Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 - Nous sommes ensemble jusqu'à 14h, vous connaissez ce rendez-vous d'information,
00:00:03 deux heures d'information non-stop avec du témoignage, des reportages et des débats.
00:00:08 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent dans quelques instants,
00:00:11 mais tout de suite, oui tout de suite, le sommaire de cette première heure.
00:00:14 On commencera par la loi immigration.
00:00:17 Suite, oui, suite, on évoquera un sondage au DOXA Blackbone Consulting pour le Figaro.
00:00:22 7 Français sur 10 sont satisfaits du contenu de cette loi,
00:00:26 alors que notre classe politique est plus que jamais divisée sur le sujet.
00:00:30 Cela interpelle, non ? Je vous pose la question.
00:00:32 On en parlera avec nos grands témoins.
00:00:34 Et puis dans Midi News Weekend, on ira dans le 15e arrondissement de Paris.
00:00:38 Vous le savez, dans notre émission, on aime les illustrations concrètes
00:00:41 et on verra ce que subissent certains commerçants de la rue Saint-Charles.
00:00:45 Ils sont victimes de vols non-stop commis par des mineurs non accompagnés délinquants.
00:00:50 On le sait, les mineurs isolés, c'est un sujet ô combien sensible dans cette loi immigration.
00:00:55 On en parle également avec nos grands témoins.
00:00:57 Enfin, on ouvrira une page cinéma.
00:01:01 Oui, cinéma, mais pas comme vous l'imaginez en évoquant deux monstres sacrés.
00:01:05 On reviendra bien sûr sur l'affaire Depardieu qui fait beaucoup, mais beaucoup réagir,
00:01:09 notamment après la défense de l'acteur par Emmanuel Macron.
00:01:12 Carole Bouquet, qui a partagé l'avis de Gérard Depardieu, a pris elle aussi sa défense.
00:01:16 On l'écoutera.
00:01:17 Et puis on parlera aussi de bébé, Brigitte Bardot.
00:01:19 Brigitte Bardot qui parle chez nos confrères de Valence Actuel.
00:01:22 Attention, ça déménage. On ouvre le débat avec nos grands témoins.
00:01:26 Voilà pour le programme, assez complet pour cette première heure.
00:01:29 Vous savez tout, au presse. Le reste, c'est tout simplement Somaya Labidi qui va tout vous dire.
00:01:33 Bonjour, ma chère Somaya.
00:01:35 Bonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:01:37 À la une, Emmanuel Macron a profité de son déplacement en Jordanie pour revenir sur la loi immigration.
00:01:43 Le président de la République maintient que ce texte est nécessaire et qu'il répond aux attentes des Français.
00:01:48 Les informations de notre envoyé spécial sur place, Florian Tardif.
00:01:53 Écoutez, Emmanuel Macron continue en coulisses de défendre la loi immigration.
00:01:56 Et cela malgré les critiques, répétant comme il l'a fait devant ses ministres lors du dernier Conseil des ministres que non,
00:02:02 après les votes de mardi dernier, la France n'était pas devenue un État crypto-fasciste.
00:02:06 Il réfute d'ailleurs le terme de priorité nationale utilisé par ses détracteurs à gauche
00:02:11 pour expliquer que la majorité présidentielle aurait repris des propositions du Rassemblement national.
00:02:16 Non, ce n'est pas vrai.
00:02:17 Le gouvernement répond uniquement aux attentes des Français.
00:02:20 Il y a un problème avec l'immigration illégale, juge ces derniers.
00:02:23 D'ailleurs, le président de la République le reconnaît également volontiers.
00:02:26 C'est pour cela que cette loi était nécessaire.
00:02:29 Et quant aux ministres qui ont menacé de démissionner ces derniers temps,
00:02:33 je peux vous dire selon mes informations qu'il a peu apprécié, très peu apprécié même cette initiative,
00:02:38 ces menaces, faisant comprendre que lui, on ne le menace pas.
00:02:41 D'ailleurs, il note lorsqu'il était à Bercy sous François Hollande
00:02:45 qu'il n'avait pas menacé de démissionner, il était tout simplement parti.
00:02:49 Le message est passé.
00:02:50 Agnès Firmin-Lebaudot dans la tourmente.
00:02:53 La ministre de la Santé confirme être visée par une enquête.
00:02:56 Elle aurait reçu pour 20 000 euros de cadeaux de la part des laboratoires Urgo
00:03:00 lorsqu'elle était pharmacienne.
00:03:02 Une information révélée par la presse.
00:03:05 Les enfants d'une école élémentaire du 15e arrondissement de Paris,
00:03:09 victimes d'une intoxication alimentaire après le repas de Noël.
00:03:13 Quatre d'entre eux ont dû être conduits à l'hôpital.
00:03:15 Le récit de Mathilde Ibanez.
00:03:17 C'est un repas de Noël qui tourne à la catastrophe dans cette école élémentaire
00:03:22 située dans le 15e arrondissement de Paris.
00:03:25 Plusieurs enfants ont été victimes de maux de ventre et certains ont été pris de vomissements.
00:03:30 Les pompiers ont rapidement été appelés et ont transporté sept enfants à l'hôpital.
00:03:34 Il y a eu 15 élèves qui étaient malades, à vomir dans l'école.
00:03:39 Aujourd'hui il y a eu la police parce qu'il y avait des gens qui ont vomi à cause de leur repas.
00:03:45 Si ma fille avait un problème on m'aurait prévenue, donc je ne suis pas inquiète, je suis venue la chercher.
00:03:48 Comme la grande majorité, ça fait très peu d'enfants.
00:03:51 Donc après il y a à savoir d'où ça vient.
00:03:54 Dès l'après-midi, le maire Philippe Goujon s'est rendu sur place pour s'informer de la situation.
00:03:59 D'abord nous avons examiné la traçabilité de tous les produits alimentaires qui ont été servis à ce repas.
00:04:07 Il va y avoir maintenant des examens et des analyses de tous les produits.
00:04:12 Il y a évidemment des procédures, des protocoles qui vont être appliqués très rigoureusement.
00:04:16 Les produits ont été analysés par des diététiciens, des spécialistes.
00:04:20 Il se peut qu'un lot soit défectueux.
00:04:22 La direction départementale de la protection des populations doit se rendre sur place
00:04:26 pour récupérer les échantillons et connaître les causes exactes de ces intoxications.
00:04:32 Et puis, période de fête oblige de nombreuses villes et villages d'Alsace
00:04:36 sont pris d'assaut par les touristes.
00:04:37 Conséquence des transports publics bondés et des kilomètres d'embouteillage.
00:04:42 Corentin Brio et Juliette Sadat.
00:04:44 Des touristes par centaines voulant absolument leur photo souvenir ou leur verre de vin chaud.
00:04:54 Ce jour-là, au marché de Noël de Strasbourg, les rues semblent calmes.
00:04:57 Ce qui n'est pas le cas les week-ends.
00:04:59 Les visiteurs ont donc saisi cette occasion
00:05:02 pour pleinement profiter de ce moment incontournable de l'année.
00:05:05 Le revers de la médaille du succès pour des commerçants
00:05:08 heureux d'observer une telle fréquentation,
00:05:11 mais très souvent fatigués de voir autant de monde.
00:05:14 C'est noir de monde.
00:05:16 C'est complètement noir.
00:05:17 On voit les gens dans les allées qui ne peuvent même plus marcher.
00:05:20 Tout le monde a arrêté.
00:05:21 Il y a un monde qui se fait impossible.
00:05:23 Nous, on ne peut même pas sortir du cabane.
00:05:25 Le record de la fréquentation devrait être battu cette année,
00:05:28 mais du côté des autorités, on s'inquiète pour le futur.
00:05:31 Dans l'hypothèse où l'affluence venait encore à grandir.
00:05:36 On atteint très clairement certaines limites.
00:05:39 Je crois qu'on est tous d'accord pour dire que le samedi en particulier,
00:05:43 il faut trouver une autre manière de gérer.
00:05:46 Des mesures tentent d'être prises,
00:05:48 comme l'interdiction des musiciens ou des portraitistes de rue
00:05:52 qui créent des attroupements potentiellement dangereux.
00:05:55 L'année dernière, Strasbourg avait accueilli
00:05:57 presque 3 millions de visiteurs
00:05:59 venus profiter de l'esprit de Noël.
00:06:01 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi, Thierry.
00:06:05 Merci beaucoup, ma chère sommaiere.
00:06:07 On vous retrouve dans 15 minutes.
00:06:07 C'est bien ça, c'est comme ça le vendredi.
00:06:09 Allez, à tout à l'heure.
00:06:10 Je vous présente l'équipe de grands témoins
00:06:11 qui m'entourent en ce vendredi.
00:06:13 Naïma M. Fadel, essayiste une fidèle.
00:06:14 Ravie de vous accueillir, évidemment.
00:06:16 Merci, Thierry.
00:06:17 Marc Baudrillet, directeur adjoint de la rédaction de Bougard-Voltaire.
00:06:20 Soyez le bienvenu.
00:06:21 Merci, Thierry.
00:06:22 Ravie de vous retrouver.
00:06:23 Célia Barotte, journaliste police justice.
00:06:25 Quelque chose me dit, mon petit doigt me dit
00:06:26 qu'on va parler du syndicat de la magistrature.
00:06:28 Eh oui, on va parler magistrats et histoire un petit peu avec eux.
00:06:31 Et histoire aussi.
00:06:32 J'accueille toujours avec beaucoup de plaisir.
00:06:33 C'est une Pina, politologue, journaliste à cause heureuse.
00:06:35 Soyez le bienvenu.
00:06:36 Bonjour, Thierry.
00:06:37 Aminé Elbaïe, juriste en droit public.
00:06:40 Le retour.
00:06:41 Soyez le bienvenu.
00:06:42 Merci à vous.
00:06:43 Erwann Baréau, ravi de vous retrouver également.
00:06:45 Erwann, écrivain à succès, évidemment.
00:06:48 Allez, on va débuter en évoquant encore et encore,
00:06:51 et on n'a pas fini, la loi immigration.
00:06:53 Le sujet, décidément, de cette fin d'année
00:06:56 et vraisemblablement du début de l'année 2024.
00:06:59 Près de 7 Français sur 10 sont satisfaits du contenu de la loi immigration.
00:07:03 C'est ce que révèle un sondage Odoxa, Blackbone, Consulting pour le Figaro.
00:07:07 On voit tous les chiffres, tous les détails avec Maxime Leguet.
00:07:10 Et en double débat avec nos grands témoins.
00:07:13 C'est un résultat sans appel.
00:07:16 Consultés sur l'adoption de la loi immigration,
00:07:18 les Français connaissant le contenu du texte sont 68% à être satisfaits.
00:07:23 Dans le détail des mesures votées,
00:07:25 les Français sont 84% à plébisciter la déchéance de nationalité
00:07:30 pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l'ordre,
00:07:33 76% à approuver le rétablissement du délit de séjour irrégulier
00:07:37 et 76% aussi à être favorables à la fin de l'automaticité du droit du sol.
00:07:43 Alors que l'adoption de ce projet de loi a suscité de grandes controverses
00:07:46 au sein de la classe politique,
00:07:48 les Français eux, estiment à 55% que cet épisode a été un succès pour Marine Le Pen,
00:07:54 41% pour Éric Ciotti,
00:07:56 contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
00:08:00 Enfin, ils sont seulement 8% à penser que cela a été un succès pour Jean-Luc Mélenchon.
00:08:05 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron,
00:08:08 dispose désormais d'un mois pour statuer sur la constitutionnalité du projet de loi.
00:08:14 On va commencer par un petit tour de table, histoire d'exercer vos cordes vocales.
00:08:19 Céline Plina, on voit un peu cette volonté et cette envie des Français.
00:08:23 Et puis cette, je le disais dans le sommaire, cette classe politique
00:08:26 qui se divise au combien autour de cette loi immigration.
00:08:29 Et on voit vraiment, et on a cessé de le dire d'ailleurs autour de ces plateaux,
00:08:33 cette volonté des Français, cette envie.
00:08:35 C'est exactement ça le paradoxe de cette loi.
00:08:37 C'est à dire que vous avez des Français qui sont extrêmement clairs,
00:08:41 qui ont un positionnement qui est totalement lisible.
00:08:45 Et en face, vous avez un message politique qui lui est totalement illisible.
00:08:50 Puisqu'il est compliqué de savoir si Emmanuel Macron soutient réellement la loi,
00:08:56 dans la mesure où il paraît le faire.
00:08:58 Mais dans le même temps, il saisit le Conseil constitutionnel
00:09:01 et tout son entourage envoie des messages disant que le Conseil constitutionnel
00:09:06 va détricoter toute la fermeté qui était présente dans la loi.
00:09:09 Et les Français ne veulent pas de ça.
00:09:10 Comment voulez-vous vous y retrouver ?
00:09:12 Une fois de plus, avec ce président, il n'y a pas de ligne directrice
00:09:16 et on est obligé d'attendre et de payer pour voir.
00:09:19 Et ça devient un peu fatigant.
00:09:21 On aimerait bien que pour une fois, les choses soient claires, lisibles, annoncées, assumées.
00:09:27 Et pas qu'on se retrouve dans une forme de tequilla avec
00:09:30 "je me positionne politiquement sur la fermeté et pendant ce temps,
00:09:34 je la fais détricoter par le Conseil constitutionnel".
00:09:37 Là franchement, moi, j'ai un peu de mal à m'y retrouver.
00:09:40 Et les Français ne veulent plus de cette célèbre expression du "en même temps" évidemment.
00:09:44 Amine Elbaye.
00:09:45 Écoutez, moi, ça fait un mois et demi que je ne suis plus sur les plateaux de télévision.
00:09:49 Donc j'ai regardé attentivement les...
00:09:50 Vous nous avez manqué Amine.
00:09:52 Mais vous aussi Thierry, vous m'avez manqué.
00:09:54 Ainsi que l'ensemble des chroniqueurs de CNews.
00:09:56 Et d'ailleurs, j'en profite pour rendre hommage à l'ensemble des intervenants
00:10:00 qui ont été écartés par une décision arbitraire prise par l'ArcCom,
00:10:05 considérant que ces intervenants réguliers sur la chaîne CNews
00:10:08 devaient être considérés comme des personnalités politiques
00:10:11 alors que ce sont simplement des éditorialistes et des chroniqueurs.
00:10:14 Amine, ça vous engage ? Pas de commentaire ?
00:10:16 Ça ne m'engage que moi.
00:10:17 Évidemment, sur l'ArcCom, parce que le thème du débat
00:10:19 et de l'intégration orale que je vous propose, c'est cette loi Immigration.
00:10:23 Mais sur cette loi Immigration,
00:10:25 j'ai regardé cette loi avec beaucoup de recul.
00:10:28 Comme je crois, nos politiques doivent regarder cette loi Immigration avec beaucoup de recul.
00:10:32 En 20 ans, il y a eu 23 lois sur l'immigration.
00:10:36 Et on viendrait nous dire aujourd'hui que c'est cette loi qui va fonctionner.
00:10:40 Sauf que cette loi ne va pas aussi loin que peuvent l'espérer les Français.
00:10:44 Au-dessus des lois, M. Cabane, il y a les traités européens.
00:10:48 Et cette loi ne changera rien sur l'absence de laissé-passé consulaire
00:10:52 qui empêche les expulsions.
00:10:54 Je vous rappelle que seuls 10% des OQTF sont exécutés
00:10:57 parce que nous n'avons pas de laissé-passé consulaire.
00:10:59 Et pour cela, les responsables politiques et notamment les députés sénateurs
00:11:05 n'y peuvent rien parce que ça ne relève pas du domaine de la loi.
00:11:07 De la même façon, cette loi Immigration ne concernera pas les Algériens.
00:11:12 Ça ne concernera pas les rapports entre la France et l'Algérie.
00:11:14 Je note que dans un sondage du journal du dimanche, du JDD,
00:11:18 70% des Français se déclarent favorables à ce que la loi Immigration
00:11:23 soit étendue dans les relations entre la France et l'Algérie.
00:11:26 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, les Français doivent savoir
00:11:29 que les ressortissants algériens qui sont entrés illégalement en France
00:11:33 ne seront pas concernés par la loi Asile et Immigration.
00:11:36 Donc cette loi Immigration doit permettre de faire pression sur le gouvernement
00:11:41 et d'aller encore plus loin, c'est-à-dire modifier substantiellement
00:11:45 l'état du droit de l'Union européenne.
00:11:47 - Allez, on poursuit notre tour de table.
00:11:48 Baron Barilhau et je voulais également vous faire réagir.
00:11:51 Pour qui le vote de cette loi est-il plutôt un succès ?
00:11:53 Marine Le Pen à hauteur de 55%, Alex Sioty 41%, Gérald Darmanin 28%,
00:11:59 Emmanuel Macron 25%, Jean-Luc Mélenchon 8%.
00:12:03 - Oui, ce que montre très bien votre sondage, c'est que le président de la République
00:12:07 est le deuxième plus grand perdant de cette histoire,
00:12:10 juste derrière Jean-Luc Mélenchon.
00:12:12 Ce que ça veut dire...
00:12:13 - Jean-Luc Mélenchon 8%, Emmanuel Macron 25%.
