:50:17 entendre.
00:50:18 Ils doivent aujourd'hui se lever et le dire haut et fort.
00:50:21 - Oui, je trouve que c'est choquant parce que cette tribune n'a absolument pas lieu
00:50:24 d'être actuellement, à l'heure où, on le rappelle, il y a 14 femmes qui accusent M.
00:50:29 Depardieu d'agression, de viol ou d'harcèlement sexuel.
00:50:32 - Je ne cautionne pas les propos qui ont été dits dans ce reportage.
00:50:36 Bien évidemment, je respecte aussi les victimes et je respecte aussi la présomption d'innocence.
00:50:40 Et quand j'entends les féministes s'éloigner, leur indignation à géométrie variable, on
00:50:47 ne peut plus.
00:50:48 - Je ne suis pas du tout choqué par la tribune de soutien à Gérard Depardieu.
00:50:54 Je dirais même qu'il était temps qu'il y en ait une.
00:50:57 - Mais lâcher pour autant un monstre comme ça du cinéma français, non.
00:51:03 Je ne suis pas du tout choqué, personnellement.
00:51:06 - Merci à Florence, à Fred, à Mathieu, à Nico, à N.V., à Kevin, qui a pris le téléphone.
00:51:10 Alors on me dit, Benjamin Naud qui travaille sur l'émission, il me dit qu'il y a eu
00:51:15 plus de 300 vidéos en l'espace de quelques minutes.
00:51:18 Donc on salue toutes les personnes qui ont réagi.
00:51:21 - La proportion a été à peu près...
00:51:22 - Attendez, ce n'est pas un sondage.
00:51:23 - Non, mais c'est pour savoir parce qu'on voit...
00:51:24 - Je remercie Loubna également de vous le dire, qui a monté tous les éléments.
00:51:28 Mais comme il y en a 300 en l'espace de 20 minutes, ils n'ont peut-être pas pu le voir.
00:51:31 - Mais ce qu'on peut voir là, mais sur un très faible échantillon, c'est la fracture
00:51:34 générationnelle, puisqu'il y a une seule personne qui est choquée, c'est la seule
00:51:38 jeune.
00:51:39 - C'est bien.
00:51:40 - Bon, alors non, je pense que ce n'est pas un sondage, attention, ni même une consultation,
00:51:45 c'est simplement des vidéos, des réactions de téléspectateurs.
00:51:47 - De téléspectateurs non audites.
00:51:49 - De téléspectateurs qu'on salue, qui sont présents et vous avez intérêt à rester
00:51:53 jusqu'à 21h20 parce qu'on a encore plein de sujets.
00:51:55 Mélenchon, Jean-Luc Mélenchon, à quel point les positions de Jean-Luc Mélenchon
00:51:58 sont dangereuses ? C'est la question qu'on va se poser.
00:52:00 Karl Olive, il avait fait polémique il y a quelques semaines puisqu'il avait dit
00:52:03 qu'il faut ficher S Jean-Luc Mélenchon.
00:52:05 Eh bien ce matin, Yonan Mouzaï lui a reposé la question.
00:52:09 Est-ce que vous confirmez ? Vous persistez, vous signez la réponse du député Renaissance.
00:52:14 - Il y a quelques semaines sur CNews, vous disiez que Jean-Luc Mélenchon devrait être
00:52:18 fiché S car il est bien plus dangereux qu'un certain nombre de fichés S dans notre pays.
00:52:24 Vous redites la même chose aujourd'hui ?
00:52:26 - Ah, je redis la même chose ? Je pense qu'un certain nombre, je ne généralise pas, mais
00:52:30 un certain nombre de personnes de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sont des
00:52:34 dangers pour la société. Vous ne mesurez pas les dégâts qui sont occasionnés avec
00:52:38 des mensonges qui sont traduits comme vérités, notamment dans nos quartiers populaires où
00:52:43 la diversité fait son œuvre. C'est insupportable. Et oui, c'est très dangereux. Les deux dernières
00:52:49 menaces de mort que j'ai eues, et je ne suis pas le seul et je ne m'en plains pas, sont
00:52:52 l'émanation de militants de la France Insoumise. C'est insupportable.
