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Une tribune signée par une cinquantaine de personnalités et publiée sur le site du journal Le Figaro lundi 25 décembre au soir dénonce le "lynchage qui s'abat" sur l'acteur. L'acteur est mis en examen pour viol depuis 2020. Yannis Ezziadi était l'invité de BFMTV. 

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Transcription
00:00 - Bonsoir Yannis Eziadi. - Bonsoir.
00:02 - Merci de nous avoir rejoints. Vous êtes comédien, auteur,
00:05 je précise également que vous êtes, je ne sais pas comment on dit, chroniqueur ou éditorialiste.
00:08 Vous écrivez. - J'écris.
00:10 - Dans le magazine d'extrême droite Causeur.
00:12 - Non mais alors si on commence comme ça, c'est pas un magazine d'extrême droite.
00:15 Si c'était un magazine d'extrême droite, j'écrierais pas dedans.
00:18 Si c'était un magazine d'extrême droite, on me laisserait pas faire une interview
00:21 de six pages d'Aphi Dattorner sur la liberté de la femme.
00:24 Je peux pas laisser dire une chose comme ça.
00:26 - Quel est le rapport entre la liberté de la femme et l'extrême droite ?
00:29 - Je peux pas laisser dire que c'est une tribune d'extrême droite, je suis désolé.
00:32 - Ah non, j'ai pas dit ça. - Excusez-moi, je peux pas laisser dire
00:34 que c'est un magazine d'extrême droite, sinon je n'écrirais pas dedans.
00:36 - Vous êtes à l'origine de cette tribune.
00:38 C'est vous qui l'avez écrite, vous me dites si je me trompe ?
00:41 - Je l'ai écrite en partie, puisqu'il y a eu un premier jet,
00:44 puis ensuite on a tous un petit peu, plusieurs personnes ont apporté la pierre à l'édifice.
00:48 - D'accord, vous avez fait le premier jet. - Voilà.
00:50 - Bon, vous l'avez signée, on l'a entendu, comme 55 autres artistes.
00:54 D'abord, pourquoi cette initiative ?
00:57 Pourquoi on en arrive à une tribune comme ça, de soutien à Gérard Depardieu ?
01:01 - Comme je l'ai déjà expliqué, l'acteur et metteur en scène Michel Faux,
01:04 avec qui j'ai l'habitude de travailler, m'a dit "on peut pas laisser Gérard Depardieu,
01:09 le plus grand d'entre nous, être traîné dans la boue, comme c'est le cas en ce moment,
01:13 au mépris de la présomption d'innocence".
01:15 Et j'étais évidemment tout à fait d'accord avec lui,
01:20 et donc j'ai dit évidemment, il faudrait qu'on essaie peut-être de monter une tribune,
01:24 voir si des artistes sont d'accord avec nous sur ce sujet.
01:29 Et donc voilà, ensuite j'ai proposé aux gens que je connaissais de signer cette tribune,
01:34 et puis d'autres gens ont proposé à d'autres gens, et ça s'est fait comme ça.
01:37 - Vous le connaissez, personnellement, j'entends ?
01:39 - Non, je l'avais croisé une fois, il était venu voir un spectacle que je jouais,
01:42 et je le connaissais pas, non.
01:44 - Et est-ce que vous avez eu des échanges avec lui,
01:47 depuis que cette tribune a publié sur le site du Figaro ?
01:50 - Bien sûr, oui.
01:52 - Et on peut savoir ce qu'il vous a dit, comment il a réagi auprès de vous, à cette initiative ?
01:58 - Je crois qu'il est très heureux de voir que tout le monde ne se détourne pas de lui,
02:03 parce qu'évidemment, moi j'ai eu au téléphone beaucoup d'acteurs et d'actrices qui aiment Gérard Depardieu,
02:09 qui n'ont rien à lui reprocher, qui me l'ont dit, mais qui n'osent pas signer la tribune,
02:13 soit parce qu'ils ne sont pas d'accord avec tous les termes, ça c'est une des raisons,
02:17 et certains me l'ont dit clairement, si je signe, je risque de perdre trois contrats l'année prochaine,
02:22 que j'ai signés avec un tel.