00:12:15 - Oui, 25%, mais il aurait pu prendre un peu de hauteur,
00:12:19 être dans son rôle de finalement garant des institutions,
00:12:22 ne pas jouer ce rôle qu'il s'est attribué et qui est en complet décalage
00:12:25 avec celui qui doit être le président de la République
00:12:29 sous la Sainte-Gabrielle, qui est le garant des institutions.
00:12:32 Là, le président de la République, mais je ne veux pas lui jeter la pierre
00:12:35 parce que ça ne date pas d'Emmanuel Macron,
00:12:37 c'était déjà le cas sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande.
00:12:41 Le président de la République est devenu le chef de la majorité.
00:12:43 Donc, il défend son texte.
00:12:47 Le problème, c'est qu'il devient le chef de la majorité sans majorité.
00:12:51 Et donc, j'allais dire, avant même de défendre cette loi,
00:12:54 il était condamné à l'échec, puisque forcément,
00:12:58 la droite a joué son batout sur la question.
00:13:02 Et il était certain que ça se traduirait par une défaite du macronisme.
00:13:06 C'était écrit dans le marbre.
00:13:07 Alors maintenant, que pouvait faire le président de la République ?
00:13:10 Il aurait pu simplement prendre de la distance,
00:13:13 dire je vais laisser les députés voter,
00:13:15 je vais jouer mon rôle de père de la nation, mais il ne l'a pas fait.
00:13:19 Alors maintenant, il se trouve dans une situation délicate
00:13:21 où il a une partie de sa majorité qui explose, qui se fracture,
00:13:26 et qui explose sur quoi ?
00:13:29 Sur le terme de préférence nationale.
00:13:31 Juste peut-être un mot là-dessus, puisque
00:13:33 s'il y a des Américains qui nous regardent,
00:13:35 ils doivent trouver absolument choquant
00:13:38 qu'un pays se divise sur cette question,
00:13:40 puisque dans à peu près tous les pays du monde,
00:13:43 les gens qui disposent d'une nationalité ont plus de droits
00:13:45 que ceux qui n'en disposent pas.
00:13:47 Et donc je ne comprends pas qu'aujourd'hui,
00:13:49 on ait toute une partie des élus, notamment de gauche,
00:13:52 qui fassent sécession de la nation
00:13:54 en disant on ne va pas appliquer cette loi.
00:13:56 On en parlera en deuxième partie, si ça ne vous dérange pas.
00:13:59 On en parlera de ces départements qu'ils ne souhaitent pas.
00:14:02 Mais sur le rôle du président de la République,
00:14:04 je pense qu'il s'est mis lui-même dans une difficulté
00:14:07 en sortant de son rôle simplement,
00:14:09 en étant le chef de la majorité.
00:14:10 On poursuit notre tour de table sur ce sondage
00:14:13 et l'analyse et le décliptage de ce sondage.
00:14:16 Et cette différence entre la perception
00:14:19 et les envies des Français et la classe politique qui se déchire.
00:14:23 Non mais c'est hallucinant de voir cette classe politique
00:14:26 qui se déchire et notamment la manipulation de la gauche.
00:14:29 Parce qu'en réalité, il n'y a rien.
00:14:31 Mais vraiment, quand vous lisez cette loi, de choquant.
00:14:34 Je vais vous prendre quelques exemples.
00:14:36 La déchéance de la nationalité, tout le monde dit
00:14:38 mais vous vous rendez compte,
00:14:39 je risque d'être déchue de ma nationalité.
00:14:41 Certaines personnes l'expriment ainsi.
00:14:46 La déchéance de la nationalité ne concerne que les crimes
00:14:49 contre les policiers.
00:14:50 C'est quand même la moindre des choses.
00:14:52 Quant au droit du sol, il n'est absolument pas remis en cause.
00:14:56 La seule chose qui a été rétablie,
00:14:57 puisque Hollande l'avait supprimée,
00:15:00 c'est de manifester son envie d'être Français
00:15:02 entre 16 et 18 ans.
00:15:04 Mais moi, je trouve ça formidable.
00:15:06 Parce que justement, on pourrait même penser
00:15:08 que ça pourrait faire l'objet d'une cérémonie.
00:15:10 Quelle est la plus belle chose à un moment ?
00:15:12 De dire, effectivement, j'ai envie de faire partie
00:15:15 de ce peuple de France.
00:15:17 La France, j'ai envie de vous dire tout simplement les choses,
00:15:20 elle se mérite.
00:15:21 Il y a beaucoup de gens comme moi
00:15:22 qui ont fait la demande de la nationalité française
00:15:24 parce qu'ils n'étaient pas nés en France.
00:15:26 Et ça a été un moment formidable quand on l'a reçue.
00:15:30 Quant à l'APL, elle n'est absolument pas supprimée
00:15:34 par les étudiants étrangers.
00:15:36 Et quand la fameuse caution qui est demandée
00:15:39 pour les étudiants étrangers,
00:15:40 mais excusez-moi, j'ai envie de faire comme les gamins,
00:15:42 j'ai envie de dire lol, la ministre a dit
00:15:45 que ça serait entre 10 et 20 euros.
00:15:47 Quand en Allemagne, qui reçoivent 368 000 environ d'étudiants,
00:15:53 c'est 11 000 euros.
00:15:54 Dépôt sur une banque, 11 000 euros.
00:15:56 Et quand vous, pour rejoindre ce que vous avez dit tout à l'heure,
00:15:59 monsieur, vous avez parlé des États-Unis,
00:16:03 mais moi, je veux vous parler juste des pays européens.
00:16:05 Vous avez l'Angleterre, vous avez l'Espagne,
00:16:07 vous avez l'Allemagne, qui justement font de la préférence nationale,
00:16:13 alors que nous, ce n'est pas une préférence nationale.
00:16:15 Attention au mot aussi.
00:16:16 C'est juste que les prestations sociales
00:16:18 doivent être conditionnées à des années de résidence,
00:16:21 d'ailleurs comme le fait le Danemark,
00:16:23 puisque le Danemark, pays sociodémocrate,
00:16:25 a quand même mis en place une politique extrêmement ferme
00:16:28 parce qu'ils se sont rendus compte tout simplement
00:16:30 que leur État de Providence, à un moment,
00:16:32 ne pouvait plus subvenir et que cet État de Providence,
00:16:35 c'était avant tout la solidarité nationale,
00:16:37 et qu'à un moment, on ne pouvait pas puiser comme ça
00:16:40 dans les ressources de cette solidarité nationale.
00:16:43 - Marc Baudrillé, vous voulez parler ?
00:16:44 - Oui.
00:16:45 - Eh bien, vous ne parlerez pas tout de suite.
00:16:46 - Bon.
00:16:47 - Parce que Sommelier Labillier est là.
00:16:48 - Désolée.
00:16:49 - Désolé, mais c'est le point sur l'information.
00:16:51 Mais je vous donne la parole.
00:16:52 - Et réalité à la fois.
00:16:52 - Je m'y engage juste après Sommelier Labillier.
00:16:54 - Tradition présidentielle, cette fois,
00:16:57 Emmanuel Macron a fêté Noël avec les forces françaises
00:17:01 déployées en Jordanie.
00:17:02 Le chef de l'État est arrivé hier sur la base aérienne d'Aman,
00:17:05 où il a pu profiter d'un repas avec les militaires français
00:17:08 et, je cite, "mettre en valeur l'engagement durable
00:17:11 de la France dans la lutte contre le terrorisme".
00:17:14 Création d'une coalition en mer rouge
00:17:16 pour contrer les nombreuses attaques des rebelles houthis
00:17:18 du Yémen, ciblant des navires considérés comme,
00:17:21 je cite, "liés à Israël".
00:17:23 Une coalition qui comprend une dizaine de pays,
00:17:25 dont la France, le Royaume-Uni ou encore le Canada.
00:17:29 Et puis, coup d'envoi des vacances de Noël
00:17:31 avec beaucoup de monde attendu sur les routes ce vendredi.
00:17:33 Bison fûté, voie rouge dans le sens des départs,
00:17:36 orange dans le sens des retours,
00:17:38 encore du rouge dans le sens des départs demain,
00:17:40 mais du vert dans le sens des retours au niveau national.
00:17:43 - Merci beaucoup, ma chère Sommelier.
00:17:45 Allez, je m'y engage, je tiens toujours parole.
00:17:47 Marc, votre réaction, votre analyse sur ce sondage
00:17:51 et puis également votre réaction sur pour qui ce vote
00:17:54 est plutôt un succès.
00:17:55 Je les connais, le hit parade.
00:17:57 Marine Le Pen, Éric Ciotti, Gérald Darmanin,
00:17:59 Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon.
00:18:01 - Oui, non mais en deux mots, on voit bien qu'il y a une envie
00:18:03 des Français de régler ce problème qui traîne
00:18:05 depuis des dizaines d'années en France.
00:18:08 Cette fois-ci, on a un quasi consensus parce que
00:18:11 ce n'est pas un consensus parce qu'il manque un Français sur trois,
00:18:13 mais on a plus de deux Français sur trois quand même
00:18:15 qui sont favorables à des lois limitatives sur l'immigration.
00:18:19 Il y a un risque politique derrière qui me paraît énorme,
00:18:21 et c'est ça que je voulais dire, pour Emmanuel Macron.
00:18:24 On sent qu'il a envie de détricoter au moins certaines mesures
00:18:27 de cet accord qui a été passé,
00:18:29 notamment sur les étudiants,
00:18:31 et qu'il compte sur le Conseil constitutionnel
00:18:34 pour détricoter aussi une partie de ces mesures.
00:18:37 Je veux dire, si les Français ou quand les Français,
00:18:40 je ne sais pas, ont choisi l'option,
00:18:43 découvriront que finalement, on les a bernés,
00:18:47 le retour de match, de bâton et de ballon
00:18:50 risque d'être un peu difficile.
00:18:52 - Allez, vous savez, dans Minutes Week-end,
00:18:53 on aime être très, très, très concret pour expliquer des choses.
00:18:57 Les mineurs isolés, vous le savez, c'est un sujet ô combien sensible
00:19:01 dans ce texte de loi.
00:19:02 Je vous propose d'aller, je vous le disais,
00:19:03 dans le 15e arrondissement de Paris,
00:19:05 notamment dans la rue Saint-Charles,
00:19:07 reconnue d'ailleurs pour ses nombreux commerces.
00:19:09 Eh bien là-bas, des vols sont commis par ces mineurs non accompagnés.
00:19:13 On voit le reportage de Thibault Marcheteau
00:19:15 et de Pierre-François Altermat.
00:19:19 - Ces commerçants de la rue Saint-Charles
00:19:20 du 15e arrondissement de Paris n'en peuvent plus.
00:19:23 Ils dénoncent une situation devenue intenable.
00:19:25 - Nous, on a été cambriolé 8 fois.
00:19:27 8 fois.
00:19:29 La dernière fois, c'était donc début de semaine.
00:19:30 Face à la multiplication des cambriolages
00:19:32 et malgré une forte présence policière,
00:19:35 ils ont pris la décision de faire appel à une sécurité privée.
00:19:39 - Nous allons devoir, tous les 4, prendre un gardien de nuit
00:19:44 pour nous protéger pour les fêtes de fin d'année.
00:19:47 Le maire dit agir pour limiter ces cambriolages,
00:19:50 mais affirme qu'il est impossible d'interpeller durablement ces individus.
00:19:53 - Cette rue fait l'objet de cambriolages nocturnes
00:19:59 par une petite bande de mineurs non accompagnés,
00:20:03 de mineurs étrangers isolés,
00:20:05 qui sont interpellés régulièrement par les services de police,
00:20:08 qui sont déférés au parquet
00:20:10 et ensuite remis au service de l'aide sociale à l'enfance,
00:20:13 donc placés dans des foyers dont ils partent quand ils veulent.
00:20:17 Donc, nous avons un problème de législation
00:20:20 qui ne permet pas de réprimer suffisamment sévèrement ces individus.
00:20:26 - Une réunion entre les commerçants et les élus locaux
00:20:28 est prévue le 26 janvier prochain
00:20:30 pour trouver une solution pérenne face à la situation.
00:20:33 - Marc ?
00:20:34 - Là, c'est du concret, on voit la problématique
00:20:36 créée par ces mineurs non accompagnés,
00:20:39 délinquance, c'est important de préciser.
00:20:41 - C'est précisément ce qui exaspère les Français,
00:20:43 c'est qu'ils ont l'impression qu'on patine indéfiniment
00:20:45 sur les mêmes thèmes et sur les mêmes problèmes
00:20:48 et que la solution ne vient jamais.
00:20:51 - Allez, on va parler avec vous, Célia Barotte,
00:20:54 je l'évoquais, du syndicat de la magistrature qui s'est...
00:20:57 Ah bah oui, tiens, ils se sont mobilisés sur X,
00:21:00 sur cette loi émigration.
00:21:03 En gros, le texte issu de la commission Mix paritaire
00:21:07 est une honte absolue, mélange d'immunité, de cynisme, d'indignité.
00:21:11 Il est encore temps de sauver l'honneur républicain.
00:21:15 Deux points, il n'y a pas de guillemets,
00:21:17 retrait du texte. Qui sont-ils précisément ?
00:21:20 On en a déjà beaucoup parlé du syndicat de la magistrature.
00:21:23 - Oui, ce n'est pas la première fois qu'il se manifeste
00:21:25 sur un sujet d'actualité.
00:21:28 Avec un petit peu plus d'histoire,
00:21:29 le syndicat de la magistrature a été fondé le 8 juin 1968.
00:21:33 Il représente environ actuellement 30% des magistrats
00:21:37 et il est actuellement présidé par Kim Reflet,
00:21:39 conseillère à la cour d'appel d'Angers.
00:21:41 Ses instances dirigeantes sont constituées d'un bureau
00:21:44 composé de membres élus au sein du conseil national
00:21:47 qui en compte 16 désignés par le Congrès.
00:21:50 Le syndicat de la magistrature dit militer par exemple
00:21:52 pour une justice indépendante, afin de permettre une justice
00:21:56 égale pour tous, permettre aux magistrats de jouer pleinement
00:21:58 leur rôle constitutionnel de gardien des libertés individuelles,
00:22:02 à l'abri des pressions médiatiques et politiques,
00:22:05 ou encore de combattre le déséquilibre
00:22:07 entre les pouvoirs de police et de justice.
00:22:10 C'est un syndicat qui ne fait pas vraiment l'unanimité,
00:22:13 qui est souvent très critiqué.
00:22:15 En septembre dernier, Eric Dupond-Moretti s'en est pris
00:22:18 violemment à lui puisqu'il a déclaré assister impuissant
00:22:21 à un certain nombre de dérapages avant de rappeler
00:22:24 que ce syndicat n'est pas la justice.
00:22:26 Il a aussi pointé du doigt par exemple la prise de position
00:22:29 du syndicat de la magistrature au sujet des émeutes.
00:22:33 Merci beaucoup pour ce rappel historique
00:22:35 du syndicat de la magistrature qui est prêt à dégainer
00:22:38 à tout moment, Céline Pilla.
00:22:41 Ce n'est pas la première fois qu'on en parle sur ce plateau.
00:22:43 Non.
00:22:44 Mais toutes les prises de position sont bonnes.
00:22:46 Ce qui est intéressant, c'est que c'est un syndicat
00:22:48 qui a une idéologie extrêmement forte,
00:22:51 qui se définit notamment, une de ses références,
00:22:53 c'est ce qu'on appelle la harangue Baudot.
00:22:55 La harangue Baudot, Baudot était un magistrat
00:22:58 et c'est un magistrat qui a écrit une lettre ouverte
00:23:00 où il demande aux autres magistrats
00:23:03 qu'ils commencent par "soyez partiaux".
00:23:06 La définition de la justice, c'est la quête d'impartialité.
00:23:09 Commencer par "soyez partiaux", c'est un vrai coup de poing.
00:23:12 Et qu'est-ce qu'il dit ?
00:23:13 Il dit finalement "examinez toujours où sont le fort et le faible
00:23:17 qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime".
00:23:21 Et là, vous retombez sur une idéologie un petit peu woke
00:23:24 qui dit que les seules relations entre les hommes
00:23:27 sont des relations de domination.
00:23:29 Si vous êtes blanc, vous êtes ontologiquement un dominant.
00:23:32 Si vous n'êtes pas blanc, vous êtes donc ontologiquement un dominé.
00:23:36 Et du coup, si un dominé agresse un dominant,
00:23:39 selon la harangue Baudot, vous ne devez pas chercher la justice et la vérité.
00:23:44 Vous devez protéger le délinquant parce que c'est lui le faible.
00:23:48 Donc, il y a quelque chose d'extrêmement vicié dans ce syndicat de la magistrature
00:23:52 puisque toute quête de la vérité est évacuée
00:23:56 au profit d'une vision idéologique entre les forts et les faibles
00:24:00 qui est là uniquement pour indiquer que nous sommes dans des sociétés injustes,
00:24:04 dans lesquelles il y a des relations de domination.
00:24:06 Et le syndicat de la magistrature est là pour les inverser et les renverser.
00:24:11 Autrement dit, on est bien loin du droit, on est bien loin de la justice.
00:24:16 En revanche, on est dans la manipulation intégrale.
00:24:19 Erwann, on n'est pas surpris,
00:24:22 in fine, quand on voit la répéliste de notre ami Célia
00:24:26 par cette prise de position du syndicat de la magistrature
00:24:29 où toutes les opportunités sont bonnes.