00:52:56 - Et Jean-Luc Mélenchon a répondu à Karl Olive et en mettant également Yonan Mouzaï,
00:53:03 ces deux là devraient être fichés B, grand bêtisé. Tel est le niveau politique de la
00:53:09 Macronie, tel est le niveau médiatique français, un système en bande organisée pour semer
00:53:13 de la haine. Cette semaine, deux députés LFI agressés par tag et à domicile, Catherine
00:53:18 Couturier et Elsa Martin. Jusque où cela ira ? Je précise que quand Jean-Luc Mélenchon
00:53:24 attaque au minim des journalistes, ils sont ensuite placés sous protection policière.
00:53:29 C'est pour preuve de notre consoeur Ruth Elkrief que Yohann Usaï fait un travail extraordinaire
00:53:39 dans cette rédaction.
00:53:40 - Mais c'était plus grave pour Ruth Elkrief, il l'a traité de sioniste.
00:53:44 - Complètement.
00:53:45 - C'est beaucoup plus grave que de traiter quelqu'un d'islandois.
00:53:47 - Il faudrait peut-être que les politiques, je vais englober tous les responsables politiques,
00:53:53 même si vous avez bien compris qu'il n'y en a qu'une partie qui le font, qu'ils arrêtent
00:53:56 de mettre des cibles sur le dos des personnalités des journalistes qui pourraient juste poser
00:54:02 quelques questions.
00:54:03 - Mais cela dit, la proposition de Karl Olive, excusez-moi, elle est navrante parce que d'abord,
00:54:08 c'est vraiment admettre qu'on n'a plus d'arguments politiques.
00:54:10 Jean-Luc Mélenchon, en tous les cas, ses députés ont été élus.
00:54:14 Il faut quand même les combats de politique.
00:54:16 Moi, puis en plus, vu ce à quoi sert l'affichesse, en plus c'est une proposition…
00:54:19 - C'est l'affichesse des électeurs qui ont voté pour eux.
00:54:21 - Oui, absolument.
00:54:22 Et vous, vous avez bien un petit truc pour lequel on va vous soucier.
00:54:25 - Il est dommage que Karl Olive, que j'aime beaucoup, fasse passer pour une analyse et
00:54:31 un propos sérieux ce qui relève d'une plaisanterie de potache.
00:54:35 - Oui, il faut prendre au second degré ce qu'a dit Karl Olive.
00:54:38 - En tous les cas, il serait intéressant cette semaine de revenir sur la radicalisation
00:54:44 des prises de position de Jean-Luc Mélenchon cette année, que ce soit au moment de la
00:54:49 réforme des retraites, pendant les émeutes surtout.
00:54:51 Rappelez-vous cette phrase, les chiens de garde nous appellent au calme, nous appelons
00:54:56 à la justice.
00:54:57 La police tue, le racisme systémique dans la police et puis ensuite il y a eu…
00:55:02 - Madame, il y a eu le 7 octobre.
00:55:05 - Les positions sur le 7 octobre.
00:55:06 Donc on pourrait faire ça dans la semaine, revenir sur cette radicalisation de Jean-Luc
00:55:13 Mélenchon.
00:55:14 Parlons des émeutes.
00:55:15 C'était il y a six mois les émeutes.
00:55:17 C'est hier pour des commerçants.
00:55:19 C'est encore aujourd'hui qu'ils n'ont pas pu reprendre.
00:55:21 Moi je pense aux commerçants et aux Français qui nous regardent, qui ont vu leur quotidien
00:55:26 changer parce qu'ils ont vu leur magasin pillé, saccagé, des commerces brûlés,
00:55:32 des écoles attaquées.
00:55:33 On est retourné à Montargis.