02:24 - Vous vous êtes heurté à pas mal de refus ?
02:26 - Oui, et parfois même des gens qui disaient oui dans un premier temps,
02:29 et ensuite les avocats et les agents qui font barrage, et qui découragent les acteurs de signer.
02:35 - Comment vous avez rassemblé, si je puis dire, les artistes,
02:38 la soixantaine d'artistes qui signent cette tribune,
02:42 c'est en partie votre cercle amical, professionnel, vous êtes acteur, comédien ?
02:47 - C'est des gens, soit des gens que je connaissais, soit des gens de qui j'avais le numéro,
02:52 et puis après, les gens qui ont trouvé que cette tribune était bonne,
02:55 ont aidé à ce que d'autres acteurs en prennent connaissance.
02:59 - C'est pas un clan ?
03:00 - Mais non, c'est pas un clan, évidemment que c'est pas un clan, parce que déjà...
03:04 - On peut avoir le sentiment, à travers ce que dit notamment Nathalie Baille,
03:09 à ce que dit Carole Bouquet, que c'est une petite famille, une certaine famille du cinéma,
03:16 qui vole au secours de l'un des siens, qui est dans la tourmente, on peut le dire ainsi, tout de même.
03:27 - On peut avoir cette impression, quand Carole Bouquet, ou Fanny Ardant, ou Nathalie Baille,
03:31 ses amies ont réagi, oui, elles ont réagi parce qu'elles aiment Gérard Depardieu,
03:35 parce qu'elles le disent, elles pensent Gérard Depardieu incapable d'avoir fait ce qu'on lui reproche,
03:41 c'est-à-dire les viols.
03:42 Bon, moi, c'est pas mon cas, je ne connais pas Gérard Depardieu, et...
03:45 - Vous ne reprendriez pas à votre compte les propos de Nathalie Baille ou de Carole Bouquet ?
03:51 Notamment cette fameuse phrase, je pense, prononcée par ces deux actrices,
03:57 pas qu'elles, mais notamment ces deux actrices, "il n'est pas un monstre, il est incapable de faire cela".
04:02 - Je les écoute, moi je ne le connais pas Gérard Depardieu, mais je les écoute,
04:05 elles le connaissent, et ce sont des témoignages, puisque tous les témoignages viennent publiquement.
04:10 Elles ont parlé parce que d'autres avaient parlé publiquement pour accuser Gérard Depardieu,
04:14 sinon elles ne seraient pas venues parler si l'affaire était restée dans la justice.
04:17 Je pense qu'elles se sont senties obligées, puisque l'espace public médiatique avait pris possession de cette affaire,
04:23 elles se sont senties, j'imagine, obligées d'un...
04:25 - En public, c'est-à-dire en premier lieu des femmes qui assurent avoir été victimes de Gérard Depardieu,
04:34 il y a à la fois, et on va y revenir avec vous Alexandra tout à l'heure,
04:37 trois jeunes femmes qui ont formellement porté plainte, deux en France et une en Espagne,
04:41 notamment pour viol, et puis treize femmes qui ont témoigné dans une grande enquête de nos confrères de Mediapart,
04:52 mais qui n'ont pas porté plainte, mais qui dénoncent des agissements de Gérard Depardieu,
04:57 apparemment vus et reçus de tous dans le milieu du cinéma, sur des plateaux de tournage.
05:03 - Bien sûr. - Qu'est-ce que, partant de là,
05:05 parce que tout part de là finalement, et puis après il y a eu complément d'enquête avec les propos que l'on connaît,
05:10 obscènes de Gérard Depardieu, dans un documentaire, pas sur un plateau de tournage, pas dans un film,
05:16 partant de là, et trois semaines plus tard, vous vous dites "on fait une tribune en soutien à Gérard Depardieu".
05:24 Qu'est-ce que vous dénoncez, que l'on comprenne bien ?
05:28 - Alors là, je vais parler en mon nom. Je ne peux pas parler au nom de tous les signataires,
05:33 puisque probablement tout le monde est d'accord pour signer ce texte, ensuite, moi ce que je vais dire là, ça n'engage que moi.
05:40 - D'accord. C'est vous qui écrivez cette tribune, donc ça tombe bien.