00:24:30 Oui, et puis j'ajoute que la suite de la harangue Baudot,
00:24:33 c'est quand même prenez parti pour le père contre le fils,
00:24:36 pour la femme contre le mari,
00:24:40 pour le délinquant contre la police, donc ça va quand même très très loin.
00:24:43 Donc effectivement, on est loin du droit, comme ça vient d'être dit,
00:24:46 mais on est même loin de l'idée de nation,
00:24:48 puisque, on en parlait à l'instant, la préférence nationale,
00:24:52 le problème, c'est que l'idée de nation a été complètement dévoyée.
00:24:55 Je rappelle quand même qu'à la base, c'est une idée de gauche
00:24:57 et que quand les révolutionnaires ont chassé les Prussiens à Valmy,
00:25:02 ils l'ont fait au cri de "Vive la nation".
00:25:03 Et d'ailleurs, le poète Goethe disait, il criait si fort
00:25:06 qu'on entendait la terre trembler.
00:25:08 Donc, ces gens républicains de gauche, opposés quand même au roi,
00:25:14 qui criaient "Vive la nation", qui étaient bien souvent des damnés de la terre,
00:25:17 qui n'avaient rien, qui étaient le peuple que, normalement,
00:25:21 la gauche aujourd'hui devrait défendre.
00:25:23 Eh bien, ces gens-là, qui ont fait la France,
00:25:27 ont adhéré à l'idée nationale.
00:25:29 Pour beaucoup, ils n'étaient pas nés sur le sol français,
00:25:33 ils se sont agrégés et c'est justement cette adhésion
00:25:36 qui fait la singularité du peuple français.
00:25:38 Et donc, moi, je trouve que la loi immigration,
00:25:41 c'est en quelque sorte un retour aux sources
00:25:43 de ce qui fait notre contrat républicain,
00:25:45 puisque depuis l'origine, la France n'est pas une nation ethnique.
00:25:50 C'est une nation politique à laquelle chacun,
00:25:53 du moment qu'il le souhaite, peut adhérer à ce contrat républicain.
00:25:57 C'est ce qui fait notre grande différence avec le reste du monde.
00:25:59 Et c'est dommage qu'aujourd'hui, la gauche ait laissé tomber
00:26:02 l'intégration républicaine.
00:26:03 Merci pour cette leçon d'histoire aussi.
00:26:05 On va marquer une première pause.
00:26:07 On va se retrouver dans quelques instants.
00:26:09 On reparlera de la loi immigration en deuxième partie,
00:26:12 aux alentours de 13 heures, évidemment.
00:26:14 On parlera des prises de position d'Anne Hidalgo.
00:26:16 Et puis, on l'a évoqué très rapidement, des départements frondeurs.
00:26:19 Ce qui est des départements frondeurs.
00:26:20 Et dans quelques instants, on parlera cinéma.
00:26:22 Pas le cinéma comme vous l'imaginez.
00:26:23 On parlera de l'affaire Depardieu avec Karl Bouquet, qui a réagi.
00:26:27 Et puis, on parlera de Gugis de Bardot.
00:26:31 On va accorder une interview à nos confrères de Valence d'Actuel.
00:26:34 Et c'est plutôt des capons.
00:26:35 Allez, restez avec nous.
00:26:36 C'est sur CNews que ça se passe.
00:26:38 Nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures.
00:26:39 Il est 12h30, tout pile, vraiment tout pile.
00:26:45 Merci de nous accueillir chez vous.
00:26:47 C'est Minidews Weekend.
00:26:48 Jusqu'à 14 heures, on fait un point sur l'information avec Somaya Labidi.
00:26:51 Rebonjour, Somaya.
00:26:52 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:26:54 Le 15e arrondissement de Paris gangréné par des cambriolages.
00:26:58 Les commerçants du quartier Saint-Charles sont à bout.
00:27:00 Ils se disent désemparés.
00:27:02 Certains d'entre eux ont subi une dizaine de cambriolages
00:27:04 en l'espace de quelques mois seulement.
00:27:07 Les suspects, généralement des mineurs non accompagnés,
00:27:09 sont très vite relâchés.
00:27:10 Face à cette situation, les commerçants pensent faire appel
00:27:13 à de la sécurité privée.
00:27:16 La France ferme son ambassade au Niger car, je cite,
00:27:18 "elle n'est plus en capacité de fonctionner normalement
00:27:21 ni d'assurer ses missions".
00:27:23 Cette mesure extrêmement rare.
00:27:25 Acte donc le divorce entre Paris et Niamé.
00:27:28 Conséquence directe du coup d'État du 26 juillet
00:27:31 mené par la junte militaire au pouvoir.
00:27:34 Et puis, va-t-on vers une interdiction d'importation
00:27:36 du foie gras en Suisse ?
00:27:37 En tout cas, une association annonce avoir récolté
00:27:40 suffisamment de signatures pour déclencher un référendum
00:27:43 sur le sujet.
00:27:45 Le gavage des canards est déjà interdit dans le Pays-Pays,
00:27:47 qui est l'un des principaux importateurs de semets français.
00:27:52 Merci beaucoup, chère Somaya, à interdire le foie gras en Suisse,
00:27:57 alors que les fêtes approchent.
00:27:58 Allez, je vous présente l'équipe de grands témoins
00:28:00 qui m'accompagnent depuis 30 minutes.
00:28:03 Naïma M. Fadel, Céline Pinar, Erwann Barillot,
00:28:05 Renmin Elbey et Marc Baudrillet.
00:28:07 Les amis, on va parler cinéma.
00:28:11 Mais pas le cinéma que vous imaginez, évidemment,
00:28:13 avec deux monstres sacrés.
00:28:14 - C'est ce que vous avez rêvé.
00:28:15 - Oui, pas.
00:28:16 Oui, voilà, on aurait préféré...
00:28:17 J'aurais voulu vous parler de cinéma à quasiment 12h32
00:28:20 dans ce Mini News Week-end.
00:28:21 On va parler de Depardieu et de Bardot,
00:28:23 mais on va parler, pour commencer, de Gérard Depardieu.
00:28:28 Ça devient une affaire d'État suite à la défense,
00:28:32 suivie évidemment d'Emmanuel Macron,
00:28:34 chez nos confrères de France 5.
00:28:36 Tout le monde en parle, tout le monde réagit,
00:28:38 tout le monde a son mot à dire.
00:28:41 Et je propose d'écouter Carole Bouquet,
00:28:44 qui, vous le savez, a été l'accompagne, je crois,
00:28:46 durant une dizaine d'années de Gérard Depardieu,
00:28:47 qui était très en colère et qui a pris la défense
00:28:52 de l'acteur français hier.
00:28:54 C'était chez nos amis de quotidien.
00:28:57 On écoute Carole Bouquet.
00:28:59 - De complément d'enquête, qui est vraiment...
00:29:03 Moi, je pensais que c'était une émission vachement bien.
00:29:05 C'est une émission de merde.
00:29:07 Ils ont fait un montage.
00:29:09 C'est des propos qui sont effectivement graveleux,
00:29:11 qui ne sont pas franchement à sa gloire.
00:29:14 Mais il l'a fait depuis toujours.
00:29:18 Et puis ça fait rire, ça ne fait pas rire.
00:29:19 On lui a dit, moi, je lui dis...
00:29:21 Ça n'a aucune importance.
00:29:23 Ce n'est pas un crime.
00:29:25 Et quand on a une jeune femme qui se plaigne,
00:29:27 que la justice fasse son travail,
00:29:29 une fois qu'elle aura fait son travail, voilà.
00:29:31 Il ne peut pas être jugé à l'avance.
00:29:34 C'est ce qui se passe depuis des mois.
00:29:36 C'est insupportable.
00:29:37 Et moi, maintenant, j'ai peur pour lui.
00:29:39 Et c'est pourtant quelqu'un de solide.
00:29:41 - Bon, on a Imam Fadel, sujet au combien sensible,
00:29:43 évidemment, parce que tout le monde a son mot à dire.
00:29:45 J'étais à un dîner hier soir,
00:29:47 tout le monde parlait de l'affaire Depardieu,
00:29:48 tout le monde en parle, tout le monde a son avis.
00:29:50 Et puis, il y a le tribunal médiatique.
00:29:52 Et vous comprenez la colère de Carole Bouquet.
00:29:54 C'est quoi votre position à Imam Fadel par rapport à cette affaire ?
00:29:56 - Moi, je pense qu'il faut en parler d'une manière dépassionnée
00:30:00 et avec le souci de la raison.
00:30:03 - Et de la vérité.
00:30:04 - Et j'ai beaucoup apprécié les propos du président de la République.
00:30:07 - Est-ce que personne ne l'obligeait à prendre la défense de Depardieu ?
00:30:11 - Oui, personne.
00:30:12 Mais je crois qu'il a tenu des propos extrêmement justes.
00:30:14 Il a dit, il y a la présomption d'innocence.
00:30:16 Il faut que la justice fasse son travail.
00:30:19 Mais il faut arrêter ce lâchage médiatique.
00:30:21 Cette meute qui condamne les gens, c'est pire que tout.
00:30:24 C'est pire que tout parce qu'avant que la personne...
00:30:27 Enfin, on y est, les résultats d'une enquête,
00:30:29 elle est lâchée, elle est salie, sa famille est salie, etc.
00:30:34 Et parfois, même les personnes, quand elles sont relaxées,
00:30:37 elles ont du mal à retrouver même du travail
00:30:40 ou à retrouver tout simplement leur honneur.
00:30:42 C'est ça qui est terrible.
00:30:43 Et j'en profite pour dire qu'il a remis aussi en cause
00:30:46 sa ministre de la Culture, Rima Abdel-Malak,
00:30:49 qui s'est empressée de vouloir, de demander, en fait,
00:30:53 que la Légion d'honneur de Gérard Depardieu soit rendue.
00:31:00 Mais de quoi elle se mêle ? Il faut arrêter.
00:31:02 En fait, cette situation est extrêmement, depuis quelques années, effrayante.
00:31:07 Et je pense qu'il faut que ça cesse.
00:31:09 Et c'est très bien que le président de la République se soit prononcé.
00:31:12 Messieurs, ça ne vous dérange pas ?
00:31:14 J'interroge mesdames et je vous demande votre avis juste après.
00:31:18 Céline Pina.
00:31:19 Je dirais qu'il y a quelque chose de pervers dans cette logique
00:31:22 parce qu'elle consiste à finalement se faire une image de vertu
00:31:26 en jetant des têtes à la foule.
00:31:28 Autrement dit...
00:31:29 Mais ça, on ne se remet jamais derrière.
00:31:31 Mais en fait, il y a ça, c'est un petit peu...
00:31:33 On est condamné, de toute façon.
00:31:34 Par exemple, si je voulais aujourd'hui avoir une image
00:31:36 de super féministe extrêmement vertueuse,
00:31:39 j'expliquerais, mais je suis absolument scandalisée
00:31:42 par ce que vient de faire Gérard Depardieu.
00:31:44 Son discours est immonde, c'est vraiment à vomir, etc.
00:31:49 Sauf que, comme le dit très bien Mme Bouquet,
00:31:52 ce n'est qu'un discours, en tout cas sur ce qui a indigné
00:31:56 un certain nombre de personnes.
00:31:57 On peut trouver ça dégueulasse, lourd, tout ce qu'on veut.
00:32:00 Mais on ne sait pas, en fait.
00:32:01 Mais on a dit que c'était peut-être un montage extra.
00:32:03 Oui, il y a cette histoire de montage qui peut être à confusion aussi.
00:32:06 Mais il n'y a vraiment pas mort d'homme.
00:32:08 Et on a eu quelque chose d'atroce qui s'est passé,
00:32:11 où pour le coup, les femmes ont été violées, ont été massacrées,
00:32:16 où le viol a été utilisé comme arme de guerre.
00:32:19 Il y a eu un crime contre l'humanité commis
00:32:21 dans lequel les femmes ont été en première ligne.
00:32:23 Là, les féministes n'ont rien dit.
00:32:25 Là, un certain nombre, j'allais dire, de politiques
00:32:28 ont fermé leur grande bouche.
00:32:30 Pourquoi ? Parce que, vous comprenez, c'était défendre des femmes juives
00:32:33 et ça pouvait leur faire perdre des électeurs.
00:32:35 Donc, quand des gens sont capables de se comporter comme ça
00:32:39 et tiennent des institutions ou tiennent des associations
00:32:43 où se disent féministes,
00:32:44 mais franchement qu'elles la ferment sur Depardieu,
00:32:47 ce n'est pas ça qui va réparer le fait
00:32:49 qu'elles ne sont pas aux côtés des femmes iraniennes,
00:32:52 qu'elles n'ont pas été aux côtés des femmes juives massacrées.
00:32:55 Elles ne se referont pas une vertu
00:32:58 en jetant la tête de Gérard Depardieu au chien.
00:33:01 Et pour le reste, pour les plaintes de viol,
00:33:04 qu'il y ait un procès, qu'on aille au contradictoire,
00:33:07 qu'on sache ce qui s'est passé, mais qu'on arrête de lyncher les gens
00:33:10 simplement pour soi-même se regarder dans le miroir en se disant
00:33:14 "Ah mais moi au moins, qu'est-ce que je suis pure ?"
00:33:16 J'avoue que je supporte de moins en moins ce type de positionnement-là,
00:33:20 qu'il soit politique ou associatif.
00:33:22 Amine Elbaïe.
00:33:23 La plainte visant M. Gérard Depardieu
00:33:26 pour des faits d'agression sexuelle et de viol
00:33:28 repose sur des faits matériellement prescrits.
00:33:31 Partant de ce principe,
00:33:33 nous sommes en fait en France,
00:33:36 dans le débat politique et médiatique,
00:33:39 en train d'enfermer des victimes potentielles
00:33:43 d'agression sexuelle dans une position très inconfortable.
00:33:46 Et je trouve que faire croire
00:33:50 par ce débat qui à mon sens est un débat confiscatoire,
00:33:54 surtout pour les victimes,
00:33:56 leur faire croire qu'elles parviendront à un procès,
00:34:00 alors que ce n'est pas dit, les faits sont potentiellement prescrits,
00:34:04 risque d'enfermer les victimes réelles
00:34:09 de violences conjugales, de violences sexistes, de viols,
00:34:13 dans une position d'autant plus victimaire.
00:34:18 Je m'explique.
00:34:19 Très rapidement, parce que je vois qu'on passe le tour de table.
00:34:21 Les faits sont prescrits,
00:34:22 le parquet a l'obligation de poursuivre des faits qui sont prescrits,
00:34:26 la victime va croire qu'elle sera entendue
00:34:28 tout au long d'une enquête où elle ne sortira jamais
00:34:31 de sa position de victime.
00:34:33 Et la société française est en train de courir tout droit
00:34:37 vers la course à l'imprescriptibilité.
00:34:40 Et de ce point de vue,
00:34:42 on est en train d'entrer dans le populisme pénal.
00:34:45 Une avocate du barreau de Paris,
00:34:47 Maître Marie Dosé, a écrit un brillant livre
00:34:50 qui s'appelle "Éloge de la prescription".
00:34:52 Madame Marie Dosé, qui est quand même intervenante régulière
00:34:55 sur le service public, sur France Inter,
00:34:57 qui justement, elle qui défend des femmes victimes
00:35:01 de violences conjugales et de viol,
00:35:03 vous dit que la prescription sert à protéger les victimes,
00:35:07 pour les sortir de cette position victimaire éternelle
00:35:11 qui risque tôt ou tard de créer un sacré dégât
00:35:14 dans la société française.
00:35:15 Une chose est sûre, c'est qu'une fois que le trésor médiatique
00:35:17 s'est exprimé, c'est toujours difficile.
00:35:20 Il y a eu des précédents, on a évoqué sur ce plateau
00:35:22 Luc Besson, etc., qui disait qu'à une époque,
00:35:24 son téléphone ne sonnait plus et que ça lui a permis
00:35:27 de faire la part des choses et de voir qu'ils étaient ses amis.
00:35:29 Mais c'est difficile parce que, quoi qu'il en soit,
00:35:31 dans la rue, de toute façon, il y aura toujours,
00:35:34 toujours cette suspicion, quoi qu'il arrive.
00:35:37 Quoi qu'il arrive.
00:35:38 Erwann Barriot.
00:35:39 Mais qu'on se le dise, les salauds avec les femmes, ça existe.
00:35:42 Il y a des gens qui ont été condamnés,
00:35:45 et par exemple, M. Weinstein était dans ce cas-là,
00:35:47 ou d'autres.
00:35:48 Ces gens-là ont été condamnés après un vrai procès,
00:35:51 pas un procès médiatique, mais un vrai procès.
00:35:53 Là, on a fait le procès, avant le procès.
00:35:55 Voilà, c'est ça, c'est ça le problème.
00:35:57 C'est qu'on est dans un moment médiatique
00:35:59 où c'est de plus en plus difficile de démêler
00:36:02 dans le tout et n'importe quoi, autour de la question
00:36:05 des violences faites aux femmes.
00:36:07 C'est-à-dire qu'on a...
00:36:08 Qui est une priorité de Macron, et c'est pour ça aussi
00:36:11 que ça suscite un certain nombre de réactions.
00:36:13 On ne comprend pas, les gens ne comprennent pas.
00:36:15 Mais c'est très difficile de démêler les cas...