00:55:34 Montargis c'est très intéressant de voir ce qui s'est passé parce qu'il y avait
00:55:37 200 à 300 émeutiers, il y en a eu 6 qui ont été condamnés.
00:55:41 Et quand on nous explique que la justice a été extrêmement ferme pendant les émeutes,
00:55:44 je voudrais qu'à date, aujourd'hui, on nous dise il reste combien de délinquants,
00:55:50 de émeutiers encore dans les prisons.
00:55:52 Il y en a combien aujourd'hui ? Bonne question non ?
00:55:55 - Zéro.
00:55:56 - Moi j'ai une vague idée, zéro.
00:55:59 Dans la nuit du 29 au 30 juin, les émeutiers avaient mis à sac une soixantaine de magasins
00:56:04 du centre-ville de Montargis.
00:56:06 Six mois plus tard, les planches de bois continuent à faire office de vitrines.
00:56:10 Pascale, montargeoise depuis toujours et agent d'assurance, constate l'ampleur des dégâts.
00:56:16 - Cette boutique en bois, une des plus vieilles de Montargis, a entièrement brûlé, vous
00:56:22 pouvez le constater.
00:56:23 Donc elle n'a pas pu rouvrir suite aux émeutes.
00:56:27 Pour Noël, la mairie a décidé de placer ce sapin de 6 mètres de haut en lieu et place
00:56:34 de l'ancienne pharmacie détruite par les flammes lors des émeutes.
00:56:37 - Ça égaye un petit peu, c'est sympa ce qu'ils ont fait la mairie ou la ville, je
00:56:42 trouve ça magnifique mais bon voilà, ça touche énormément quand même au sujet de
00:56:47 la pharmacie, ça ne la remplace pas.
00:56:49 Dans l'immeuble mitoyen, Hélène vivait depuis 60 ans.
00:56:53 Son logement a lui aussi été détruit par le feu.
00:56:57 Avec toutes ses affaires, ses souvenirs, actuellement relogé, elle ne s'est toujours pas remise
00:57:03 de ce qui est arrivé.
00:57:04 - Je n'ai jamais été très en colère, j'ai dit que les jeunes qui ont fait ça, ils ne
00:57:09 savent même pas ce qu'ils ont fait, ils ne savent pas ce qu'ils ont fait et pourquoi
00:57:11 ils ont fait ça, ils ne pourraient pas me le dire, ils ont besoin d'argent, ils ont
00:57:15 besoin de quelque chose, je ne sais pas.
00:57:16 Ça leur rapporte quoi ? Un an ou deux de prison et encore ils ne les feront jamais.
00:57:22 Mais moi ça ne fait pas un an que je suis là, je suis déjà en prison.
00:57:25 Début décembre, le tribunal de Montargis a condamné 6 hommes à des peines de prison
00:57:31 ferme allant de 12 à 24 mois pour avoir participé aux émeutes.
00:57:36 - 6 hommes sur 300 émeutiers.
00:57:39 - Oui mais c'est très dur, on a un système de preuve qui est complètement incompatible
00:57:45 avec les violences collectives d'aujourd'hui.
00:57:47 Là aussi il faudrait changer l'état de droit.
00:57:50 Mais ça me paraît, Montargis a été un très bon exemple.
00:57:54 Du pire, voilà une cité généralement tranquille où une bande de voyous a semé de la violence.
00:58:03 Un désordre absolu et dans des conditions qui ont effrayé les...
00:58:08 - Avec, souvenez-vous, cette pharmacie qui brûle et l'immeuble va s'effondrer, il aurait
00:58:16 pu y avoir des conséquences dramatiques à Montargis.
00:58:19 - Ah ben...
00:58:20 - Dramatiques.
00:58:21 Pas que économiques, elles sont déjà dramatiques.
