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Anas Laghrari, co-fondateur de A22, promoteur de la Superligue nous explique comment l'intégralité des matchs pourrait être proposée gratuitement.

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00:00 - Permettez-moi de faire les choses et d'étendre la question. - Il faut qu'on soit dans l'ordre.
00:02 - Il faut que... - T'as raison Thibault, c'est... - Écoute le chef. Écoute le chef.
00:05 - Merci. - Je croyais que Zaye c'était ce qui... - Faisons les choses dans l'ordre.
00:07 Anas, comment va se passer la Super Ligue ? Quelle va être la formule que vous proposez ?
00:12 - Alors déjà, on a proposé un format et surtout on a dit quelque chose qui est assez disruptif,
00:18 c'est qu'on voulait que le football soit gratuit. Pas pendant 3 mois, pas pendant un an, pour toujours.
00:24 Et on présente un modèle pour le défendre qui est financé, je vous le raconterai.
00:29 - Donc ça concrètement ça veut dire quoi ? On va dire les chaînes gratuites pour nous dans la tête c'est TF1, France 2,
00:34 c'est ça les chaînes gratuites. - Mais oui, mais c'est comme tu regardais le foot il y a 25 ans.
00:37 - Ou un opérateur. - Non mais c'est comme tu regardais le foot il y a 25 ans.
00:38 - Oui sur TF1, quand on regardait la Ligue des Champions sur TF1 avec Roger Zabel.
00:41 Donc ça veut dire que demain, vous, votre organisation, vous dites "ça y est, on a réussi à rassembler nos 20 clubs",
00:47 vous visez 64 totales. - C'est à la fois une compétition et à la fois un média.
00:51 - Exactement. - Mais ça Thibault, ça il faut l'expliquer parce que
00:54 on se dit "mais c'est quoi gratuit ? On y croit vraiment ?" - C'est à mon avis l'originalité de ce projet-là,
00:58 c'est ce qui le rend à mon sens intéressant intellectuellement,
01:01 c'est que là pour le coup, tu as utilisé le terme disruptif,
01:04 oui un peu révolutionnaire, à contre-courant, je dirais hétérodoxe peut-être,
01:08 pour être un peu emmerdé de monde.
01:11 Mais non, ce qui est intéressant c'est que c'est effectivement du contenu et du contenant.
01:15 - Alors comment est-ce possible ? - C'est la première fois qu'on a dans ce projet-là,
01:18 à mon avis, ce qui est un... On parlera tout à l'heure des points faibles,
01:21 le gros point fort à mon avis il est là et c'est ça la nouveauté,
01:23 c'est que c'est un système, tu vas l'expliquer,
01:26 type Spotify ouvert ou type Netflix ouvert avec différents degrés d'abonnement.
01:31 - Totalement, c'est quelque chose qui il y a 10 ans était impossible parce qu'il n'y avait pas la technologie pour,
01:35 parce que si on voulait mettre un match de football pour que 500 millions de personnes le regardent dans le monde,
01:39 internet ne passait pas, ce n'était pas possible, donc on était obligé de passer par des satellites
01:43 et on finançait ça en faisant payer les consommateurs
01:47 de l'argent pour pouvoir financer tout ça, donner de l'argent au club.
01:50 - L'abonnement quoi, ce qu'on appelle l'abonnement. - L'abonnement.
01:52 Alors il y a 25 ans, quand j'étais petit à la télévision, je regardais le foot gratuit,
01:58 je regardais le championnat, moi je suis du Maroc, j'ai grandi au Maroc,
02:01 je regardais le championnat espagnol le samedi soir et le championnat italien le dimanche après-midi.
02:06 Je n'avais pas le choix, il n'y avait que deux chaînes de télévision,
02:09 je regardais ou le foot ou le foot en réalité.
02:12 Aujourd'hui, les jeunes d'aujourd'hui ont le choix et ont un énorme choix face à un match de football.