00:36:19 Quand est-ce qu'on parle d'un geste,
00:36:20 quand est-ce qu'on parle d'un propos,
00:36:22 quand est-ce qu'on parle d'une agression,
00:36:24 quand est-ce qu'on parle d'une micro-agression ?
00:36:25 On met tout dans le même sac.
00:36:26 Et donc, à la fin, je trouve que ça délégitime
00:36:29 la justesse de ce combat,
00:36:31 qui est le combat contre la violence faite aux femmes.
00:36:33 Comment vous pouvez mettre dans le même sac,
00:36:35 aujourd'hui, Gérard Depardieu et Harvey Weinstein, par exemple ?
00:36:38 Comment vous pouvez tout dire ?
00:36:40 Ben voilà, c'est #MeToo, donc on peut tout balancer
00:36:42 contre quelqu'un juste parce qu'il a fait trois jeux de mots
00:36:44 pas très... pas très... comment dire ?
00:36:46 Pas très inspirés, c'est sûr.
00:36:48 Car le bouc qu'elle a dit hier soir...
00:36:49 Oui, voilà, c'est pas le Gérard Depardieu lui-même.
00:36:51 Elle ne conteste pas les propos tenus,
00:36:53 et d'ailleurs, elle ne les soutient pas.
00:36:55 Personne ne peut soutenir ses propos.
00:36:57 Mais quand on voit ses images, on se dit "il déconne".
00:37:00 Il déconne, il fait des blagues graveleuses.
00:37:02 Mais de là à ce que le tribunal médiatique s'empare de lui
00:37:05 en disant "regardez le monstre", etc.,
00:37:07 je trouve qu'effectivement, ça vient d'être dit,
00:37:09 il y a un côté "on va se laver à bon compte,
00:37:11 on va s'essuyer les pieds à bon compte
00:37:13 sur le monstre médiatique qu'on vient de désigner".
00:37:15 Et c'est quelque chose qu'on sait très bien,
00:37:18 dans les sociétés, a une vertu,
00:37:20 ça s'appelle la catharsis.
00:37:22 On choisit une victime pour "pouvoir se la faire",
00:37:26 mais c'est pas ça, normalement.
00:37:28 La justice, c'est justement...
00:37:30 C'est pas le temps médiatique.
00:37:31 Et donc, moi, je fais confiance aux juges.
00:37:33 Ils diront si M. Depardieu est coupable,
00:37:36 mais en tout cas, on n'a pas à faire le procès avant le procès.
00:37:39 Et j'ajoute aussi que, normalement,
00:37:41 on doit faire la différence entre
00:37:43 désigner la chose et faire la chose.
00:37:45 C'est-à-dire que la littérature nous apprend, par exemple,
00:37:47 que quand un auteur écrit sur un sujet,
00:37:50 je pense au Marc Hitzad,
00:37:51 c'est pas pour ça qu'il fait tout ce qu'il dit dans ses livres.
00:37:53 Et bien, voilà, Gérard Depardieu, il a eu des jeux de mots
00:37:55 et des choses qui sont vraiment pas inspirées,
00:37:57 qui sont pas répétées,
00:37:58 mais c'est pas pour ça que derrière, c'est un violeur.
00:38:00 - Allez, je vais vous faire agir, Marc et Naïma,
00:38:02 parce qu'en fait, ensuite, je voudrais qu'on parle également de Brigitte Bardot.
00:38:04 - Ah oui.
00:38:05 - Qui s'exprime et qui n'a pas sa langue dans sa poche.
00:38:08 Marc, vous voulez ?
00:38:10 - Oui, non, mais d'abord, de fait,
00:38:12 dans les propos de Gérard Depardieu,
00:38:14 enfin, dans cette affaire, Gérard Depardieu,
00:38:16 il faut distinguer les propos d'une part
00:38:18 et les viols de l'autre.
00:38:19 Parce que c'est quand même deux choses très différentes.
00:38:21 Les viols, ça sera jugé par les tribunaux,
00:38:23 on verra s'il est condamné ou pas.
00:38:25 Là, pour le coup, ce sont des crimes.
00:38:27 Bon.
00:38:28 Et puis, les propos, ce sont pas des crimes, les propos.
00:38:31 Donc, quelqu'un, alors moi, je déteste ce qu'il a dit,
00:38:34 franchement, je trouve ça absolument inadmissible.
00:38:36 Bon, mais bon, ce sont des propos
00:38:39 qui ont même pas été entendus par la personne,
00:38:41 heureusement d'ailleurs, par la personne,
00:38:43 la petite fille dont il parlait.
00:38:45 - Alors, on sait pas si on va faire la défi.
00:38:47 - On sait pas, il y a un doute.
00:38:49 - Bon, c'est vrai qu'il serait important que...
00:38:52 - Le doute, il faut s'expliquer,
00:38:54 parce que la maison de production,
00:38:56 Elie, c'était l'ex-époux de quelqu'un
00:39:01 qui est en pointe sur les luttes
00:39:03 contre les violences sexuelles.
00:39:04 Donc, il y a des liens bizarres.
00:39:06 - Oui, oui.
00:39:07 - Mais est-ce qu'on saura ?
00:39:08 Ce qui serait bien, c'est qu'on puisse dire
00:39:10 qu'on voit les rushs,
00:39:12 et que si c'est un montage,
00:39:14 c'est un peu plus fallacieux.
00:39:15 - Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit bien
00:39:16 ce qu'il y a derrière tout ça.
00:39:17 C'est toujours pareil, c'est le sacrifice
00:39:20 du mâle blanc dominant,
00:39:22 qui est le méchant absolu,
00:39:24 et derrière, c'est un peu le procès d'une époque
00:39:27 et de la domination masculine.
00:39:29 Est-ce qu'elle a été ici bien adaptée
00:39:33 à cette situation ou pas ?
00:39:34 Moi, je pense pas.
00:39:35 - On va juste donner un exemple,
00:39:37 par exemple, Harry Bitton, l'acteur,
00:39:41 qui lui aussi avait été accusé de viol,
00:39:44 qui a été relaxé cet été,
00:39:46 et qui, pendant trois ans, n'a pas travaillé.
00:39:49 - Et qui a du mal à retravailler.
00:39:50 - Exactement.
00:39:51 - Qui a du mal à retravailler.
00:39:52 - Il n'a pas été banni de tous les plateaux de télé,
00:39:55 il n'a pas pu non plus faire la promotion
00:39:58 de son film,
00:40:00 et je ne sais pas s'il reviendra, effectivement.
00:40:02 C'est ça qui est dramatique.
00:40:03 - C'est ce que je disais tout à l'heure,
00:40:04 c'est difficile.
00:40:05 À partir du moment où le tribunal médiatique
00:40:06 le décide, c'est difficile.
00:40:07 Il y aura toujours une suspicion, quoi qu'il arrive.
00:40:09 - Ça veut dire, peut-être Thierry,
00:40:10 qu'il faut peut-être, au niveau des médias,
00:40:13 des journaux, des tours, etc.,
00:40:15 une charte aussi déontologique,
00:40:18 vis-à-vis de ça,
00:40:20 mais effectivement,
00:40:22 peut-être qu'il y a quelque chose à faire
00:40:23 à ce niveau-là,
00:40:24 parce que les gens,
00:40:25 tant qu'ils ont la présomption d'innocence,
00:40:28 si elle est réelle dans notre pays,
00:40:30 elle doit être respectée.
00:40:31 Et elle doit être respectée aussi
00:40:33 au niveau des médias.
00:40:34 - Ceci étant, il y a quelque chose qui change.
00:40:36 Avant, dans un cas pareil,
00:40:38 comme tout le monde savait que si on n'épousait pas
00:40:41 la cause de ceux qui lynchent,
00:40:43 on finissait aussi soi-même
00:40:44 dans le même tribunal médiatique,
00:40:46 il y avait une omerta réelle.
00:40:49 Aujourd'hui, les gens osent se lever et dire
00:40:52 "Non, on ne peut pas aller jusque-là.
00:40:54 Oui, il faut faire la distinction
00:40:55 entre les accusations de viol
00:40:57 et des paroles qui ne sont pas des crimes, etc."
00:41:00 Avant, on n'avait même pas droit à ce discours.
00:41:02 Les choses progressent malgré tout.
00:41:04 - Allez, moi, je dois respecter l'heure
00:41:06 parce qu'elle est à l'heure, vraiment.
00:41:08 Elle est avec nous, c'est Sommailla Labidi,
00:41:10 pour un point sur l'information.
00:41:11 - Agnès Firmin-Lebaudot, dans la tourmente,
00:41:14 la ministre de la Santé confirme être visée
00:41:16 par une enquête.
00:41:17 Elle aurait reçu pour 20 000 euros de cadeaux
00:41:19 de la part des laboratoires Urgo
00:41:21 lorsqu'elle était pharmacienne,
00:41:22 une information révélée par la presse.
00:41:25 Après des heures de paralysie,
00:41:27 hier, le trafic a repris sous la manche.
00:41:29 L'accord trouvé entre la direction d'Eurotunnel
00:41:31 et les syndicats, je cite,
00:41:33 "permet la reprise graduelle des trafics
00:41:35 des navettes ferroviaires."
00:41:36 Toutefois, 30 trains ont dû être annulés hier
00:41:39 et 6 liaisons Paris-Londres ont été rajoutées
00:41:41 d'ici à dimanche pour combler.
00:41:44 Et puis, coup d'envoi des vacances de Noël
00:41:46 avec beaucoup de monde attendu sur les routes
00:41:48 ce vendredi.
00:41:49 Bison fûté, voie rouge dans le sens des départs,
00:41:52 orange dans le sens des retours,
00:41:54 encore du rouge dans le sens des départs,
00:41:56 demain, mais du vert, cette fois,
00:41:57 dans le sens des retours au niveau national.
00:42:00 Et oui, ce sont déjà les vacances.
00:42:03 Noël approche à grands pas.
00:42:05 Merci Somae, on vous retrouve tout à l'heure
00:42:06 dans 15 minutes.
00:42:07 Avec plaisir.
00:42:08 Il nous reste 5, 10 minutes, même pas,
00:42:11 je regarde l'horloge, pour aborder Brigitte Bardot.
00:42:15 6 minutes, me dit Benjamin Bouchard.
00:42:17 Donc nous avons 6 minutes pour évoquer
00:42:19 Brigitte Bardot qui parle,
00:42:20 et quand elle parle, ça décoiffe,
00:42:22 elle n'a pas sa langue de la poche,
00:42:24 elle s'est confiée à Valeurs Actuelles
00:42:26 et nos amis de Valeurs Actuelles
00:42:27 envoient tout ça avec Juliette Sada.
00:42:30 Et je vous fais réagir juste après.
00:42:32 Une interview sans filtre
00:42:35 et des propos cinglants.
00:42:37 A l'égard de la France d'abord.
00:42:38 La France est foutue pour le moment,
00:42:40 mais avec une reprise en main
00:42:41 par un gouvernement autoritaire
00:42:43 et avec des couilles,
00:42:44 elle peut renaître de ses cendres.
00:42:46 Côté politique, toujours après avoir critiqué
00:42:48 l'engagement d'Emmanuel Macron
00:42:50 auprès de la cause animale,
00:42:51 l'ancienne actrice dresse un bilan sévère
00:42:53 de sa présidence,
00:42:54 avant de réaffirmer son soutien à Marine Le Pen.
00:42:57 Son bilan est mauvais surtout,
00:42:58 pas que sur la question animale.
00:43:00 Si seulement Macron avait un peu d'empathie,
00:43:02 de sens humain,
00:43:03 de respect pour la vie et ses concitoyens.
00:43:05 Et si Brigitte Bardot vit isolée
00:43:07 dans sa mythique villa de la Madraga,
00:43:09 Saint-Tropez,
00:43:10 elle déplore une islamisation de la France.
00:43:12 Avant j'aurais dit que je ne voulais pas vivre
00:43:14 dans une France islamisée.
00:43:16 Aujourd'hui, je dis que je ne veux pas mourir
00:43:18 dans une France islamisée.
00:43:20 Des propos sévères aussi à l'égard des féministes.
00:43:23 Je suis contre toutes les militantes féministes.
00:43:25 Leur combat est ridicule et ne sert à rien.
00:43:27 Moi je suis masculiniste.
00:43:29 Les femmes ont toujours eu des places
00:43:30 prépondérantes dans la vie.
00:43:32 Il leur suffit de le vouloir,
00:43:33 d'avoir du caractère,
00:43:34 d'être intelligente
00:43:36 et de bien savoir entartiller les mecs.
00:43:38 Emmanuel Macron et les féministes
00:43:39 ne sont pas les seuls à s'être attirés
00:43:41 les foudres de l'hexicone.
00:43:42 Le pape François s'est vu qualifié de branquignole.
00:43:45 Marc, quand bébé parle, ça décoiffe.
00:43:49 Mine de rien ça décoiffe.
00:43:51 Elle n'y va pas avec le doigt de la cuillère.
00:43:53 C'est vrai que ça change du politiquement correct,
00:43:55 tiédasse et mollasson qu'on entend souvent.
00:43:58 Moi j'adore.
00:43:59 D'abord, elle use de sa liberté d'expression.
00:44:01 Elle a raison.
00:44:02 Elle dit les choses.
00:44:04 Je pense qu'il y a pas mal de Français
00:44:05 qui se retrouvent.
00:44:06 Mais ce qui est intéressant aussi,
00:44:07 je trouve, c'est cette espèce de différence
00:44:09 entre deux générations.
00:44:10 On sent bien qu'il y a dans la génération Bardot,
00:44:13 en plus de sa personnalité,
00:44:15 qui est quand même assez affirmée,
00:44:16 c'est le moins qu'on puisse dire,
00:44:18 il y a une liberté de ton,
00:44:20 il y a quelque chose de très cash
00:44:24 qui finalement contredit complètement
00:44:27 l'image qu'on peut avoir ou donner aujourd'hui
00:44:30 de cette génération-là,
00:44:31 dont on dit qu'elle était soumise, écrasée, etc.
00:44:34 que depuis on a essayé de libérer tout le monde.
00:44:36 Quand on l'écoute, on se dit qu'elle n'avait pas eu besoin
00:44:39 des féministes récentes pour se libérer.
00:44:41 Céline Pinard, on salue peut-être Brigitte Bardot
00:44:44 parce qu'elle adore Céline Pinard.
00:44:46 Peut-être qu'elle nous regarde, donc on la salue.
00:44:48 Je suis plutôt d'accord avec Marc.
00:44:50 Il y a quelque chose de très paradoxal
00:44:51 chez cette femme qui dit
00:44:52 "mais moi je ne suis absolument pas féministe",
00:44:54 qui en fait dégage quelque chose de fort
00:44:57 et nous présente l'image de femme qu'elle veut forte,
00:45:00 là où les féministes d'aujourd'hui
00:45:02 ont tendance à transformer la femme
00:45:04 en bébé-fog, géniard et plaintif.
00:45:06 En quoi, vous dites ?
00:45:07 En bébé-fog, géniard et plaintif.
00:45:09 C'est-à-dire que la femme n'existe que dans le statut de victime.
00:45:13 Et on oublie complètement
00:45:16 que la femme peut être un homme comme les autres.
00:45:19 Elle peut être perverse, manipulatrice, dominante,
00:45:22 tout comme elle peut être victime, soumise.
00:45:25 Bref, l'éventail de nos choix est immense.
00:45:28 La liberté de choisir notre positionnement l'est aussi.
00:45:32 La femme n'est pas simplement un bébé-fog.
00:45:35 Et pourquoi j'attire l'attention là-dessus ?
00:45:37 C'est que si vous n'avez pas une image de la femme forte,
00:45:40 si la femme n'est qu'une victime,
00:45:41 alors il faut qu'elle soit protégée.
00:45:43 Et qu'est-ce qui la protège des hommes ?
00:45:45 Eh bien, la cacher, par exemple.
00:45:47 La voiler, la dissimuler au regard.
00:45:49 Qu'est-ce qui la protège des hommes ?
00:45:50 Ben, statut d'inférieure, puisqu'elle n'est pas capable,
00:45:53 elle n'est qu'un bébé-fog.
00:45:54 Il faut donc qu'il y ait quelqu'un qui lui serve de tuteur,
00:45:57 qui soit toujours devant elle, qui lui ouvre le chemin.
00:46:00 J'interpelle vraiment les féministes là-dessus.
00:46:03 Il faut finalement, Brigitte Bardot a une image des femmes,
00:46:07 qui sont des femmes fortes,
00:46:08 qui sont des femmes qui choisissent leur destin,
00:46:10 qui est peut-être bien plus féminisme
00:46:12 que cette femme victime qui nous est proposée
00:46:15 comme image et comme projection.
00:46:17 Allez, j'ai hâte de vous entendre, Erwann Barilhau, Amine.
00:46:22 La France est foutue ?
00:46:24 C'est ce qu'elle dit, Brigitte Bardot.
00:46:26 En tout cas, si des gens ont de la liberté, du caractère
00:46:31 et un peu de panache, comme Brigitte Bardot,
00:46:33 je crois que la France a de beaux jours devant elle.
00:46:36 Amine.
00:46:38 Non, la France, évidemment, la France n'est pas foutue.
00:46:41 J'aime beaucoup l'analyse de Brigitte Bardot.
00:46:45 À vrai dire, nous ne risquons pas dans 10 ans
00:46:49 de vivre dans une France islamisée.