00:58:22 - Il y a quelque chose d'assez intéressant, c'est de voir, on a le garde des Sceaux qui
00:58:26 a expliqué, et il avait raison que durant les émeutes, la justice a été miraculeusement
00:58:32 efficace, comme si en réalité elle ne devait l'être que lors des émeutes.
00:58:36 - Pardonnez-moi, je répète cette question et j'en appelle au garde des Sceaux, je souhaiterais
00:58:40 savoir combien d'émeutiers sont encore dans les prisons en France aujourd'hui.
00:58:46 - Il y en a beaucoup, Eliott.
00:58:47 - Vous dites qu'il y en a beaucoup, moi je n'en sais pas.
00:58:49 Et je me pose la question, je veux savoir il y en a combien 6 mois après.
00:58:52 - Mais vous voyez, pour une seule justice, ça a été efficace ?
00:58:55 - Non, non, non, l'efficacité, c'est de savoir combien il y en a aujourd'hui à date.
00:59:00 - Les réductions de peine, les libérations conditionnelles et tous les aménagements
00:59:03 de peine, ils sont tous dehors.
00:59:04 - Écoutez, vous dites tous dehors, je n'ose pas le dire et je ne sais pas, c'est pour
00:59:09 ça que j'en appelle évidemment à la chancellerie.
00:59:12 - Tous 6, nous croissons.
00:59:13 - Anticor, anticor.
00:59:14 - Philippe Belger, j'ai vu votre tweet.
00:59:17 Alors, je pense que c'est complexe pour les téléspectateurs et même moi...
00:59:21 - Même pour moi.
00:59:22 - Mais pour tout le monde, on ne saisit pas tout.
00:59:23 L'agrément d'Anticor n'a pas été renouvelé par le gouvernement.
00:59:27 Comme Sherpa ou Transparency International, Anticor était jusqu'ici, c'est ce que nous
00:59:32 explique le parisien, l'une des trois ONG, habilitée à porter une plainte au nom de
00:59:37 l'intérêt général en matière de lutte contre la corruption.
00:59:39 Pour l'instant, on est tous d'accord.
00:59:41 Anticor est impliqué dans plus de 160 procédures, dont certaines emblématiques comme l'attribution
00:59:46 du Mondial de football au Qatar ou l'enquête pour prise illégale d'intérêt visant le
00:59:49 secrétaire général de l'Elysée, Alexis Collet.
00:59:52 Et reprêché à Anticor, vous me dites si je me trompe, une proximité politique, une
00:59:57 idéologie, c'est-à-dire que Anticor, comme certains, vont finalement s'orienter sur
01:00:03 des sujets et il y a des sujets de corruption qui les intéressent plus que d'autres.
01:00:08 Est-ce que je me trompe, monsieur Belger ?
01:00:11 - Mais je ne voudrais pas, mon cher Eliot, opposer d'emblée ma conviction à vos préjugés.
01:00:19 - On va voir votre tweet, parce que ça c'est intéressant.
01:00:24 Ah, on ne l'a pas encore, on le va voir dans un instant.
01:00:26 - Mais je peux le…
01:00:28 - D'abord, Georges Fenech, est-ce que je me suis trompé dans la présentation d'Anticor ?
01:00:32 - Non, mais vous comprenez bien que qui défend l'intérêt général d'un autre pays ?
01:00:36 C'est le parquet.
01:00:38 Donc, vouloir démembrer le parquet de ses missions principales, c'est-à-dire déclencher
01:00:44 l'action publique au profit d'une association de statut privé, ça pose un problème.
01:00:49 Qu'Anticor puisse faire des signalements, alerter, dans son rôle, c'est une association.
01:00:53 Mais qu'on lui donne le pouvoir de déclencher l'action publique, ça, ça relève du procurant de la République.
01:00:58 - On écoute la présidente d'Anticor.
01:01:01 "Notre action dérange le gouvernement", voilà ce que dit la présidente.
01:01:06 - On n'est pas très étonnés par la décision, parce qu'on sait que cette procédure est éminemment politique
01:01:11 et que comme notre action dérange le gouvernement, il n'y a pas de volonté politique de renouveler l'agrément d'Anticor.