02:19 Et en plus, voir un match de football aujourd'hui est inaccessible pour plein de familles.
02:24 Ils ne peuvent pas voir le match parce qu'il est derrière ce qu'on appelle en anglais un paywall.
02:28 Il faut qu'ils payent pour pouvoir regarder le match.
02:31 - Et parce que c'est trop cher. - D'où l'IPTV, d'où l'extrême-ligue.
02:33 - C'est le modèle économique de la première ligue des années 90.
02:36 Au moment où Sky fait ses sessions, un peu comme la fait la Super Ligue maintenant,
02:40 au moment où Sky fait ses sessions.
02:41 - Tout le monde le sait tout ça, maintenant, comment est-ce que vous faites pour que ce soit gratuit ?
02:44 Comment le pognon rentre ?
02:46 - Oui j'en arrive et potentiellement on peut avoir beaucoup plus de pognon qui rentre qu'aujourd'hui.
02:49 Laissez-moi continuer.
02:50 Donc IPTV, tu en as parlé, c'est un boîtier pirate.
02:54 Beaucoup de gens regardent le foot en utilisant l'IPTV.
02:56 On met de l'argent fou pour essayer de bloquer l'IPTV.
02:58 Vous savez ce qui se passe ?
03:00 Ils trouvent un moyen de détourner ça et les gens continuent à regarder le football dans l'IPTV.
03:05 - Qui d'ailleurs passe par Internet.
03:07 - Qui d'ailleurs passe par Internet.
03:08 Et puis il y a des continents qui regardent le football sur l'IPTV.
03:12 Donc imaginez Unify qui est l'application où vous pourrez voir tous les matchs de foot gratuitement.
03:21 Combien de personnes, vous pensez, vont vouloir regarder un match de foot si c'est gratuit ?
03:25 En mettant leur adresse email, en se connectant à une application.
03:28 On peut jouer à ce jeu.
03:29 C'est des centaines de millions de personnes.
03:32 Aujourd'hui, vous avez des applications américaines principalement,
03:35 il n'y en a qu'une seule européenne qui est Spotify,
03:37 qui sont gratuites et qui génèrent, Instagram, 110 milliards d'euros.
03:43 C'est juste des sommes extraordinaires.
03:46 Google nous a donné un email gratuitement.
03:48 On envoyait avant des lettres à la poste.
03:50 Google nous a donné un email.
03:52 Google, c'est 300 milliards d'euros.
03:54 Meta, qui est le propriétaire d'Instagram, ou Google, sont parmi les 10 entreprises les plus grandes au monde.
04:00 - Ça, ça veut dire quoi ?
04:00 Ça veut dire qu'en fait, il n'y a pas besoin de payer un abonnement pour générer de l'oseille.
04:04 - Non, parce qu'elle génère de l'oseille.
04:05 - Ces gens-là sont gratos.
04:06 - C'est-à-dire que c'est le nombre de gens potentiellement qui peuvent voir un match qui génère cet argent.
04:10 - Exactement.
04:11 C'est ces gens-là qui le génèrent parce qu'en réalité, Google fait 300 milliards, 100% de publicité.
04:17 - Oui, c'est ça.
04:17 - Et puis Netflix qui est payant.
04:19 - C'est-à-dire que ce n'est pas ce que les gens payent, c'est ce qu'ils sont.
04:23 C'est le fait qu'ils sont nombreux qui génère cet argent.
04:25 - C'est aussi les traces qu'ils laissent sur la toile qui leur permet de cibler la publicité,
04:29 qui posent d'autres types de problèmes.
04:30 - Mais aujourd'hui, exactement, qui posent d'autres types de problèmes.
04:32 Mais aujourd'hui...
04:33 - Quand c'est gratuit, c'est toi le pigeon, c'est la dage qu'on...
04:35 - Exactement.
04:36 - C'est toi le produit.