00:46:51 Je crois en réalité que l'islamisme est déjà présent sur le territoire,
00:46:56 que des pans entiers du territoire de la République
00:46:59 échappent aujourd'hui au contrôle de l'État
00:47:02 dans certains quartiers en France.
00:47:04 Et j'en veux pour preuve dans ma commune à Roubaix.
00:47:07 On ne parle même plus français.
00:47:09 On ne dit plus bonjour en langue française.
00:47:12 On ne sait pas ce qu'est la culture française.
00:47:15 Dans certaines mairies, on se garde bien même parfois
00:47:19 de cacher à certains endroits le drapeau tricolore.
00:47:22 C'est pour vous dire qu'aujourd'hui, 30 ans de renoncement
00:47:27 ont amené à un déclin que constate Brigitte Bardot
00:47:30 et que je ne peux que partager sur les politiques migratoires,
00:47:34 sur la menace islamiste,
00:47:36 sur ce qu'on appelait le vivre ensemble.
00:47:40 Je préférerais peut-être ce mot de faire ensemble.
00:47:43 Il y a peut-être quelque chose qui me sidère cependant.
00:47:47 C'est peut-être une petite offense au pape.
00:47:50 Je reviens de la Basilique Saint-Pierre.
00:47:52 J'ai été hier soir à la Basilique Saint-Pierre à Rome.
00:47:55 Et je peux vous dire que ce qui manque à ce pays, à la France,
00:47:58 quand je vais à Rome en tant que musulman,
00:48:01 je n'y vais pas pour un pèlerinage chrétien.
00:48:03 J'y vais aussi pour m'enrichir de la culture romaine,
00:48:08 m'enrichir surtout de la culture chrétienne
00:48:11 qui a, je crois, forgé 2000 ans d'histoire chrétienne.
00:48:15 Et la France aujourd'hui est en train de renoncer à ça.
00:48:18 Ce renoncement-là, ce refus de l'assimilation,
00:48:23 ce refus de la transmission de l'histoire de France
00:48:26 à des nouvelles générations d'immigrés comme la mienne
00:48:28 est en train de créer une profonde fracture identitaire.
00:48:32 Donc pour moi, la France n'est pas foutue.
00:48:35 Je crois qu'il revient à nous, enfants d'immigrés,
00:48:38 de faire ce constat-là et peut-être d'aider la France
00:48:41 à parvenir à créer cet esprit de réconciliation.
00:48:44 Nous voilà rassurés. La France n'est pas foutue.
00:48:46 Et d'ailleurs, j'ai vu votre photo, votre petit selfie devant la Basilique.
00:48:50 Je vous suis sur la réseau.
00:48:52 J'ai été très touché, mais je suis très touché
00:48:54 par l'apport de la culture chrétienne.
00:48:58 Et je trouve vraiment que la solution est peut-être là.
00:49:01 C'est renouer avec cet héritage culturel.
00:49:04 On n'a pas oublié la petite musique.
00:49:05 Vous savez, quand il y a de la petite musique,
00:49:06 ça veut dire qu'on doit partir en pause publicitaire.
00:49:08 Pardon ?
00:49:09 Donc on part en pause publicitaire.
00:49:10 C'est la fin de notre première heure.
00:49:11 On se retrouve dans quelques instants avec les grands témoins du jour.
00:49:14 On ira à Marseille, on parlera de trafic de drogue
00:49:17 avec des chiffres qui feront froid dans le dos.
00:49:19 On reparlera de la loi immigration également.
00:49:21 Puis on parlera des zadistes.
00:49:22 Vous savez, les zadistes à côté de Nantes.
00:49:24 Vous savez, ceux qui s'étaient mobilisés.
00:49:26 Ça faisait longtemps.
00:49:27 Il y a des zadistes. C'est la guerre entre les zadistes.
00:49:29 Enfin, nos correspondants permanents,
00:49:31 Michael Chahou et Jean-Michel Decaze, vous expliqueront ça.
00:49:33 Il y a des zadistes qui font la guerre aux autres zadistes,
00:49:35 aux anciens zadistes.
00:49:36 Enfin bref, j'espère que vous avez bien compris.
00:49:38 Comme ça, ils vont s'auto-éliminer.
00:49:39 On vous dit tout.
00:49:40 Ça se passe sur CNews.
00:49:41 Restez-nous filettes.
00:49:42 Au photo-gestion fini par la guerre.
00:49:43 Et bien voilà.
00:49:44 Allez, on marque une pause.
00:49:45 À tout de suite.
00:49:46 Il est 13h, très précisément.
00:49:51 C'est Mini-News Week-end, la partie 2.
00:49:53 Je vous présente l'équipe de grands témoins
00:49:55 qui m'entoure dans quelques instants.
00:49:57 À nouveau, ils sont en pleine forme.
00:49:59 Mais tout de suite, le sommaire de notre 2e heure.
00:50:01 On commencera notre émission en allant encore à Marseille.
00:50:05 Marseille fortement touchée par le narco-banditisme.
00:50:08 Les derniers chiffres viennent de tomber.
00:50:10 Ils font froid dans le dos.
00:50:12 On vous dit tout.
00:50:13 On en débat.
00:50:14 Mais que dire, que faire ?
00:50:15 La situation semble tellement, tellement désespérée.
00:50:17 On sera avec Mohamed Ben Bedour,
00:50:19 médiateur dans les quartiers nord de Marseille.
00:50:22 On lui posera la question.
00:50:24 Dans cette partie 2, on parlera de la loi immigration,
00:50:27 dont on a déjà beaucoup parlé dans cette 1re heure,
00:50:29 avec ces départements de gauche qui se révoltent.
00:50:32 Et puis, Anne Hidalgo n'appliquera pas la loi dans la capitale.
00:50:36 Elle veut faire de Paris une terre de résistance.
00:50:39 Oui, une terre de résistance face au populisme
00:50:42 qui menace, selon elle, la France.
00:50:44 Mais Anne Hidalgo ne se trompe-t-elle pas
00:50:46 en utilisant le terme de résistance ?
00:50:48 On posera la question à nos grands témoins.
00:50:50 C'est un vrai sujet de débat.
00:50:51 C'est donc un sujet Mini-News.
00:50:52 Et puis enfin, on ira à Nantes.
00:50:54 À la fin de notre émission, plus précisément,
00:50:56 on ira du côté de Notre-Dame-des-Landes.
00:50:58 On parlera des zadistes.
00:51:00 Vous savez, ces zadistes qui ont longuement manifesté
00:51:03 contre le projet de l'aéroport de Nantes,
00:51:05 qui n'a d'ailleurs pas vu le jour.
00:51:06 Eh bien, on va vous conter une nouvelle guerre.
00:51:08 Elle oppose les zadistes entre eux,
00:51:10 car une nouvelle génération de zadistes a débarqué.
00:51:12 Elle est en train de chasser l'ancienne génération.
00:51:15 Comprenne qui pourra ?
00:51:17 Jean-Michel Decaze et Mickaël Chaillou vont tout nous dire
00:51:20 et on débattra sur cette drôle de guerre.
00:51:22 Quelle drôle d'époque.
00:51:23 Décidément, nous sommes en 2023, bientôt 2024.
00:51:25 Elle est à l'heure, c'est Somaya Labidi.
00:51:27 Rebonjour, ma chère Somaya.
00:51:29 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:51:31 À la une, Emmanuel Macron a profité de son déplacement en Jordanie
00:51:34 pour revenir sur la situation au Proche-Orient.
00:51:37 Le chef de l'État plaide pour un cessez-le-feu
00:51:39 entre Israël et le Hamas.
00:51:40 On vous propose de l'écouter.
00:51:42 - La France porte une initiative de paix et de sécurité pour tous
00:51:46 en trois piliers, sécuritaire, humanitaire et politique,
00:51:51 qui guide notre action résolue et souligne l'importance cruciale
00:51:54 de travailler immédiatement à un cessez-le-feu
00:51:57 qui seul permettra la réouverture d'un horizon politique indispensable.
00:52:01 Et chaque jour volé à la trêve est prélevé sur l'avenir de la région.
00:52:06 Chaque vie innocente volée est un don au fanatisme d'aujourd'hui et de demain.
00:52:11 - Alors que les bombardements s'intensifient,
00:52:14 les tractations se poursuivent pour tenter d'obtenir
00:52:17 une nouvelle trêve dans la bande de Gaza.
00:52:19 L'option diplomatique serait à nouveau sur la table,
00:52:22 comme nous l'explique notre envoyé spécial sur place, Antoine Estève.
00:52:26 - Effectivement, l'option diplomatique n'est pas complètement écartée
00:52:29 ici au Proche-Orient.
00:52:30 On parle même d'un nouveau round de négociations
00:52:32 qui pourrait commencer dès ce week-end,
00:52:34 avec la présence évidemment du Mossad,
00:52:36 le service de renseignement israélien,
00:52:37 mais aussi les services égyptiens, diplomatiques,
00:52:39 ou encore la présence du Premier ministre qatari
00:52:42 qui lui aussi a œuvré pour une négociation de cessez-le-feu
00:52:45 la semaine dernière, notamment en Europe.
00:52:47 Alors ces parties pourraient se rencontrer
00:52:49 pour pouvoir négocier un cessez-le-feu,
00:52:51 quand personne ne le sait évidemment,
00:52:53 peut-être la semaine prochaine,
00:52:54 avec délibération d'otages, délibération de prisonniers palestiniens
00:52:57 aussi de l'autre côté.
00:52:58 Tout cela relance effectivement l'espoir des familles des otages
00:53:02 qui n'ont toujours pas d'informations d'ailleurs
00:53:05 sur ce qui se passe à l'intérieur de la bande de Gaza
00:53:07 et ces énormes souterrains qui sont toujours découverts
00:53:09 par l'armée israélienne.
00:53:10 On pense notamment à celui gigantesque
00:53:12 qui se trouvait sous la place de la Palestine
00:53:14 en plein centre de Gaza City,
00:53:16 que l'armée a explosé hier soir.
00:53:18 Ce complexe qui ne contenait d'ailleurs aucune trace d'otages,
00:53:21 c'est ce qu'a affirmé l'armée.
00:53:23 Et puis ces énormes bombardements qui continuent sur ces tunnels
00:53:26 qui abriteraient notamment les bureaux du chef du Hamas
00:53:30 dans la bande de Gaza, Sinouar, et de son chef militaire.
00:53:33 Après des heures de paralysie hier,
00:53:36 le trafic a repris sous la manche.
00:53:38 L'accord trouvé entre la direction d'Eurotunnel
00:53:41 et les syndicats, je cite,
00:53:43 "permet la reprise graduelle des trafics des navettes ferroviaires".
00:53:46 Toutefois, 30 trains ont dû être annulés hier
00:53:49 et 6 liaisons Paris-Londres ont été rajoutées d'ici à dimanche
00:53:51 pour combler.
00:53:53 Et puis qui dit Noël dit cadeaux,
00:53:56 des cadeaux qui ne font pas toujours le bonheur
00:53:58 de ceux qui les reçoivent, pardon,
00:54:01 comme le révèle une enquête réalisée par l'IFOP.
00:54:04 Alors que redoutez-vous de trouver sous votre sapin
00:54:07 le sujet de Jean-Luc Thomas.
00:54:09 -Messieurs, comme chaque année,
00:54:12 votre cadeau de Noël tournera autour de la fringue.
00:54:14 Vous êtes pourtant 22% à ne pas vouloir de vêtements
00:54:17 ou un accessoire de mode.
00:54:19 -Je suis convaincu que ça correspond
00:54:21 à un pourcentage qu'on a dû toujours connaître.
00:54:23 Je pense qu'il y a énormément de gens,
00:54:25 nous en connaissons tous autour de nous,
00:54:27 qui ont des hobbies, qui ont d'autres passions
00:54:29 que la mode et d'autres priorités,
00:54:31 et qui préfèrent avoir des cadeaux
00:54:33 qui correspondent à leurs envies et à leur mode de vie.
00:54:35 -Mesdames, pour un tiers d'entre vous,
00:54:37 le cadeau, le pire du pire, reste encore et toujours...
00:54:41 -Un ustensile de cuisine ou de ménage.
00:54:44 -Ce serait des produits ménagers.
00:54:47 -Je ne sais pas, un ustensile de cuisine,
00:54:49 ce genre de trucs.
00:54:51 -Fabricants et vendeurs font pourtant des efforts
00:54:53 depuis plusieurs années.
00:54:55 Esthétisme, simplicité et technologie
00:54:57 séduisent de plus en plus de femmes,
00:54:59 plus de 65%.
00:55:01 -On va pouvoir travailler vraiment sur des produits
00:55:04 qui vont être très esthétiques,
00:55:06 sur lesquels on a des couleurs nouvelles aussi
00:55:08 qui apparaissent, et donc qui vont être vraiment...
00:55:11 qui vont jouer un rôle non seulement fonctionnel,
00:55:13 mais de décoration également.
00:55:15 -En pleine période de fête, offrir un cadeau
00:55:17 doit rester d'abord et avant tout un plaisir,
00:55:20 que l'on soit une femme ou un homme.
00:55:23 -Donc vous l'aurez compris, messieurs,
00:55:26 pas d'aspirateur cette année sous le sapin.
00:55:28 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 13h00, Thierry.
00:55:31 -Ça, c'est vrai. Merci, Somaya.
00:55:33 Pas d'aspirateur, pas de fer à repasser.
00:55:36 Enfin bref, merci pour tous ces conseils
00:55:38 ô combien précieux. Merci, mille fois à aller.
00:55:40 Minutes Week-end, c'est parti.
00:55:42 C'est la partie 2, avec moi depuis une heure,
00:55:44 Naïmah M. Fadel, essayiste.
00:55:46 Ça va, vous êtes en forme ? -Parfait.
00:55:48 -Marc Baudrillet, directeur adjoint de la rédaction
00:55:50 de Boulevard Voltaire. Attention, pas de fer à repasser.
00:55:52 Attention, attention, attention.
00:55:54 -Je vais jeter la moitié de mes cadeaux de Noël.
00:55:56 -Bon, très bien. Erwann Barillot, écrivain.
00:55:59 Faites attention à vos cadeaux aussi.
00:56:01 Amine Elbeïdj, juriste en droit public.
00:56:03 Toujours en forme. Ravie de vous retrouver.
00:56:05 Et puis Céline Pina, politologue, journaliste à Coseur.
00:56:08 -Juste une question. Est-ce que nous, les femmes,
00:56:10 on peut offrir un aspirateur ou un fer à repasser
00:56:13 à notre époux ? -Voulez qu'on en débatte ?
00:56:15 -Au moins, le message est clair. -Pourquoi pas ?
00:56:18 -Alors, Benjamin Bouchard, qui m'assiste
00:56:21 dans la préparation de cette émission,
00:56:23 me dit qu'à l'unanimité dans la régie,
00:56:25 tout le monde dit oui. -Ah, d'accord.
00:56:27 -Voilà. Allez. -Ils sont fous.
00:56:29 -Ils sont fous. -On va prendre la direction
00:56:31 de Marseille, si vous le voulez bien.
00:56:33 Marseille, oui, la ville de Marseille,
00:56:35 fortement touchée encore par le narco-banditisme
00:56:39 cette année. On en a, hélas, beaucoup,
00:56:41 beaucoup, beaucoup parlé. La cité fosséenne
00:56:43 compte 91 points de deal.
00:56:45 Les derniers chiffres viennent de tomber
00:56:48 et ils font froid dans le dos. On voit tout ça
00:56:50 avec Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:56:52 Et on sera, juste après, avec Mohamed Ben Bedour,
00:56:55 médiateur dans les quartiers nord de Marseille.
00:56:57 On l'interrogera sur cette situation de Marseille.
00:56:59 On a déjà beaucoup dit. Je ne sais même plus
00:57:01 ce qu'on peut dire sur cette situation de Marseille
00:57:03 et ce qu'on peut faire. Mais en tous les cas,
00:57:05 on voit les chiffres et on ouvre le débat avec vous,
00:57:07 mes grands témoins.
00:57:09 -L'heure est à la constatation pour Marseille
00:57:11 qui dresse un bilan provisoire lié au narco-banditisme.
00:57:14 En 2023, 47 personnes ont été tuées,
00:57:17 dont 7 mineurs et 118 personnes ont été blessées.
00:57:20 C'est un triste record par rapport à l'année 2022
00:57:23 qui comptait à une totalité de 33 victimes.
00:57:25 Parmi les mises en cause,
00:57:27 on constate de plus en plus de jeunes.
00:57:29 -Très fort rajeunissement des mises en cause.
00:57:32 Et avec un deuxième point, ils sont jeunes
00:57:35 et logiquement, ils ne sont pas encore très fortement
00:57:37 ancrés dans la criminalité.
00:57:39 Et pourtant, ils sont poursuivis pour avoir commis l'irréparable.
00:57:44 -Sur la totalité des mises en cause,
00:57:46 11% sont mineurs et 51% ont entre 18 et 21 ans.
00:57:50 Selon Rudi Mana, porte-parole nationale d'Alliance Police,
00:57:53 c'est l'appât du gain qui attire ces jeunes délinquants.
00:57:56 -Les 5 plus gros réseaux de trafic à Marseille
00:57:59 rapportent entre 50 000 et 80 000 euros par jour.