01:01:19 Donc on n'est pas surpris, mais on est très attristés, parce qu'Anticor, on est un groupe de 7000 citoyens
01:01:24 et qu'on a des groupes locaux où les gens se mobilisent pour lutter contre la corruption.
01:01:29 Donc c'est une décision qui nous affecte énormément.
01:01:31 Comme l'action d'Anticor est une action contre l'impunité, comme notre activité consiste à obliger les élus
01:01:40 à rendre des comptes devant la justice, c'est sûr que le fait qu'Anticor n'ait plus son agrément
01:01:46 va probablement permettre à des personnes visées par des accusations de corruption de s'en sortir.
01:01:52 - Juste avant de passer la parole à notre spécialiste...
01:01:55 - À l'accusé !
01:01:57 - À la défense !
01:01:58 Juste, ce que vous avez dit, il est vrai que c'est un problème de confier à des associations de droit privé ce genre de mission
01:02:07 et c'est encore plus un problème en matière de racisme, d'incitation à la haine, etc.
01:02:13 Vous avez une kyrielle d'associations dont la Ligue des droits de l'homme qui avait fait ce procès à Georges Ben Sousson,
01:02:19 Téléran, etc. Et ça c'est un véritable problème parce qu'évidemment par définition,
01:02:24 une association et une idéologie, ça n'est d'ailleurs pas en soi condamnable.
01:02:29 Mais je me rappelle aussi, Philippe, qu'Anticor avait été à l'origine du dossier contre Richard Ferrand
01:02:34 qui sinon était dans les chiens.
01:02:36 - C'est vrai.
01:02:37 - Au fond, lorsque Georges dit que le parquet assume l'intérêt général, c'est vrai en théorie,
01:02:45 mais on sait bien que ce n'est pas le cas en pratique, pas toujours.
01:02:48 On sait bien que parfois Anticor, et Dieu sait que sa sensibilité, si je la devine, n'est pas la mienne,
01:02:55 est utile pour la démocratie et pour la justice.
01:02:58 - C'est ce que vous dites, l'agrément de l'association anticorruption anticor non renouvelée,
01:03:02 sale coup porté à la justice et à la démocratie, quoi qu'on pense de cette association,
01:03:06 on ne se prive pas impunément d'un outil aussi nécessaire au soutien de la moralité publique.
01:03:12 - Absolument.
01:03:13 - Est-ce qu'Anticor, oui ou non, avait une vision de cette lutte, on va dire, hémiplégique ?
01:03:18 - Non.
01:03:19 - Non ?
01:03:20 - Non.
01:03:21 - N'y pensez pas un peu plus d'un côté comme d'un autre ?
01:03:23 - Je ne voudrais pas, Eliott, qu'à chaque fois qu'il y a un progrès démocratique,
01:03:28 on l'effaça en disant qu'il y a un deux poids, deux mesures.
01:03:32 De toute manière, Anticor...
01:03:34 - C'est tellement rare le deux poids.
01:03:36 - Anticor, de mon point de vue, aussi discutable que soit sa philosophie, a été utile.
01:03:42 Essayez d'imaginer un monde judiciaire sans les procédures qu'a permises Anticor.
01:03:48 - Non mais, moi, vous savez, c'est tellement rare en matière judiciaire.
01:03:51 En matière judiciaire, le deux poids, deux mesures en matière judiciaire,
01:03:55 moi, je ne l'ai jamais entendu, ça. Jamais.
01:03:57 - Si rare.
01:03:59 - Philippe Légère vient de signer son crime en Loussédé, il m'a dit "c'est utile comme Mediapart".
01:04:03 - Ah, le Medellinien !
01:04:05 - Oui, vous avez raison.
01:04:07 - Mais parce que je défends Mediapart sur le plan de l'investigation.