05:43 - Oui, mais moi en tout cas, je vais vous dire, ce qui m'a donné envie de m'engager dans cette tribune,
05:50 c'est que, je le dis, il y a un climat de terreur qui s'est installé.
05:56 - De terreur ? C'est-à-dire que les mots sont forts ?
06:00 - Oui, bien sûr, mais les hommes ont peur. - Peur de quoi ?
06:04 - Peur d'avoir des plaintes contre eux, quand bien même ils n'auraient rien fait.
06:09 - Il faut rappeler quand même que c'est arrivé combien de fois que des hommes médiatiques publics soient accusés,
06:16 traînés dans la boue publiquement et ensuite blanchis ?
06:21 - Par la justice qui fait donc son travail.
06:23 - Mais c'est ce qu'on dit dans le...
06:25 - Alors pas blanchis en général, c'est souvent pour prescription que les faits sont classés,
06:28 ce qui ne veut pas dire que ce ne soit pas caractérisé.
06:30 Je pense par exemple à Gabriel Masnef, je ne sais pas si vous avez d'autres exemples en tête.
06:34 Souvent c'est parce que l'infraction dénoncée est difficile à caractériser,
06:38 parce que c'est version contre version, et c'est d'ailleurs ce qui avait été le cas pour Gérard Depardieu
06:43 dans un premier temps avec Charlotte Arnoux, ou alors parfois c'est parce que c'est prescrit.
06:48 - Il y a plein d'hommes, excusez-moi, mais...
06:50 - Dans la tribune, je précise, vous dites "il faut que la justice passe".
06:53 - Bien évidemment, mais bien évidemment.
06:55 - Donc vous ne vous inscrivez pas dans ce temps-là de la justice,
07:02 néanmoins vous faites publier une tribune.
07:06 - Mais parce que il y a des gens qui parlent publiquement de Gérard Depardieu,
07:15 qui l'accusent publiquement, tout cela ne reste pas dans le cercle de la justice,
07:21 et donc je trouve légitime que nous aussi, puisque tout le monde dit ce qu'il pense,
07:26 nous aussi, si nous ne sommes pas d'accord, nous devons aussi peut-être prendre la parole
07:31 pour dire que non, tout le milieu du cinéma, du théâtre, du milieu artistique
07:34 n'est pas forcément d'accord avec ce lynchage et avec ces méthodes.
07:37 - Et quitte à ne pas avoir un mot pour ces femmes qui, pour certaines, ont porté plainte,
07:47 et qui donc ont peut-être subi des choses extrêmement difficiles de la part de Gérard Depardieu,
07:57 mais vous prenez partie d'une certaine manière en faveur de Gérard Depardieu,
08:04 sans vous soucier éventuellement de même ce qu'elles peuvent ressentir
08:07 à la lecture d'une telle tribune.
08:10 - Mais Gérard Depardieu, pour le moment, est présumé innocent.
08:13 - Oui, mais ce n'est pas incompatible.
08:15 - Si, je veux dire, pour le moment, il n'y a pas de victime,
08:17 donc je n'ai pas à plaindre des victimes.
08:21 Pour le moment, il y a une enquête, on verra ce que dit la justice, comme je vous dis.
08:25 - Quand vous écrivez "Lorsque l'on s'en prend à Gérard Depardieu, c'est là que l'on attaque",
08:31 qu'est-ce que vous entendez par là ?
08:34 - Moi, encore une fois, à titre personnel, forcément, quand j'entends la ministre de la Culture
08:39 qui se mêle peut-être vouloir lui retirer sa Légion d'honneur,
08:43 quand on retire sa statue du musée Grévin,
08:45 ou quand des gens de France Télévisions laissent entendre,
08:49 bien qu'ensuite ça se soit calmé,
08:51 mais que peut-être il fallait ne plus célébrer Gérard Depardieu à la télévision,
08:56 alors qu'encore une fois, comme je le répète, il est présumé innocent,
08:59 je suis effrayé puisqu'on s'attaque aussi à l'œuvre de Gérard Depardieu.