00:58:02 Vous imaginez comment ça peut attirer la convoitise
00:58:05 de ces jeunes qui sont en déshérence,
00:58:08 qui sont en déscolarisation et qui pensent
00:58:11 que rentrer dans le trafic de stup va leur apporter
00:58:14 des centaines de milliers d'euros, voire des millions d'euros.
00:58:16 -Le narco-banditisme a fait également
00:58:18 4 victimes collatérales dans la cité phocéenne,
00:58:20 dont la jeune Sokhaïna a tué dans sa chambre en septembre dernier.
00:58:24 -Bonjour Mohamed Ben Bedour,
00:58:26 vous êtes médiateur dans les quartiers nord de Marseille,
00:58:29 ce n'est pas la première fois que vous participez à notre émission.
00:58:32 Voyez ce bilan qu'on vient d'établir.
00:58:35 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:58:37 On a le sentiment d'en avoir beaucoup parlé,
00:58:39 personnellement on en parle beaucoup sur nos plateaux.
00:58:41 Qu'est-ce qu'on peut faire très concrètement
00:58:43 pour changer le sens des choses, Mohamed ?
00:58:48 -Telle est la question, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:58:50 Il y a énormément de travail.
00:58:52 Déjà moi je pense qu'à mon statut, à mon niveau
00:58:56 en tant que travailleur social,
00:58:58 la base fondamentale c'est de travailler l'éducation de ces jeunes-là.
00:59:04 De travailler l'éducation parce que vous avez vu
00:59:07 dans les chiffres annoncés par le procureur de la République,
00:59:10 il y a un rajeunissement des victimes,
00:59:12 mais un rajeunissement aussi des auteurs de fusillades.
00:59:16 C'est-à-dire qu'on a des mineurs ou des jeunes majeurs
00:59:19 qui sont déjà des tueurs nés avec une Kalachnikov à la main.
00:59:23 Et ça, c'est alarmant, inquiétant.
00:59:26 Nous on l'a fait remonter depuis quelques années quand même,
00:59:29 nos travailleurs sociaux, notre inquiétude de ces jeunes
00:59:32 qui rentrent dans la criminalité très tôt.
00:59:36 Pourquoi ? Parce qu'en fait, comme l'a dit Rudy Manah précédemment,
00:59:39 c'est la patte du gain.
00:59:41 Après moi, quand je me compare à mon époque et à leur époque,
00:59:45 quand j'avais leur âge, nous on avait quand même
00:59:47 une certaine conscience du bien et du mal.
00:59:51 Ces jeunes maintenant, ils sont déconnectés de la réalité.
00:59:54 Ils n'ont plus conscience du bien et du mal.
00:59:56 Pour un peu d'argent, pour une poignée d'argent,
00:59:58 ils sont capables d'ôter la vie.
01:00:00 Donc ce qu'il faudrait faire, c'est de travailler l'éducation
01:00:03 bien en amont, déjà à 10 ans, 11 ans, 12 ans,
01:00:07 ça c'est l'âge d'or de l'apprentissage.
01:00:09 Arriver à un certain âge, ça y est, c'est foutu,
01:00:11 on ne peut plus rien y faire.
01:00:13 Le travail sur l'éducation.
01:00:15 Je ne veux pas avoir raison, mais est-ce que ce n'est pas foutu,
01:00:18 pour reprendre votre expression, parce qu'on a mis des moyens à Marseille,
01:00:21 il y a eu des moyens qui ont été mis en place et rien ne change.
01:00:24 Bien sûr, il y a eu des moyens, mais ces moyens-là,
01:00:28 il va falloir les revisiter.
01:00:30 L'argent qu'on a injecté dans ces quartiers-là,
01:00:35 il va falloir maintenant, et même les habitants demandent des résultats.
01:00:40 Qu'est-ce qu'on a fait de ces investissements-là ?
01:00:43 Il faut reprendre tout le travail à zéro,
01:00:46 et voir là où on a fauté, et là où on a réussi.
01:00:50 Mais bon, si le problème, si on se dit c'est foutu,
01:00:53 et on baisse les bras, bon, il faut que je m'inscrive au Pôle emploi,
01:00:56 ou je vais aller faire autre chose, et la situation va empirer,
01:00:59 il faut quand même contenir ces jeunes, on arrive quand même,
01:01:01 on a quand même un peu des résultats.
01:01:03 Mais il faut accentuer le travail sur l'éducation,
01:01:06 et aussi, on en parlait justement hier à Mgrudimana,
01:01:09 fédérer tous les acteurs, que ce soit associatifs, judiciaires, policiers,
01:01:15 autour d'une table, et qu'on travaille tous ensemble, main dans la main,
01:01:19 parce que chacun travaille de son côté, et c'est ça le problème.
01:01:23 Un policier va arrêter un jeune, un mineur, en train de guetter,
01:01:26 vu que le mineur, il n'est pas connu de service de police,
01:01:29 c'est un primo délinquant, il est des fois relâché,
01:01:33 en fin de journée, en cours de sa garde à vue,
01:01:35 puis des fois, comme il n'a pas trop conscience,
01:01:38 le lendemain ou trois jours après, il va retourner faire les mêmes bêtises,
01:01:42 il va se faire rattraper.
01:01:43 Le policier, dans tout ça, lui, il est fatigué de courir après les gens,
01:01:47 de rattraper toujours les mêmes personnes.
01:01:48 La justice, elle est submergée par les dossiers comme ça.
01:01:51 Il y a des descentes quasi quotidiennes de police.
01:01:53 Donc, des jeunes mineurs, c'est catastrophique,
01:01:58 on en a énormément dans les petits...
01:01:59 11 % selon les chiffres, 11 %.
01:02:01 Je vous garde avec nous quelques instants,
01:02:02 au nouvel débat avec nos grands témoins Naïm Fadel.
01:02:05 Mohamed parle de l'éducation,
01:02:06 c'est effectivement une nouveau marotte, l'éducation, ça passe par là,
01:02:09 mais in fine, on voit les résultats.
01:02:11 Pour le moment, il ne se passe rien.
01:02:13 Mohamed a bien raison de parler d'éducation
01:02:15 et de parler aussi de ce qu'on a fait de tout cet argent
01:02:18 qui est donné dans les quartiers depuis plus de 40 ans.
01:02:21 On a mis énormément, énormément de moyens financiers
01:02:25 avec une armada de soignants dans ces quartiers.
01:02:27 Quand vous regardez aujourd'hui le bilan, c'est pire qu'avant.
01:02:30 Donc, il faut interroger aussi toutes ces politiques publiques
01:02:32 qui ont été mises en place.
01:02:34 Oui, parce qu'il y a des moyens, c'est du démoyage en fait.
01:02:36 Et même dans le diagnostic qui est fait souvent
01:02:39 dans le cadre de la politique de la ville,
01:02:41 on a du mal à nommer la réalité,
01:02:44 à nommer justement la place et le rôle des parents.
01:02:47 On parle beaucoup des mineurs, c'est une catastrophe aujourd'hui
01:02:50 l'implication des mineurs dans les trafics de drogue.
01:02:53 Maintenant, de plus en plus, très très jeunes,
01:02:55 vous avez même des gamins de 8, 9 ans
01:02:58 qui font le chouf, le guet,
01:03:00 et pire, qui même informent, enfin avertissent
01:03:04 quand les policiers vont arriver dans un quartier.
01:03:06 Et quand vous avez des gamins de 11, 12, 13 ans
01:03:09 qui sont vraiment même parfois dans l'organisation même du trafic,
01:03:13 je regrette, mais ils sont où les parents ?
01:03:16 À un moment, il faut 100 à vous, parce que sinon...
01:03:18 De toute façon, on ne se casse pas,
01:03:19 les tarifs sont réduits dans le but,
01:03:20 on appelle ça les narco-trafiquants qui gèrent la ville.
01:03:23 Oui, mais moi, ça me met en colère,
01:03:25 parce que souvent quand on parle de la place et du rôle des parents,
01:03:27 vous avez des cris d'orfraie, et on vous dit
01:03:29 "Vous comprenez, les parents ne le savent pas",
01:03:31 ou alors "Ils sont impuissants",
01:03:33 non, il faut arrêter, pour des gamins de 11, 12, 13 ans,
01:03:35 les parents sont parfaitement au courant,
01:03:37 et on ne va pas me dire que les parents sont impuissants.
01:03:39 Et je dirais même plus, c'est non-assistance à personne en danger
01:03:42 quand vous avez des gamins.
01:03:43 Et vous avez vu, le procureur de la République, il l'a dit aussi.
01:03:45 Il a dit "Vous vous rendez compte, c'est des gamins
01:03:48 qui, aujourd'hui, même en primo délinquants,
01:03:51 et qui sont capables du pire."
01:03:52 Donc à un moment, il faut s'interroger.
01:03:54 Et quand Mohamed parle, effectivement, je suis d'accord avec lui,
01:03:57 de la conscience du bien et du mal, c'est qui qui inculque ça ?
01:04:01 C'est les parents.
01:04:02 Donc si les parents ne sont pas en capacité,
01:04:04 eh bien, il faut qu'on les responsabilise.
01:04:06 Et les parents de délinquants doivent être poursuivis.
01:04:09 C'est d'ailleurs, et je cite souvent le Danemark, cher Thierry,
01:04:11 le Danemark, c'est ce qu'il fait aujourd'hui.
01:04:13 - Allez, on marque une pause, parce que Sommeil à la Bidi est là,
01:04:16 et moi, je dois respecter l'horaire.
01:04:18 - Oui, mais on est pour que vous respectiez l'horaire.
01:04:21 - Voilà, et on reprend le débat juste après, Sommeil à la Bidi.
01:04:23 Un point sur l'info.
01:04:24 - Agnès Firmin-Lebaudeau, dans la tourmente,
01:04:27 la ministre de la Santé confirme être visée par une enquête
01:04:30 elle aurait reçue pour 20 000 euros de cadeaux
01:04:33 de la part des laboratoires Urgo lorsqu'elle était pharmacienne.
01:04:36 Une information révélée par la presse.
01:04:39 Après des heures de paralysie hier, le trafic a repris sous la manche.
01:04:43 L'accord trouvé entre la direction d'Eurotunnel et les syndicats,
01:04:46 je cite, "permet la reprise graduelle des trafics des navettes ferroviaires".
01:04:50 Toutefois, 30 trains ont dû être annulés hier,
01:04:52 et six liaisons Paris-Londres ont été rajoutées d'ici à dimanche pour combler.
01:04:57 Et puis, coup d'envoi des vacances de Noël avec beaucoup de monde
01:05:00 attendu sur les routes ce vendredi.
01:05:02 Bison futé voie rouge dans le sens des départs,
01:05:05 orange dans le sens des retours,
01:05:07 encore du rouge dans le sens des départs demain,
01:05:09 mais du vert dans le sens des retours au niveau national.
01:05:13 - Merci, Sommeil.
01:05:15 On poursuit le débat sur la situation à Marseille.
01:05:18 Nous sommes toujours avec Mohamed Benmedou,
01:05:20 remédiateur dans les quartiers nord de Marseille.
01:05:22 Marc, j'aimerais vous entendre sur la situation de Marseille,
01:05:25 où effectivement, on a le sentiment que la situation...
01:05:28 J'aime pas ce terme-là, mais un peu désespérée, quoi.
01:05:30 - On a l'impression surtout que la situation échappe à tout le monde.
01:05:33 Vu le nombre de morts et la croissance d'année en année,
01:05:36 c'est quand même effrayant.
01:05:37 On paye là, évidemment, 40 années de politique d'autruche
01:05:41 et d'hyrénisme, dans laquelle on a dit,
01:05:44 voilà, on va mettre des milliards.
01:05:46 On a mis des dizaines de milliards dans la politique de la ville
01:05:49 pour arranger, repeindre les immeubles, etc.
01:05:52 Mais on a toujours fait très attention
01:05:54 de ne pas provoquer toutes ces populations-là,
01:05:57 de ne pas déstabiliser le trafic de drogue,
01:06:00 parce qu'il y avait des interlocuteurs,
01:06:02 parce que c'était aussi des ressources pour certaines familles, etc.
01:06:06 Il y a eu une espèce de tolérance non-dite,
01:06:08 souterraine, de la part des autorités,
01:06:11 qui pourtant ont mis de l'argent aussi dans la lutte policière
01:06:15 contre le trafic de drogue.
01:06:17 On n'a rien à reprocher à nos policiers
01:06:19 qui font tout ce qu'ils peuvent,
01:06:20 et qui font d'ailleurs des saisis-records régulièrement,
01:06:22 mais visiblement, ce n'est pas assez.
01:06:25 Mais au point où on en est, si vous voulez,
01:06:27 moi je crains qu'on arrive à la situation
01:06:30 dans laquelle il faut mener une véritable guerre.
01:06:33 Est-ce que ce n'est pas le rôle de l'armée d'intervenir ?
01:06:35 Mais non, parce que le rôle de l'armée,
01:06:38 c'est de combattre des armées.
01:06:40 Mais certains se posent la question.
01:06:42 Ce n'est pas d'aller se battre contre des jeunes de banlieue
01:06:44 de 15 ans qui font le biais.
01:06:46 On va essayer.
01:06:47 Donc non, moi je crois qu'il va falloir renforcer
01:06:50 sur le plan judiciaire, faire peut-être des tribunaux d'exception pour ça,
01:06:55 que les peines soient extrêmement dissuasives
01:06:58 pour les trafiquants de drogue qui gagnent énormément d'argent,
01:07:01 vous l'avez dit, et donc il faut que ça soit dissuasif,
01:07:03 et donc il faut que ça soit très lourd.
01:07:05 Il y a un volet international,
01:07:08 puisque les commanditaires sont souvent en dehors de nos frontières.
01:07:12 Il y a évidemment un volet économique.
01:07:14 Enfin bref, il y a toute une palette.
01:07:16 C'est une véritable offensive qu'il faut décliner sur tous les terrains.
01:07:20 Allez, je vous donne la parole et on va retrouver Mohamed.
01:07:23 Ça a été fait dans certains pays.
01:07:24 Oui, oui. Erwann.
01:07:27 Oui, effectivement, ça a été dit,
01:07:29 chaque point de deal rapporte en moyenne entre 50 000 et 80 000 euros par jour.
01:07:34 Mais la question c'est qui paie ?
01:07:35 D'où vient l'argent ?
01:07:37 On ne questionne jamais la responsabilité du consommateur.
01:07:40 Les policiers font un travail formidable, c'est vrai,
01:07:42 mais on a l'impression que ça continue, ça continue à chaque fois.
01:07:45 Donc il faut remonter, je suis désolé les filières,
01:07:47 il faut responsabiliser le consommateur, parce que le consommateur c'est qui ?
01:07:50 Ce sont les bourgeois et les petits bourgeois de la Côte d'Azur,
01:07:53 toute la Jet Set qui va descendre pendant les fêtes
01:07:55 pour aller se faire sa petite ligne tranquille.
01:07:58 Ces gens-là, il faut leur dire que derrière,
01:08:00 il y a des policiers qui risquent leur vie,
01:08:03 il y a de l'insécurité, il y a des vies brisées.
01:08:06 Et donc, il ne faut pas déresponsabiliser les consommateurs non plus.
01:08:10 Effectivement, tout ne doit pas reposer dans la criminalisation du consommateur,
01:08:14 mais il faut quand même, on parlait de la conscience du bien et du mal,
01:08:17 il faut quand même que le petit bourgeois de la Côte d'Azur,
01:08:20 quand il prend sa ligne, il ait aussi conscience
01:08:22 qu'il fait le mal à ce moment-là.
01:08:24 Alors, je vais vous faire agir encore,
01:08:25 mais j'aimerais vous faire agir par rapport à un autre événement
01:08:28 qui s'est passé à Marseille, où les élèves de l'école André Allard,
01:08:31 dans le quartier du 15e arrondissement, sont privés de récréation.
01:08:34 On pourra faire agir également Mohamed Benmedour.
01:08:37 C'est situé dans les quartiers nord encore de Marseille,
01:08:39 l'établissement scolaire est pris pour six par des voisins
01:08:41 avec de nombreux jets de projectiles.
01:08:42 Même un sabre a été retrouvé dans un cours d'école.
01:08:45 Vous imaginez, même un sabre a été retrouvé dans un cours d'école.
01:08:47 Écoutez, cette réaction de parents d'élèves recueillis par Maxime Legay,
01:08:51 on poursuit le débat parce que tout ça est lié, évidemment,
01:08:53 vous l'avez bien compris.
01:08:55 Au départ, c'était des petits jets,
01:08:57 donc on s'est dit que c'était peut-être accidentel.
01:09:01 Vous voyez, des bébés ou quoi, qui jettent par le balcon,
01:09:03 ça n'est pas exprès, c'était un oignon ou une forme de terre.
01:09:07 Ensuite, ça a commencé à être des routes verts.
01:09:10 Ensuite, ça a commencé à être de plus en plus fréquent,
01:09:14 des excréments, des consoles, c'est vraiment de tout.
01:09:18 Le dernier qui nous a vraiment alertés, c'était un sabre d'un mètre de long rouillé.
01:09:22 Et là, on s'est dit qu'on ne pouvait plus continuer comme ça.
01:09:25 Il y avait déjà plusieurs plaintes de la part de la directrice,
01:09:28 mais avec le sabre, c'est là qu'on a décidé d'alerter les médias.