01:04:13 C'est remarquable. L'idéologie d'Edouard Pleynel est épouvantable.
01:04:17 - Vous savez que...
01:04:19 - Gauchiste, vous êtes un gauchiste.
01:04:21 - Mediapart, vous avez raison. Longue vie à Mediapart.
01:04:23 La différence, c'est qu'à Mediapart, on ne dira jamais longue vie à CNews.
01:04:25 On rêve de nous baïonner, de nous fermer.
01:04:27 - Ça commence un petit peu, peut-être.
01:04:29 - Il nous reste quelques minutes et je trouve que ce sujet, ça c'est très intéressant, là également,
01:04:35 c'est un massacre dont personne, personne n'a parlé.
01:04:39 Où sont les ONG ? Où sont les militants de gauche ? Où sont les médias ?
01:04:43 Où sont-ils pour relier ce qui s'est passé au Nigeria, les massacres,
01:04:47 l'œuvre de djihadistes proches de Boko Haram, entre samedi et mardi soir, notamment la nuit de Noël ?
01:04:53 Personne pour parler de ces 200 morts.
01:04:56 Personne pour parler des saints sans blesser, des milliers de déplacés.
01:05:00 J'ai vu un message de Guilhem Carayon, qui est un représentant Les Républicains,
01:05:04 la nuit de Noël, 130 chrétiens ont été massacrés au Nigeria par des groupes liés à l'État islamique.
01:05:09 Je ne vois quasiment aucun média en parler. Simple question, pourquoi ce silence assourdissant ?
01:05:14 - Vous savez ce que ça veut dire Boko Haram, littéralement ?
01:05:17 - Oui, et là c'est 198, le bilan.
01:05:19 - Ça veut dire quoi ?
01:05:20 - La civilisation occidentale est un péché.
01:05:22 Ce que ça veut dire en arabe, Boko Haram, ça veut dire la civilisation occidentale est un péché.
01:05:26 Donc ce sont des islamistes radicaux, violents.
01:05:30 Boko Haram, dans le passé d'ailleurs, avait brûlé des églises avec tous les paroissiens à l'intérieur.
01:05:34 Ils avaient fait des centaines de morts, ils avaient enlevé toute une école de filles, vous vous souvenez ?
01:05:38 Donc c'est une secte, en réalité, islamiste, violente et radicale.
01:05:43 - C'est quand même l'occasion de rappeler, moi je me rappelle,
01:05:45 on lit des histoires pareilles au Pakistan sur des chrétiens qui se sont lynchés par des foules.
01:05:51 Le sort des chrétiens dans certains pays musulmans,
01:05:56 il y en a où ils peuvent certainement vivre bien, mais de moins en moins quand même,
01:06:01 mais le sort des chrétiens quand ils en restent dans les pays musulmans est terrible.
01:06:05 Parce qu'en plus, je me rappelle qu'au moment des décès de Charlie Hebdo,
01:06:11 ces pauvres malheureux, quel est leur rapport ?
01:06:14 C'est là, je crois, qu'il y avait eu cette église brûlée.
01:06:16 Et c'est vrai, d'ailleurs on doit en prendre notre part,
01:06:20 que sans doute, merci Eliott, parce que sans doute c'est loin,
01:06:24 il y a de l'actualité comme ça, on n'en parle pas assez.
01:06:28 Et c'est vrai qu'on doit en parler.
01:06:30 - On en parle.
01:06:31 - Et le pape en a parlé des chrétiens.
01:06:32 - On en parlera en longueur demain matin.
01:06:35 - On en a parlé à Face à l'Info tout à l'heure.
01:06:37 - Oui, c'est vrai, effectivement.
01:06:39 Mais ce qui m'étonne, c'est qu'il y a des massacres qui peut-être intéressent plus que d'autres.
01:06:43 Du côté des ONG, du côté des responsables politiques.
01:06:46 Et ça, ça peut interpeller.
01:06:49 - Mélenchon n'a pas twitter ?