09:05 - Mais pour vous, encore une fois, on parle de faits,
09:08 s'ils sont avérés, qui se sont produits, encore une fois,
09:13 pas dans le cadre d'un film,
09:18 c'est pas le Gérard Depardieu acteur, c'est l'homme Gérard Depardieu
09:21 qui est accusé par un certain nombre de femmes d'avoir fait ce qu'elles lui reprochent,
09:27 en l'occurrence pour certaines, agression sexuelle et viol.
09:31 - C'est ce qu'elles lui reprochent, mais personne n'en a les preuves.
09:35 - D'accord, mais donc pour vous, et au regard de ce qu'il a dit,
09:38 ça s'ajoute au reste, dans le reportage complément d'enquête,
09:43 son image n'est en rien écornée.
09:47 - Voilà, le problème, ce sont les images du complément d'enquête,
09:51 qui pour moi en plus ne sont pas un problème.
09:54 Moi, ces images m'ont fait rire, ce sont des blagues gauloises.
09:58 - Gauloises ?
09:59 - Oui, bien sûr, c'est ce que je pense.
10:02 - C'est-à-dire ?
10:03 - Si vous voulez, ce sont des...
10:05 - C'est de l'humour français ?
10:06 - Ça peut ne pas faire rire et ça peut choquer.
10:09 - Un peu lourd, mais sans plus quoi.
10:11 - Pour moi, oui. Je comprends que ça puisse choquer.
10:14 Moi, je vous dis à titre personnel, je ne suis pas choqué
10:17 et je ne pense pas que ces blagues tombent sous le coup de la loi, encore une fois.
10:21 - Peut-être serait-ce le cas si les faits s'étaient produits en France,
10:26 si ces paroles prononcées par Gérard Depardieu
10:29 l'avaient été sur le sol français
10:31 ou qu'elle l'avait été dans un pays avec lequel la France a des accords.
10:34 Bon, ça, on ne va pas y revenir, ça a déjà été analysé
10:37 par des invités ici même sur ce plateau.
10:40 Mais juste, je pensais à quelque chose,
10:42 mais je me dis, est-ce que si ces propos avaient été prononcés
10:45 par le même Gérard Depardieu vis-à-vis de quelqu'un de votre famille ?
10:50 - Ça pourrait faire rire.
10:52 - Ou une amie, ou une proche.
10:53 - Ça pourrait faire rire et je peux vous dire que ce genre de blague,
10:55 moi, je l'ai fait à ma mère.
10:56 - Est-ce que vous concevez que tout le monde ne puisse pas penser de la même manière ?
11:00 Et surtout, depuis que...
11:02 Parce que là, on n'est pas juste sur des paroles malheureuses, sous couvert d'humour.
11:06 Surtout que depuis que la vague #MeToo est passée,
11:09 vous n'arrivez pas à admettre que quelque chose a bougé,
11:15 s'est transformé dans la société,
11:17 et que là où il y avait sans doute, et où il y a encore du déni,
11:20 voire une forme d'omerta dans certains milieux,
11:22 et notamment le milieu du cinéma,
11:24 eh bien une page s'est tournée et ce ne sera plus comme avant.
11:26 Non, ça vous...
11:27 - Moi, une libération de la parole, je suis tout à fait d'accord.
11:29 Je suis pour que les hommes qui agressent des femmes ou des hommes
11:32 soient condamnés par la justice.
11:34 Je n'ai aucun problème avec ça.
11:35 En revanche, je pense que dans ce mouvement, il y a des dérives
11:38 et je vous dis que le résultat de ces dérives,
11:41 c'est qu'aujourd'hui, une partie, une grande partie des hommes
11:45 du milieu médiatique, artistique,
11:47 des gens qui sont un petit peu exposés, ont peur.
11:50 Et moi, je l'ai entendu encore quand j'ai voulu faire signer cette tribune.
11:54 - Qui est signée d'ailleurs par une majorité d'artistes
11:56 dont la moyenne d'âge est de 70 ans.
11:58 - Oui.
11:59 - Quelques signataires sont plus jeunes, voire beaucoup plus jeunes.
12:04 Mais tout de même, est-ce que ce n'est pas le signe là
12:07 d'une espèce de fossé générationnel
12:10 et aussi du signe que la relève du cinéma français
12:14 ne s'associe pas à ce genre d'initiative ?