01:09:31 Ça empire et rien n'est fait.
01:09:33 Je ne sais pas combien de temps ça va durer,
01:09:35 mais on ne peut pas tenir comme ça jusqu'à la fin de l'année.
01:09:38 Voilà, nous sommes dans la continuité, Céline Pina, la drogue,
01:09:42 cette insécurité également dans les quartiers Nord,
01:09:45 cet exemple très concret dans cette école.
01:09:47 En fait, cet exemple concret, il monte, on revient.
01:09:52 Le jeune animateur qui nous parlait disait des choses extrêmement intéressantes
01:09:57 sur la capacité à distinguer le bien du mal.
01:10:00 Oui, c'est une question d'éducation.
01:10:02 Pourquoi est-ce qu'on n'y arrive pas ?
01:10:04 Pourquoi est-ce que ces jeunes-là n'y arrivent pas ?
01:10:06 Très souvent parce qu'il n'y a jamais de sanctions quand ils commettent le mal.
01:10:10 C'est-à-dire que vous avez des enfants qui sont utilisés à 8 ans comme chauffeurs,
01:10:15 ils vont être arrêtés et il ne va rien se passer.
01:10:18 C'est ce que explique Maurice Berger quand il dit qu'en fait, il faut sanctionner,
01:10:23 même si c'est simplement pour mettre ses enfants pendant 3 semaines
01:10:26 dans un centre de rétention, etc.
01:10:28 Il faut que la sanction les marque,
01:10:31 parce que quand on sanctionne quelqu'un dès la première fois,
01:10:34 on le sort d'un mécanisme et d'une spirale dans laquelle il s'enfonce.
01:10:38 Et contrairement à ce qu'on croit, cette espèce d'indulgence qu'on met en place en permanence,
01:10:42 cette espèce de cuculapralinisme qui consiste à ne jamais punir,
01:10:46 parce que punir, c'est mal,
01:10:48 et bien en fait, ça détruit des personnes.
01:10:51 Et vous avez souvent les mêmes-ci qui vous disent,
01:10:54 quand l'intervention, quand la sanction tombe,
01:10:56 souvent le gamin a un moyen de se reconstruire, de passer à autre chose.
01:11:01 Il va être sensible à ce que va lui dire l'éducateur,
01:11:04 alors qu'avant, il l'entendait, mais il ne l'écoutait pas forcément.
01:11:08 Et on a à changer nos doctrines, à changer nos manières de faire,
01:11:12 pour redonner un peu de prise à tous les gens qui essaient d'aider.
01:11:15 Parce que ce dont on se rend compte aussi, c'est qu'il y a beaucoup de récidivistes,
01:11:19 mais que quand un gamin reçoit une vraie sanction,
01:11:22 et que derrière, il est accompagné pour se reconstruire, pour se tourner vers autre chose,
01:11:26 et bien ça peut marcher aussi.
01:11:28 Amine Elbaïe, quel est votre regard sur la situation marseillaise qu'on a évoquée ?
01:11:32 On retrouvera Mohamed Benbédouan.
01:11:34 Tout le monde l'a dit, effectivement, on a injecté beaucoup d'argent dans ces quartiers.
01:11:38 90 milliards d'euros, depuis les années 1990,
01:11:42 ont été injectés dans les quartiers populaires au titre de la politique de la ville.
01:11:45 Mais cet argent, il a servi évidemment essentiellement à la rénovation des bâtiments,
01:11:49 il a servi aussi à une chose,
01:11:51 - Au travers social.
01:11:53 - Il a évidemment servi au travers social, mais il a surtout servi à une chose,
01:11:57 c'est d'entretenir la pauvreté.
01:11:59 Parce qu'il y a une chose dont on ne veut pas parler,
01:12:01 c'est la façon dont l'État continue d'entretenir ce phénomène de monoparentalité.
01:12:07 La France ne s'est pas armée d'une politique familiale forte.
01:12:11 J'aimerais qu'on s'intéresse à la sociologie de ces délinquants.
01:12:16 Ce sont très souvent, et un super livre de Rachid Benzin intitulé "Le silence des pères"
01:12:21 vient démontrer en sociologie comment des jeunes qui vivent sans père,
01:12:29 dans une situation d'extrême pauvreté,
01:12:32 arrivent à entrer dans ces filières de narcotrafiquants.
01:12:36 Au-delà des narcotrafiquants, il y a évidemment la responsabilité de l'État
01:12:41 et la responsabilité des bailleurs sociaux à remettre de l'ordre.
01:12:44 Il n'est pas normal que des enfants soient privés de récréation à Marseille.
01:12:48 Pourquoi ils sont privés de récréation ?
01:12:50 Parce que cette cour de récréation se situe en bas d'immeubles de logements sociaux.
01:12:54 On a un pouvoir administratif qu'on n'utilise pas à l'encontre de ces familles de délinquants.
01:12:59 C'est-à-dire que l'on peut, demain, retirer ces logements sociaux à ces familles de délinquants
01:13:05 qui ne savent pas reprendre l'autorité, le contrôle sur leurs enfants.
01:13:09 Parce que les enfants ont acheté avec l'argent de la drogue, avec de l'argent sale,
01:13:15 le silence de leurs parents.
01:13:16 Vous avez parfois une complicité des parents, mais vous avez aussi une politique française
01:13:21 qui, à mon sens, est responsable de l'état catastrophique des quartiers.
01:13:25 C'est ce phénomène de monoparentalité qu'on a entretenu et enclavé
01:13:30 à l'intérieur même des quartiers Nord.
01:13:32 - Je ne peux pas quand même laisser dire que la pauvreté égale délinquants.
01:13:38 - Ce n'est pas ce qui a été dit.
01:13:39 - Les familles en difficulté et la délinquance.
01:13:42 - Ce n'est pas ce qui a été dit.
01:13:43 - C'est ce que vous avez dit.
01:13:44 - Ah, certainement pas.
01:13:45 - Et de dire que dans les quartiers on vit dans l'extrême pauvreté, ce n'est pas vrai.
01:13:50 - Non, je dis que la France ne s'est pas dotée d'une politique familiale forte.
01:13:55 On leur a donné toutes les allocations du monde.
01:13:57 On a mené une politique d'assistanat.
01:13:59 Et cet assistanat a permis à des familles monoparentales de décloser et de créer des délinquants puissants.
01:14:06 - Sans dérouler, vous avez laissé entendre ça.
01:14:08 - Non.
01:14:09 - Ça, je ne peux pas l'entendre dire parce que je vois beaucoup de familles qui sont effectivement des familles modestes
01:14:14 et qui ont le souci de bien élever leurs enfants.
01:14:18 - Deux mots, Céline, parce que je dirais qu'on va partir en plus dans quelques instants.
01:14:21 Je vais donner le mot de la fin à Mohamed.
01:14:23 - C'est un problème classique qui des fois peut être un petit peu pénible dans la manière dont on fonctionne.
01:14:27 C'est-à-dire que oui, en termes d'individualité, ce n'est pas parce que vous êtes pauvre dans une famille monoparentale
01:14:34 que forcément les choses vont mal se passer.
01:14:36 Mais statistiquement, vous avez plus de chances de sombrer dans la délinquance, d'avoir un certain nombre de difficultés
01:14:42 si vous cumulez famille monoparentale et pauvreté.
01:14:45 Et ça aussi, c'est une réalité.
01:14:47 - Mais justement, est-ce que vous avez besoin d'une politique familiale ?
01:14:50 - Ah, mais c'est ce qui a été dit.
01:14:52 - On va terminer quasiment dans quelques instants cette thématique.
01:14:55 Mais je voudrais donner le mot de la fin à Mohamed Benbédou.
01:14:57 Vous attendez quoi très concrètement ?
01:14:59 Question large et vaste, Mohamed, en quelques mots.
01:15:03 - Ce qu'on attend concrètement, c'est une remise à plat de tout ce que vous avez évoqué.
01:15:09 Les conditions de vie des habitants, la précarité dans les quartiers,
01:15:13 pourquoi on a concentré une telle précarité, les moyens qu'on a octroyés pour nos quartiers,
01:15:19 où est le résultat, comment faire pour l'améliorer.
01:15:23 Moi, ce que j'aimerais bien, c'est une remise à plat de tout ce qui a été fait et de tout ce qu'on peut faire.
01:15:28 Voilà, pour qu'à la finale et pour l'avenir, on ne jette pas de l'argent par les fenêtres
01:15:35 et qu'on soit plus pragmatique dans les actions qu'on va mener dans nos quartiers pour avoir du résultat.
01:15:42 Parce que là, c'est catastrophique. On parle quand même de vie humaine en jeu.
01:15:46 Et à l'heure actuelle, c'est des victimes aussi collatérales, comme Sokaïna, qu'il ne faut surtout pas oublier.
01:15:53 - Et vous avez raison de rappeler, évidemment.
01:15:55 - Merci.
01:15:56 - C'est une triste affaire. Merci Mohamed Ben Bedour pour avoir accepté de participer à ce débat,
01:16:01 je crains hélas que nous reparlions de Marseille en 2024.
01:16:06 Merci d'avoir accepté de témoigner. On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
01:16:10 On se retrouve dans quelques instants. On reparlera de la loi Immigration.
01:16:13 On parlera des départements plutôt de gauche qui se révoltent.
01:16:16 Et puis, on parlera également d'Ali Dalgo, qui elle aussi ne veut pas de cette loi Immigration.
01:16:22 Et puis, on parlera des zadistes, de cette guerre entre les zadistes.
01:16:25 Il va se passer plein de choses jusqu'à 14h. Restez avec nous. A tout de suite.
01:16:29 Il est déjà 13h30. Le temps passe très vite en ce vendredi séminarie de ce week-end.
01:16:37 Nous sommes ensemble encore à peu près 30 minutes, vous voyez.
01:16:40 Mais elle est déjà là. Elle est à l'heure. Somaya Labidi. On fait un point sur la formation, Somaya.
01:16:45 - Bonjour Thierry. Bonjour à tous.
01:16:46 A la une, le 15e arrondissement de Paris gangréné par les cambriolages.
01:16:50 Les commerçants du quartier Saint-Charles sont à bout. Ils se disent désemparés.
01:16:55 Certains d'entre eux ont subi une dizaine de cambriolages en l'espace de quelques mois.
01:16:59 Les suspects, généralement des mineurs non accompagnés, sont très vite relâchés.
01:17:03 Face à cette situation, les commerçants pensent à faire appel à une sécurité privée.
01:17:08 La France ferme son ambassade au Niger car, je cite,
01:17:12 "elle n'est plus en capacité de fonctionner normalement ni d'assurer ses missions".
01:17:16 Cette mesure extrêmement rare acte donc le divorce entre Paris et Niamey.
01:17:21 Conséquence directe du coup d'État du 26 juillet dernier mené par la jeune militaire au pouvoir.
01:17:26 Et puis va-t-on vers une interdiction d'importation du foie gras en Suisse ?
01:17:30 En tout cas, une association annonce avoir récolté suffisamment de signatures pour déclencher un référendum sur le sujet.
01:17:37 Le gavage des canards est déjà interdit dans le pays,
01:17:40 qui est l'un des principaux importateurs de semées typiquement français.
01:17:44 Merci Sommaya.
01:17:47 C'est vrai que ça nous donne faim quand même.
01:17:49 On ne peut pas semer la polémique mais ça nous donne faim à 13h31.
01:17:53 Allez avec moi pour cette dernière demi-heure, on a même Fadel Seyne-Pinar et Erwann Barillot, Amine Elbaï et Marc Baudrillet.
01:17:59 Chose promis, chose due, on va reparler de cette loi immigration avec ses 32 départements frondeurs
01:18:06 qui ne veulent pas voir cette loi s'appliquer.
01:18:10 Et puis Annie Dalgo aussi qui a pris position en gros, en substance.
01:18:17 Elle parle de résistance, parce qu'elle ne se trompe pas de combat en employant ce terme par rapport à cette loi immigration.
01:18:27 On peut se poser réellement la question, je vais vous la poser d'ailleurs dans quelques instants.
01:18:30 Mais Annie Dalgo qui s'est exprimée ce matin sur cette loi immigration,
01:18:34 vous allez découvrir en même temps que moi ce qu'elle a déclaré et on ouvre le débat juste après.
01:18:39 Je suis sûr que vous avez plein de choses à nous dire.
01:18:41 Avec d'autres collectivités, nous allons, parce que nous en avons la possibilité,
01:18:48 faire ce que l'on appelle une contribution ouverte au Conseil constitutionnel.
01:18:54 C'est-à-dire que nous allons saisir dans le cadre d'une contribution ouverte
01:19:00 avec d'autres collectivités avec lesquelles nous sommes en train de discuter,
01:19:05 nous allons saisir le Conseil constitutionnel pour faire invalider les dispositions
01:19:11 qui sont contraires à la Constitution et à tous les textes fondateurs.
01:19:16 Marc, pour moi la résistance c'est Jean Moulin, Guy Moquet, elles ne seront pas un peu de combat là ?
01:19:26 Oui, je ne pense pas qu'elles risquent tellement sa peau sur ce genre de combat.
01:19:31 C'est un combat facile et c'est un combat indispensable pour elles
01:19:35 parce qu'elle est quand même très déstabilisée à la mairie de Paris
01:19:39 et donc elle a besoin de donner des projets, de faire un peu de mousse dans la baignoire
01:19:44 pour pouvoir exister.
01:19:47 Mais bon, il y a derrière tout ça quelque chose d'assez choquant
01:19:51 parce que derrière la loi qui a été votée, il y a l'élection des députés qui ont voté la loi.
01:19:56 C'est comme le fondement de notre démocratie, du fonctionnement de notre Vème République.
01:20:02 Donc en participant à cette démarche, elles piétinent quand même à la fois la volonté populaire
01:20:09 exprimée dans l'élection de l'Assemblée nationale et aussi...
01:20:14 La volonté des Français, je rappelle le sondage qu'on a évoqué au début de l'émission.
01:20:18 Voilà, les sondages qui manifestent un avis très tranché des Français.
01:20:23 On a le droit de piétiner tout ça, mais quel sens ça a ?
01:20:27 Et est-ce que tout ça est très respectueux de la France et des Français ? Je ne suis pas sûr.
01:20:32 - Mme Fadel.
01:20:33 - Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à une chanson, je ne sais plus qui l'a chantée, mais "Résiste, prouve que tu existes".
01:20:40 - France Gall.
01:20:42 - Et en fait, je crois que c'est ça. Elle a envie effectivement de revenir et d'exister.
01:20:47 Donc moi, j'ai envie tout simplement de vous dire que Mme Hidalgo, ainsi que les présidents de certains départements de gauche,
01:20:57 sont tout simplement hors la loi. L'état de droit s'impose à nous tous. La loi qui est votée s'impose à nous tous.
01:21:04 Donc ils sont hors la loi. Et si jamais ils persistent, ça veut dire que nous aussi, on peut décider d'être hors la loi
01:21:13 et de ne pas respecter les règles de l'état de droit. Et je dirais, mais quelle image aussi qu'ils donnent aujourd'hui.
01:21:21 Et vous savez, dernièrement, avant-hier, il y a une personne qui m'a dit une chose qui est extrêmement importante.
01:21:28 Elle m'a dit "ça veut dire que les refus d'obtempérer de certains jeunes, ils ont raison dans ce cas-là,
01:21:34 c'est-à-dire qu'ils se sentent hors la loi et qu'ils ont le droit d'être hors la loi". C'est extrêmement grave, ce qu'ils font.
01:21:41 Je reprends quelques termes d'Anne Hidalgo. Elle a déclaré, c'était je crois lundi, faire de la capitale une terre de résistance démocratique et humaniste.
01:21:50 Ici à Paris, nous continuerons à faire vivre cette dimension humaniste, multiculturelle, d'accueil inconditionnel,
01:21:57 parce que c'est notre ADN, dit-elle. Céline.
01:22:01 Enfin, on a enfin trouvé un secteur dans lequel les hommes politiques sont courageux. Ils n'ont pas peur du ridicule.
01:22:09 Et franchement, elle vient de nous le prouver dans les grandes largeurs.
01:22:12 Là où ça devient complètement agaçant, c'est qu'en fait, on est dans une logique de posture.
01:22:17 C'est exactement ce qui fait que l'immigration devient un sujet impossible à gérer.
01:22:23 C'est parce qu'il suscite ce genre de délire. Parce que franchement, c'est du délire.
01:22:28 Qu'est-ce que nous raconte Hidalgo ? Quand vous sortez les grands mots comme "résistance", comme "terre du maître", etc.
01:22:34 Les mots ont leur importance, ils ont un sens.
01:22:36 Donc en face, vous avez une forme de montée du nazisme.
01:22:39 Et que si jamais vous acceptez cette loi, vous devenez un collabo. Vous devenez un pétainiste.
01:22:45 Voilà ce qu'essaient de réactiver dans l'imaginaire français tous ces gens-là.
01:22:50 Sauf que tout ça fait pchit, parce que personne ne voit la menace, parce que cette loi, dans le fond, elle est banale.
01:22:56 Pire même, il est probable qu'elle ne règle pas nos principaux problèmes.
01:23:01 Donc ces gens-là sont en train d'en appeler à la lutte contre le fascisme, alors qu'il n'y a aucune menace.
01:23:08 Ça, c'est la première chose. Et la deuxième, "duralex sedlex".