01:06:50 - Ça peut interpeller.
01:06:51 Je vous propose de terminer aussi par un hommage,
01:06:54 puisque c'était les obsèques de Guy Marchand.
01:06:57 Aujourd'hui, pardon, on a les images.
01:07:01 Donc Guy Marchand qui nous a quittés, il faudrait que je retrouve les aimants.
01:07:07 Le 15 décembre dernier, c'était une image de toute sobriété, entouré de ses proches, avec sa famille.
01:07:17 C'est une image là aussi qu'on a peu vue,
01:07:20 alors que Guy Marchand est dans le cœur de beaucoup de générations, de beaucoup de Français.
01:07:25 Nestor Burma.
01:07:26 - Oui, je trouvais que c'était un très bon acteur, même dans les films...
01:07:32 - Dans les télé-crochets ?
01:07:34 - Non, c'était dans les films...
01:07:37 - Les télé-films.
01:07:38 - Les télé-films, merci, bien vu.
01:07:39 On écoute peut-être quelques réactions.
01:07:41 - Il n'y a pas eu beaucoup de gens du spectacle qui étaient à son enterrement.
01:07:44 - Écoutez, on écoute quelques réactions à ces obsèques.
01:07:47 - C'était un homme avec un cœur comme ça.
01:07:51 Voilà.
01:07:52 Et aujourd'hui, c'est moitié de moi qui est parti avec lui.
01:07:55 C'était un homme qui aidait tout le monde.
01:07:58 - Oui, tout, le physique, la voix, il savait tout faire.
01:08:03 C'était un homme tellement brillant, un bon crooner, un bon artiste.
01:08:07 - Il était égal à lui-même.
01:08:09 Ce n'est pas quelqu'un qui jouait, ni de son métier, ni de...
01:08:13 Il était dans la vie comme on pouvait imaginer qu'il soit.
01:08:17 - Guy Marchand a servi comme parachutiste en Algérie.
01:08:20 Il était officier.
01:08:21 Donc il a fait son...
01:08:22 Il était breveté à la métap à Pau.
01:08:24 Il est parti dans un régiment de livraison, pareil, à l'Algérie.
01:08:27 Et à un moment donné, il était tellement bon
01:08:29 qu'il a été officier de liaison à l'égide transgénérale.
01:08:32 Donc il a un parcours, un très, très bon parcours militaire.
01:08:36 - Voilà pour cette actualité.
01:08:38 Merci à tous les quatre.
01:08:39 C'était une émission très agréable.
01:08:41 - Merci.
01:08:42 - Mais passe le temps d'échanger avec vous ce soir.
01:08:46 Alexandre Praet à la réalisation, Hugo Trindade à la vision.
01:08:50 Au son, c'était Thomas.
01:08:52 Je vais remercier tout particulièrement Benjamin Noluc,
01:08:54 Abidjuti Leflorent et Andoré.
01:08:56 Parce que vous avez vu, on avait énormément de thèmes.
01:08:58 On n'a même pas pu tout traiter en une heure et demie.
01:09:00 Et je peux vous dire qu'ils ont travaillé très dur cet après-midi
01:09:05 pour vous proposer cette émission.
01:09:07 Merci aux téléspectateurs qui ont réagi avec le CVOX.
01:09:10 Vous voulez qu'on recommence demain, ça ?
01:09:11 - Oui, ça marche.
01:09:12 - C'est l'habitude de la semaine, bien sûr.
01:09:14 - Peut-être que vous...
01:09:15 - Ah, ça demande encore un peu de boulot.
01:09:18 Eh bien, on le fera demain soir.
01:09:20 On redonnera la parole aux Français et aux téléspectateurs qui nous regardent.
01:09:25 Merci à tous dans un instant.
01:09:26 C'est Soir Info avec Élodie Huchard.
01:09:28 C'était Cléodit Huchard et nous on se retrouve demain matin.
01:09:30 ♪ ♪ ♪