12:16 D'ailleurs, elle est quasi totalement absente de cette tribune.
12:19 - Moi, quand j'ai proposé cette tribune à des jeunes acteurs,
12:22 une partie l'a refusée parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec cette tribune
12:26 et une autre partie m'a clairement dit, je ne peux pas,
12:28 je commence ma carrière, si je fais ça, je me grille.
12:31 - Et ça fait deux fois que dans cette interview,
12:34 vous insistez sur la peur des hommes.
12:37 Vous avez vraiment l'impression que c'est ça qui aujourd'hui prédomine
12:42 plus que l'impérieuse nécessité pour les femmes
12:45 d'être davantage en sécurité, notamment sur un plateau de tournage ?
12:50 Peut-être avez-vous lu l'enquête de Mediapart
12:52 et les témoignages sont assez saisissants.
12:56 - Moi, je vous parle en tout cas, pour ma part,
12:58 moi, j'ai 32 ans et je vous le dis, j'ai peur
13:01 et j'ai plein d'amis hommes qui ont peur
13:03 et d'amis plus âgés que moi qui ont peur.
13:05 - Vous avez commis des faits que vous pouvez vous reprocher ?
13:08 - Pas du tout, c'est ça le problème.
13:10 Et justement, ce que je voulais dire, pardon,
13:12 c'est que justement, si vous voulez, les gens qui, à mon avis,
13:14 je ne les connais pas tous, mais à mon avis,
13:16 les gens qui ont eu l'audace de signer cette tribune
13:19 sont plutôt, à mon avis, des gens qui n'ont rien à se reprocher,
13:22 sinon ils éviteraient de se mettre dans ce genre d'affaires délicates.
13:25 - Pour vous, c'est carrément un acte de courage ?
13:27 - Bien sûr.
13:28 - Que de signer une telle tribune ?
13:29 - Bien sûr, bien sûr.
13:30 - Vous parliez de dérive tout à l'heure
13:32 concernant les plaintes que peuvent déposer les femmes,
13:36 même si vous saluez, dites-vous, la libération de la parole.
13:39 À quoi vous faites référence quand vous parlez de dérive précisément ?
13:43 - Quand je parle de dérive, je vous dis, moi, je vois des amis,
13:50 je parle de ce que je connais, je vois des amis
13:53 qui ont été accusés et qui sont sortis
13:56 blanchis de leurs accusations,
13:58 et ce n'était pas des classements sans suite.
14:00 - Et vous parlez de personnes connues ?
14:02 - Je parle de personnes que je connais.
14:04 - Donc vous avez des preuves de ce que vous avancez ?
14:07 Vous connaissez des personnes qui ont été accusées de faits ?
14:11 - Ça n'existe pas des personnes.
14:13 En France, il n'y a pas de personnes qui ont été accusées
14:15 et qui ont ensuite été blanchies, ça n'existe pas.
14:17 - C'est moi qui vous pose la question,
14:18 est-ce que vous, vous avancez ça comme un fait établi ?
14:21 - Évidemment.
14:24 - Sur l'œuvre de Gérard Depardieu, revenons là-dessus,
14:27 puis on va terminer là-dessus, la fin de votre tribune,
14:29 d'ailleurs, c'est aussi cela, vous écrivez
14:31 "Quoi qu'il arrive, personne ne pourra jamais effacer
14:33 la trace indébile de son œuvre dont notre époque
14:35 est à tout jamais marquée", et puis ça se termine
14:37 par le reste, tout le reste concerne la justice,
14:39 que la justice, exclusivement.
14:42 Vous redoutez que Gérard Depardieu ne disparaisse ?
14:46 - Je pense que ce serait, s'il disparaissait,
14:49 si on effaçait sa trace de l'histoire,
14:51 je pense que ce serait très très très très grave.
14:53 Étant donné qu'il a participé activement
14:56 à une part non négligeable de chefs-d'œuvre
14:59 ayant marqué son époque.
15:02 Donc, évidemment.
15:04 - Quelles que soient les révélations,
15:06 vous estimez que les chaînes de télévision
15:09 doivent pouvoir continuer à diffuser
15:12 les balseuses et le frissage ?
15:14 - Bien sûr, bien sûr.

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