01:23:12 C'était le principe des Romains. Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:23:15 Ça veut dire "vous n'êtes pas là pour apprécier si la loi vous convient ou pas".
01:23:19 Nul ne peut s'extraire de ses obligations liées à la loi en raison d'une appartenance communautaire ou d'un lien philosophique ou religieux.
01:23:30 C'est exactement ce que ces imbéciles sont en train de faire, sans se rendre compte qu'en faisant ça,
01:23:36 ils sont en train de s'essuyer les pieds sur la démocratie.
01:23:40 Il y en a marre, parce que c'est la base de leur rôle.
01:23:43 Donc quand on arrive à ce stade d'incompétence, peut-on vraiment rester élu de la République ?
01:23:50 Moi, j'avoue que là, quand ce sont les élus eux-mêmes qui tirent à balles réelles sur la démocratie et les toits de droit,
01:23:57 je pense qu'ils devraient quand même en payer le prix à un moment donné
01:24:01 et qu'on devrait pouvoir les attaquer devant les tribunaux pour trahison de leur mission et de leur fonction.
01:24:07 Mais je pense qu'elle ne doit pas lire les sondages ou écouter nos émissions, Anne Hinalgaud,
01:24:10 quand on évoquait en début d'émission ce sondage de 70% des Français.
01:24:14 Je ne sais pas, c'est bien, c'est important d'écouter le peuple.
01:24:19 C'est important d'écouter celui de la France.
01:24:21 Ce n'est pas 70% des Parisiens.
01:24:22 Ah oui, c'est vrai, pardon.
01:24:24 Je crois qu'Addis et Lille, s'ils étaient réellement courageux, ils démissionneraient.
01:24:30 C'est ça le courage.
01:24:32 Très rapidement, parce que je vois qu'il nous reste 10 minutes
01:24:34 et je voudrais quand même qu'on aborde le problème des Addis, parce que c'est un sujet que je connais relativement bien aussi.
01:24:38 Amine, si la loi immigration est à ce point contestée par des conseils départementaux, par Mme Hidalgo, maire de Paris,
01:24:48 c'est bien parce que le président de la République, Emmanuel Macron, a refusé politiquement un référendum sur l'immigration
01:24:56 qui avait été réclamé quand même par l'ensemble des partis d'opposition de droite.
01:25:01 Et il ne faut pas l'oublier, si nous arrivons aujourd'hui à ce point de blocage politique,
01:25:05 c'est bien évidemment parce que le président de la République est lui seul à refuser de consulter le peuple
01:25:11 pour décider souverainement de sa politique migratoire.
01:25:15 Mais un dernier point, et sur le plan juridique, on sait très bien que le préfet a un pouvoir de substitution sur le maire.
01:25:22 Si le maire refuse d'appliquer une loi, le préfet peut l'appliquer à sa place.
01:25:27 Et il faudra peut-être aller même plus loin, c'est-à-dire déclarer démissionnaire d'office tout élu de la République
01:25:35 qui aura refusé d'appliquer la loi, parce que l'application de la loi a trop longtemps fait défaut.
01:25:41 Et c'est parce qu'elle n'a pas été appliquée que nous sommes arrivés à ce point de blocage politique et juridique.
01:25:46 - Quand vous montrez des images, aussi pour être totalement transparent, de manifestations,
01:25:51 une manifestation qui s'est déroulée mercredi pendant vos propos, qui s'est déroulée à Rennes,
01:25:56 on les voit contre cette loi immigration, parce qu'évidemment, ça suscite des réactions.
01:26:01 Les deux mots très rapidement, Erwann Berriot, avant qu'on parle de nos zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
01:26:06 J'ai hâte de savoir ce qui se passe du côté de Notre-Dame-des-Landes.
01:26:09 - De manière générale, je pense qu'il y a des cas où il est bien de ne pas appliquer la loi.
01:26:13 Et je vais peut-être choquer beaucoup de monde autour de ce plateau, mais parfois,
01:26:17 quand la loi est injuste et heurte nos valeurs les plus intimes, il faut savoir ne pas l'appliquer.
01:26:24 Donc c'est pour ça que je ne veux pas faire un présent de vérité général.
01:26:27 Le général de Gaulle, quand il a vu que la loi française allait contre la souveraineté nationale, il s'est insurgé.
01:26:34 Là, Anne Hidalgo, elle s'insurge contre quoi ?
01:26:37 Elle s'insurge parce qu'elle estime que la loi française ne respecte pas une valeur qui est cardinale pour elle,
01:26:42 qui est le droit des immigrés, le droit des étrangers.
01:26:45 Et on parle de quoi ? On parle quand même d'un délai de carence de trois mois pour les APL
01:26:49 et de deux ans et demi pour les allocations familiales.
01:26:51 Cette dame qui ne s'est pas mise en résistance pour la réforme des retraites,
01:26:54 qui ne s'est pas mise en résistance contre les restrictions de liberté liées au Covid,
01:26:58 qui ne s'est pas mise en résistance contre la hausse des loyers qui ont été multipliés par quatre à Paris en 20 ans,
01:27:04 elle se met en résistance pour un délai de carence de trois mois d'APL.
01:27:08 Fin de l'histoire. On la reprendra un petit peu plus tard.
01:27:12 On va terminer par le dernier thème sur lequel j'aimerais vous faire réagir.
01:27:15 On va prendre la direction de Nantes, pas précisément de Nantes, mais de Notre-Dame-des-Landes.
01:27:19 Vous savez, on a beaucoup parlé de Notre-Dame-des-Landes.
01:27:21 Il y avait ce projet d'aéroport du côté de Nantes.
01:27:25 Il y a eu des militants qui se sont installés.
01:27:27 C'est pas votre ville d'origine.
01:27:29 C'est aussi ma ville.
01:27:30 Si je puis me permettre de terminer par un sujet concernant ma région, je ne vais pas hésiter.
01:27:39 Pourquoi je vais vous parler de Notre-Dame-des-Landes ?
01:27:42 Parce qu'il y avait des zadistes qui ont fortement manifesté contre Dugan Coase,
01:27:45 puisque cet aéroport a fait pchit.
01:27:47 Pour prendre l'expression, c'est vous qui disiez pchit.
01:27:49 Donc cet aéroport a fait pchit. Il y a eu des zadistes.
01:27:52 Imaginez-vous qu'il y a une deuxième génération de zadistes qui débarque
01:27:57 et qui veut déloger la première génération de zadistes.
01:28:00 Voilà. On va voir le reportage de nos correspondants permanents,
01:28:03 Jean-Michel Decaze et Mickaël Chahou.
01:28:05 Et puis on ouvre le débat. Je suis sûr que vous avez plein de choses à dire.
01:28:08 Évidemment, je vous laisserai la parole.
01:28:10 Depuis trois ans, de nouveaux arrivants ont implanté dans l'illégalité
01:28:15 leurs habitations dans la campagne de Notre-Dame-des-Landes.
01:28:18 La cohabitation avec les zadistes historiques se passe mal.
01:28:21 Au point que certains agriculteurs, qui bénéficiaient des terres libérées
01:28:25 lorsque le projet d'aéroport a été abandonné, sont partis.
01:28:29 Une frange radicale s'est enquistée sur la ZAD.
01:28:35 Ceux qui ont des projets qui tiennent la route,
01:28:38 qui signent des vaux avec le département, sont systématiquement visés.
01:28:42 Ils sont vus comme étant des traîtres à la lutte.
01:28:46 Les maires de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux-de-Bretagne,
01:28:49 la commune voisine, sont allés en parler au conseiller de Gérald Darmanin.
01:28:53 Les habitants sont parfois importunés par l'attitude de ces nouveaux zadistes.
01:28:58 Quand ils font des rêves partis, musique très forte,
01:29:01 ça par contre, j'aime autrement le reste.
01:29:04 Des zadistes de la première heure ont eu leur voiture brûlée
01:29:07 par les derniers arrivants, qui se considèrent comme les gardiens
01:29:10 de l'esprit de la lutte, accusant leurs aînés d'être devenus
01:29:14 des paysans capitalistes. Environ 150 personnes, selon les saisons,
01:29:18 certains se réclamant des soulèvements de la terre,
01:29:21 viennent ainsi grossir les rangs de la ZAD.
01:29:24 Erwan Barriot, là on vit dans un monde formidable.
01:29:29 Qui est Nantais aussi.
01:29:31 C'est la guerre des... Vous êtes Nantais Erwan ?
01:29:33 Oui absolument, je suis même vert-avien.
01:29:35 Ah oui c'est vrai, vert-avien, j'ai oublié. C'est juste à côté, c'est au sud de Nantes.
01:29:38 Et d'ailleurs on salue tous les Nantais qui nous regardent.
01:29:41 Évidemment, ils sont nombreux.
01:29:43 Notre-Dame-des-Landes, en fait je crois que j'ai grandi avec ce dossier.
01:29:46 Je me rappelle encore, quand j'étais dans le ventre de ma mère,
01:29:49 j'entendais parler de Notre-Dame-des-Landes.
01:29:51 Oui, ça... Mais pas des zadistes, rassurez-nous quand même.
01:29:54 Non mais il y a eu... C'est un petit peu un marronnier à Nantes.
01:29:58 Ça fait, je crois, 25 ans, voire plus que ça dure.
01:30:00 Plus que ça.
01:30:01 Plus et...
01:30:02 Je suis plus âgé que vous, je peux vous dire que ça fait un petit bout de temps qu'on en parle.
01:30:05 Ça a été tranché par un référendum.
01:30:07 Le département de la Loire-Atlantique s'était prononcé pour l'aéroport.
01:30:12 Et malgré ça, ces gens qui nous parlent sans arrêt de démocratie participative et de...
01:30:17 Là, c'est l'arroseur arrosé.
01:30:18 Voilà. Et bien, contestent la décision des riverains et des Nantais,
01:30:24 qui sont évidemment pour, puisque tout le monde sait que l'aéroport de Nantes-Atlantique,
01:30:27 aujourd'hui, est trop petit, n'est plus adapté pour un trafic digne d'une grande ville comme Nantes.
01:30:32 Et donc, il faut maintenant que... Il faut savoir accepter ces défaites.
01:30:36 Et il faut que les zadistes, je ne sais pas, se battent pour des combats plus nobles.
01:30:40 Non mais ils se battent entre eux, là.
01:30:41 Ils se battent entre eux, mais c'est-à-dire qu'on est dans une folie pure.
01:30:44 C'est-à-dire que déjà, l'objet pour lequel ils se battent est contestable.
01:30:49 Mais alors là, maintenant, finalement, il faut qu'ils fassent du sport.
01:30:52 Je ne sais pas, qu'ils se détendent, qu'ils trouvent quelque chose de plus intéressant...
01:30:55 Je ne sais pas s'ils nous regardent, mais...
01:30:56 ... et plus gratifiant à faire que de se taper dessus entre eux.
01:30:59 Je ne sais pas, enfin, un petit peu d'amour que diable dans ce monde de brut.
01:31:03 C'est bien. J'aime quand vous êtes sur ce plateau, pour ces ondes positives que vous nous envoyez.
01:31:08 Céline Pinas, ça vous inspire quoi, l'arroseur arrosé ?
01:31:11 Franchement, à part les bras mentombes.
01:31:15 C'est-à-dire que, en fait, ça montre ce qui se passe lorsqu'il n'y a plus de pouvoir.
01:31:23 Et que contrairement à ce qu'on croit, vous savez, vous avez toute une idéologie qui dit,
01:31:28 en fait, s'il n'y avait plus de pouvoir, les gens s'aimeraient, il y aurait une forme d'autogestion, tout ce que vous voulez dire.
01:31:34 Ça, c'est dans le monde idéal, dans le monde des bisounours.
01:31:35 Exactement.
01:31:36 Ça n'existe pas, ça. Enfin, je ne crois pas.
01:31:37 Ce n'est pas du tout ce qui se passe. C'est ce que l'on voit.
01:31:41 Aujourd'hui, ce que cette histoire raconte, c'est un pouvoir tellement faible qu'il n'est même plus en mesure de contrôler son territoire
01:31:48 et de récupérer une portion de territoire sur lequel quand même se sont développés un nombre de fadas et de zozos absolument...
01:31:56 Vous savez que c'était une véritable zone de non-droit au plein moment du dossier de l'aéroport.
01:32:00 Oui, mais bien sûr.
01:32:01 J'avais des amis qui habitaient juste à côté. Pour rentrer chez eux, c'était quand même la croix et la bannée.
01:32:05 Quand il n'y a pas d'état de droit, c'est la loi de la jungle. La loi de la jungle, c'est le plus fort qui fait sa loi.
01:32:11 Donc, bien sûr qu'en plus, ce sont des endroits où la violence règne, où il n'y a pas de démocratie, où il y a très, très peu d'humanisme et d'humanité.
01:32:19 Donc, il est temps d'arrêter ce délire, d'évacuer tout le monde et puis de rendre à ce territoire sa véritable liberté,
01:32:27 qui n'est pas d'être envahi par quelque part des parasites exaltés.
01:32:32 Très rapidement, parce que Somaya est là, juste derrière vous.
01:32:36 Simplement, ça s'inscrit aujourd'hui dans un contexte où, souvenez-vous, les soulèvements de la terre,
01:32:42 après avoir pris à partie les gendarmes à Sainte-Sauline, ont grèvement blessé des forces de l'ordre.
01:32:49 Aujourd'hui, l'autorité judiciaire, le monde judiciaire est en train d'instaurer un droit à la désobéissance civile,
01:32:58 qui est surexploité par les groupuscules d'extrême-gauche, surexploité à Sainte-Sauline, surexploité à Notre-Dame-des-Landes.
01:33:05 Ça s'inscrit également dans un contexte où, aujourd'hui encore, vous avez 7 militants d'extrême-gauche
01:33:09 qui sont jugés pour association de malfaiteurs terroristes pour avoir projeté en 2020 un attentat contre des militaires et des policiers.
01:33:17 Si nous prenons pas aujourd'hui, en 2023, l'ampleur de la menace, et on parle bien ici de menace terroriste d'extrême-gauche,
01:33:25 alors oui, demain, en 2024, 2025, 2026, 2027, vous allez vous retrouver avec deux blocs de la société qui risquent,
01:33:34 et ça commence à Notre-Dame-des-Landes, de se faire face à face. Le danger est là.
01:33:40 Et donc l'urgence et l'extrême urgence, c'est que le ministère de l'Intérieur se préoccupe de la situation et prononcerait rapidement des dissolutions.
01:33:48 Réoccupe, reprenne ces morceaux de territoire qui échappent aujourd'hui au contrôle de l'État.
01:33:53 Merci beaucoup, elle est là. Nous sommes un petit peu en retard. Désolé, ma chère Somaya, on fait un point sur l'information avant de refermer notre émission.
01:34:02 C'est une tradition présidentielle cette fois. Emmanuel Macron a fêté Noël avec les forces françaises déployées en Jordanie.
01:34:09 Le chef de l'État est arrivé hier sur la base aérienne d'Aman, où il a pu profiter d'un repas avec les militaires français,
01:34:15 et je cite "mettre en valeur l'engagement durable de la France dans la lutte contre le terrorisme".
01:34:21 Création d'une coalition en mer rouge pour contrer les nombreuses attaques des rebelles houthis du Yémen,
01:34:26 ciblant des navires considérés, comme je cite, "liés à Israël".
01:34:30 Une coalition qui comprend une dizaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni ou encore le Canada.
01:34:36 Et puis coup d'envoi des vacances de Noël avec beaucoup de monde attendu sur les routes ce vendredi.
01:34:42 Bison fûté voie rouge dans le sens des départs, orange dans le sens des retours, du rouge encore dans le sens des départs demain,
01:34:49 et du vert dans le sens des retours au niveau national.
01:34:52 Merci beaucoup ma chère Somaya de nous avoir accompagné durant ces deux heures.
01:34:56 Ici se termine Mini News Weekend. Merci à nos grands témoins.
01:35:00 Profitez, passez de belles fêtes de fin d'année, joyeux Noël. Profitez pour faire vos dernières courses si vous ne les avez pas faites.
01:35:07 Merci à Benjamin Bouchard qui m'accompagne si fidèlement tous les vendredis et qui part en vacances.
01:35:11 Quelle chance !
01:35:12 Merci à Abiba Mghizou, à David Brunet, à Jean Delacoste.
01:35:15 Merci à la proclamation Nicolas Nissim, Lino Vettez, Louis Lallement.
01:35:19 Merci aux équipes en régie. Les amis, je sais qu'ils préparent Noël en régie donc je vais aller les rejoindre dans quelques instants.
01:35:24 Nicolas Bayer, Dominique Raymond, Guillaume Marceau, j'aurais pas dû le dire mais je l'ai dit quand même.
01:35:31 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr. Dans quelques instants c'est l'ami Mickael Dorian pour 180 minutes info.
01:35:39 J'aurais le plaisir de vous retrouver à 21h pour sa dispute et je vous retrouve évidemment demain samedi.
01:35:45 La lumière sera là pour Midi News Weekend et j'ai oublié de citer Julien Durand.
01:35:50 J'ai oublié personne je crois Benjamin ?
01:35:52 Merci Thierry.
01:35:54 Merci à vous en tous les cas et à très bientôt.
01:35:57 Joyeux Noël.
01:35:58 Et joyeux Noël évidemment.