04:36 - Mais aujourd'hui, Instagram a donné le choix aux utilisateurs en Europe notamment de payer 13 euros par mois
04:41 et d'enlever la publicité.
04:42 C'est aussi quelque chose qu'on va faire.
04:44 On va donner le choix à l'utilisateur.
04:45 Mais ce qu'on ne veut pas faire, c'est exclure des...
04:47 - Ah, le gars qui vaut moins de pub, il paye un abonnement.
04:49 - Exactement.
04:49 - Oui, Instagram, ça se fait depuis quelques mois.
04:51 - Depuis quelques mois, Instagram le fait.
04:52 - Je crois qu'il y a un projet aussi où tu peux avoir plus de ralentis, plus de caméras.
04:55 - Exactement.
04:55 - Tu montes un peu ton expérience, comment tu dises ?
04:57 - Alors, on le fera chez nous.
04:59 C'est-à-dire que si vous avez envie de mettre juste la caméra derrière les cages au stade
05:04 et de choisir votre caméra où vous êtes assis au stade, vous pourrez le faire.
05:07 Et si vous avez envie de devenir commentateur de votre équipe préférée
05:11 et d'avoir des followers comme dans Twitch, on pourra le permettre.
05:14 On va offrir énormément de possibilités qui vont réellement connecter une communauté.
05:19 - Ça, c'est révolutionnaire dans la façon de vivre le football, là.
05:21 - C'est compl...
05:22 Alors, en fait, si vous réfléchissez...
05:23 - Ça correspond à tel qu'il est consommé maintenant.
05:25 - Non, parce qu'aujourd'hui...
05:27 - Vous le mettez tout ensemble, c'est juste.
05:28 - Oui, non, mais aujourd'hui, on le consomme et on souffre pour le consommer.
05:31 C'est-à-dire, on rentre à la maison, "attends, c'est dans quel paquet ?"
05:33 - Je parle plutôt des streamers, etc.
05:34 où la majorité du football, maintenant, est consommé hors retransmission.
05:38 - Alors, imaginez que vous mettez tout le monde au même endroit.
05:40 Il n'y a qu'une seule manière de le mettre.
05:41 Mettre les meilleurs matchs et les faire gratuitement.
05:44 Tout le monde viendra chez vous.
05:45 Une fois que vous avez ces matchs...
05:46 - Ça a toujours été ma position, j'ai toujours défendu ici,
05:47 qu'il fallait faire un truc comme ça.
05:48 Je ne vais pas vous faire la pub, parce que moi, j'ai des réserves sur ce projet-là,
05:51 mais sur ce plan-là, c'est effectivement, à mon avis,
05:54 la première fois qu'on a un projet qui présente ça.
05:56 - Juste pour finir sur cet aspect gratuité,
05:58 il y a beaucoup de questions, là, on nous demande,
05:59 oui, mais est-ce que ça va être la porte ouverte à la pub,
06:02 partout, tout le temps, même pendant les matchs, comme ça se fait,
06:04 par exemple, en NBA ?
06:05 En Amérique du Sud, par exemple, le commentateur dit,
06:08 "ce coufran, vous est offert par Pepsi",
06:09 avant que le mec tire le coufran.
06:10 Nous, on n'est pas trop habitués à ce genre de choses-là.
06:12 - Non, non, ça ne va pas être ça.
06:13 Il faut bien sûr préserver le football.
06:15 Ça peut être, par contre, un banner en bas de votre écran,
06:19 si vous regardez sur la télévision,
06:20 où il y a des publicités qui passent pendant que vous voyez votre match.
06:21 - Il y a tellement de pays où c'est déjà le cas.
06:23 - Ouais, en Italie, je crois que c'est le cas.
06:24 - En Italie, il y a, ouais.
06:25 Sur certaines chaînes, oui.
06:26 - Oui, sur certaines chaînes.
06:27 [SILENCE]

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